Phénix
262 pages
Français

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Description

Ils sont vingt-neuf. Vingt-neuf adolescents pas comme les autres. Capables de maîtriser les éléments, de donner vie à leurs créations, de contrôler la pensée d’autrui, de transformer des objets en armes. Et pourtant, malgré leurs dons, ils demeurent des êtres soumis aux vicissitudes du sort. Déjà tous orphelins, ils attendent ainsi désespérément un nouveau directeur pour reprendre l’institution Phénix dans laquelle ils vivent. Et heureusement le miracle se produit avec l’arrivée de Romain qui conquiert rapidement tous les pensionnaires. Qui les suit même dans leur désir de participer à un concours inter-universités. Or, si le danger de la fermeture et de la séparation a été écarté, d’autres sont toujours susceptibles de surgir, n’importe où, n’importe quand... Et certains pourraient même ramener tous ces jeunes vers leur commune origine... Magie, amitié, romantisme, combats et révélations... Les ingrédients réunis par Tom Giraud-Mauduit confèrent à son nouvel opus un souffle dynamique et puissant auquel il est difficile de résister, d’autant plus que le romancier réussit le tour de force de donner vie à quelque trente personnages, tous dotés de facultés, d’émotions et d’attentes spécifiques. Chaque lecteur se retrouvera ainsi dans une des figures de ce récit fantastique trépidant et ensorcelant !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 mai 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748376975
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Phénix
Tom Giraud-Mauduit
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Phénix
 
Chapitre 1. Un foyer hors du commun
 
 
 
Au sommet d’une montagne, caché dans la forêt, se trouvait un foyer du nom de Phénix. On aurait pu le considérer comme un simple orphelinat puisque tous ses occupants étaient orphelins. Mais il n’était pas tout à fait comme les autres ; ses pensionnaires, garçons et filles âgés de quinze à vingt ans, étaient dotés de dons exceptionnels, ils avaient des pouvoirs magiques !
Le foyer de Phénix les logeait, les nourrissait et leur dispensait même des cours ; aucun des résidents n’allait au collège ou au lycée. Il y avait même des clubs, comme le club d’art ou de sport.
Et ce fut par un matin du début de l’été que, pour la première fois, les vingt-neuf pensionnaires de Phénix se réveillèrent angoissés. Cela faisait une semaine que la directrice, madame Herica, était décédée et ils n’avaient eu qu’une semaine pour trouver un nouveau directeur. Tous les occupants avaient cherché de leur côté, mais il était difficile d’expliquer qu’ils avaient besoin de Phénix pour se protéger des humains et pour garder leur secret.
 
Dans la salle de lecture de la bibliothèque se trouvaient les vingt-neuf adolescents ainsi que mademoiselle Fridzy, l’infirmière, qui était aussi la surveillante des filles. Elle était très jolie, avec des lunettes et des cheveux blonds. Cette salle était remplie de canapé et de fauteuils moelleux.
Parmi le groupe d’adolescent, il y avait quinze filles et quatorze garçons. Certains lisaient, d’autre chuchotaient et quelques-uns ne faisaient qu’attendre.
— Je suis sûre qu’on ne va pas fermer, leur dit la surveillante pour les rassurer et sûrement pour se rassurer elle-même.
La porte claqua et un homme à l’air sérieux entra. C’était monsieur Ghaina, le surveillant des garçons. Il ne souriait pas, mais cela ne voulait rien dire car il ne souriait jamais. C’était la personne la plus sévère de Phénix et il n’aimait pas beaucoup les pensionnaires car ils faisaient beaucoup de bruit et chahutaient trop à son goût.
Il alla vers l’infirmière et lui chuchota à l’oreille. Le visage de mademoiselle. Fridzy se décomposait au fur et à mesure que monsieur Ghaina parlait.
Elle ouvrit la bouche pour parler, mais aucun son n’en sortit.
— Je ne peux pas, chuchota-t-elle.
— Bon écoutez, commença le surveillant, chacun de vous a fait des efforts, vos professeurs en on fait et mademoiselle Fridzy et moi-même avons fait tout notre possible mais cela n’a pas suffi. Nous n’avons trouvé personne pour remplacer madame Herica.
Tous les visages affichaient une déception, quasiment palpable.
— Cependant, continua monsieur Ghaina, nous vous laissons une semaine pour vous préparer à partir, le temps de vous placer dans des orphelinats.
— On va être séparés ? demanda une jeune fille.
— Je le crains, dit l’infirmière.
Des exclamations et des protestations s’élevèrent.
— Calmez-vous ! aboya le surveillant, je n’ai pas fini. Les plus de dix-huit ans qui ne veulent pas aller en orphelinat et préfèrent avoir un studio le peuvent, ils doivent simplement me prévenir.
— Ceux qui n’ont pas encore pris leur petit-déjeuner, allez-y, dit mademoiselle Fridzy, il n’y aura pas cours aujourd’hui.
Tout le monde se leva et presque la moitié des jeunes se dirigèrent à la cafétéria.
 
Un groupe de trois élèves voulut sortir prendre l’air. Il y avait Laura, une fille rousse avec des tresses et des yeux bleus, affichant toujours un sourire. Thomas, un garçon aux cheveux blonds et frisés et aux yeux bleu foncé, c’était quelqu’un de très sportif. Et enfin Anaïs, une fille réservée aux cheveux noirs coupés au carré et des yeux en amande marron.
Ils allèrent dans la salle des casiers, près de l’entrée, parce qu’Anaïs voulait prendre l’un de ses livres. Quelqu’un frappa à la porte.
— J’y vais, dit Laura.
Elle ouvrit la porte et y trouva un garçon aux cheveux très courts et noirs qu’elle trouva attirant.
— Bonjour, lui dit-elle.
— Bonjour, je suis bien au foyer Phénix ?
— Oui, mais si c’est pour une inscription, il est trop tard, nous allons fermer car il n’y a plus de directeur, dit-elle avec une voix mélancolique.
— Non, non, en fait je m’appelle Romain Truely, je suis le petit-fils de Clémence Herica.
— Le petit… fils ? douta Laura.
— Oui et elle m’a légué le foyer.
 
Dans le bureau des professeurs se trouvait l’infirmière et le surveillant. Ils discutaient tranquillement lorsque la porte claqua. Laura entra en trombe dans la salle, tenant Romain par le bras. Anaïs et Thomas entrèrent quelques secondes après.
— Mademoiselle, on a un nouveau directeur ! cria Laura toute contente.
— Un nouveau directeur ? s’étonnèrent les deux surveillants.
— Oui, il s’appelle Romain, dit Thomas, c’est le petit-fils de madame Herica.
— Et si vous le laissiez parler tous les deux, proposa la surveillante, on t’écoute Romain.
— Je m’appelle Romain Truely. Clémence était ma grand-mère et elle m’a légué le foyer Phénix. Comme je n’avais pas de travail j’ai voulu essayer de gérer un foyer.
— Et, monsieur Truely, vous ne seriez pas un peu jeune pour gérer un foyer ? demanda monsieur Ghaina.
— J’ai vingt ans monsieur, dit Romain.
— Et qu’est-ce qui nous prouve que vous êtes bien l’héritier de ce foyer ? s’énerva le surveillant.
— Monsieur Ghaina ! crièrent mademoiselle Fridzy, Laura, Thomas et Anaïs en cœur.
— Il faut bien être sûrs, non ?
Romain tendit une enveloppe aux surveillants.
— Je crois bien qu’il ne nous a pas menti, dit l’infirmière en souriant.
— Monsieur Truely, j’aurais une dernière question, dit le surveillant, savez-vous que ce foyer n’est pas comme les autres ?
— Si vous voulez parler des pouvoirs magiques que chaque occupant de ce foyer détient, dit Romain, oui je suis au courant, car je suis moi-même un sorcier.
Monsieur Ghaina accepta donc que Romain soit le nouveau directeur. Mademoiselle Fridzy se chargea d’emmener Romain au bureau du directeur, qui serait le sien désormais. Elle lui expliqua aussi qu’il devrait organiser les emplois du temps toutes les semaines en fonction des horaires demandés par les professeurs, car ils n’étaient pas employés à l’année. Il devrait aussi gérer les différents clubs ainsi que les sorties et les veillées et toute autre organisation destinée à occuper les jeunes du foyer. Il passa toute la matinée à trier des papiers. L’heure du déjeuner approchait et Romain voulut monter ses affaires dans sa chambre. Il prit sa valise et le plan que la surveillante lui avait donné indiquant l’emplacement de sa chambre d’une croix rouge. Il chercha pendant presque une heure. Qui aurait cru qu’un petit foyer pour trente personnes serait aussi grand qu’une université ?
 
Il sentit son ventre gargouiller, il ne trouvait pas sa chambre et voulut abandonner, lorsqu’il tomba nez à nez avec Anaïs.
— Oh ! Tu tombes bien… euh… je ne me souviens plus de ton nom… dit Romain.
— Euh… Anaïs rougit. Elle était timide et ne savait vraiment pas quoi faire avec les inconnus. Elle n’était jamais vraiment allée parler avec des personnes autres que ceux du foyer. Même si elle avait dix-sept ans, elle donnait l’impression d’en avoir quatorze.
Laura et Thomas arrivèrent.
— Ah Romain ! Qu’est-ce que tu fais ? lui demanda Thomas.
— Je me suis perdu, dit-il, je cherchais ma chambre en fait.
— Tu veux qu’on t’aide à la chercher ? lui proposa Laura.
— Si ça ne vous dérange pas, oui.
— Mais non, ça ne nous dérange pas, ça nous fait très plaisir, dit Thomas en souriant.
— Merci.
— Au fait Romain, dit Laura, mademoiselle Fridzy nous a demandé de te dire que tu devais te présenter à midi lors du repas à la cafétéria.
— Et je dirais quoi ? demanda Romain.
— Tu n’auras qu’à dire ton nom, lui conseilla Thomas, et tu diras que tu es le nouveau directeur et tout ça.
Ils marchèrent dans le couloir des dortoirs quand Thomas se rappela que Romain ne les connaissait pas vraiment.
— Au fait Romain, dit-il, je m’appelle Thomas Hufei, j’ai dix-neuf ans et je suis un elfe.
— C’est vrai qu’on ne s’est pas vraiment présenté, dit Laura, moi je m’appelle Laura Maissone, j’ai dix-huit ans et je suis une nymphe, mes pouvoirs ne servent pas à grand-chose mais je m’en contente.
Ils arrivèrent près d’une porte et Anaïs prit des clefs et ouvrit.
— Et elle, c’est Anaïs Makié, elle a dix-sept ans et elle est ensorceleuse de la terre, dit Thomas.
— Ensorceleuse ? s’étonna Romain.
— Tu ne connais pas ? demanda Laura.
— Non, en fait je ne m’y connais pas bien en êtres magiques, dit Romain, je ne connais que les sorciers et puis les êtres comme les nymphes, les elfes ou les sirènes.
— Les ensorceleurs sont dotés d’un pouvoir lié à l’un des quatre éléments, le feu, la terre, l’eau et l’air, expliqua Laura.
— Ici, à Phénix, on a de la chance, on en a un de chaque, dit Thomas.
— Et Anaïs ne parle jamais ? demanda Romain tout bas.
— Très peu, lui expliqua Laura, mais ça ne l’empêche pas de faire beaucoup de bien autour d’elle.
Romain entra dans sa chambre et remercia les trois amis.
 
Lors du repas de midi, tous les pensionnaires parlaient, riaient et mangeaient chacun par petit groupe d’amis. Les occupants du foyer étaient tous très soudés mais cela n’empêchait pas qu’ils aient chacun leur petit groupe.
Romain entra dans la salle et Laura lui proposa de venir manger avec elle, Thomas et Anaïs. Au bout d’un moment, il se leva et tout le monde se

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