Proxima du Centaure B Sila
218 pages
Français

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Proxima du Centaure B Sila , livre ebook

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Description

L’étoile rouge en fin de vie, Proxima C, abrite un système planétaire condamné. Une planète gelée, Proxima B Sila, gravite autour d’elle. Les Siliens, ses habitants, pour se sauver, devront faire un choix. Leur système parfait, hyper connecté mais sans défense, est en particulier, pour la jeunesse, sous étroite surveillance. En effet, le cerveau central, un super ordinateur, est à l’intérieur de leur lune Burln. Trois sages exilés là-bas, choisis par le peuple, supervisent les décisions. Pour leur survie et celle de leur système, une rébellion, un conflit et une guerre se profilent à l’horizon.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 14 avril 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414571949
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-57195-6

© Edilivre, 2022
Arcor et Artis
Arcor sort du Sénat furieux, sa proposition vient d’être rejetée. « Je suis, avant toute chose, un scientifique, pas un politicien » marmonne-t-il entre ses dents. Depuis qu’il a accepté ce poste de sénateur, les réunions incessantes auxquelles il se doit d’assister lui pèsent. La planète Sila, sa planète, est au bord de l’asphyxie. « Ces vieux poteaux tordus aux quatre coins de la planète ont besoin d’être changés » ajoute-t-il sans prendre garde. Aussitôt un robot fondu dans la paroi se détache de celle-ci pour l’interpeller.
— Qui appelez-vous « vieux poteaux », Sénateur ?
Arcor, surpris par la présence de celui-ci, prend quelques secondes pour répondre
— Les vieux poteaux dont je parle sont ceux de nos trois continents extérieurs sur lesquels sont gravées nos lois. (J’espère qu’il va me croire, se dit-il en lui-même).
Aussitôt, le robot projette devant lui l’image des trois piliers. En effet ils sont bien tordus.
— Je vais en informer l’ordinateur central, notre maître, pour une éventuelle réparation.
Le robot, rapidement, se repositionne dans la paroi qui reprend son aspect normal.
— Que se passe-t-il ?
La question provient de derrière lui. Il imagine la personne et fait une grimace. Zila. « Tu n’as qu’à deviner » lui répond Arcor sans se retourner. Zila fait partie de Zorganda, une population des trois cités intérieures. Zila est un personnage mince, presque squelettique. Chauve, il possède des yeux bleus au regard fuyant, un nez aquilin avec des lèvres ultraminces et des joues très creuses. Zila déplait fortement à Arcor. Sa taille, 1m90, et le port hautain qu’il affiche dérange tous ceux qui l’approchent. Mais voilà, Zila est une personne importante. Croiser le fer avec lui, c’est aller vers de gros problèmes en entrainant sa famille avec soi. Arcor, qui vient tout juste de l’affronter au Sénat, ne l’a pas oublié. Il est vrai que cet endroit, le Sénat, se prête particulièrement à ce genre d’exercice. Cette vaste pièce circulaire qui accueille, toutes les dix rotations de la planète sur elle-même, leur réunion, comporte quatre cents sièges incorporés tout autour dans la paroi. Chaque parlementaire, une fois assis, dispose d’un bureau qu’il rabat devant lui. Le bureau en lui-même est un ordinateur hyper sécurisé. Cet ordinateur analyse méticuleusement chaque geste et parole prononcés, tout est enregistré. Au centre de l’assemblée siège le président du Sénat. Celui-ci change chaque réunion et le rituel est toujours le même. Il entre dans une cabine de verre blindée ronde centrale. Un écran vidéo lui transmet les discussions entre collègues. Il peut, lorsqu’il le juge utile, élever des objections, ce qu’il fait régulièrement. C’est, par obligation, son rôle principal et il prend d’énormes risques en faisant cela. Une fois assis, des hologrammes de lui tout autour de l’écran s’affichent de façon à ce que jamais on ne puisse savoir qui est le vrai. Sécurité oblige. Aujourd’hui, chose rare, pendant tout le débat, le président du Sénat s’est tu. Les autres sénateurs ont fait de même. Ce long silence, qui semblait pour Arcor une éternité, lui avait laissé envisager le pire. Le verdict a été sans appel. Zila a gagné. Cependant, Arcor, aguerri à ce genre de joute, aujourd’hui est allé trop loin. Les privilèges qu’il a en tant que sénateur sont importants mais, pour ce genre de personnage, insuffisants.
Zila comprend qu’il n’obtiendra rien d’Arcor s’il ne devient pas menaçant.
— Alors crache le morceau. Qu’as-tu dit pour qu’il sorte de sa coquille ? Je peux peut-être en donner aux sages une autre version et ainsi te faire arrêter pour insulte.
Le ton sarcastique et moqueur, suivi d’un grand éclat de rire, n’impressionne pas Arcor qui se tourne vers lui pour lui faire face.
— Tu n’as qu’à l’interroger, je n’ai rien à me reprocher, lui lance-t-il sèchement.
Tout en disant cela, Arcor appuie sur un bouton du brassard qu’il porte à son poignet gauche. Son véhicule arrive. Le véhicule sans roue qui apparait, suspendu dans les airs, est en forme de poire. Il ne comporte, à l’extérieur, que trois portes. Deux sur les côtés, une sur l’arrière et à l’intérieur trois sièges. Sur la planète, seul un enfant par couple est autorisé. Arcor, une fois installé, la ceinture bouclée, programme sa destination sur l’ordinateur de bord, le laboratoire où il travaille. Là-bas son fils l’attend. Il lève la main en signe d’adieu vers Zila, qui le fusille du regard. Il me faut impérativement sécuriser mon travail. C’est pour moi une question de vie ou de mort, se dit Arcor. La vitesse du véhicule, qu’il a programmée, lui permet de se détendre. Je me dois de réfléchir vite et de prendre une décision énergique. Zila est un être ambitieux. Maintenant qu’il connait mon projet, il cherchera à le détruire. Comment l’en empêcher ? Tout sur cette planète est verrouillé. Tous ces robots capables de se fondre dans n’importe quelle paroi, pour capter les paroles malveillantes, sont impossibles à détecter. Le comble de la surveillance, ce sont ces puces multiples en verlamérine, un cristal de roche flexible aux multiples propriétés, introduites dans le cerveau de nos enfants pour qu’à toute heure de la journée nous puissions les suivre. Un jour viendra où chacun de nous se révoltera. Une impression de dégout le saisit : « cette surveillance accrue pour éviter tout conflit devient intenable », murmure-t-il.
Zila
Zila alerte les autres représentants de sa cité. « Rejoignez-moi vite aux Ixiades, j’ai enfin une opportunité pour me débarrasser de ce faiseur de trouble d’Arcor ». Les autres sénateurs, à ses bottes depuis des lustres, grâce à des promesses qu’il leur a faites en coulisse, le rejoignent rapidement. Une fois là-bas, l’un d’eux lui demande :
— Que se passe-t-il pour que tu nous empêches d’aller à notre cure de jouvence ?
— Arcor, après notre altercation au Sénat, a visiblement oublié toute prudence. Il ne s’est plus contrôlé. Il a laissé sa langue courir sans aucune retenue.
— Qu’a-t-il dit ?
— Pour l’instant je n’en sais rien. Mais, pour qu’il ait déplacé les robots espions, c’est qu’il a fauté. Tout porte à croire qu’il s’est senti terriblement blessé après que les sénateurs aient refusé son projet.
— Avoue que son projet tient la route. Avec ces vaisseaux propulsés à l’hélium 3, nous pourrions nous projeter vers un avenir bien différent de celui qui nous attend.
— Zior a raison, commente un autre. Nous savons tous ici que notre planète, à court terme, est condamnée. Notre étoile rouge, quasiment froide, entame une autre étape de sa vie.
Les autres l’approuvent. Zila s’énerve.
— Bon, vous n’allez pas me tenir le même discours qu’Arcor. Je vous rappelle que vous avez voté contre ce projet parce que ma façon de concevoir la survie de notre planète est radicalement différente. Si l’on ne construit pas une flotte spéciale équipée d’armes de dissuasion capables de nous défendre en cas d’attaque, il sera facile à des peuples lointains, notamment ceux de la planète Terre, de nous détruire. Ainsi que d’autres peuples dans d’autres systèmes que l’on découvrira. Nous n’aurons plus alors de question à nous poser sur notre avenir.
Zorva, le plus sage d’entre eux, sort de son silence.
— Sur notre planète c’est l’ordinateur central qui décide. Les sages qui l’entourent ont une expérience acquise avec le temps. La décision prise par les trois cités, celle de se défendre, va leur prendre du temps et de la réflexion. Nul besoin de s’attaquer à Arcor sauf si réellement il a fauté. À toi de vérifier si cela est le cas ou non. On avisera ensuite.
Arcor
C’est à cet instant qu’Arcor arrive à son laboratoire. À cette heure tardive de la journée le laboratoire est vide. Seul son fils s’y trouve. Le jeune homme, âgé d’à peine 18 ans, est tout le portrait de son père. Grand, il porte des cheveux noirs très courts avec une mèche blanche bien plus longue, qui retombe sur le côté gauche du visage. Il a hérité cette particularité de sa mère Zialna et cela lui donne beaucoup de charme. Ses yeux noirs, autant que ses cheveux, tranchent avec la couleur rosée de son teint. Il possède un esprit vif et intelligent. Doté d’une grande modestie, Il a déjà à son actif plusieurs inventions, ainsi qu’une découverte majeure. Il s’avance vers son père qui descend du véhicule.
— Père, tu peux parler, l’endroit est sécurisé avec cette bulle que je viens juste de créer. Il active immédiatement la bulle. J’ai aussi réussi à déconnecter les puces de mon cerveau. Tout cela pour environ une heure. J’espère prochainement allonger la durée. Puis il ajoute, pour taquiner son père, nous ne comprenons pas, nous les jeunes, leur utilité.
Arcor, dont l’inquiétude pour sa famille grandit, cherche à trouver une excuse à cet état de fait.
— Je sais mon fils, mais c’est ainsi. Ta mère et moi, à ta naissance, aurions bien aimé faire autrement. Mais c’était s’opposer aux lois. Avec ces puces nous étions sûr d’une chose, te savoir en bonne santé et ne pas te perdre. Ne l’oublie jamais. Et puis, je ne t’ai pas fait venir ici ce soir pour discuter de ce genre de choses avec toi.
Artis, déçu, accepte la décision de son père.
— Je comprends. Alors ont-ils accepté ton projet ?
— Non, contre une voix seulement.
— C’est insensé, père. Si rien n’est fait d’ici un siècle, peut-être même avant, notre système planétaire n’existera plus. Il sera volatilisé. Comment peuvent-ils être aussi aveugles !
— Zila les manipule. Son projet d’armement a fait pencher la balance. Depuis que l’on sait que le système planétaire le plus près de chez nous, a une planète habitée avec

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