Paradoxe temporel
192 pages
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Paradoxe temporel , livre ebook

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Description

Chloé, journaliste chroniqueuse de magazines féminins, assiste à un meurtre. Un meurtre vieux de quarante ans. Démarre alors une enquête policière qu'elle seule peut résoudre. Pourquoi personne d'autre qu'elle n'est-il capable de voir les éléments en rapport avec ce meurtre et qui sont ces gens qui hantent sa vie à coup de flashbacks ? Y aurait-il un rapport avec son propre passé ? Accompagnée de son amie Charlie et du célèbre acteur Paul-Étienne, Chloé va vivre l'histoire la plus passionnante de sa vie. Le hasard existe-t-il vraiment ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 18 septembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342028843
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Paradoxe temporel
Cécile Sedeau
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Paradoxe temporel
 
 
 
 
Remerciements
 
 
 
Je tiens particulièrement à remercier ma fille, Camille, qui dès mes premières lignes a tenu à connaître la suite de mon histoire et m’a encouragée jusqu’au bout, même lorsque 17 000 kilomètres nous séparaient. Mon fils et mon mari pour leur patience et soutien infaillible, ma maman, Odile, Séverine et Laurence qui par leur lecture assidue ont contribué à la parution de cet ouvrage.
Un grand merci aussi à l’illustrateur Chad Poroi qui a réalisé la couverture de ce livre.
Mauruuru Roa à tous.
 
 
 
I
 
 
 
Assise à la terrasse de la Brasserie La Lorraine, place des Ternes, je suis bien en peine. Seule devant mon plateau de fruits de mer, j’attends. On pourrait penser que j’attends quelqu’un étant donné l’opulence du plateau qui se trouve devant moi, mais non, j’attends que l’inspiration me vienne. En général, j’ai mes crises d’écriture, comme je les appelle, que le ventre bien rempli ! Alors aux grands maux les grands remèdes je me suis décidée pour cette fameuse brasserie où l’on mange délicieusement bien ! Il fait beau, le marché aux fleurs est ouvert et rend le décor encore plus sympathique. Entre cette place colorée, animée, le décor qui m’entoure et le tourteau qui me murmure : « mange-moi ! » je devrais commencer à avoir un semblant d’inspiration ! Maintenant je m’aperçois que si elle vient je vais être bien en peine pour commencer à écrire sur ma tablette avec les doigts plein de jus de fruits de mer ! Quelle idiote je fais, il va falloir que je garde bien mon esprit ouvert si des fois l’inspiration venait le temps que je remplisse mon estomac ! Attaquons donc ce crabe puisqu’il ne demande que cela. Un petit verre de vin blanc, sorti tout droit de la cave, fabuleux, juste bien frais comme je les aime. Vraiment ce repas de midi devrait m’aider à y voir plus clair.
 
Je viens de finir le tourteau, excellent par ailleurs, et j’attaque les bulots quand un nuage vient cacher le soleil au zénith ; un petit frisson me parcourt, je m’apprête à prendre une gorgée de vin quand d’une table située derrière moi surgit un rire féminin, cristallin, aérien. Le serveur pressé jusqu’à présent, semble suspendu au-dessus du sol, un paris-brest à la main. Ma voisine qui était plutôt bavarde me donne l’impression de gober une mouche, ou alors elle a avalé une arête ? Sur le trottoir le voiturier sourit indéfiniment au gros monsieur à moustache qui lui tend ses clefs dans un mouvement arrêté. Et pourtant je sais qu’il n’est pas gay puisqu’il m’a déjà avoué que sa femme s’appelle Loraine comme la Brasserie où il travaille. Un peu plus loin, sur la place d’en face, une jeune fille s’apprête à attraper un bouquet dans un bac à fleurs, mais en l’observant il semblerait qu’elle hésite bien longtemps. Que se passe-t-il ? On dirait que le temps s’est arrêté. Pourtant non, puisque j’entends toujours ce rire chantant derrière moi. Il faut que je me retourne, que je sache d’où il vient.
 
Une jeune femme, blonde est assise avec trois autres personnes et pour eux le temps ne semble pas s’être arrêté. Ils discutent et elle rit. Je me trouve très indiscrète ainsi retournée à les observer mais ils ne semblent pas s’en rendre compte. Ils ne prêtent pas non plus attention à l’étrangeté de la situation, comme si tout Paris s’était arrêté de vivre, de respirer. En les observant un peu mieux je m’aperçois qu’autre chose cloche : ils semblent tout droit sortis des années soixante-dix. Sont-ils déguisés ? En même temps cela ne ressemble pas aux déguisements que l’on trouve aujourd’hui dans les magasins spécialisés et qui rappellent ces années-là. Il s’agit de leurs habits, dans lesquels ils semblent très à l’aise. Très colorés pour les deux femmes, une avec une minijupe et de grandes bottes blanches et pour l’autre une combinaison « pattes d’eph ». Les deux hommes sont encore plus dans le ton avec tous les deux une grande barbe, une chemise bleu électrique pour le blond et une à fleurs pour le roux, cols à tarte et pantalons flanelle « pattes d’eph » également pour tous les deux.
 
Bon que se passe-t-il ? Ai-je passé un espace temporel ? Est-ce un coup du petit vin blanc ? Pour en avoir le cœur net je sens que je vais me mettre à crier. Oui mais si c’est juste le vin blanc le serveur risque d’en renverser son Paris-brest ! Je vais dans un premier temps me lever et me diriger vers leur table voir s’ils réagissent à ma présence.
 
Allez, je me lance, je pousse ma chaise, étends mes jambes, prends appui sur la table et d’un coup de rein je suis debout. Cela à l’air d’aller je n’ai pas la tête qui me tourne signe que je n’ai pas encore atteint ma limite en taux d’alcool. Rien ne bouge pour autant autour de moi. Je ne suis définitivement pas saoule ! Il se passe bien quelque chose. Peut-être devrais-je prendre des photos de cette situation avec mon iPhone afin ensuite de pouvoir prouver aux médecins qui m’interrogeront lorsque l’on m’aura interné à Sainte Anne, que je n’ai pas rêvé et que cette situation existe bel et bien. Je sors donc de mon sac mon appareil et commence à photographier le serveur, le voiturier, la rue et puis je m’aperçois qu’une photo c’est statique, qu’elles ne prouveront donc rien. Alors je mets mon téléphone en mode caméra, je filme tout autour de moi les gens suspendus dans le temps et enfin je filme le groupe des quatre amis qui continuent de discuter comme si de rien n’était. Ils ne me voient pas c’est sûr. Je m’approche alors d’eux et c’est à ce moment qu’ils décident de se lever. Ils ont réglé leur note mais les billets sur la table ne sont pas des euros, ce sont des francs !
 
Au point où j’en suis de cette situation rocambolesque, je décide de les suivre. J’attrape mon sac, laisse quelques euros sur la table pour mon repas inachevé, termine mon verre d’un coup rapide et tout en restant à quelques mètres du groupe je quitte le restaurant. En marchant je compose le numéro de téléphone de Charlie pour lui raconter mon aventure. Mais il semblerait que l’espace-temps dans lequel je suis ne connaisse pas le téléphone portable car il ne se passe rien, pas de message m’indiquant que le numéro n’a pas d’abonné ou de message m’indiquant qu’il n’y a pas de réseau, il n’y a tout simplement rien. Bien, dans ce cas continuons à suivre notre joyeux quatuor qui ne semble pas troublé par l’étrange environnement dans lequel je me trouve moi-même. D’ailleurs voilà qu’ils s’arrêtent avant de traverser le boulevard de Courcelles. Visiblement ils attendent que le feu passe au rouge. Pour moi, il est rouge depuis déjà quelque temps. Enfin ils s’engagent, se tenant par la main tous les quatre, les cheveux aux vents avec de grandes enjambées. Je traverse à mon tour contournant une voiture dans laquelle une petite fille pointe son doigt vers moi avec de grands yeux ouverts, mais elle aussi est figée, et si je regarde dans la direction de son doigt pointé, il y a une femme tenant en laisse un Saint Bernard avec un tonneau autour du cou et c’est certainement ce que la petite fille voulait montrer à sa maman qui conduit.
 
Je reporte mon attention sur mes quatre uniques passants qui bougent à mes yeux et accélère afin de les rattraper. Ils tournent à droite sur l’avenue de Wagram. La jeune femme blonde s’arrête, se retourne et me regarde, ça y est enfin ils m’ont repérée. Mais son regard semble glisser sur moi, me traverser, me transpercer. Non ce n’est pas moi qu’elle regarde mais une autre personne que je ne vois pas. Les trois autres se retournent, sourient et interpellent un certain Vincent. Je ne vois pas Vincent, je n’entends pas Vincent mais je sais qu’il est là maintenant avec eux. Pourquoi je les vois eux et pas lui ? Pourquoi suis-je bloquée dans mon époque tout en ayant intégré la leur ? Pourquoi ne me voient-ils pas ? Je me rapproche du groupe et j’écoute leur conversation. Ils sont cinq à parler mais je n’entends que quatre voix. Je comprends néanmoins ce dont ils parlent. Une répétition pour un spectacle qui devrait avoir lieu très prochainement. Une comédie musicale dans laquelle la jeune femme au rire cristallin y tient le rôle principal. Les trois hommes qui l’accompagnent sont, semble-t-il, des danseurs et l’autre jeune fille son amie. Je comprends qu’il y a Chantal au rire cristallin, Sylvie, l’amie, et les deux garçons se nomment Marc et David. Ils discutent de la répétition, du producteur qui semble tous les agacer. Il y a des tensions dans la troupe et Chantal, la vedette du spectacle, préfère rester en dehors de tout ça. Je la vois d’ailleurs prendre son amie par le bras et s’éloigner du groupe. Je décide de suivre les filles qui se dirigent vers la place de l’Étoile.
 
À vrai dire je les talonne pour ne pas perdre une miette de leur conversation car elles chuchotent presque. Heureusement que je leur suis invisible ! Je ne sais pas comment cela est possible, mais elles évitent toutes les personnes qui sont figées sur le trottoir tout en ne les voyant pas. D’ailleurs j’ignore complètement ce qu’elles voient de leur côté.

Chantal est visiblement toujours très amoureuse d’un certain Jean-Marc qui pourtant l’aurait fait souffrir alors que Sylvie elle lui conseille de l’oublier dans les bras d’un certain Rocky. Sylvie, elle, semble être tombée sous le charme d’un Pierre dont Chantal en dit les pires horreurs. Qu’il n’est pas fréquentable, que c’est un voyou, qu’il n’est pas fait pour elle et il se

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