Minerun - La disparition
225 pages
Français

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Minerun - La disparition , livre ebook

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Description

Il existe, par-delà la Mer Blanche, un endroit si hostile qu’à lui seul, le froid qui y règne peut vous cristalliser en une nuit; où chaque créature vivante, petite ou grande, vous prendra en chasse afin de se nourrir de votre dépouille ; où chaque habitant qui vous tend la main n’attend qu’un moment d’inattention de votre part pour vous foudroyer.
C’est cet endroit, précisément, qu’a choisi le Mal pour y faire son nid, s’enraciner profondément, et s’étendre jusqu’à l’horizon.
— Maître Shyru

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 juin 2019
Nombre de lectures 2
EAN13 9782898031489
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0300€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2019 David Bédard
Copyright © 2019 Éditions AdA Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Révision éditoriale : L.P. Sicard
Révision linguistique : Féminin pluriel
Conception de la couverture : Mathieu C. Dandurand
Photo de la couverture : © Getty images
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier : 978-2-89803-146-5
ISBN PDF numérique : 978-2-89803-147-2
ISBN ePub : 978-2-89803-148-9
Première impression : 2019
Dépôt légal : 2019
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc .
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com Diffusion Canada : Éditions AdA Inc. France : D.G. Diffusion Z.I. des Bogues 31750 Escalquens — France Téléphone : 05.61.00.09.99 Suisse : Transat — 23.42.77.40 Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99

Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Bédard, David, 1982-, auteur
Minerun / David Bédard.
Sommaire : tome 2. La disparition.
Public cible : Pour les jeunes de 13 ans et plus.
ISBN 978-2-89803-146-5 (vol. 2)
I. Bédard, David, 1982- . Disparition. II. Titre. PS8603.E32M56 2018 jC843’.6 C2018-940321-7
PS9603.E32M56 2018
À David, Julien et Gabriel

« Lorsqu’un être cher disparaît, il n’y a aucune limite jusqu’à où l’Homme peut aller afin de combler le vide qui se crée. Et le résultat est parfois terrifiant… »
— Adasse, 1118 ième année, fin de la septième ère
Chapitre 1
LE GRAND CYCLONE
« J ’y suis presque ! »
À bout de souffle, le faciès rougi par l’effort intense, un jeune homme s’enfonçait à pleine vitesse dans les bois, dont les arbres, nus et sinistres, lui griffaient incessamment le visage. Le soleil était depuis longtemps couché derrière les collines à l’ouest, alors que la lune, dissimulée par un ciel sombre et couvert, fournissait à peine de quoi éclairer le maigre sentier que tentait de suivre l’individu affolé. Ses pieds, que ses jambes ankylosées n’avaient même plus la force de soulever, frottaient nonchalamment contre le sol enneigé à chacun de ses pas saccadés.
Les yeux à demi clos, irrités par la sueur ruisselant sur sa peau imberbe, il ne parvint pas à apercevoir la pointe d’un rocher perçant le sol droit devant lui. L’échine déjà fortement courbée, son corps exténué fut entièrement déporté vers l’avant à l’instant même où son pied heurta la pierre. Dans un ultime réflexe, comme ses bras étaient beaucoup trop affaiblis pour le protéger de sa chute, le jeune homme se contenta de tourner la tête et transférer son poids vers la gauche, afin que son épaule encaisse le choc de l’impact à la place de son menton. Le geste désespéré fonctionna partiellement, bien qu’il ne pût empêcher le côté de son visage d’entrer durement en contact avec le sol. Une fois immobilisé, il se retourna péniblement sur le dos. En redressant la tête, il put scruter attentivement le sentier, et ainsi s’assurer que personne n’était à ses trousses. À son grand soulagement, ses yeux et ses oreilles lui confirmèrent que le sentier en question était désert. Il reposa sa tête au sol, rassuré, soufflant pour la première fois depuis plusieurs heures.
« Ce scélérat est blessé, se dit-il. Impossible qu’il ait pu me suivre en maintenant une telle cadence. Il est loin, c’est certain ! »
Il demeura étendu une minute de plus afin de permettre à son pouls et sa respiration de retrouver un rythme régulier.
« Allez, debout, mon gars, s’ordonna-t-il à lui-même, épongeant son front couvert de sueur à l’aide de la manche déjà détrempée de son manteau. Des vies dépendent de toi, ce n’est pas le moment de tirer au flanc ! »
Le peu de force que sa brève pause lui avait permis d’emmagasiner fut dès lors sollicité, alors qu’il se remit au pas de course une fois de nouveau sur pied. Cette réserve d’énergie s’épuisa cependant rapidement, de sorte que quelques dizaines de mètres plus loin seulement, il titubait à nouveau. Malgré sa forme physique quasi irréprochable, il sentait que chacun de ses pas boiteux le rapprochait de l’exhaustion totale. Un peu plus loin, le sentier contournait une proéminente colline, avant de descendre le long d’un escarpement. Un faible sourire se dessina sur son visage déformé par la fatigue ; il se rapprochait finalement de son objectif.
Après avoir passé près de flancher à plus d’une reprise en dégringolant partiellement la pente, ses jambes tremblantes le menèrent tout droit à l’orée de la forêt, d’où était visible, au travers une fine brume, le halo phosphorescent créé par une lanterne fixée à même la façade d’un large bâtiment.
« Finalement ! »
L’homme poussa la porte d’entrée en y écrasant tout son poids. Hors d’haleine, il y pénétra sans refermer derrière lui, laissant du même coup s’introduire une bourrasque glaciale qui envoya la porte cogner avec force contre le mur. Perché au-dessus de l’une des fenêtres près de l’entrée, un majestueux harfang tout blanc pivota mécaniquement la tête dans sa direction en hululant.
Le jeune homme passa devant un long corridor à sa gauche, sans toutefois s’y aventurer, pour ensuite longer le comptoir de bois servant d’accueil. À l’instar de la poignée d’individus éparpillés autour des quelques tables à sa droite, la vieille dame juchée derrière ce comptoir ne daigna même pas lui jeter un regard. Mais l’indifférence qu’on lui voua lui importait peu pour le moment. Il continua plutôt sa course en direction du petit escalier droit devant lui, dont il descendit les quatre seules marches à toute vitesse, prenant bien soin de s’agripper au passage à ce qui restait d’une vieille rampe, décrépite et pourrie, qui ne tenait plus que par quelques clous mal enfoncés. Au bout de cet escalier, le corridor ne faisait que quelques mètres de longueur à peine avant de tourner radicalement vers la droite. Les jambes de l’homme refusèrent de freiner au bout de ces quelques mètres ; elles n’en avaient plus la force.
« Tant pis ! Le mur en face se chargera de stopper ma course, lui. »
L’impact fut beaucoup moins important qu’il ne l’avait cru, mais suffisant pour envoyer au sol l’une des longues cornes de buffle accrochées au mur en guise de décoration. À une vitesse plus modérée, il s’enfonça dans le nouveau couloir à sa droite, de longueur identique au précédent, dont l’éclairage entier ne reposait que sur une unique chandelle, éteinte à cet instant. C’est donc à tâtons que ses doigts cherchèrent la poignée de la porte qui l’attendait à l’extrémité du sombre passage, tâche qu’ils effectuèrent à une vitesse impressionnante.
De l’autre côté se trouvait un minuscule hall rectangulaire, presque vide à l’exception du buffet miteux à sa gauche, sur lequel reposait un vase garni de fleurs fanées impossibles à identifier. Chacun des trois autres murs était modestement décoré et comptait en son centre une porte. Sans attendre, l’homme se rua sur celle d’en face, les bras devant, comme un naufragé en haute mer se jetant sur une bouée fraîchement larguée. D’une main tremblotante, il fouilla dans sa poche de laquelle il retira une clef métallique. À deux reprises, celle-ci lui glissa d’entre les doigts, puis rebondit sur le sol dans un tintement moqueur. Une fois le petit objet correctement introduit dans la serrure, il déverrouilla prestement la porte, poussa cette dernière à deux mains avant de se glisser de l’autre côté, non sans s’être assuré, une fois encore, que personne n’ét

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