Opération mes Sages

André Julliard-K

Description

En 2000, Mélanie et Joseph ont un fils, Kylian, frappé par la foudre à la naissance.
Guéri miraculeusement et après de brillantes études, il devient ingénieur.
Il se marie avec Eléanor, une jeune scientifique.
Durant leur lune de miel en Guadeloupe, ils se lient d’amitié avec Alexia et Valentin, chercheurs eux aussi.
Les quatre héros vont vivre de nombreuses aventures palpitantes, riches en rebondissements, dans lesquelles ils entraînent le lecteur.

Sujets

• Science Fiction
• Fiction

Informations

• Publié par: Les Éditions du Net
• Date de parution: 19 septembre 2016
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782312046891
• Langue: Français

Extrait

Opération mes Sages
André Julliard -K
Opération mes Sages
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2016
ISBN : 978-2-312-04689-1
Remerciements
Je remercie Météo-France. Mon comité de lecture : Fabienne, Jean-Michel et Jean-Luc de l’association Contacts 72 Loisirs et Amitiés. Aussi Evelyne, Séverine, France, Chantal, Nicole, Eliane, Rosine, Claudine, Daniel et une autre Chantal : ma sœur. Egalement mon gendre : Thomas Choquet, auteur de plusieurs pièces comiques de théâtre.
Je n’oublie pas Sandrine Guilleux-Richard, ma correctrice, aussi le coup de main et les conseils littéraires d’Elaine, enseignante retraitée de français et de latin.
Un coup de chapeau au président de l’association « Jardin du Bois Fleuri » d’Yvré-le-Pôlin : l’artiste peintre sarthois, Philippe Bureaux pour son ouvrage : Un regard vers l’Univers , en couverture de mon livre.
Un remerciement à titre posthume à l’auteur-compositeur martiniquais Francisco. Sans lui, je n’aurais jamais écrit.
Préface
« Un livre est une fenêtre par laquelle on s’évade », a écrit Julien Green. Il s’agit en effet d’un merveilleux portail vers ailleurs.
Un autre univers, régi par d’autres lois.
Un voyage dans les temps Opération Mes Sages correspond bien à cette définition et à ce rôle du livre. En effet André Julliard-K. nous convie à ce périple fort intéressant où nous pouvons découvrir la France dans plusieurs décennies, et envisager les solutions pour améliorer sa situation.
Une fenêtre pour s’évader certes, mais aussi pour réfléchir…
J’ai beaucoup aimé le style d’écriture, agréable et accessible, ainsi que l’histoire, très originale.
Je vous invite donc avec plaisir à découvrir cet ouvrage, et je souhaite à son auteur un beau parcours littéraire !
Sandrine Guilleux-Richard.
Une jeunesse orageuse
À Paris, dans la nuit du 23 juillet 2000, le ciel gronde, zébré d’éclairs.
Dans une maison de la butte Montmartre, Mélanie, vingt ans, est seule. Elle met son bébé au monde. Surprise par la perte des eaux quelques minutes après une première contraction violente, elle sent que son enfant se présente.
Elle panique, pousse, respire en rythme. Trempée de sueur, elle hurle de douleur. Difficile d’appeler au secours à une heure pareille. Le tonnerre cogne sans interruption. Personne ne peut l’entendre. Elle est à bout de forces.
Après une heure d’efforts répétés et rapprochés, alors que l’orage continue, le nouveau-né est enfin là. Elle doit couper rapidement le cordon. Epuisée, le nourrisson dans les bras, elle se dirige vers la cuisine avec difficulté. Il lui faut impérativement une paire de ciseaux.
Un éclair très vif… Une lumière intense… Un flash aveuglant… et c’est… le néant !
À l’aube, Joseph, son compagnon, rentre de voyage.
Une odeur caractéristique de caoutchouc brûlé et de soufre le saisit à la gorge. Intrigué , il est surpris de voir le lit souillé. Il entend des gémissements provenant de la cuisine. Il s’y précipite et découvre la jeune femme gisant au sol, le bébé sur le ventre.
Sans perdre une seconde, il appelle les pompiers.
À la maternité, la vie de l’enfant n’est plus en danger. Il n’en est pas de même pour sa maman. Elle est dans le coma, victime d’une décharge électrique due à la foudre alors qu’elle tenait son bébé contre elle.
Posté en face de sa chambre depuis deux heures, Joseph, fébrile, attend le diagnostic d’un médecin. Une infirmière passant dans le couloir lui demande son lien de parenté avec la patiente.
« Mélanie … Mélanie Leroux est ma compagne.
– Quel prénom avez-vous choisi pour le petit garçon ? »
Emu, il prononce spontanément :
« Kylian , il s’appelle Kylian Fontaine. C’est mon fils ! » dit-il fièrement.
« Comment va Mélanie ?
– Elle est exténuée, plongée dans un profond sommeil.
– Pourrais-je la voir ?
– Dans son état, les visites sont interdites. Je vous promets de venir vous chercher dès que possible. »
Joseph, anéanti, exprime aussi le désir d’embrasser son fils.
« Votre demande est légitime mais vous ne pouvez pas l’approcher pour l’instant.
Vous le verrez derrière la vitre de la couveuse. Je ne vous cache pas qu’il est prévu une nouvelle série d’examens. Il est trop tôt pour se prononcer sur un bilan de santé définitif.
Des séquelles causées par la foudre ne sont pas à exclure. Suivez-moi ! »
Devant le nouveau-né, Joseph est sans voix.
Des tuyaux et une multitude de fils le relient à des machines. Inquiet, il ne pose, cependant, aucune question à l’infirmière. Il la remercie simplement. Il regarde le poupon vivre artificiellement, ne le quittant pas des yeux. Cette petite partie de lui-même l’émeut aux larmes.
En fin de journée, il s’effondre de fatigue dans son fauteuil.
Il n’a rien ingurgité depuis le lever et pourtant il n’a ni faim ni soif.
Il se culpabilise :
« Pourquoi n’étais-je pas présent à l’accouchement ? Pourquoi l’orage a-t-il retardé mon retour ? Pourquoi ce gâchis ? Pourquoi, oui, POURQUOI ? Quelle histoire absurde ! »
Toute la nuit, il pense à Mélanie et à Kylian . Demain , ils iront mieux, se rassure-t-il. Dans sa tête, les questions se bousculent. L’insomnie le guette.
Bel homme de vingt-cinq ans, mince mais robuste, de taille moyenne, Joseph a un regard vert pénétrant et envoûtant à la fois. Sa barbe claire, ses cheveux mi-longs ondulés le font ressembler aux personnages des images pieuses.
Sa démarche féline, nonchalante, son tempérament calme, souvent contemplatif, le rendent différent des hommes de son âge. Il se dégage de lui une sorte de magnétisme, de mystère cosmique.
Il vit maritalement avec Mélanie depuis plus d’un an. Refusant toute contrainte, il va là où le vent le porte.
Située non loin du Sacré-Cœur, sa maison ne désemplit pas. Il reçoit beaucoup de visiteurs, perpétue la mémoire de sa mère, Ginette Fontaine, décédée l’année précédente.
Elle était diseuse de bonne aventure. Elle partait parfois « en voyage », menait une vie de bohème. Elle était heureuse ainsi. Sur son lit de mort, elle a légué son don et une impressionnante collection de timbres à son fils, sa passion, aujourd’hui.
À lui, maintenant, de donner des conseils et des soins à ceux qui en ont besoin, en échange de quelques billets.
Ces consultations permettent au couple de joindre les deux bouts.
C’est Ginette qui lui a présenté Mélanie, abandonnée par sa famille. Elle habitait dans un meublé vétuste et exigu, à deux pas d’ici. Elle vivait d’emplois précaires peu rémunérés.
Les deux femmes se sont rapidement liées d’amitié.
Au premier regard, Joseph fut subjugué par cette beauté longiligne, au visage angélique encadré de grandes boucles blondes.
À la mort de Ginette, Mélanie fut inconsolable. Elle perdait sa mère de cœur.
Pendant plusieurs mois, elle éprouva le besoin de revenir sur le lieu où elles avaient partagé tant de complicité.
Ces visites régulières ont permis aux jeunes gens de faire plus ample connaissance.
Le chagrin les a réunis. Peu à peu, les rires, les confidences, les conversations enflammées ont remplacé la tristesse et le deuil.
Le rapprochement progressif a réussi à briser la timidité du garçon réservé.
Ils passèrent d’une amitié affectueuse à une relation amoureuse passionnelle.
Un mois après la naissance de Kylian, la santé de Mélanie et du bébé s’améliorent considérablement. Ils peuvent enfin rentrer à la maison.
Des bâtonnets d’encens embaument l’atmosphère et des bougies éclairent joliment la pièce principale.
Joseph est heureux. C’est sa façon de leur souhaiter la bienvenue.
La jeune femme est touchée par cette attention. Cependant, elle bute sur son comportement égoïste.
Il disparaît plusieurs jours de suite sans explication et, à son retour, la vie reprend un cours normal. Elle se rend vite compte que l’homme dont elle est éprise a un jardin secret impénétrable. Elle doit le respecter.
Elle profite de ces journées de solitude forcée pour am