Majestic, La Mission Oubliée -Tome 1
322 pages
Français

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Description

1947, aux États-Unis, une base militaire dans l’état du Nouveau Mexique...


Mené par Richard Lange, un petit groupe d’agents secrets se préparent à rencontrer les Avacoriens, une civilisation extra-terrestre.


L’entrevue devait être une chance, elle tournera finalement au désastre : dans le feu de l’action, des décisions sont prises, des actions lancées. Puis une opération de désinformation sans précédent est mise en œuvre.


Les conséquences seront incalculables...


Deux organisations secrètes voient le jour ; entre 1947 et 2082, sur Terre, sur Mars ou à bord d’un vaisseau spatial, elles vont s’affronter, l’une pour garder son secret et tenter de réparer les erreurs de 1947, l’autre pour maintenir son pouvoir sur Terre, voire l’affirmer en tentant de s’emparer de l’Élixir, une fabuleuse substance extra-terrestre...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 20 novembre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414240609
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-24058-6

© Edilivre, 2019
Remerciements


Je voudrais remercier Mouna, mon épouse, pour son continuel soutien et ses encouragements tout au long de l’écriture de ce roman.
Chapitre 1
L’agent secret baignait dans son sang ; il respirait difficilement, émettant de petits râles à chaque souffle. La douleur sous son omoplate gauche, là où la balle l’avait touché, était de plus en plus difficile à supporter ; elle se diffusait maintenant dans tout le haut de son dos et sur les côtés, comme si sa poitrine avait été écrasée par une énorme mâchoire se refermant sur lui, lentement, inexorablement.
Il ferma les yeux. Il savait qu’il allait mourir ; quelques minutes encore, et le néant l’envahirait.
Depuis le matin, les évènements s’était enchainés à une vitesse vertigineuse, véritable tourbillon où il n’avait jamais vraiment réussi à reprendre pied, et qui l’avait finalement conduit à cette triste fin.
Des souvenirs affluaient, parfois très lointains, mais aussi d’autres, plus récents… des choses qu’il avait faites, sans vraiment y porter attention, des gens qu’il avait vu, avec lesquels il avait parlé… Des choses qu’il ne ferait plus, des gens qu’il ne reverrait pas.
L’agent secret rouvrit les yeux. Le ciel restait invisible, obscurcit par une épaisse fumée noire ; le soleil, les nuages, le bleu du ciel, tout cela aussi, il ne le reverrait plus. Un pâle sourire se dessina sur ses lèvres : c’était donc cela, mourir, juste des choses que l’on faisait pour la toute dernière fois ?
Bien que se sachant condamné, il ne redoutait pas la mort et n’était pas taraudé pas les affres de l’agonie. Le trépas, après tout, n’est douloureux que par l’idée qu’on s’en fait, ou pour ceux qui restent ; celui qui est parti, comme on dit, n’est plus tourmenté par ce genre de problème…
Soudain, un visage apparut au-dessus de lui ; il le reconnut tout de suite, ses yeux trop grands et complètement noirs, son teint gris mate, son crâne sans cheveux.
L’agent secret réalisa brusquement qu’il avait encore tant de questions, tant d’événements qu’il voulait comprendre, avant de mourir. Toutes ces interrogations, et si peu de temps pour avoir les réponses. Sa sérénité disparut pour laisser place à sa seule angoisse : périr avant d’avoir compris comment il avait pu en arriver là, comment il avait pu être l’instrument de cette apocalypse ? Cette terrible journée du 22 octobre 2082, la date qu’aucun livre d’Histoire ne pourrait jamais évoquer. Il fit un effort pour se redresser un peu, sans succès, et, dans un souffle, murmura :
– « Pourquoi… pourquoi avez-vous fait cela… qu’avons-nous… »
La main de l’Ambassadrice se posa sur sa bouche, mais sans animosité ; les yeux trop grands exprimaient de la pitié, de la tendresse… de la gêne aussi. Comme d’habitude, il fallut quelques secondes au traducteur avant que l’extraterrestre ne puisse répondre : – « Ne parles plus, tu es trop faible… je suis tellement triste de ce qui t’arrive. »
Malgré sa souffrance, l’agent secret éprouva de la joie. Le traducteur véhiculait les émotions de l’Ambassadrice et la voix était douce, le ton empreint de sincérité.
Et c’était la première fois qu’elle le tutoyait.
L’Ambassadrice reprit : – « Nous pouvons te soigner, tu sais. Pour nous, ta blessure n’est pas si grave… »
L’agent indiqua son refus d’un simple mouvement de la tête : – « Pourquoi faire… je suis le dernier… n’est-ce pas ? »
L’Ambassadrice ne répondit pas. Elle inclina la tête et la fine membrane passa plusieurs fois sur ses yeux, rapidement. Richard lui prit la main et la pressa aussi fort que sa condition le lui permettait : – « Juste dis-moi… Dis-moi pourquoi vous nous avez attaqués ? »
L’ambassadrice eut un mouvement de recul : – « Nous sommes tellement tristes de ce qui vous est arrivé, à vous tous. Nous ne voulions pas, nous n’avons jamais voulu cela… Je sais que tu te poses des questions, et je vais tout te raconter. »
Première Partie L’Erreur Originelle
Chapitre 2
Obson Road miroitait sous le soleil brulant de Juillet, ruban argenté se perdant jusqu’à l’infini dans les plaines du Nouveau Mexique. La matinée touchait à sa fin, écrasée par la chaleur ; dans cet état semi désertique du centre des États-Unis, la température dépassait souvent les quarante degrés centigrade à cette heure de la journée.
Une imposante De Soto Suburban à châssis long, modèle 46, arriva par l’Ouest ; à la hauteur de South Main Street, elle vira sur la droite et prit Walker Boulevard. Une cinquantaine de mètres plus loin, un large panneau indiquait l’entrée d’une base militaire :
« RAAF Home of the 509th Bomb Group – 1st Air Trans Unit. »
Le véhicule de couleur sombre parcourut encore quelques centaines de mètres, puis stoppa à la hauteur d’un poste de garde. Bien que reconnaissant la De Soto, le planton sortit de sa guérite pour contrôler la pièce d’identité et l’autorisation d’accès que lui présentait le conducteur, par la vitre baissée. Après un rapide coup d’œil aux documents, il se pencha pour inspecter l’intérieur du véhicule et grogna un « O.K. » désabusé en hochant la tête ; déjà la barrière se levait et la lourde berline redémarra.
Dès qu’on dépassait ce point de contrôle, Walker Boulevard se partageait en deux voies parallèles. La De Soto continua vers le Sud, traversant d’abord un quartier résidentiel composé de petites maisons de plain-pied, agrémentées de pelouses bien entretenues. Rien ne laissait supposer que l’on pénétrait dans l’enceinte d’une base militaire parmi les plus importantes, stratégiquement, des États-Unis d’Amérique. En cet été 1947, la RAAF, la base aérienne militaire de Roswell, abritait en effet une des rares escadrilles au monde disposant de l’arme atomique.
Le véhicule continua jusqu’à l’intersection avec Martin Street, puis obliqua sur la gauche, en direction de la piste vingt et un. La De Soto passa à faible allure devant le colonel William Blanchard, commandant de la base, qui sortait d’un des bâtiments bordant la rue.
Blanchard adressa un salut militaire à l’attention des cinq hommes qui occupaient le véhicule. Ce n’était pas la première fois que Washington envoyait ces agents sur sa base. Les consignes étaient simples et ne changeaient jamais d’une visite à l’autre ; il fallait vider, nettoyer et désinfecter le bâtiment F, petit baraquement d’environ soixante-dix mètres carrés, sans étage, et isolé dans le quart Sud-Ouest de la base, à l’extrémité de la piste vingt et un. Puis réaménager le local avec cinq ou six lits, des tables et des chaises, quelques ventilateurs, un réfrigérateur. Confort spartiate, donc, mais propreté maximum…
La dernière partie des instructions était sans doute la plus facile à réaliser, mais c’était aussi celle qui déplaisait le plus à Blanchard : éviter les contacts avec les agents de Washington – ça, il l’acceptait bien volontiers ! –, ne poser aucunes questions sur leurs agissements, et surtout, ne parler à personne des tests d’avions top secret dont ses hommes et lui pourraient être témoins – il en allait de la sécurité des États-Unis d’Amérique, lui avait expliqué son contact au Bureau Militaire National.
Sorti de l’Académie Militaire de West Point en 1938, William Blanchard avait rapidement gravi les échelons hiérarchiques dans l’US Air Force. En 1944, il avait survolé la Chine aux commandes d’un bombardier B-52 – la fameuse « aile volante » – afin d’aller détruire des sites stratégiques japonais. Et en 1945, alors qu’il n’avait pas encore trente ans, c’est lui qui avait supervisé la livraison de la bombe atomique devant être larguée sur Hiroshima.
Début 1946, il avait pris le commandement de la 509 ème Escadrille de Bombardiers basée à Roswell. À la tête de cette unité d’élite, William Blanchard avait été amené à travailler sur des projets top secrets, telle que l’Opération Crossroads, nom de code des tests atomiques dans l’atoll de Bikini. C’est aussi à la 509 ème qu’étaient rattachés les sites d’Alamogordo, où avaient eu lieu des tests d’armes nucléaires, et White Sands, où avaient été effectués les premiers lancements de missiles « Vengeance Weapon 2 » – les fameux V-2 pris à l’armée allemande après la défaite de 1945.
Roswell n’était donc pas une simple piste d’atterrissage au milieu du désert du Nouveau Mexique, mais bien une base militaire de tout premier plan. Et le Colonel Blanchard connaissait parfaitement la signification des mots « Top Secret ».
Mais pour les missions des cinq agents de Washington, les consignes lui étaient parvenues du Bureau Militaire National – prédécesseur du Ministère de la Défense –, sans réelle explication ; et il éprouvait un certain malaise avec ces allées et venues à répétition. Il ne savait que penser de ces soi-disant tests d’appareils : lui-même avait été pilote et avait souvent participé à des programmes d’essais, et il avait immédiatement compris que, dans le cas présent, aucune procédure ne semblait respectée, ni même établie.
William Blanchard ne savait même pas à quelle entité ces agents étaient rattachés ; l’OSS, Bureau des Services Stratégiques, avaient été remplacés par le CIG, Groupe Central de Renseignement, le 22 janvier 1946. Les services de contre-espionnage avaient alors été transférés au Département de la Guerre, sous l’appellation d’Unité de Services Spéciaux. Ces hommes pouvaient appartenir à n’importe laquelle de ces agences. En ce début de guerre froide, le renseignement américain était une nébuleuse où il était facile de se perdre…
Enfin, il y avait ces très jeunes enfants que le colonel Blanchard avait aperçus un soir et qui étaient entrés dans le bâtiment F, avec les agents de Washington.
* * *
Après

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