Les Sanguinaires
400 pages
Français

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Les Sanguinaires , livre ebook

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Description

Des jeux d'un nouveau genre, défiant l'imagination la plus folle, la plus démentielle... Des jeux renvoyant à la plus effroyable des facettes du genre humain...

Une organisation aux ramifications tentaculaires, sans failles, qu'aucune force ne semblait pouvoir mettre en péril. En face, deux tueurs à gages d'un genre tout à fait singulier : deux machines solitaires et implacables ne correspondant à aucun schéma connu et dont les modes opératoires relevaient eux aussi du délire absolu ; deux techniciens du raffinement qui attendaient depuis toujours la mission ultime : celle où ils pourraient enfin se surpasser, se sublimer...

Avec cet ouvrage, l'auteur nous plonge dans le viscéral, l'insoutenable.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 février 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332882356
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-88233-2

© Edilivre, 2015
« L’Homme est bon, mais le veau est meilleur »
Proverbe Gitan
« La Vengeance, c’est la volupté du paradis »
Anonyme
Dédicace


A Jean-Michel, qui l’attend avec impatience…
Première Partie
 
 
La nuit était tombée depuis trois bons quarts d’heure et les enfants, à l’arrière, fatigués à la fois par le voyage ainsi que par les chamailleries commencées depuis le début du périple, s’étaient finalement assoupis. Leur mère avait elle aussi les yeux clos et goûtait enfin au calme tant attendu. Elle ne dormait pas, respirant profondément, évacuant ainsi le stress accumulé tout au long de ces derniers jours. Le stress et la fatigue, alors que cela était censé être au départ des vacances reposantes…
Son compagnon paraissait, lui, parfaitement détendu. Ses doigts pianotaient sur le volant de la 306, tout en écoutant l’autoradio diffuser en sourdine un vieux tube des années 80. Ils avaient dépassé Orange depuis maintenant une dizaine de minutes et il espérait arriver à hauteur de Montélimar d’ici une petite demie heure, voire moins. Il venait d’entrapercevoir un panneau annonçant une aire de repos, d’ici quelques kilomètres. Il comptait s’y arrêter afin de descendre se dégourdir les jambes et puis aussi se soulager. Depuis leur départ de Saint Raphaël, il avait ingurgité un litre de Contrex, et les effets corollaires commençaient à se faire sentir.
Le trafic sur l’A7 était relativement dense, en ce 27 Juillet. Les premiers retours vers le nord et la capitale. Il bailla et aperçut la bretelle de sortie menant à l’aire de repos annoncée plus en amont.
Quelques lampadaires disposés tous les cent mètres apportaient suffisamment de clarté sur le parking pour permettre aux automobilistes de trouver facilement une place où se garer. L’endroit était réservé aux voitures et caravanes. Une autre portion, prévue elle pour les poids lourds, semblait s’étaler sur une deuxième surface, plus importante, et située de l’autre côté d’un bosquet séparant ces deux segments constituant l’aire de repos. Le petit bâtiment abritant le bloc des sanitaires se trouvait quant à lui sur une zone dégagée, au beau milieu des frondaisons. On y accédait par un sentier long d’une vingtaine de mètres. Là aussi, l’endroit était généreusement éclairé par des bornes lumineuses disposées le long du sentier, presque à ras de terre.
L’homme aux commandes de la 306 trouva un emplacement à une encablure du sentier, entre un imposant camping-car immatriculé aux Pays Bas et un break Volvo de couleur sombre, où un couple était en train de manger, éclairé par la lumière intérieure du véhicule.
Une fois le moteur coupé, l’automobiliste descendit de la Peugeot, s’étira et demanda à sa compagne si elle aussi voulait se dégourdir les jambes. Elle répondit par un vague hochement de tête, qui pouvait aussi bien passer pour une approbation qu’un refus. L’homme haussa les épaules, ferma les yeux tout en humant la fraîcheur nocturne, appréciant le silence de la nuit simplement entrecoupé par les bruit des voitures, à trois cent mètres, sur l’A7, et aussi le concert des grillons.
Il coupa l’autoradio, puis remonta la petite allée conduisant au bloc sanitaire.
Une fourgonnette de couleur blanche, aussitôt suivie par une berline BMW, déboula deux secondes plus tard sur l’aire de stationnement. La femme du conducteur de la 306, qui venait juste d’ouvrir les yeux, fut tout d’abord surprise par la soudaineté avec laquelle les deux véhicules étaient apparus, pleins phares allumés. C’est alors qu’elle aperçut une lumière clignotante bleutée sur le toit de la BMW.
La police…
La frayeur qu’elle avait ressentie quelques secondes seulement se dissipa aussitôt. Les réactions, la nuit, de plus dans un endroit désert, n’étaient pas tout à fait les mêmes qu’en pleine journée et en zone passante. Et puis il y avait aussi ce couple, à bord de la Volvo, qui mangeait tranquillement, à quelques mètres. Elle n’était donc pas tout à fait seule.
La BMW et le fourgon blanc stoppèrent en plein milieu de l’allée desservant le parking, perpendiculairement aux deux voitures et camping car stationnés. Une demi-douzaine d’hommes portant blousons et brassards de police jaillirent alors des deux véhicules.
Le couple à bord de la Volvo sembla tout d’abord lui aussi interloqué. L’un des hommes portant brassard ouvrit la portière côté conducteur et demanda fermement à celui-ci de bien vouloir descendre. Un autre des policiers se tenait face au break, jambes écartées, presque menaçant pour la compagne du conducteur. Cette dernière obtempéra elle aussi de son côté, le visage soudain soucieux, en des gestes lents.
La mère de famille, à bord de la 306, regardait la scène bouche bée, ne réalisant pas de suite que l’un des hommes portant brassards fluo lui intimait à elle aussi l’ordre de s’extraire du véhicule. La voix était sèche, impérieuse. La jeune femme s’inquiéta de suite pour son compagnon, occupé par son besoin pressant. Et puis les deux enfants, à l’arrière, si jamais ils se réveillaient…
Mais la lumière bleutée du gyrophare qui tournoyait sur le toit de la berline la rassura. Car il ne pouvait s’agir là que d’un simple contrôle routier. Des policiers, gendarmes ou autres douaniers volants qui se livraient à une inspection de routine. Elle avait souvent entendu parler, dans les médias, de saisies de drogue effectuées par les forces de l’ordre sur les aires d’autoroute, ou bien aux péages. Des saisies record, parfois…
Elle était rassurée sur ce point. Les policiers pouvaient la faire descendre, fouiller le véhicule, ils ne trouveraient rien de compromettant à son bord.
Mais ce n’est que lorsqu’elle entendit des coups violents, portés contre la carrosserie du camping car garé à côté, aussitôt suivis de cris, qu’elle sentit son rythme cardiaque brusquement s’accélérer. Elle aperçut au même moment le couple extrait de la Volvo être violemment projeté contre le flanc de la fourgonnette garée derrière, puis menotté.
Elle ne comprenait pas. Comment des policiers pouvaient-ils se comporter ainsi ? Menotter un homme et une femme, visiblement coopératifs, sans même avoir ne serait-ce que commencé à fouiller leur véhicule ?
Elle sentit à son tour qu’un des hommes la prenait par le bras et le lui tordait violemment derrière le dos, pour lui passer à elle aussi les menottes. Elle pensa alors aussitôt à ses enfants. Elle voulut crier, mais un des hommes lui cogna violemment la tête contre le toit de la 306.
– Ta gueule, salope. Monte dans la camionnette et réveille pas tes mioches ; ça vaut mieux pour eux.
L’homme avait parlé d’une voix rauque, comme enrouée.
De nouveaux cris retentirent en provenance du camping car, reprenant de plus belle. Aussitôt suivis de bruits de coups, puis de gémissements. Mais pas de coups de feu. La mère de famille n’avait pour l’instant pas aperçu d’armes dans les mains de ses agresseurs. C’est alors qu’elle se rappela aussi de ces faits divers évoqués parfois dans la presse, faisant état d’agressions menées sur les aires d’autoroute ou le long des nationales et conduites par des hommes déguisés en policiers qui dépouillaient les automobilistes.
Elle sentit que ses jambes ne la soutenaient plus. Elle ne parvenait pas tout à fait à réaliser. Les cris et gémissements avaient cessé, au niveau du camping car. Les hommes parlaient entre eux dans une langue qu’elle ne comprenait pas. Et pourtant cela ressemblait à du français, mais pas tout à fait ; plutôt comme du patois, un dialecte quelconque.
Elle pria pour que ses deux enfants, à l’arrière de la 306, ne se réveillent pas maintenant. Elle leur jeta un coup d’œil rapide à travers la vitre. Ils semblaient dormir à poing fermé. Et son mari qui était toujours aux toilettes. Ses yeux se portèrent en direction du bloc des sanitaires. Elle ne réalisa que trop tard que ce réflexe avait attiré l’attention d’un des agresseurs, qui n’eut pas besoin de beaucoup plus pour comprendre que sa victime attendait quelqu’un.
Déjà, un des inconnus se dirigeait au pas de charge en direction du petit bâtiment en béton ; cette fois-ci, l’homme portait une arme de poing qu’il venait d’extraire de sous son blouson. La jeune femme ne put en voir plus. Elle se trouva projetée en direction de la fourgonnette, où un des bandits la fit grimper de force à l’intérieur, rejoindre le couple d’automobilistes terrorisés et menottés eux aussi. La porte coulissante latérale se referma sur le trio en un claquement sec, plongeant les infortunés touristes dans une obscurité totale.
Au moment où il ressortait du local sanitaire, le conducteur de la 306 aperçut une petite troupe d’hommes, portant brassards de police, s’affairer autour de son véhicule, ainsi que des deux autres : le break Volvo et le camping car. Ils fouillaient visiblement à l’intérieur, balançant ensuite à terre une multitude d’objets et autres vêtements. Un des policiers avait ouvert le coffre aérien du Volvo et s’aidait d’une lampe torche pour examiner ce qu’il contenait. Une berline dotée d’un gyrophare tournoyant était stationnée juste derrière un fourgon de couleur blanche.
L’automobiliste, qui était debout, stupéfait, ne put en aucune façon intervenir. Il sentit qu’au moins deux personnes l’immobilisaient, pour ensuite le faire s’allonger au sol, face contre terre. Mais sans violence, avec au contraire beaucoup de maîtrise, comme il avait vu le faire des policiers, dans des reportages diffusés sur M6. Sauf que là, un des flics lui collait le canon glacé d’un flingue sur la gorge.
– Bouge pas. On n’en veut qu’à ton pognon. Reste cool et tout ira bien pour toi et ta gonzesse…
La voix étai

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