New Sydney Fiction
182 pages
Français

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New Sydney Fiction , livre ebook

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Description

New Sydney était l'un des mondes possibles, ni le meilleur ni le pire. Dans le confinement auquel l'avait condamné un cataclysme planétaire, une éclosion technologique inédite s'était rapidement développée et hommes et robots en tout genre se partageaient le quotidien. Le temps de travail, ayant été réduit à trois heures par jour, permettait au plus grand nombre de satisfaire son penchant pour les jeux, les paris et les manifestations festives. Woz était l'un des citoyens atypiques de New Sydney. Jeune et grand consommateur de jeux électroniques, il sentait bien que la société dans laquelle il vivait peinait à se dessiner un avenir jusqu'au jour où tout bascula à nouveau...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 juillet 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332600493
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright




Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-60047-9

© Edilivre, 2013
Dédicace
C’est en pensant à mes petits enfants, à ce qu’ils sont maintenant et à ce que l’avenir leur proposera, que me sont venus certains passages de l’histoire racontée.
Je leur dédie ces pages ; les petits enfants ont le temps devant eux.
Avant-propos
Lorsque l’on est attentif dans une discussion, il n’est pas difficile de voir dans le regard de nos interlocuteurs l’intérêt de ce que l’on raconte. Si l’on pousse même la perspicacité dans ce sens, on a souvent du mal à éviter une grande déception.
Dans les écrits, c’est parfois différent, on modifie la contrainte du temps : celui qui écrit, qui choisit les mots, le style et le rythme peut s’effacer devant le lecteur ; une porte est ouverte sur la liberté de rêver, et le lecteur peut en profiter pour vagabonder et se raconter ses propres histoires…Et puis l’écrivain n’est pas là pas si le lecteur referme tout de suite le livre et le met au placard.
Je confectionne ces lignes avec d’autant plus d’incertitude que c’est mon premier essai du genre. La création demande des efforts, comme lorsque l’on porte, puis accouche d’une petite partie de soi. L’artisan aimerait naturellement que sa réalisation ait un intérêt pour quelqu’un d’autre que lui-même.
Il m’arrive souvent d’admirer les prestations d’écrivains inspirés, autrement plus expérimentés et érudits. En les lisant, je ne peux oublier qu’il est sage de se mesurer d’abord à soi-même.
Ce qui suit est plutôt un conte puisque les faits ne sont pas toujours racontés au premier degré. L’histoire n’est pas trop loin de nous, dans une société beaucoup plus avancée dans l’utilisation des nouvelles technologies. Elle se passe dans un espace futur imaginaire, où les rouages principaux ne nous sont pas totalement étrangers. Elle ne se préoccupe pas d’exactitudes technologiques ou environnementales ; la Biologie, la Chimie, la Physique, l’Electronique et l’Informatique mettent aujourd’hui à portée d’imagination et d’innovation une grande variété de possibles. Elle peut se passer dans n’importe quel endroit…les suggestions de la grande ile continent sont évidemment fantaisistes.
Première partie
Les fusées
L’aire de lancement était située à cinq kilomètres du centre de la cité de New Sydney dans un paysage totalement aride et sans relief. L’espace ne manquait pas, car une étendue désertique quasiment infranchissable séparait l’agglomération du premier havre végétal diversifié. C’est l’histoire qui avait voulu qu’une société humaine survive au cataclysme du siècle dernier et à son escalade de conflits, terminée par un embrasement nucléaire mondial et l’utilisation d’armes biologiques. Y avait-il d’autres survivants qu’ici ? Aucun indice sérieux ne permettait de le penser. La radioactivité à New Sydney était redevenue acceptable, même si elle était largement supérieure aux normes draconiennes d’avant. Mais dès que l’on s’aventurait vers ce qui avait été autrefois un centre urbain d’importance, les radiations fortes et des dangers bactériologiques réduisaient tout espoir de développement de vie humaine.
La chance avait voulu que l’un des centres souterrains de sauvegarde des connaissances scientifiques et technologiques ait résisté à la destruction. New Sydney devait beaucoup à son accès à cette formidable concentration de savoir. Les quelques milliers de survivants avaient consacré toute leur énergie à construire leur nouvel environnement et ce qu’était devenu New Sydney en l’espace de trois générations était tout simplement incroyable.
* * *
Les fusées étaient dressées majestueusement sur leur pas de tir. Les tapis rouges avaient été déployés jusqu’à l’ascenseur des étages habités et une multitude de caméras couvrait les moindres détails de l’évènement : une course entre deux équipes sur le parcours aller-retour entre Terre et Mars. Cette course était la réalisation d’un projet unanimement décidé et qui mobilisait aujourd’hui tous les regards.
Les supporters avaient pris position derrière leurs écrans et pouvaient choisir de porter leur attention, soit sur le parcours extérieur où commençaient à apparaître les cosmonautes, soit dans les ascenseurs, soit dans les espaces aménagés à l’intérieur des fusées. Rien ne pouvait leur échapper. C’était un peu comme s’ils étaient eux-mêmes un des sélectionnés pour la compétition.
Woz était l’un des ces spectateurs attentifs ; Il s’était installé avec son casque vidéo haute définition sur le fauteuil interactif de son studio, et aucun autre évènement extérieur ne le dérangerait pendant le départ. Il n’était pas le plus caractéristique des supporters ; la page d’accueil de son blog arborait bien la couleur verte de l’équipe « Green Tornado » , mais aucun excès de partialité et d’irrespect ne couvrait les autres pages. Quelques jeux de mots et dessins humoristiques laissaient percer une nature rieuse et critique. Un vrai « vert » enthousiaste et démonstratif, comme il y en avait des milliers, l’aurait qualifié de supporter mou et fantaisiste.
Justement l’équipe verte avait pris place sur le tapis et commençait à avancer comme pour un défilé de mode. Son ossature principale provenait de la nouvelle chaine « Sport Première » qui avait fourni dix des vingt cinq membres de l’équipage ; elle avait provoqué son adversaire en clamant haut et fort son défi. Les personnages principaux étaient bien connus de tous, Larry l’attaquant mythique des « Deserters » en survêtement métallisé à qui avait été confié le commandement de l’équipage, l’expert en programmation Julius, aussi commentateur des jeux interactifs « Projectiles » , la Banquière de « Poker et Mensonges studios », l’actrice Sophia, animatrice de « Soirées Pour Vous », une escadre motorisée de cinq robots, et quelques joueurs et joueuses invétérées qui amenaient dans leur périple de quoi continuer à assouvir leur passion ; ils en auraient tout à fait le temps. Un éclairage à dominante verte faisait scintiller les paillettes de leurs costumes. L’équipe débordait d’enthousiasme et assumait une arrogance de vainqueur à l’avance. Au pied de l’ascenseur, elle esquissa des pas qui faisaient penser à la samba et leva les bras en signe de victoire. Puis elle partit mettre des vêtements plus adaptés à la suite des évènements.
L’équipe bleue, « Blue Stars », était manifestement plus âgée, mais encore plus connue de tous ; elle incarnait une partie de l’histoire du développement de la cité des loisirs et avançait avec pourrait-on dire plus d’assurance contenue. Quelqu’un de très informé aurait pu relever des doutes sur son implication, percevoir un peu de nonchalance, comme si elle prenait le chemin vers un exil non choisi, une épreuve non recherchée…On savait qu’elle n’avait pas eu totalement le choix, mais on pouvait compter sur elle pour ne rien lâcher.
Léon ouvrait le cortège ; il était égal à son image publique, celle d’un homme responsable et réfléchi, rompu aux exercices périlleux de modérateur. Combien de fois avait-il été amené à calmer les esprits échauffés de joueurs et de supporters frustrés par une phase de jeu insolite. Il avait eu pour lui, dans sa première jeunesse, une rare capacité à créer et à analyser les systèmes et montages les plus complexes. A cette expertise précoce, il devait d’avoir été souvent choisi comme responsable de projets prestigieux. Les jalousies liées à son ascension rapide s’étaient évanouies devant la démonstration constante de sa compétence. Comme tous ses collègues du « château », il passait la plus grande partie de son temps au travail, et sa motivation pour mener à bien un projet, à son terme et dans les délais, était inébranlable. Les versions successives des jeux Projectiles qu’il avait supervisées étaient sans défaut dès leur mise en ligne. Les joueurs, ses clients, vantaient la fiabilité de ses réalisations et le choisissaient souvent lorsqu’il fallait trouver un porteur pour créer un nouveau jeu.
Pour couronner le tout, la nature l’avait comblé ; il lui devait une prestance physique en rien liée à des exercices d’assouplissement ou de musculation. Pour ses collègues, mais aussi pour ses clients et clientes de jeu, il passait pour une star, voire le fantasme de l’homme accompli.
Après quelques années épuisantes, il avait accepté une activité qui combinait la technologie et le relationnel. Son aura et son charisme lui permettaient de peser dans la résolution de conflits entre joueurs. Il n’avait pas gagné au change en ce qui concerne le temps libre. C’était là son choix de vie, et il était conscient de jouer un rôle nécessaire dans l’équilibre toujours fragile de la société de New Sydney. Il avait 41 ans.
En marchant vers l’ascenseur de la fusée, il pensait à ce rôle qu’il laissait derrière lui, confié pour l’instant à un collègue qui avait ses preuves à faire, qui avait à essuyer la colère des caractériels, impatients derrière leurs interfaces. L’idée qu’un dérapage, une perte de contrôle pourrait avoir des conséquences difficiles à endiguer traversait son esprit. Les traits de son visage contrastaient avec l’enthousiasme débordant de ses challengers verts.
Tout près de Léon, marchait une femme magnifique. Elle était au sommet de son art, de sa féminité et de son charme. Avec une grande économie de mouvements, elle avait le don de créer l’émotion, de subjuguer.
« Gala, je t’adore », pensaient en ce moment une bonne partie des spectateurs. Ceux qui l’avaient connue adolescente, avaient en mémoire la facilité avec laquelle elle absorbait et interprétait les phénomènes biologiques. La santé des corps, c’était elle. Elle avait porté avec la plus grande énergie la mise en place des bornes de télémédecine efficac

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