Les Poupées russes
184 pages
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Les Poupées russes , livre ebook

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Description

L'action de ce roman se déroule au XXIVèmesiècle. Le monde est en déclin moral et tout est permis. La Terre est ravagée. Seuls survivent les humains et leurs créatures, des androïdes et des êtres holographiques. La nature est détruite, il n'existe plus de vie animale ni végétale. L'homme se nourrit de l'homme. La morale n'est plus de ce monde.

Pourtant, dans ce maelström de pourriture, un espoir semble renaître grâce à la surprenante relation d'un être humain et d'une femme transgénique.

Vincent et Rachel pourront-ils sauver le monde de l'apocalypse qui semble attendre l'humanité ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 novembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334214063
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-21404-9

© Edilivre, 2017
Livre un Vincent
 
Ce matin, comme tous les matins, je me suis levé et j’en ai marre. Je suis mal ! mais pourquoi ? Plein le cul ! Je vais dans la cuisine de mon petit studio et je me prends un café : « merde, plus de café », alors j’ouvre un placard, et je prends un bol de chicorée ; c’est moins cher. Un peu de micro ondes et j’avale. J’ai les idées plus claires. Je prends ma douche et la vaisselle me fait chier, je laisse. Après ma douche, je me sens propre comme purifié de l’intérieur. Je m’habille, je ne me rase pas et je file travailler. Je suis enseignant. Bien sûr, je ne dis pas souvent que je suis enseignant car tous les enseignants sont considérés dans ma société comme des fainéants, des dépressifs, des briseurs de rêves, et des protégés du système. Je n’ai pas honte mais je me méfie des autres. D’ailleurs dans notre société moderne en 2235, c’est comme ça qu’on doit faire pour être pénard. Tu fais ce que tu veux à condition d’être conforme aux normes dans ton voisinage, dans ton travail et dans les lieux publics. En réalité pour les riches, tu as le droit de faire ce que tu veux. Tout est permis. Cela me fait penser, en prenant mon vélo électrique, que ce soir, j’irai à la messe, à la prière nationale pour remercier Dieu. C’est un endroit reposant et qui prête au recueillement. Tout y est propre et aseptisé. Le calme m’envahit car ce soir je vais prier Dieu et le fils de Dieu qui s’est sacrifié en nous donnant l’arme absolue du bonheur dans ce monde. Il s’agit de L’argent républicain et démocratique qui a remplacé depuis cent ans toutes les monnaies du monde tels que l’euro et le dollar ou autres… Cela fait du bien de croire en Dieu. Ce Dieu est extraordinaire car il nous protège nuit et jour grâce à l’argent. De penser ainsi cela me rend guilleret. J’accélère et puis c’est bon pour la santé de faire de l’exercice physique. Je serai en avance à l’école et c’est bon pour la médecine. Moins de frais ! Et puis ainsi, j’aurai une prime ce mois-ci. Je suis maintenant de bonne humeur…
La journée s’est bien passée. Je suis professeur principal de préparation pour les prêtres. Ils travailleront à la fin de l’année dans les temples de notre société, qu’on appelle les bourses. Ma mission, leur apprendre les fondamentaux du texte sacré, le Code Civil. Ce dernier explique par le menu que grâce à l’argent béni, par les prêtres de la finance, la société, sera toujours prospère et rendra les êtres heureux car il n’y a que cette seule solution…
D’ailleurs, c’est vrai, il suffit de regarder la société, tout est bien ordonné. Et en premier lieu l’école. En plus, maintenant que tous les peuples de la Terre sont unis, il n’y a plus de guerre. Il y a une seule religion qui s’est faite évidente. La médecine a fait beaucoup de progrès. Ceux qui ne peuvent pas travailler car ils n’ont pas réussi à l’école ont une espérance de vie de 25 ans. Ceux qui travaillent, donc qui ont réussi à l’école, peuvent payer leurs impôts : le droit de vivre . Celui-ci augmente d’une manière irrationnelle et parfois surprenante. Sinon, il n’y a pas d’inflation. La Terre est comme aux premiers temps ! Plus de pollution, due aux énergies fossiles d’antan. La verdure et les arbres ont envahi les quartiers riches de nos belles villes. Bien sûr, pour moi qui vit dans une banlieue, il n’y a que des immeubles et des cages à lapins, je les appelle des cités dortoirs, mais chut, il ne faut pas le dire car sinon plus de travail et sans travail, c’est la mort ! Mais dès que l’on arrive dans les quartiers du travail et donc des riches, que de beaux arbres et fleurs odorantes, c’est magnifique ! C’est comme l’éden décrit dans notre Sainte Bible que l’on appelle aussi « et Dieu créa l’argent ». En plus, il n’y a plus besoin de contrôler les naissances qui se gèrent en fait, en fonction de nos moyens. Ceux qui vivent, ce sont ceux qui ont de l’argent et donc les bons croyants, c’est juste. Ceux qui procréent sont d’abord ceux qui ont de l’argent. Et puis, il y a les robots. Les plus riches fréquentent le plus extra : ils vivent avec des femmes androïdes car cela coûte cher. Il faut dire que pour les pauvres, il y a les bordels dans les quartiers dortoirs, où on peut baiser des androïdes pour un mois de travail. Oui, vraiment la société s’est améliorée. Pour ma part, j’ai été marié quatre fois avec des femmes humaines. Mais cela n’a pas marché, je crois que j’ai un caractère de merde. Dans cinq ans, si je continue à travailler comme cela, j’aurai enfin la possibilité de m’acheter une femme androïde que je pourrai choisir dans l’un des meilleurs magasins de la ville. Ce sera parfait, j’aurai réussi ma vie et je serai heureux à tout jamais.…
Après dix ans d’économie, et en restant bien dans les clous, j’ai obtenu mon certificat pour aller chercher le robot qui deviendra ma femme idéale pour le reste de ma vie. Je suis guilleret. Je vais la choisir et la chercher, ce soir, après le travail. Je rigole et je ne peux m’empêcher de penser à ma vie ratée avec les femmes humaines que j’ai connues. C’est vrai, c’était gratuit ; mais il fallait se plaire. Ce n’est pas l’amour que j’ai raté mais la vie au quotidien. L’amour chez les humains est fragile et toujours pour un rien remis en question. En fait, il y a plus d’engueulades que de bons moments. Et puis les humains sont inconstants dans leurs sentiments, dans leurs émotions et dans leurs idées. Non vraiment c’est trop dur. Comment se retrouver d’autant que c’est aussi le bordel dans ma tête. Je ne suis pas différent des autres. Heureusement, génétiquement modifié à ma naissance, je n’ai pu concevoir d’enfant et je pense que cela m’a aidé. Et puis merde, négocier pour baiser, les règles, les maux de tête, les soucis, négocier… Dans un couple humain, il y a toujours un dominant et un dominé. Un copain me disait, « tu vois, dans un deal, il y a toujours un menteur et un baiser… ». Mais tout cela c’était hier ! Je n’ai que soixante trois ans, j’ai l’avenir devant moi. Ce soir, ma femme sera mon idéal physique et mental, jamais fatiguée, jamais de plaintes, jamais en colère. Elle sera cultivée, aimera la peinture et la musique classique et le jazz et puis elle sera noire ! Pour moi le noir est la couleur de l’espérance et de l’esthétique parfaite. Elle représente aussi l’absence de couleur et l’origine de l’humanité où maintenant plus personne n’habite : l’Afrique. Elle ne se refusera jamais à moi et ne vieillira jamais. Elle ne me demandera rien seulement de l’affection à partager et me donnera ce dont j’ai le plus besoin, l’amour, et je lui en donnerai. Ce sera bien : nous serons heureux… Pendant ce temps de vagabondage, Paul Bismarck parle et parle et parle, lui qui est maintenant le Président des mondes… Nous sommes dans la Cathédrale Wall Street.
En même temps qu’il égraine comme un chapelet son discours qu’il n’a pas écrit, il pense « Comme tous les matins, je me lève avec la nausée. Je ne peux rien avaler. Mais heureusement je suis riche et je suis croyant. Aujourd’hui j’ai pris ma pilule bleue. Cela va aller ! Et puis je suis croyant ! Ce matin, je dirige la messe. C’est la messe du matin, seulement pour les initiés, dont je fais parti maintenant. Cela fait du bien de faire partie de l’élite, je me sens quelqu’un !… Je suis à la Cathédrale ». Il parle :
– Chers frères, chers privilégiés. Nous sommes l’élite et je vous dis simplement que vous avez le droit de vivre pour toujours, car pour faire vivre un riche, il faut beaucoup de pauvres. C’est finalement du Darwinisme économique . Regardez la vie comme elle est cruelle et injuste. Nous, nous voulons seulement vivre et vivre bien et heureux. Pour cela, il est normal que pour un qui puisse vivre heureux, il faille beaucoup de pauvres qui vivent dans la misère pour finalement mourir : c’est ça, la vraie compassion… »
Il ne peut s’empêcher de penser à sa femme. « Nous vivons ensemble depuis 15 ans, depuis que je suis riche. Elle est parfaite… Mais au fond, je me fais chier avec elle, elle est trop parfaite, trop de joie, trop sage, jamais fatiguée, jamais fatiguée, toujours au top au lit… Je me souviens quand je l’ai achetée… Oui, je me souviens encore de ce rêve merveilleux, enfin j’allais vivre avec la femme idéale… Je ne suis plus heureux… Et pourtant je dirige le monde : je suis Paul Bismarck, Président de toutes les Confédérations du monde et de tous les cartels politiques et religieux de ce monde. Je suis le numéro un dans ce monde… Né dans les quartiers pauvres, j’ai réussi à me hisser à la tête du monde. Personne ne sait d’où je viens car j’ai changé de tête tellement de fois que personne ne peut me reconnaître et savoir que je viens de la lie de l’humanité. J’ai soif, soif de pouvoir, de domination, de revanche, j’ai soif de tuer, de dominer, d’être… J’aimerai tellement être Dieu. Bon sang ! Quand je pense que j’ai fait un môme. Il est con comme un balai. Tiens pour dire : et je repense au moment de mon mariage avec une humaine.
– (moi) Ça vient ou quoi ! Mais qu’est ce que tu fous bordel. C’est vrai que tu es conne comme un balai. T’iras te faire voir ailleurs, te torcher pour que je te baise la prochaine fois.
– (ma femme) mais chérie, j’arrive, je termine ma vaisselle, je mets mes bas filets, mon porte-jarretelles, mon soutien gorge affriolent. T’inquiètes, tu vas bien me baiser, chérie.
– Merde, ça fait dix minutes que je t’attends, j’allais me branler.
– C’est pas la peine chérie, voilà ta déesse qui vient réclamer son dû. Saute-la, elle est à toi. Profite…… »
Oui, quand j’y pense, je l’ai bien baisé. Elle est con comme un balai mais je l’aime. Du mo

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