464
pages
Français
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2013
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Ebook
2013
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Publié par
Date de parution
19 décembre 2013
Nombre de lectures
27
EAN13
9782342017137
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Publié par
Date de parution
19 décembre 2013
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27
EAN13
9782342017137
Langue
Français
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Princesse Gigi Sara Beaulieu
Princesse Gigi
L’abolitionniste
Publibook Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook :
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IDDN.FR.010.0118277.000.R.P.2012.030.31500
Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2013
Première partie
I
Prise dans le feu d’un tourbillon, bien malgré moi, je ne
peux que me rappeler, émue, les premières années de ma vie sur
1ma planète natale : la douce Thalie , un monde insignifiant,
profondément ancré dans la ruralité et loin des voies
commerciales qui auraient pu assurer sa prospérité pour des siècles et
des siècles. Les seules richesses occasionnant des exportations
importantes provenaient des céréales fourragères que les
propriétaires plantaient sur des hectares de plaines offrant un
charmant tableau abstrait vu du ciel. Aussi loin que remontent
mes souvenirs, j’ai toujours admiré par la haute fenêtre de ma
chambre les montagnes d’Ostrea formant comme une barrière
infranchissable et veillant sur le château des Goldoni : ma
maison natale. Ces monts déchiquetés, tour à tour bleus et violets,
selon le temps et la journée, se dressaient tout autour de la
vallée fertile de mon monde qui reste à jamais gravé dans ma
mémoire à présent que je n’y vis plus et que mon quotidien est
situé bien à des parsecs de là. Autant le dire, j’éprouve encore
bien des regrets de me trouver si loin de ma planète natale où le
temps s’écoule dans une inexorable indifférence de la politique
impériale.
De nombreux peintres avaient posé leurs chevalets pour
rendre hommage à ce ciel si pur, infini dont le regard se perdait et
dont les hautes montagnes donnaient le vertige tant elles
s’élevaient haut dans le ciel. Ce fut dans cet environnement
rural et dans ce paysage naturel que je fis mes premiers pas, que
je découvris la nature avec ses saisons contrastées, douces dans
2la basse saison , violentes dans la haute, que je chevauchai à
cheval des chemins poussiéreux qui longeaient les champs et les
1 Planète de l’empire de Sefal dans la galaxie centrale, dans un des
bras de cette galaxie spirale.
2 Automne et hiver
11 métairies exploités par des esclaves dont le chant mélancolique
résonnait dans l’air pur. Je ne pouvais pas imaginer, à l’aube de
mes quatorze ans, quitter cet endroit paisible ; moi qui n’aimais
tant que vivre au milieu de la nature, pêcher dans les étangs ou
parcourir la vallée, les cheveux au vent et l’esprit libre, dès
l’aurore. Ces escapades forgèrent mon caractère indépendant,
au grand désespoir, de ma mère issue de la haute noblesse
je3 4men et qui voulait faire de moi une veisha , digne de ce nom.
Cependant, je me moquais bien de passer pour une originale car
cela me permettait de suivre des études en politique et en social
5et de mener à Gandaar une vie d’adolescente quasi-normale
avec des camarades issues de pratiquement toutes les couches
de la population. Néanmoins, je ne vivais pas dans l’austérité
des bibliothèques et des salles d’études. Je me trouvais, en ce
temps-là, plutôt insouciante. De même, je ne me préoccupais
guère de mon apparence bien qu’on me trouvât jolie. Moi,
personnellement, je me qualifiais de sauvageonne ou de garçon
manqué, toujours à vagabonder à cheval ou à pied à travers la
vallée sans me soucier de mon apparence. Je vivais loin de la
6cour impériale et de son cercle très fermé de nobles. Je ne
souhaitais guère y mettre les pieds car ce milieu me paraissait très
artificiel et frivole à mille lieux des préoccupations quotidiennes
7des autres castes inférieures . Le château des Goldoni me
suffisait amplement avec son grand corps de logis pourvu d’une
belle façade blanche sur trois étages, flanqué de deux ailes qui
s’achevaient par des tours aux toits pointus. C’était un de ces
castels sans prétention caractérisant la noblesse moyenne ou
petite : construit dans un lieu isolé et rural dont les terres
attenantes servaient de revenus d’appoint.
3 Race humanoïde caractérisée par des yeux bleus, crâne proéminent à
l’arrière et dont trente pour-cent de la population possède des pouvoirs
psys.
4 Femme de chevalier ou thaï
5 Capitale de Thalie
6 Située sur Sefal, planète capitale de l’empire composé de sept
galaxies.
7 Telles que les indigents ou les esclaves. La société Jemen est
composée de castes : les nobles, les affairistes, les modestes, les
indigents et les esclaves
12 Je n’étais guère émue, ni fière d’être apparentée par ma mère
au prince héritier de l’Empire : mon cousin Illiph. N’étant pas
8de descendance royale ni ducatale , j’attribuais au hasard de
l’histoire l’élévation de ma tante, la sœur de ma mère, au titre
de princesse impériale avant que celle-ci ne disparût dans un
tragique accident avec son époux laissant deux enfants en bas
âge : Illiph et sa sœur jumelle, décédée elle aussi par la suite.
De ce fait, j’avais toujours considéré mon cousin comme un
camarade de jeu, joyeux et insouciant qui ne venait me rendre
9visite qu’aux grandes vacances . On faisait les quatre cents
coups en volant des fruits dans les vergers, en jouant des tours
pendables aux adultes ou en relâchant les animaux des fermes
alentours. C’était un agréable compagnon à l’imagination fertile
surtout quand il s’agissait de faire des farces à ma sœur aînée ou
à ma mère. Nous nous entendions là-dessus parfaitement
comme frère et sœur. Nous avions le même âge et cela rendait
notre complicité naturelle. L’ancienneté du lien qui unissait nos
deux familles légitimait les visites annuelles de l’Empereur sur
Thalie. De ce fait, il était pour moi un agréable « Grand-Père »,
un monsieur aux cheveux blancs toujours tiré à quatre épingles
qui me faisait rire avec ses anecdotes sur les courtisans de la
cour impériale, et non, un tyrannique monarque aux décisions
arbitraires que tous craignaient. En fait, seule ma mère
s’enorgueillissait de ce lien de famille et entretenait avec
ferveur le culte de sa sœur défunte. Je n’avais presque pas connu
cette tante disparue tragiquement dans un accident de vaisseau
avec son mari, le prince héritier, pas plus que la sœur jumelle
d’Illiph, morte d’un mal mystérieux dans son berceau.
Mon cousin avait hérité des cheveux blonds de son père, de
son regard perçant mais aussi des traits fins de sa mère ce qui
faisait de lui l’un des jeunes hommes les plus beaux de
l’Empire. Ses amis proches, à la cour impériale, le vénéraient
comme une divinité car il était doté de dons télékinésiques
extraordinaires et d’une intelligence rare ce qui lui conférait une
maturité étonnante pour son jeune âge. De plus, il é