Quatre éternités pour une Rose immortelle
370 pages
Français

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Quatre éternités pour une Rose immortelle , livre ebook

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Description

Les deux premières œuvres écrites par Yves Herbo entre 1970 et 1974 (entre ses 11 et 15 ans donc) sont Quatre éternités pour une Rose immortelle et Je n'étais qu'un androïde. Classées par certains comme visionnaires, ces œuvres très en avance pour leur époque et remaniées depuis, sont avant tout des romans d'aventure écrits pour la détente.

Le présent roman se déroule « de nos jours », tout en offrant un dépaysement total par ses développements qui vous emmènent dans de lointains espaces, pour y découvrir un amour cosmique inattendu...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 juin 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332857675
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-85765-1

© Edilivre, 2017
Chapitre I
Les deux adolescents regardaient dans toutes les directions. Personne. Des arbres, toujours des arbres. Ils avaient l’impression que la forêt les tenait et qu’elle ne les relâcherait plus. La nuit tombait comme un voile sombre qui les étouffait. Ils se regardèrent un instant puis ils se mirent à courir, tout droit, comme aveugles. Les branches et les arbustes les fouettaient. Plusieurs fois, ils trébuchèrent, à chaque fois ils se relevaient et reprenaient leur course frénétique. La nuit était déjà bien avancée quand ils tombèrent presque en même temps. Mais, cette fois-ci, ils restèrent allongés sur le sol humide. Leur poitrine se soulevait à un rythme effrayant. Leur visage était inondé par la sueur, malgré le froid intense d’une nuit de décembre. L’un avait les yeux ouverts, l’autre les tenait fermés, comme s’il ne voulait plus voir ces arbres nus ricanant sous la Lune. Celui qui avait les yeux ouverts regardait le vide. Il revoyait ce qu’ils avaient fait pendant cette pénible journée. Il se revoyait, lui et son ami, prendre l’ultime décision. Il revoyait comme dans un rêve ses adieux à Paris, leur départ angoissé et leur longue marche sur les routes françaises. Il n’oublia pas ce début de désespoir quand les policiers les prirent en chasse et ce grand soulagement quand son ami et lui les semèrent. Puis cette peur affreuse quand ils se rendirent compte qu’ils étaient perdus dans cette forêt dont ils ne connaissaient même pas le nom.
Puis, il revit les arbres et, en frissonnant, se releva difficilement. Il chercha son compagnon des yeux et se dirigea vers lui en titubant. Il aida son camarade à se relever et ils se regardèrent en silence. Frédéric le premier arriva à prononcer quelques mots.
– Ça… ça va ?
– Oui, je crois.
– Qu’est-ce qui nous a pris ?
– L’ambiance, sûrement.
– Reposons-nous un instant, puis nous réfléchirons.
Ils s’affalèrent tous les deux dans le tapis de feuilles mortes. Et leurs pensées se mirent à se promener parmi les ombres de la nuit. Ils ne pouvaient dormir. Ils se fixaient, sans dire un mot. Puis Christophe sourit.
– On a été plutôt con, dit-il.
– Non, n’importe qui dans notre situation aurait fait la même chose.
Ils se rendirent compte que ce qu’ils disaient ne voulait plus rien dire. Alors, ils reprirent leur rêverie. Soudain, Frédéric se leva d’un bond et fit quelques pas.
– Il faut nous secouer, murmura-t-il en secouant ses cheveux châtains.
– T’as raison, mais que fait-on maintenant ?
Frédéric revint sur ses pas et se planta devant Christophe toujours assis.
– Il faut continuer, n’importe comment, répondit-il.
– Bien sûr, mais nous sommes complètement paumés et assurément, nous ne pouvons pas demander notre chemin à un flic, ni à personne d’ailleurs, vu l’heure.
– Tu ne m’apprends pas grand-chose ! Je propose de rester là jusqu’à demain. Ensuite, nous continuerons tout droit. Cette maudite forêt finit bien quelque part !
– Faisons comme ça, fit Christophe en se réinstallant le plus confortablement possible sur le tapis de feuilles, mais qu’allons-nous manger ?
– Désolé mon vieux, mais pour aujourd’hui, on fait du régime. Tu ne regrettes pas déjà ta nounou, non ?
– Non mais ça ne va pas toi ! C’est juste l’habitude…
– Faudra en changer, souligna Frédéric, car maintenant, c’est l’aventure !
– Quand je pense que nous avons abandonné nos familles, nos ennuis familiaux et que nous sommes recherchés par la police, ça me fait un peu drôle, mais c’est formidable en même temps !
– Tu vois la tête de nos amis d’école, je te parie qu’ils n’y ont jamais pensé, qu’ils n’ont jamais eu le courage ni la curiosité de faire une fugue, approuva Frédéric en faisant de grands gestes.
Mais ils n’étaient pas dupes et savaient qu’ils ne disaient tout cela que pour se réconforter un peu. Maintenant, ils se demandaient ce qu’ils allaient faire, car, bien qu’ils aient réfléchi à la question depuis longtemps, ils n’avaient pas prévu d’être immobilisé par la nuit. Ils savaient qu’ils vivraient au jour le jour. Le plus longtemps possible. Jusqu’à ce qu’ils atteignent une contrée où leur âge et identité ne les empêcheraient plus de travailler ou de vivre comme ils le voulaient. Ils se demandaient surtout ce qui allait leur arriver. Déjà, aujourd’hui, il leur était arrivé des tas de choses.
Enfin, ils décidèrent d’essayer de dormir, malgré leur grande nervosité.
Cela faisait plus de deux heures que Christophe dormait, mais cela faisait également plus de deux heures que Frédéric se retournait dans sa couchette de feuilles jaunes. Il essayait toujours de comprendre les réelles raisons, les impulsions et désirs d’aventures qui avaient convaincu son ami de ce départ. Il se rendît compte qu’il ne dormirait pas de la nuit, alors il se leva et, en silence alla faire un petit tour pour se détendre.
Cela faisait bien le septième tour de la clairière que Frédéric comptait quand il entendit un bruit ressemblant à celui que ferait une turbine. Un genre de sifflement accompagné d’un ronflement sourd. C’était plutôt étonnant de percevoir une turbine la nuit en pleine forêt. Mais il était encore plus surprenant de s’apercevoir que le bruit ténu venait du ciel. Frédéric leva donc les yeux et, incrédule, il vit, remplaçant la clarté blafarde de la Lune, une puissante lumière tirant sur le rouge. Plus le bruit devenait fort, plus la lumière devenait éblouissante. Mais il ne voyait aucune source, rien qu’une grande clarté qui, étonnement, n’éclairait pas les arbres. On aurait dit que le ciel, à cet endroit, perdait sa couleur noire pour la remplacer par une autre, rouge. Frédéric, qui allait pour réveiller Christophe, cria de surprise. Un objet venait de faire son apparition parmi les arbres toujours sombres, alors qu’ils auraient dû être baignés dans le rouge aveuglant.
Pendant que Christophe se réveillait en sursautant, Frédéric s’accroupit derrière un épais buisson. Christophe, qui s’était mis debout, faillit retomber quand il vit la grosse boule rouge. Frédéric l’appela doucement de son buisson.
– Bon dieu, qu’est-ce que c’est ? Murmura Frédéric quand Christophe l’eut rejoint.
– Comme si je le savais ! On ferait mieux de se tirer, répondit Christophe, effrayé.
Frédéric demeura silencieux, réfléchissant.
– Cela me dépasse, finit-il par dire en haussant les épaules. Peut-être une météorite.
– Tu as peut-être raison, mais qu’est-ce que ça change, tirons-nous, je te dis !
– Attends, je crois savoir. Une météorite va beaucoup plus vite, et tombe. Regarde, il plane à l’horizontale… et tu entends ce petit bruit ? C’est un phénomène inconnu, ce que certains appellent une soucoupe volante, ou un O.V.N.I. !
Christophe ne dit plus rien, lui aussi fasciné par la chose. Frédéric, pendant ce temps, se remémorait ses lectures sur ce phénomène étrange.
– C’est peut-être un engin de l’armée… On s’en va, demanda encore Christophe.
– Non. Ce n’est pas ça qui va nous faire du mal. Et puis, je suis curieux. C’est assez rare de voir un pareil phénomène, faudrait être idiot pour s’en aller.
– Je ne suis pas tellement rassuré, continua Christophe, que va faire cet objet ?
– Si je le savais ! Il va peut-être nous enlever ! Frédéric souriait narquoisement.
– Nous… Moi, je m’en vais !
– Reste ici, nom de…
Christophe avait déjà fait quelques pas en arrière, mais il revint aussitôt.
– J’n’ai pas envie d’être seul. Tu viens ?
– Reste, je te dis. Ecoute-moi. J’ai lu des articles sur les OVNIs. Ce n’est pas dangereux.
– Si tu crois ce que disent tous les journaux !
Le jeune parisien haussa les épaules et continua :
– Certaines personnes auraient vu des personnages autour de soucoupes posées.
– Raison de plus pour partir ! S’obstinait Christophe.
– Quand tu auras fini de m’interrompre… Je continue. Ils auraient enlevé quelques personnes et… Laisse-moi finir… Mais elles sont toujours revenues. On les croit rarement, mais, d’après ce que ces gens disent, les occupants sont amicaux… Quoiqu’il me semble aussi qu’il y ait des méchants ou des expériences…
Christophe écoutait maintenant son ami, tout en fixant la chose qui avançait très lentement.
Frédéric, emporté un peu par son imagination, continuait :
– Si ils nous enlevaient, ça nous ferait une aventure fantastique. Et au point où on en est, ça nous arrangerait peut-être…
– Et s’ils se servent de nous comme… cobayes, par exemple ? Fit Christophe, plus réaliste.
– Avec des si… Après tout, inutile de chercher, on verra bien !
Frédéric avait à peine fini de parler que le bruit de turbine redoubla d’intensité. La lumière violente avait pris une coloration verte. Lentement, la boule éblouissante descendait. Les deux amis regardaient, la bouche bée. La lumière devint si aveuglante qu’ils durent se voiler les yeux. Quand ils purent regarder à nouveau, la boule avait perdu de sa luminosité et était posée sur le sol.
Christophe, pour se rassurer, se disait sans cesse qu’après tout, les occupants ne les enlèveraient peut-être pas. Au bout de quelques secondes, Frédéric se leva. Christophe poussa un cri et demanda à son ami s’il était devenu fou.
– Je ne pense pas, répondit tranquillement Frédéric, s’expliquant : à quoi ça nous servirait de nous cacher derrière ce fichu buisson, il faut que je sache ! Et j’ai l’impression qu’ils savent que nous sommes là… Lève-toi.
Christophe se leva en marmonnant que la chose n’était peut-être pas occupée… un robot. Ils avancèrent vers la sphère qui restait immobile sur le sol qui fumait légèrement.
Il y eut un léger claquement. Christophe s’était jeté au sol tandis que Frédéric s’était précipitamment accroupi. Une porte s’ét

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