Les Peuples du Ciel
248 pages
Français

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Les Peuples du Ciel , livre ebook

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Description

Au 24ème siècle, sur une planète gérée par l'OFT, une entreprise terrienne, des expériences illégales menées sur des enfants provoquent une anomalie génétique qui accélère le vieillissement. Ces enfants qui atteignent l'âge adulte en seulement quelques mois, donnent naissance à deux communautés rivales. Vivant dans l'isolement le plus total, ces communautés inventent une langue et des croyances et se font la guerre au nom de leurs religions. Les habitants de la planète, qui ont refait le parcours de l'humanité depuis l'âge de pierre jusqu'au Moyen-âge sont discrètement suivis par des scientifiques de différentes nationalités, depuis une station spatiale en orbite. Le professeur Ali Daymal, un anthropologue de renom engagé par l'OFT, est loin d'imaginer ce qui l'attend sur la planète.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2019
Nombre de lectures 224
EAN13 9789931572763
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

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LES PEUPLES DU CIEL
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4
Ahmed Gasmia
LES PEUPLES DU CIEL Roman
EDITIONS FRANTZ FANON
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Dépôt légal : Novembre 2019 ISBN : 978-9931-572-76-3 © Editions Frantz Fanon, Tizi-Ouzou, 2019 02, Coopérative Horizon 2000, Cité Mohamed Boudiaf N-Ville, 15000 Tizi-Ouzou, Algérie Tel: 00(213)552397136 www.ff-edition.com Tous droits de reproduction, d’adaptation ou de traduction réservés pour tous les pays 6
Deux cents cavaliers et hommes à pied déva-laient, en désordre, une colline herbeuse et abrupte. Ils couraient, lances en avant et épées au clair, pour occuper le plus vite possible un terrain plat. Arrivés sur place, ils se mirent en ordre de bataille, formant deux rangs, la cavalerie à l’avant, l’infanterie à l’arrière. Face à eux, une petite forêt sombre dont les arbres paraissaient presque collés les uns aux autres. Les combattants s’étaient immobilisés, à l’exception d’un cavalier.Vêtu de rouge, le teint mat et la barbe courte, ilgalopa dans un senspuis dans l’autre pour s’assurer que les hommes étaient parfaitement alignés. L’étalon gris qu’il montait, la crinière au vent, hennissait nerveuse-ment. S’ils savaient former des rangs, les guerriers rassemblés sur ce terrain sans reliefn’avaient rien d’une vraie armée. Ils n’avaient ni étendard, ni blason pour les distinguer, et ne portaient aucun uniforme. Seulement des vêtements ordinaires, ceux qu’ils portent tous les jours. Les casques qui couvraient quelques têtes contrastaient avec les habits de lin cousus à la mode des fermiers. Lesyeux rivés sur la forêt obscure et inquié-tante, ils respiraient au même rythme, leurs vi-sages étaient sans expression et leurs regards per-dus entre les arbres.
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Quelquesgouttes depluies commencèrent à tomber sur les casques et les boucliers. D’abord éparse, la pluie devint plus soutenue. Un cheval s’ébroua et son maître passa le revers d’une main gantée sur sa barbe déjà ruisselante. L’attente était troplongue. Le chef, droit sur son étalon, leva les yeux vers le ciel gris en entendant un lointain roulement de tonnerre. Il regarda de nouveau en direction du bois. Ses hommes, silencieux,n’avaient pas quitté la forêt desyeux. Subitement, des bruitsparvin-rent aux oreilles du cavalier. Ilsvenaient d’entre les arbres. Des tintements métalliques puis des hennissements etune rumeur confuse. L’ennemi était là. Au bout d’interminables secondes, des cava-liers apparurent et, avec eux, des dizaines d’hom-mes à pied. Ils s’alignèrent à quelques pas du bois. Rien ne les différenciait de leurs ennemis, ni leurs tenues, ni leurs armes. Les deux groupes de combattants se regardaient, attendant le moment de l’affrontement. Un nouveau roulement de ton-nerre emplit le ciel. Le cavalier en rouge se tourna vers un homme à sa gauche et lui intima un ordre dans une langue gutturale. Les mots semblaient provenir des pro-fondeurs de sa gorge. L’autre répondit par un bref hochement de casque avant de s’éloigner au trot. À la tête de la troupe adverse, ungéant barbu aux longs cheveux roux. Il agita une hache, cra-cha des injures. Ses hommes lâchèrent des aboi-ements moqueurs.
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Le chef immobilisa sa hache au-dessus de sa tête puis…Houkkar, hurla-t-il. Ses soldats crièrent à leur tour et foncèrent droit sur l’ennemi.Le chef rival tira son épée, éperonna son che-val qui bondit en avant. Ilgalopa à toute allure, suivi de ses guerriers. Les cavaliers des deux camps traversèrent ra-pidement le champ de bataille et furent les pre-miers à croiser le fer. Le choc était brutal. Des cliquetis, des bruits sourds, desgémissements. Des hommes tombèrent et des chevaux roulèrent par terre. Les combattants à pied ne tardèrent pas à les rejoindre. Des épées tintèrent, des casques volèrenten l’air. Du haut de son cheval noir, le colosse aux cheveux roux terrassa déjà son deu-xième adversaire. Sa hache tournoyait au-dessus de sa tête cherchant un autre homme à abattre. Le cavalier au teint mat qui venait de fendre un casque se fraya un chemin entre les chevaux et les hommes pour aller à la rencontre du géant roux. Gorm! L’appela-t-il. L’autre se tourna vers lui.Ikan, cria-t-il. Il fit reculer son cheval de quelques pas, es-quissa un sourire carnassier avant de se lancer dans sa direction. Dèsque son ennemi fut à sa portée, il frappa. Le coup de hache manqua sa cible. Sans tarder, Ikan estoqua le cheval noir qui tomba à terre dans un hennissement saccadé. Gorm heurta violemment le sol, mais se releva aussitôt et, ne trouvant pas son arme, ramassa un 9
bouclierqu’iljeta à la face de l’homme en rouge. Le bouclier frappa Ikan au visage, l’arrachant à sa selle. Il tomba à terre, son épée glissa sur l’herbe.À moitié assommé, il tenta de se mettre debout. Gorm qui venait de récupérer sa hache avança énergiquement vers lui, mais trois hommes surgi-rent lui barrant le chemin. Sans hésiter, il frappa. Son coup de hache fit exploser un bouclier. Au pas de course, quelques-uns de ses hommes vin-rentl’appuyer. Du renfort arriva aussitôt de l’autre côté. Bientôt, lesquelques mètresqui sé-paraient les deux chefs devinrent le centre du champ la bataille. Les armes s’yentremêlèrent et les corps s’yheurtèrent, sous une pluie à présent battante. Bien haut dans le ciel, un aigle royal survolait le terrain. Il fit plusieurs tours au-dessus de la mêlée, semblait attentif à ce qui se passait dans la plaine. L’animal avait quelque chose d’étrange. Il avait tout d’un aigle royal mais ses yeux étaient de couleur pourpre. Un pourpre brillant et peu naturel. *** Ah, voilà, l’image est revenue, dit un homme assis face à un écran entouré d’une multi-tude de boutons. Il va falloir contrôler votre aigle espion, les gars. Sa caméra a besoin de révision, poursuivit-il à voix haute, sans détacher ses yeux de l’écran sur lequel deux armées se livraient bataille. 10
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