Néguilla – Tome 1
282 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Néguilla – Tome 1 , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
282 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Emy, un agent en mission d'espionnage, est retenue captive par des militaires. Cette humaine ayant subi une transmutation, possède des pouvoirs extraordinaires. Née dans le monde des hommes, elle est devenue la personne la plus puissante de Néguilla après avoir terrassé le grand Dématrak. Dans ce nouveau monde cohabitent les néguiliens – des humains transmutés qui ne ressentent plus aucune émotion – les êtres humains et les hybrides. Emy a été enlevée par l'officier Jimmy Grimmberg, dont le charme ne la laisse pas indifférente. Mais dans ce monde, il est interdit d'éprouver des sentiments pour quiconque. Ils devront affronter Xiderak, le redoutable chef des dématriens, qui veut s'emparer du pouvoir et l'exterminer. Équipée de lunettes émettrices, d'une combinaison, d'un bouclier de protection, elle peut se téléporter, comme devenir invisible. Au cœur d'une manipulation orchestrée par un commandant militaire et un médecin en génétique, après bien des aventures, nos deux héros de science-fiction finiront par s'aimer envers et contre tout.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 décembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334213677
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-21365-3

© Edilivre, 2017
Chapitre 1
Mike me tendit un verre d’eau minérale que je bus d’un trait. C’est rare de trouver ce liquide si précieux à Néguilla alors quand il y en a, j’en profite. Je serrai Mike dans mes bras avant d’attraper ma veste et de filer. Le couloir du service de génétique expérimentale est toujours assailli par les patients qui attendent leur tour pour une consultation avec les deux plus grands professeurs de génétique du Monde. Je souris à quelques personnes puis quittai les lieux.
Le soleil était si brillant qu’il m’éblouissait à travers mes lunettes émettrices. Je les réglais sur une moins forte intensité et rejoignis le sentier vers la forêt de Crutsbadem.
J’avais une mission à remplir, toute indiquée par la Société de Protection des citoyens Néguilliens. Une espèce d’excursion ambiguë concernant un régiment militaire en mission spéciale eux aussi. Le seul but de ma mission était d’espionner ce régiment.
Je marchais tranquillement puis je fis monter la combinaison d’anonymat, ce vêtement métallique noir et blanc d’un style plutôt robotique avec un logo SPCN gravé sur le bras droit et une plaque dorée épinglée sur l’avant de la combinaison, d’où se détachaient les lettres Agent X, écrites en jaune. Je fis coulisser la plaque nominative à l’intérieur du vêtement métallique, ce qui laisse place à un blanc flashy. La protection recouvrait tout le corps et la tête était dissimulée sous un casque noir intégral, cachant les cheveux jusqu’au cou. Un véritable équipement de combattant aguerri, réservé uniquement aux agents espions de la SPCN et composé également de toutes sortes de gadgets sacrément utiles parfois. Sans attendre, je me téléportai et atterris au beau milieu d’une forêt feuillue, parmi des oiseaux chantants et assommée par une chaleur intense. Je devins immédiatement invisible et marchai à travers les arbres.
L’endroit paraissait désert, totalement à l’état sauvage. Au loin, je percevais des cris de petits animaux et le bruit de feuillage qu’on remue frénétiquement. Mais je n’entendais aucun son d’un quelconque régiment militaire. Je soupirai, agacée. La forêt était de loin un endroit que j’aimais fréquenter.
Je me déplaçais lentement parmi les arbres et les plantes grimpantes. Le temps devenait long. Bientôt, je me surpris à m’ennuyer, une grande première dans mon métier d’agent espion mais alors que je m’apprêtais à déserter les lieux, une voix retentit avec écho du fin fond des bois :
« Tout le monde au repli » !
J’eus un petit sourire derrière le métal brûlant de mon casque. D’un coup, je me retrouvai invisible, debout à côté d’un individu de taille moyenne portant un uniforme militaire, un pantalon noir et veste bleu marine et une espèce d’arbalète rangée à sa ceinture. On ne pouvait percevoir son visage car les militaires étaient également masqués. Il semblait nerveux et je compris que c’était son régiment que je devais espionner. Je restai figée à ses côtés, indétectable par qui que ce soit.
L’officier se tourna vers moi, sans le savoir. Il cria de nouveau à travers bois :
« Les troupes Grimmberg au repli ! Dernier appel » !
Géniale l’ambiance militaire. Rappelez-moi, surtout si je postule un jour pour un régiment de forces, que ce boulot n’est pas fait pour moi avec mon manque d’obéissance affirmé.
Je vis débarquer une vingtaine de soldats, tous en uniforme et tous casqués, se réunir en ligne face à l’officier. Le métier d’agent espion requiert une discrétion absolue et un sens de déduction implacable. Alors que le dernier soldat s’avançait vers les lignes de rassemblements, mes lunettes émettrices suivirent le regard de l’officier qui se dirigeait vers un petit chemin dissimulé par des branches. Je savais où le régiment allait se rendre. En attendant, j’étais quitte pour un discours de chef décidément très motivé par son travail.
« Manque-t-il des gens, sergent Larse ?
Un néguillien plus grand que l’officier fit non de la tête. Un fin sourire discret apparut puis disparut sur le visage du chef. J’appréciais tout particulièrement les casques expressifs des militaires, un manque à déplorer chez les agents espions.
– Bien, reprit-il. Nous ne pouvons pas encore poser les marqueurs de destructions sur la base Madernati. C’est bien trop dangereux et j’apprécierais que la division reste au complet.
On entend de petits rires.
– Alors demain les aventuriers iront tâter le terrain, les armes au point nous en convenons. Ces individus n’ont aucun scrupule et n’hésiteront pas à vous exterminer d’un coup de décharge foudroyante bien placée !
Mais de qui parle-t-il ? Pourquoi je ne suis pas au courant ? J’enrage en silence. Un soldat prend la parole :
– Officier Grimmberg. Cette base est protégée par des champs de forces qu’aucun de nous n’arrive à désactiver. De plus, comment les aventuriers pourraient espionner alors qu’ils n’ont pas le pouvoir d’invisibilité ?
Grimmberg grimaça en passant la main par-dessus son casque intégral.
– Très bonne remarque soldat Lafold. Mais que peut-on espérer faire d’autre ? Nous ne sommes pas des espions.
Des râlements parvinrent des rangs. Visiblement, on ne m’aimera pas ici. D’ailleurs, je ne les apprécie guère non plus. C’est bien connu, les agents espions et les militaires ne peuvent pas se cadrer. Alors ce que je fais ici, je le fais pour faire mieux avancer la SPCN mais, avancer sur quoi ? Ça c’est encore secret pour moi mais plus pour longtemps.
– Pas de comparaison avec ces p’tites fouines, s’exclama une soldate que je n’aurai pas différencié des hommes à cause de l’uniforme identique.
– Je n’y peux rien si ceci est véridique Lyne, renchérit l’officier Grimmberg.
Elle grimaça. Tant pis pour elle et je suis flattée.
– Donc personne n’a d’autres solutions ?
Pas de réponse.
– Alors on s’en tient au plan initial. Rompez ».
Un camp apparut entre les arbres. J’admets que les militaires savent garder une certaine discrétion qui me satisfait assez. En tant qu’agent espion, je déteste les personnes n’ayant aucun sens de la discrétion. C’est un minimum pour exercer ce métier.
Je suivis du regard l’officier Grimmberg qui s’en allait dans ses quartiers personnels. Me retrouvant seule debout sur les herbes séchées, je décidai d’aller me poser moi aussi.
Je choisis un renfoncement boisé voisin au camp de la division Grimmberg. Il faisait toujours aussi chaud et je sentais la soif me tenailler la gorge. Je sortis une bouteille d’eau minérale de la poche de survie de ma combinaison et en bus la moitié. Ici, l’eau n’est pas nécessaire aux néguilliens, ainsi, on ne prend pas la peine d’installer les camps militaires à proximité de ruisseaux ou de lacs. C’est bien dommage mais ici, on ignore tout des êtres humains. Ce qui peut être à mon avantage ou non. Des agents espions humains c’est juste impensable car d’un point de vue théorique, les agents espions sont très puissants. Or, un être humain n’a aucun pouvoir excepté, moi. Mais ça, personne ne le sait. Mike et les autres se sont bien arrangés pour que ceci ne se sache pas. Mike m’ayant transmuté à l’âge d’un an et demi et connaissant l’étendue des dégâts si jamais cette transmutation se savait et qui plus est, se savait réussie, s’était bien gardé de se vanter de ce grand exploit génétique. Avant moi, six enfants humains n’ont pas résisté à la transmutation, des sujets échoués, comme les appelait Mike. De pauvres enfants pour moi. Ce qui m’a différencié des autres enfants humains transmutés, fut une grave maladie de naissance qui m’aurait privé de tous mes sens dans le Monde de l’Homme. Un véritable cauchemar pour mes parents mais, qui a permis ma transmutation parfaite vers la forme néguillienne agrémentée d’une puissance hors norme. Cette puissance qui a fait de l’agent X, l’élément le plus forcé de Néguilla mais aussi, l’agent vainqueur de la grande guerre du Grand D.
Grand D. Un passage de mon histoire que j’oublierai pour tout au monde. Celui qui hante mes nuits, qui transforme mes rêves en cauchemars. Celui qui a fait de la vie des néguilliens, un enfer mais heureusement, il n’est plus de ce monde, grâce à ou à cause de moi. J’étais d’une certaine manière, l’emblème de la victoire du peuple néguillien sur Dématrak et ses partisans. Ce qui normalement devrait m’assurer une pleine notoriété mais pas vraiment. L’agent X a eu tous les mérites, tous les honneurs mais pas Emy. Emy est la jeune gamine de dix-huit ans planquée derrière la coque métallique du matériel du parfait agent espion reconnu dans tout ce bas Monde. Emy est la plus puissante des néguilliens toute catégorie sociale-professionnelle confondue, sa force quotidienne atteignant 60 à 80 selon les jours. Malgré tout cela, je n’ai strictement rien d’un néguillien physiquement. Alors que leur sang est bleu, le mien scintille d’un rouge flamboyant, à faire reculer la plus monstrueuse bête de la forêt de Crutsbadem. Alors que chaque néguillien sollicite principalement ses facultés neurologiques pour rester en vie, mon corps a besoin du cœur humain et du cerveau pour survivre. Ce qui me rapproche seulement d’un individu néguillien, c’est la réserve de forces que tout habitant de ce monde possède, plus ou moins à la vue de tous.
Contrairement aux Hommes, un néguillien n’est pas destiné à mourir, d’ailleurs le concept même de mort, n’est pas connu par ici. Par contre, un néguillien peut se faire exterminer c’est-à-dire, être détruit par une très grande puissance. Jamais un néguillien ne mourra à proprement parler. La vieillesse n’est pas un critère de faiblesse à Néguilla, bien au contraire. Pour limiter la population mondiale, il existe donc différents st

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents