Magnetismus 3 , livre ebook
38
pages
Français
Ebooks
2023
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Samuella Chenier
DAYA
Magnetismus 3
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les " copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective " et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, " toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite. " » (Alinéa 1 er de l’article L. 122-4.) « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »
© 2023 Les Editions Sharon Kena
www.skeditions.fr
Table des matières
Prologue
Chapitre un
Chapitre deux
Chapitre trois
Chapitre quatre
Chapitre cinq
Chapitre six
Chapitre sept
Chapitre huit
Chapitre neuf
Chapitre dix
Chapitre onze
Chapitre douze
Chapitre treize
Chapitre quatorze
Épilogue
Où nous suivre sur les réseaux sociaux ?
Prologue
C’était une de ces nuits froides et sombres de décembre, la neige tombait dans le silence et commençait à tenir fermement au sol.
Une ombre se faufilait rapidement dans les rues de Royan, s’arrêtant régulièrement pour s’assurer de ne pas être suivie.
Vêtue de noir et d’une cape à capuche, la silhouette serrait un paquet tout contre elle.
Elle pressa le pas, tourna à l’angle de la rue et monta les marches du parvis de Notre-Dame. Elle hésita un instant, poussa la lourde porte et s’avança dans la nef en ellipse.
Elle se signa.
Elle fixa son paquet un long moment.
Elle l’embrassa puis le déposa sur le sol devant l’autel.
Elle murmura alors d’une voix enrouée, chargée de peine, torturée :
— Pardon ... Pardon... Mon Dieu, je vous en supplie... prenez soin d’elle. Elle s’appelle Daya... Pardon...
Elle s’enfuit en pleurant, sans se retourner.
Le paquet s’agita.
Un minuscule bras en sortit et des pleurs se mirent à résonner dans l’église.
Chapitre un
Daya
Daya avait douze ans aujourd’hui.
Jolie jeune fille, elle avait les yeux verts, un nez en trompette et une bouche charnue.
Ses très longs cheveux châtain clair, aux reflets miel et or, étaient toujours nattés de façon stricte et lui arrivaient au creux des reins.
De taille moyenne pour son âge, elle était assez menue, ce qui la faisait paraître fragile. Pourtant, il n’en était rien, elle avait un caractère bien trempé et savait exactement ce qu’elle voulait.
Elle avait une drôle de marque sur la poitrine, une tache de vin en forme de cœur, qui, selon les dires de Sœur Ellis, était le signe de la Vierge Marie.
D’après la légende, ce présage ferait tôt ou tard de la fillette, un être exceptionnel.
La jeune demoiselle vivait avec les sœurs apostoliques dominicaines, au couvent.
Trouvée par Sœur Domity devant l’autel de Notre Dame de Royan, recueillie par les religieuses, elle avait été élevée par celles-ci, dans les règles du prieuré, comme l’une des leurs.
Tous les mardis, après son repas silencieux et sa prière, elle se rendait à l’hôpital Over Grace avec Sœur Ellis, pour visiter les malades du service de cancérologie afin de leur faire la lecture et leur apporter un peu de réconfort ou tout du moins une oreille attentive et compréhensive.
Dans l’immense bâtiment rénové récemment, avec de gigantesques baies vitrées, situé en centre-ville, à deux pas de l’église, Daya déambulait souvent dans les couloirs, profitant des rencontres hasardeuses qu’elle faisait au fur et à mesure, pour bavarder aussi bien avec le personnel qu’avec les patients qu’elle croisait.
Elle était une vraie bulle de gaieté et chacun se sentait comme sur un petit nuage après l’avoir côtoyée un moment.
Échappant régulièrement à la vigilance de son accompagnatrice, la jeune fille avait pris l’habitude de fréquenter l’étage pédiatrique pour jouer et discuter avec les enfants.
Elle était à l’aise avec eux, comprenait leurs souffrances et trouvait elle aussi un certain réconfort dans ces visites.
Pourtant, parfaitement intégrée au couvent, la demoiselle se sentait parfois très seule du fait de son âge et appréciait ces rencontres qui, malgré l’atmosphère lourde de la maladie, lui donnait comme une impression de bouffée d’air frais.
Alors qu’elle flânait dans le couloir décoré de lutins du service de pédiatrie, elle entendit un drôle de bruit.
On aurait dit qu’un enfant pleurait.
Elle s’arrêta un instant, aux aguets, essayant de capter les pleurs, tournant la tête tantôt à gauche, tantôt à droite.
N’entendant plus rien, elle s’avança dans le corridor.
Lorsqu’elle perçut à nouveau des sanglots, Daya se dirigea vers une porte à sa droite, collant son oreille au panneau en bois.
...