Odéon
372 pages
Français

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Description

«?Il est temps, mes amis, de partir à la reconquête de nos terres ! Elles nous ont été volées et jamais encore nous ne nous sommes trouvés assez forts pour les leur reprendre. Nous nous devons de remonter à la surface pour récupérer nos biens, mais pas seulement. Nous avons tous été victimes, chacun différemment, de notre bon roi. Alley Réval n'a que trop empiété sur nos terres ! Sur le chemin de la capitale, notre régent a piétiné nos cultures, égorgé nos enfants, violé nos femmes, tué notre véritable roi et exterminé plus de la moitié de notre peuple ! Le temps est venu pour nous, mes frères, de nous élever et d'abattre nos dernières forces sur cet infâme !?» Dans une ère sans époque, où les temps se rejoignent en un seul, le tyran Alley Réval a usurpé le pouvoir et sème la misère dans le monde. Alors que la guerre fait rage et que le pays est mis à feu et à sang par des Gardes qui n'ont plus rien d'humain, un vent de révolte s'empare de la jeune Gwenn. La fille d'Arrodlo Frigg, dernière descendante de la famille royale, sera-t-elle à la hauteur du destin que lui préparait son père ? Réussira-t-elle à sauver son peuple ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 juin 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342153576
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Odéon
Laure-Line Hurel
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Odéon

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://laure-line-hurel.societedesecrivains.com
Prologue
Je parle ici en bon connaisseur de l’histoire, mes sources provenant en majorité des grandes œuvres de la première ère du monde. Ma présentation n’est pas nécessaire, cependant je vous assure de ma bonne foi et que mon travail ne fut que de vivre les mêmes instants que les héros de l’histoire de mes peuples. Aussi, ces personnes, qui présenteront leurs voyages historiques, seront le reflet de leurs propres expériences et je n’aurai en rien entaché leurs souvenirs. J’ai pris leurs discours comme ils me les ont donnés, c’est-à-dire dans le feu de l’action, comme nous pouvons le dire vulgairement. Et si mon récit ne commence pas par mon histoire, on se rendra compte qu’elle en sera une continuité. Car l’Histoire se construit avec des discours, des événements, et surtout par les personnages qui l’ont créée.
 
Tout d’abord, je dois présenter le contexte dans lequel s’inscrit ce récit. Un récit personnel, issu des héros qui en ont fait l’histoire, puis un récit commun, puisque l’histoire toucha le monde entier. Alors je débute avec ce prologue, constituant une entrée en matière : Nous nous trouvons dans une ère sans époque, où tous les temps se rejoignent en un seul. En effet, depuis la fin des temps, depuis que l’Apocalypse a divisé le monde, l’a rendu invivable durant deux cents ans, les descendants des quelques centaines de survivants ont dû rebâtir des civilisations en partant de rien.

À l’aube de la seconde ère de notre monde, la Terre n’était plus que ruines et cendres. Et sur les trois centaines de survivants à l’Apocalypse, seuls ceux qui se trouvaient près de la côte du grand continent purent perpétuer un semblant de civilisation. Ceux qui avaient pu, avaient amené, dans leurs bunkers, livres, grandes œuvres littéraires, d’où ils puisèrent ce qui allait être le « nouveau savoir ». Et à partir de ces anciens symboles des vies humaines, ils ont reconstruit un mélange d’époques. Le monde s’établit d’abord sur le continent, prit grand peine à se construire une vie, et à commencer une nouvelle histoire. C’était un nouveau monde que formait la poignée d’hommes qui subsistait sur la surface incandescente de la Terre.
 
Les siècles se suivirent, les générations se succédèrent et donnèrent naissance à des peuples comme on avait pu les connaître au début des civilisations de la première ère du monde. En revanche, la Terre ayant subi des changements considérables, notamment du point de vue du climat, on observa des changements biologiques s’opérer sur les Terriens. Bien sûr, et comme mes recherches semblent me le prouver, les populations qui avaient gardé la foi en quelque chose de plus grand, une entité s’apparentant aux anciens dieux de l’ancienne ère, trouvèrent une explication logique dans une mythologie alors purement inventée, et prenant source dans d’anciennes croyances. C’est alors que ce qu’on avait appelé « grands monothéismes » dans l’ancienne ère, devint des croyances aussi communes que les nouvelles qui concernaient essentiellement la mutation des Terriens.
 
Bien sûr, ce ne fut qu’une partie de la population qui subît ces transformations. Et cette classe terrienne fut bientôt assimilée aux croyances communes. On affilia bientôt ces personnes aux physiques et aux facultés hérités des changements terriens, à une classe mythologique d’êtres peuplant les Montagnes du grand Continent. Les autres, ceux qui ne furent pas ou très peu touchés par ces changements d’ordre biologique, semblèrent établir une hiérarchie des masses qu’ils commandaient d’en haut. Le pouvoir partit d’une grande famille, descendante des survivants à l’Apocalypse, qui se nommait Frigg et qui se déclara comme étant au sommet d’un pouvoir secret hérité de la Terre. Cette famille admettait qu’ils avaient dans leur sang la descendance de la perfection terrienne de l’ancienne ère, ce qui fit d’eux des adversaires difficilement contestables. Et troisièmement, on admit ceux qu’on appela la « race des Gardiens », c’est-à-dire ceux qui avaient reçu les facultés des changements terrestres sans voir leur physique être altéré. Cette classe comptait les plus illustres des hommes, des devins, médecins, grands guerriers et conseillers de la famille, devenue royale, des Frigg.
 
Cependant, alors que toutes ces « races » d’hommes vivaient en paix dans un esprit fraternel, et cela malgré la hiérarchie qui régnait, en l’an trois cent quatre de la nouvelle ère, on assista à une désunification des peuples du grand Continent, qui scella le destin de milliers de personnes. Ainsi, le peuple des hommes, alors constitué de trois grands ensembles, se fissura pour donner naissance à des dizaines de peuples indépendants, souvent alliés mais surtout acteurs de conflits. Pourtant, il existait une place excentrée, l’île d’Odéon, qui restait à l’écart de toutes les formes de guerres s’opérant sur le Continent.
 
C’est donc à l’histoire de cette petite île à laquelle mon récit s’intéresse. Ou plutôt il s’intéresse à l’histoire de son peuple. Au début, lorsque la division du Continent commença à devenir dangereuse, on établit que cette île serait un havre où la guerre ne devait pas exister. Il ne fut bâti aucun rempart, aucune fortification, seul un château comme ceux rapportés des grands ouvrages de l’ancienne ère fut construit, en symbole de paix. Et alors que ce fut sur cette île que les peuples se mélangeaient dans le respect, sur le Continent, les Gardiens rejoignirent les Montagnes au Nord, et le peuple, fait du reste des hommes, se disloqua de plus en plus pour finir par prendre le nom de Peuple des Damnés. On assista à une décadence sans précédent, alors que l’île était le théâtre d’une vie et d’un commerce florissants.
 
J’en viens donc, pour clôturer ce prologue, au début du déclin de l’île d’Odéon : Il y a de cela trente ans, le mal s’est creusé un malin tunnel jusqu’au château de paix et se prépare à attaquer le peuple pacifiste odélois. Il s’immisce lentement, organisant le moindre détail de son avancée méticuleuse, ajustant ses plans jusqu’à la perfection. Le nom du tyran est Alley Réval.
 
Mais cet homme a un rival considérable, soutenu par les derniers membres de la famille Frigg du Continent mais aussi par les Odélois eux-mêmes. Il se trouve que son rival est lui-même un Frigg, de son prénom Arrodlo, et est un fervent révolutionnaire et prince, oublié des Damnés. Celui-ci prépare aussi une montée, pour retirer le pouvoir à ce tyran et le rendre au peuple odélois. Arrodlo Frigg ne veut pas le trône, mais bien la liberté d’un peuple et une vengeance personnelle, car Réval lui a tout pris.
 
Mon récit commence avec Arrodlo Frigg. Alors sur le Continent, il apprend la maternité de sa femme et, dans ce monde déchiré, lui offre une maison sur l’île d’Odéon où Réval n’est pas encore installé. Mais quelques mois plus tard, alors que sa femme meurt des suites d’un accouchement difficile, Réval et ses sbires assassinent le gardien de la paix d’Odéon, un homme qui n’avait de régent que le titre. Et c’est à partir de ce moment-là que le déclin d’Odéon débute. Arrodlo se retrouve coincé sur l’île. Lui, sa fille tout juste née, et le peuple odélois qui ne comprend rien aux récents événements. Tout est trop brutal, il est déjà trop tard pour se soulever. C’est alors qu’Arrodlo mise sur sa volonté et son esprit royal de combattant du Continent pour anéantir, à la racine, le pouvoir mis en place par Réval.
 
La fille d’Arrodlo, Gwenn, qui allait plus tard servir de grandes causes, fut élevée à la manière des Frigg, dans une dimension patriotique, paternaliste et essentiellement basée sur la survie. Il fallait que la fille d’Arrodlo Frigg puisse être à la hauteur du destin qu’il lui préparait, qu’elle puisse éventuellement terminer son œuvre si toutefois il ne pouvait y parvenir lui-même. Sa fille dut donc porter les couleurs du Continent dans son cœur, sans pour autant savoir qu’elle était originaire de cette partie du monde, et qu’elle vive comme une Odéloise du début à la fin de sa vie. C’est pourquoi son père garda ses origines bien secrètes. Et lorsque Réval fut installé sur le trône, Arrodlo Frigg fit son possible pour qu’il le remarque, d’abord dans la passivité, pour passer pour un allié. Mais les choses se gâtèrent rapidement et l’entraînement de Gwenn n’était pas arrivé à son terme lorsque son père dut quitter le foyer familial. C’est alors qu’elle dut continuer seule, comme si de rien n’était, et attendre le bon moment pour agir.
 
Arrodlo Frigg partit quelques jours après le quinzième anniversaire de sa fille. Après cela, elle dut vivre seule. On lui coupa l’eau, puis le gaz et bientôt l’électricité. Mais elle continua d’aller en cours, car il fallait que le monde ne sache en rien de qui elle était la fille. Elle se tenait cependant bien au courant des nouvelles de l’île : le régent faisait placarder les lois récemment mises en vigueur sur les murs des villes et on diffusait des informations sur la répression sanglante ainsi que la construction de murailles entre les sept différentes régions de l’île. Les tueries se firent bientôt de plus en plus terrifiantes e

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