Les Secrets du Monde perdu -Tome 1
386 pages
Français

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Les Secrets du Monde perdu -Tome 1 , livre ebook

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Description

Nous sommes dans un futur lointain et bien des choses ont changé... La Terre n’est plus et la planète Mars est devenue notre nouveau foyer. Mais depuis sa rencontre avec les Kéaloniens, l’humanité est avant tout à la tête d’un vaste empire intergalactique connu sous le nom de Monde Libre.
Après la mort de son père il y a quatre cycles, John Trévor est parti travailler comme mineur sur X45A, une colonie martienne implantée sur une lointaine planète du Monde kéalonien. Licencié, il est de nouveau contraint à l’exil. Et alors qu’il tente de se reconstruire, il fait une découverte qui va bouleverser l’équilibre même du Monde Libre...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 octobre 2016
Nombre de lectures 8
EAN13 9782334054768
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-05474-4

© Edilivre, 2016
Avant-propos
Au fil des pages, gardez bien à l’esprit que la science fiction demeure un fil conducteur sur lequel se tisse cette grande fresque mêlant aventure, romance, enquête policière et une pointe d’humour. C’est donc dans ce cadre particulier que John Trévor, le héro, va naître, grandir, puis, peu à peu, se révéler à lui-même…
Ce roman en deux tomes, auquel j’ai consacré plus de huit ans de ma vie, je le dédie à mes enfants ainsi qu’à mes parents.
Bonne lecture à tous !
Chapitre 1 Flash back
Les scientifiques l’avaient prédit. En épuisant ses réserves d’hydrogène, le Soleil deviendrait une géante rouge, un astre bien moins chaud mais d’une taille telle qu’il engloutirait les planètes Mercure, Vénus ainsi que notre bonne vieille Terre. En prévision de cette apocalypse, la race humaine avait rassemblé ses forces pour partir en masse sur Mars, sa plus proche voisine. Mais, à vrai dire, cet exode n’avait fait que s’accélérer. Depuis plusieurs dizaines d’années, il existait des colonies sur la planète rouge. Ces pionniers n’étaient autres que de richissimes hommes d’affaires désireux de fuir la pollution de l’air et de l’eau engendrée sur Terre par le train de vie pharaonique de certaines grandes nations, américains et chinois en tête. Et puis, au matin du neuf septembre de l’an trois mille cent douze, à dix heures, sept minutes et quarante-neuf secondes, très précisément, le cataclysme se produisit. Comme annoncé, notre soleil s’était brutalement mis à convulser. Sa surface s’était parée d’un rouge vif puis il avait enflé encore et encore. Et c’est ainsi que l’humanité tout entière avait assisté, depuis Mars, à l’anéantissement de son petit vaisseau bleu. Ce funeste jour, plus connu depuis sous le nom de jour un neuvaine un période un du cycle un, marqua le début d’une nouvelle ère, celle à laquelle nous vivons actuellement. Pour que vous puissiez mieux comprendre, le cycle équivaux à deux de vos années, soit le temps que met Mars à décrire son orbite autour du Soleil. La neuvaine a été définie comme la quatre-vingt unième partie du cycle mais elle correspond, plus simplement, à une semaine de neuf jours. Quant à la période, il y en a neuf dans un cycle, ce qui correspond à un groupe de neuf neuvaines.
Nous sommes donc le jour huit de la neuvaine six de la période deux du cycle sept cent trente-deux. Il doit être dix-huit heures. Malgré tous mes efforts pour le dégager, mon pied droit demeure toujours prisonnier sous ce volumineux morceau de cristal. Je soulève alors un peu la tête. Autour de moi, il n’y a aucun bruit à part celui du vent. Sur la ligne d’horizon, les carcasses encore fumantes des tours Durtmoore déchirent l’air de leurs pointes acérées. Dans le ciel, de gros nuages de pluie défilent, poussés par ce fort vent qui, ce soir, souffle de l’ouest. Soudain, une trouée apparaît dans cette masse compacte et grise. Une flèche couleur sang s’en échappe et vient se planter, là, juste à côté de moi, comme un pied de nez à cette morosité qui semble m’envahir peu à peu. Je dépose ma main droite dans la mare écarlate. La lumière inonde ma peau. Je me surprends à sourire.
Du soleil, énorme, il ne reste qu’un bon quart, à présent. Dans une heure, tout au plus, il aura terminé sa course. Je sens que mes forces m’abandonnent peu à peu. Je bande mes muscles afin de me redresser. Hélas, c’est sans espoir. Mon buste retombe lourdement sur le sol détrempé. Le choc réveille ma douleur au bras gauche. Je crie. Je n’en peux plus. Je halète plus que je ne respire. Je jette, à nouveau, un regard sur l’horizon. Il est vide. Une chose est sûre à présent, personne ne viendra me porter secours. Le corps meurtri et couvert de boue, je ne peux que demeurer immobile. J’ai froid, maintenant. Je frissonne. Ce doit être à cause des vêtements que je porte. Ils sont complètement trempés. Mais je me trompe. J’en prends conscience un instant après lorsque des trains d’images commencent à défiler par flashs successifs devant mes yeux grands ouverts. Comme tout un chacun, j’avais déjà entendu parler de ce phénomène particulier. Mais le vivre est une expérience bouleversante !
Pendant plusieurs secondes, j’ai les sens littéralement martelés par un flot de stimulations. Des sons, des odeurs, des goûts, des émotions, des sensations s’entremêlent le tout charrié par une quantité impressionnante d’images qui défilent en continu devant mes yeux à une vitesse folle. D’instinct, je me concentre donc sur certaines d’entre elles, celles qui m’apparaissent plus familières. La farandole se fige alors, par moments, me laissant redécouvrir mes souvenirs les plus marquants. Ainsi, je vois le visage toujours souriant de Ricardo, mon ami d’enfance. Je ressens la plénitude qui m’avait envahi après avoir tiré sur mon premier « pétard » dans les toilettes de la faculté ; j’entends l’éternelle berceuse que me fredonnait mon père de sa voix rauque lorsque mes cris stridents réveillaient en pleine nuit les habitants de mon bâtiment. Je redécouvre la moiteur des lèvres de Sylvianne, la moins belle de mes trois cousines, au moment où je l’embrassais sur la bouche après un stupide pari perdu. Je me revois en train de tondre la queue du chat angora de l’espèce de sorcière qui nous servait de voisine de palier. Je ressens cette même peur panique qui s’était emparée de moi lorsque mon père m’avait attrapé, à l’âge de huit ans, la bouche collée à sa précieuse bouteille d’eau de vie. J’entends même mon premier cri, celui qui annonçait ma venue en tant que cent cinquante mille huit cent soixante-dixième nouveau citoyen de Terra-Nova, la gigapole martienne.
C’est alors que l’expérience prend un tour nouveau. Je me retrouve projeté hors de mon propre corps. Je vois alors clairement que Ricardo n’achetait pas mais volait des bonbons sous le nez même de l’épicier du coin avant de venir les déguster avec moi dans la cave de son immeuble. Dans la foulée, je découvre que c’était à cause d’un simple clou mal planté dans l’une des traverses de ma luge que j’avais perdu ma toute première course sur le terril situé au sud de la cité. Je ressens ensuite la fierté de mon père lorsque j’effectue, devant ses yeux émerveillés, mes tous premiers pas. Juste après, je constate que c’était bien ma cousine Laura la responsable de cette fessée mémorable que j’avais reçue à l’âge de sept ans lorsque ma grand-mère avait retrouvé son vase en cristal brisé en mille morceaux dans sa chambre.
Je sors profondément bouleversé de cette série de décorporations car elles m’ont permis de connaître enfin certaines vérités en faisant de moi un simple spectateur de ma propre vie.
Soudain, le flot d’image s’arrête et revient en arrière. Puis il ralentit quelque peu et s’ordonne. J’entends alors les cris ouatés de ma mère alors qu’elle me pousse vers la lumière en ce jour quatre neuvaine deux période sept du cycle sept cent quinze. Je vois les mains calleuses de mon père s’approcher et me saisir pour me porter, tel un trophée à travers toute la maternité. J’entends la voix du Médecin lorsqu’il annonce à mon père, la mine grave, que les soudaines faiblesses qui s’emparent de ma mère sont dues au choix qu’elle a fait de me mettre au monde après tant de fausses-couches. Je vois ensuite ce petit cercueil posé au milieu du salon, les visages larmoyants des quelques parents qui avaient fait le déplacement puis ce mince cortège qui entre dans la gueule sombre de la petite église du secteur centre trente-deux où nous habitions. Je ressens la tristesse de mon père et j’entends la voix monocorde du prêtre qui lit son court sermon. Puis survient le moment où ce trou, creusé à même le sol rouge de Mars, réunit toute la famille. Autour du cercueil en bois blanc de ma mère, je vois tous ces gens qui retiennent tant bien que mal leurs larmes. J’entends alors, un à un, les coups sourds des poignées de terre lâchées sur le cercueil en signe d’adieu.
Un frisson glacé me parcoure subitement le dos. Quant à ce bruit strident qui monte non loin de moi, un grondement sourd le remplace peu à peu. Je comprends que le temps presse. Je replonge dans mon étrange rêverie. Je vois défiler les visages de quelques-uns de mes camarades de classe ; je vois ces petits bouquets de fleurs que l’on déposait chaque année sur la tombe de ma mère ; je ressens la joie et la fierté de mon père le jour où il annonce à ses collègues que je viendrai faire mon premier jour à la mine à ses côtés. Puis, je vois sa carrure d’athlète qui fond peu à peu suite à la faillite des mines du Nord ; je respire l’odeur du mauvais alcool qu’il engloutit pour tenter d’oublier son deuil et son inactivité forcée. Je fais ensuite un long arrêt sur mes années Lycée. Je revois le visage souriant du Proviseur lorsqu’il me remettait mon prix d’excellence ; j’entends la voix de mon Professeur de français lorsqu’il nous lisait du Molière ou du Hugo ; je revois, avec grand plaisir, le corps de rêve mon Professeur de mathématique en classe de terminale.
Maintenant, je semble avoir un certain contrôle sur le flot d’images. J’en profite pour faire un saut dans le temps. Je finis par apercevoir le visage de Paul. J’avance encore un peu pour atteindre la dernière partie du film de ma vie. Je m’y plonge alors littéralement car, aidé par ces incessants changements de point de vue, je peux entièrement revisiter l’incroyable série de péripéties qui m’a amené à être couché là, aujourd’hui. Voici donc cette histoire.
Chapitre 2 Départ pour la cité maudite
Cette fin de jour sept annonçait une journée entière de repos pour tous les mineurs qui portaient, comme moi, un numéro de secti

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