Poussière d’atomes - Tome I - Réédition
298 pages
Français

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Poussière d’atomes - Tome I - Réédition , livre ebook

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Description

En 2066 sur la Terre maintenant dévastée par d’anciens conflits nucléaires, chacun lutte pour sa survie. Steve Hardi, chargé d’assurer la sécurité des travailleurs, se réveille à bord d'un vaisseau lancé en direction de Mizar, un système solaire éloigné. Il réalise qu'il a été choisi comme cobaye par une équipe de scientifiques et expédié vers une planète potentiellement habitable afin d'éviter l'extinction de l'espèce humaine. Apprenant lentement les sombres circonstances entourant sa situation, Steve devra apprendre à apprivoiser Caylen, ce nouveau monde aux civilisations sauvages et aux multiples dangers. Dans le premier tome de son roman de science-fiction visionnaire, Sylvain Provencher repousse les frontières du réel pour offrir un divertissement plein d'action.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 septembre 2018
Nombre de lectures 16
EAN13 9782414261253
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-26126-0

© Edilivre, 2018
Dédicaces

Pour mon fils, ainsi qu’à un vieil ami Benoit qui se reconnaitra assurément. Je remercie aussi ma tendre compagne pour sa compréhension de la passion que j’ai pour l’écriture et qui endure toutes ces heures que je passe devant mon ordinateur.
« Les rêves ne sont que des limites qui en font des rêves. »
Sylvain Provencher
Prologue
Montréal, 14 juin 2066.
Comme toujours, la première chose que je remarque en m’éveillant est l’odeur fétide qui vient à mes narines, odeur à laquelle je ne peux m’accoutumer.
Encore couché, m’étirant, je regarde par les carreaux noircis de mon modeste appartement. Le soleil se lève tentant désespérément de se frayer un chemin au travers de l’éternelle masse de nuages gris. Il y a longtemps que je n’ai vu un ciel bleu.
Je m’habille, avale mes capsules de soutien, vérifiant si mon arme que je dissimule sous mon gilet est bien chargée. Saisissant mon imperméable au passage, je sors enfilant mes bottes, ainsi que mon masque.
En sortant, une senteur pestilentielle m’envahit malgré ma protection faciale. Un autre cadavre doit pourrir quelque part dans les bas-fonds. Nombre de gens vivent dans les souterrains et les anciens immeubles de bureaux s’y rattachant, subsistant de rats lorsqu’ils ne servent pas eux-mêmes de repas. Avec la famine qui règne, des instincts bestiaux ont refait surface chez certains, écrasant toute raison afin de survivre.
Des choses horribles se passent dans ces sombres labyrinthes. Je suis bien placé pour en parler, je suis affecté à la surveillance de ce réseau de tunnels, ainsi qu’à la protection des travailleurs qui en font l’entretien. Un travail de sécurité, c’est la façon simple, mais risquée de s’assurer une provision de comprimés nutritifs sans attendre les interminables files d’attente.
L’image de la rue n’a rien des plus réjouissantes. Plusieurs personnes sans abri dorment encore sur les trottoirs parmi les débris de toutes sortes, se réveillant à peine sur mon passage. Ici et là, de vieilles carcasses de voitures rongées par la rouille pourrissent, abandonnées depuis longtemps. Rares sont les vitrines des anciennes boutiques encore intactes.
Déjà à cette heure, la foule est grande. La majorité des gens se dirigent vers les centres de ravitaillement prêt à y passer la journée afin d’obtenir leurs substituts. En progressant, je regarde les visages graves aux regards sans éclat. Seuls les quelques enfants semblent encore sourire. Les cris et les pleurs sont les bruits de fond de la cité, une autre chose à laquelle je ne parviens pas à m’habituer. Tous, moi compris, sommes artificiellement animés par la triste routine de notre époque.
Des centaines de gens meurent chaque jour, les raisons sont diverses. Quand ce n’est pas le froid, la faim ou la pluie contaminée, ce sont les querelles, rixes et meurtres. On tue pour quelques comprimés. Les forts profitent des faibles. La loi de la jungle humaine est établie.
C’est l’anarchie ! Quelle merde !
Depuis l’immigration des survivants à la suite du dernier conflit mondial, ici même dans la ville la population atteint la dizaine de millions. L’apocalypse de 2049, car c’est le seul mot que je peux employer, fut brève et dévastatrice. Beaucoup affirment que la crise du pétrole serait à l’origine des combats, mais j’en doute. Ce que je sais, c’est que de grands pays furent balayés et des continents entièrement irradiés. Plus de trois quarts de la planète est maintenant invivables, le reste n’est qu’en sursis.
Par miracle certaines régions furent épargnées, mais les impacts environnementaux ont grandement ébranlé les bases de notre société. Les industries encore existantes parviennent difficilement à produire les millions de comprimés ingurgités chaque jour. Les matières premières s’épuisent dangereusement. L’apogée est inexorablement un lent génocide.
La tête bien enfoncée dans les épaules pour me protéger du froid, j’avance lentement dans la rue dépourvue en grande partie de pavés. L’humidité transperce mon imperméable, me gelant jusqu’aux os. Un vent léger se lève suivi d’une fine pluie. Je la sens sur mon visage se glisser sous mon masque jusqu’à mes lèvres. Son goût oxydé me répugne. Un souvenir me revient : celui de mon père. Un terrain vague, un ballon, la pluie, fraîche et vierge. Je cours m’abriter. Je n’ai que cinq ans. Je suis heureux, inconscient de la destinée que me réserve le savoir des adultes qui m’entourent. Je souris, ressentant ce que j’avais ressenti à l’époque.
Ne faisant qu’un avec la masse, je continue de progresser dans ce paysage morne, souhaitant des jours meilleurs, des jours où l’eau serait sans risque, le ciel sans nuages. À chaque pas mes pieds s’alourdissent de boue qui s’accumule sous mes semelles. La pluie s’intensifie. Des filets d’eau orangés glissent sur le sol, formant des embranchements veinés se jetant dans de petites flaques. Je regarde avec regret la terre humide qui respire ce que l’homme lui rejette. Sa richesse ne pouvait que dépérir avec tout ce savoir dans les mains d’une humanité immature.
La brise fait place à des rafales. Les nuages se font de plus en plus condensés, obscurcissant davantage le ciel déjà gris. Les gens se pressent pour aller se protéger de l’averse, car quelquefois celle-ci contient certaines toxines dangereuses transportées par les vents.
L’eau tombe maintenant en cataracte, affolant les passants aveuglés qui fuient vers les différents abris. Je suis emporté par la meute en déroute. Au loin, j’ai l’horreur de voir un bambin d’à peine trois ans, tombé, bousculé par un salaud qui ne pense qu’à sa peau. Je cours vers lui pour l’aider, poussant les gens qui crient éperdument au travers le vacarme de la tempête. Je glisse et suis moi-même projeté par terre. Ma tête heurte le sol, ma vue s’embrouille, mon masque m’est arraché.
Me relevant difficilement en m’aidant d’une main, je continue d’avancer en chancelant vers l’enfant. Trop tard ! Il est là sur le dos, piétiné, les yeux ouverts à contempler le ciel, le regard noyé sans vie. Tombant à genoux, je crie de rage de voir cette décadence se produire sous mes yeux.
La pluie funeste continue son dessein. Les images devant moi deviennent floues. Toute volonté m’abandonne, je m’écroule. Personne ne semble me voir. Je suis là, étendu par terre immobile à plat ventre, le visage dans la boue, sans force comme d’autres.
L’eau sale pénètre dans ma bouche. Je crache désespérément, mais le goût dégoûtant reste, je me sens souillé. Je ne vois que des jambes, des centaines qui m’évitent en m’enjambant. D’autres me piétinent en courant sans but. Aucune charité humaine, chacun pour soi.
À chaque respiration, je sens le poison me pénétrer. Mes poumons me brûlent atrocement. Ma vue s’embrouille, les images vacillent rapidement sous mes yeux. Je sens la vie me quitter tout doucement.
Dans le brouillard, un paysage magnifique se dessine lentement. Derrière un boisé luxuriant, je vois le soleil à l’horizon sous un ciel sans nuages , inondé d’éclats orangés. Un vent chaud me parcourt, me caressant la peau . Mon père et moi, courant l’un après l’autre en se cachant. Et ma mère, si belle, là, assise sous un arbre à l’ombre. Elle nous regarde joyeusement, amusée par ce spectacle attendrissant. Tous ces enfants qui m’entourent aux sourires moqueurs, aux yeux pétillants de joie. Jouant, courant, riant.
Tout devient noir. Je suis heureux. Comme le ciel est bleu…
Chapitre I L’éveil
Vu de loin, l’immense vaisseau spatial paraissait microscopique face à l’immensité de l’univers. Il semblait immobile et à l’abandon, mais en réalité, il se déplaçait à une vitesse plus que considérable, suivant un but bien précis.
À l’intérieur, une lumière provenant de l’un des énormes tubes vitrés éclairait faiblement la vaste pièce d’un éclat bleuté. Son flux lumineux inondait son contenu d’une douce tranquillité sereine. D’une hauteur de plus de deux mètres, côte à côte, formant un large cercle, chacun se reliait individuellement par une série de câbles plastifiés. Ceux-ci débutaient de la base arrière pour tous se rejoindre dans un seul panneau au plafond bien au-dessus d’eux. Chacun de ces fils fournissait l’électricité et les matières premières, nécessaires aux appareils.
Rempli d’un liquide amniotique artificiel, chacun de ces cylindres avait pour fonction de conserver en vie le corps qu’il contenait. Périodiquement, il leur procurait protéines, vitamines et oxygène par l’entremise d’un cordon ombilical synthétique.
Un peu plus loin dans une petite salle au climat contrôlé, un puissant ordinateur calculait le rythme des dosages et maintenait la température au niveau requis. Ce même ordinateur prenait soin de déclencher le ravitaillement de la colossale génératrice en pastille de plutonium, ce qui subvenait à sa propre subsistance et à l’ensemble du vaisseau. Tout ce dispositif d’une très grande complexité fonctionnait dans un synchronisme d’une minutie inimaginable. Un horloger n’aurait pu qu’être émerveillé devant une machinerie d’une telle précision de modernisme. Une réalisation si parfaite et si étanche, qu’aucune particule d’humidité ne pouvait venir entraver son bon fonctionnement. Pourtant, si une telle garantie existait, il y a longtemps qu’elle avait expiré, voir des millénaires.
L’un des habitacles émit un son, un léger grésillement. Le compteur numérique situé à sa base s’arrêta net sur les chiffres 18477 : 251 : 13 : 03 : 43. Pendant un bout de temps rien d’apparent ne se produisit, pourtant le cerveau central reconnut la défaillance et tenta une réparation afin de court-circuiter le mauvais fonctionnement.

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