Martelin Tome 2
502 pages
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Martelin Tome 2 , livre ebook

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Description

L'apprenti sorcier Luckiel est envoyé pour récupérer Orianna et le miroir de l'enchanteresse PhénomaCordis. Une traque s'amorce, une bataille se prépare, mais pour quels enjeux ? Après tout, dans cette partie d'échecs où plusieurs joueurs veulent participer et changer la donne à leur avantage, Orianna n'est au fond qu'un simple appât. Le roi noir est prêt à tout pour garder la reine blanche hors-jeu et qu'elle ne puisse protéger Martelin. Ce dernier ignore encore qu'il vaut plus qu'une tour, un cavalier ou un fou, qu'il est en fait le roi blanc en personne. Que s'il tombe, la partie est terminée. Il n'est guère étonnant que les forces se rassemblent et concoctent une stratégie avant le début officiel d'un combat. Du côté des blancs, on fait tout pour garder un coup d'avance et préparer Martelin à survivre aux futures manœuvres des noirs. Leurs adversaires tentent déjà de manipuler leurs pions pour conduire leurs proies dans leurs pièges, afin de les mettre en échec. Cependant, Luckiel hésite dans un rôle qui ne lui a jamais convenu et réfléchit sérieusement de quel côté, entre l'ombre et la lumière, il souhaite évoluer. Pour le plus grand plaisir des lecteurs du premier tome, l'auteure poursuit le cycle consacré à Martelin, un jeune humain adopté par des elfes promis à accomplir de grandes choses. À la fois récit initiatique et roman d'aventures, ce second tome accompagne l'intrépide protagoniste sur le chemin de son émancipation. Après avoir quitté sa famille pour suivre l'enseignement de son nouveau maître, ce prince des forêts doit affronter bien des épreuves avant de réaliser sa destinée : mettre à terre un tyran qui conquiert et étouffe année après année ce monde, à la manière d'un cancer. Donnant vie à un univers magique peuplé de monstres, de nains, de fées et de dragons, l'auteur, fidèle au genre du roman fantasy, imagine une épopée épique pleine de retournements et de péripéties.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 juillet 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342154313
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Martelin Tome 2
Cyndie Baron
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Martelin Tome 2
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
 
Chapitre 1. Une lueur dans les ténèbres
Un être, drapé d’une bure noir très chic et très reconnaissable, marchait dans les rues du quartier le plus au nord de la grande cité. Enfermé dans ses pensées, les gens s’écartaient de son chemin, pour ne pas le perturber.
Il portait deux écussons.
Le premier prouvait son appartenance à la cour du roi-sorcier, en tant qu’un de ses apprentis magiciens étudiant dans l’enceinte du château. En son centre brillait l’emblème du phénix, démontrant ainsi que sa spécialité magique était la guérison. Uniquement le port de cet habit et de cet écusson lui garantissait la crainte et le respect de tous. Peu importe la position et le type de travail de n’importe quel citoyen de la ville, de la compagne et même des dizaines de pays asservis au roi-sorcier, on devait le respecter tel un prince chéri.
Le deuxième écusson, pour sa part, amenait chez les habitants de cette cité et des environs davantage de respect que de crainte, car il représentait la famille du duc régnant sur la contrée aux pieds des hautes montagnes du nord. La population avait toujours apprécié cette famille, qui avait toujours su maintenir un certain code d’honneur, même si elle obéissait à ce roi honni.
C’était de coutume chez les apprentis sorciers de posséder deux écussons sur leur ample manteau noir, car la majorité était des descendants de nobles et ils étaient destinés aux pouvoirs. Gouverner sur un duché, anciennement un pays, mais en ayant des comptes à rendre au roi des rois. En trois fois trente ans, les seigneurs avaient fait table rase sur les femmes pouvant manipuler la magie et tuer tous les autres pratiquants, afin de satisfaire les besoins de leur souverain ultime. Le roi-sorcier s’assurait, en tant que directeur d’école, que ses futurs généraux puissent être de bons laquais et que jamais ils n’acquièrent suffisamment de savoir ou de pouvoir pour venir le renverser et prendre le contrôle de son immense empire.
Quoiqu’il en fût, cet apprenti magicien était bien connu de ce quartier, car il aimait bien s’y promener dès qu’il en avait l’occasion.
Il avait toujours détesté vivre dans ce château où tous les coups bas étaient permis. Il ne vivait pas dans la même optique que le roi-sorcier et ses sbires. Il préférait la paix, la tranquillité et surtout rester loin du stress plutôt que de survivre dans un milieu où les gens vous souriaient de face et n’attendaient que vous leur tourniez le dos pour vous poignarder.
Il avait toujours été doué à l’école, mais il se devait de cacher ses talents magiques, comme les atouts d’un jeu de cartes dont les enjeux étaient énormes. Sa mère avait le don de guérir et de créer un champ de force pour se protéger. Il ne fallait pas qu’il démontre plus que ça.
Sa tendre mère était l’une des rares femmes magiciennes repérées de ces trente dernières années, qu’on arrachait à leurs familles généralement pour en faire des épouses aux sorciers les plus méritants.
Son père était heureux de sa découverte et croyait que sa lignée en serait sauvée dans les années futures, car il ne pouvait plus faire le poids contre ces nobles aux sangs magiques. S’il avait gardé son importance auprès du roi-sorcier, c’était parce qu’il était un grand stratège et que son peuple lui était dévoué. Néanmoins, lors d’une attaque contre un village paumé qui ne payait pas ses impôts, il avait vu cette jeune femme protéger sa sœur avec un bouclier magique. Il avait trouvé cette caractéristique très intéressante sur un champ de bataille et il avait alors fait la proposition que si elle se mariait avec lui, il garantissait le protectorat de son village. Elle avait accepté, car elle sentait intuitivement que le duc était un homme de parole.
Puis, vint la naissance de Luckiel.
En grandissant, il devint évident qu’il n’avait pas hérité de la carrure et de la dure prestance de son père. Il avait plutôt une stature plus chétive, mais de plus noble maintien, comme celle des vieilles lignées royales. Il avait une chevelure blonde s’il se promenait au soleil et des yeux d’un bleu magnifique. Il avait toujours été d’un naturel calme et réfléchi. Les autres élèves se moquaient souvent de lui, car il ne maîtrisait en apparence que la magie de guérison, mais il s’en fichait et il savait de quoi il était réellement capable. Du moins, c’était plutôt l’inverse, car il ne pouvait tester à fond ses possibilités grandioses sous ce régime dictatorial et il en ignorait donc ses limites. Déjà, il était tout à fait en mesure de lancer des sortilèges sans objet catalyseur, comme une baguette magique, et sans émettre un mot incantatoire. Ce qui était plutôt rare parmi les sorciers, même seniors.
Il détestait la guerre et voir la misère dans les yeux des gens pauvres qu’il croisait. C’était pour cela qu’il se promenait dans le quartier le plus au nord, là où les habitants étaient les mieux nantis et les plus cultivés, mais la barre n’était pas plus haute que l’on croyait. Ces résidents étaient surtout riches de leurs histoires et de leurs artisanats, car ils étaient des descendants provenant des royaumes des montagnes du nord, longtemps oubliés par le froid permanent de ces lieux désormais maudits depuis presque un siècle.
En ce jour, Luckiel avait besoin de réfléchir. Sa mère lui avait remis une lettre protégée par un enchantement, le matin même. Elle disait qu’il y avait la vérité sur lui et sur sa destinée, mais qu’il ne devait briser le sceau que lorsqu’il serait hors de portée du roi-sorcier et de ses hommes. Selon ses dires, les informations inscrites sur ce papier pouvaient, si elles venaient à être lues par d’autres, soit lui garantir sa survie…, soit le condamner à mort.
Bien sûr, il lui avait demandé pourquoi recevoir ce fardeau en ce jour. Sa mère lui répondit qu’à la suite de ce qu’il avait fait pour le roi-sorcier ces deux dernières années, soit d’assouvir des royaumes grâce à sa seule diplomatie, on le surnommait déjà la Lumière de la cour .
«  Tu es la lueur dans ces ténèbres qui n’ont duré que trop longtemps, Luckiel. Ton père et moi, comme beaucoup de personnes en ce bas monde, nous comptons sur toi pour rétablir l’équilibre et faire jaillir de nouveau la lumière sur cette terre . »
Il errait donc dans ces rues, à la recherche d’une solution miracle à ce nouveau problème. Comment savoir ce qui était écrit sans devoir trahir un puissant roi vindicatif, qui pouvait vous tuer sans signe avant-coureur et sans instrument magique ? Tel était son problème.
Soudainement, en passant entre les dédales de ruelles, une voix mystérieuse se fit entendre.
— Que vient faire un si beau et jeune noble dans les bas quartiers ?
Luckiel s’arrêta, nullement terrifié, car il reconnaissait le timbre chambranlant et énigmatique de la vieille voyante qui habitait dans cet arrondissement, le but réel de son périple. Il fit un tour sur lui-même pour lui faire face. Il restait intrigant d’entendre le contenu de sa question alors que ses yeux aveugles ne pouvaient pas se fixer sur sa personne.
Point déconcerté par l’interrogation mystérieuse, il répondit simplement et avec gravité :
— Je crois que vous savez déjà le pourquoi de ma présence en ce lieu.
Elle lui montra son sourire édenté, appréciant le jeune homme. Toujours aussi sibylline, elle lui dit en tournant lentement et théâtralement autour de lui :
— J’ai vu cette nuit… Une femme, que vous admirez, vous remettre une lettre scellée. Elle vous a dit quelques mots, vous garantissant une destinée hors du commun, de ceux qui veulent changer les choses.
Luckiel sortit la lettre en question de son pan de vêtements et la présenta devant la vieille dame. Elle passa sa main près, la caressant sans la toucher, comme si elle voulait sentir l’âme de cet objet. Allant directement en affaire, il lui demanda :
— De quoi parle-t-elle dans ce papier ?
Elle eut une expression taquine et dit :
— Oh, oh… Une terrible vérité. Une partie de vos origines ne semble pas venir d’où vous pensiez. Elle vous demande de suivre le cœur et non le sang, pour le bien de ce monde perverti par le roi-sorcier. Peut-être craint-elle que l’ambition prenne le dessus sur la raison ? Parfois, le cœur des hommes change d’allégeance lorsqu’un appât de gain et de prestige se profile devant lui… Quitte à tuer l’être bon qu’ils étaient au départ. Saviez-vous que le roi-sorcier a à ses côtés un ancien prince des princes ? Aujourd’hui, ils travaillent ensemble pour asservir ce continent. Oui, elle te met en garde face à ta part obscure, à ce qu’elle ne prenne pas le dessus sur toi.
Il fut surpris par cette information…
L’Ombre du roi-sorcier Despotgen était un prince des princes ? Un être sensé avoir des aptitudes morales et physiques dignes des preux paladins du Créateur dès la naissance et qui était maintenant devenu le plus proche conseiller de ce monstre ? Autant parler qu’un ange devient si corrompu, qu’il s’y plaît dans les enfers et participe aux malheurs sur terre !
Il n’osa pas approfondir trop longtemps un tel sujet, si controversé, préoccupé par son propre sort :
— Mais ce qui est révélé à l’intérieur peut-il réellement me condamner ou me sursoir à la mort, si elle venait à être l

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