Révélation
508 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Révélation , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
508 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

« “On est le 15 août, il est minuit. Je suis sur la terrasse du chalet de Prudence, au-dessus du lac. Je suis seule au domaine, elles ont leur travail, leurs familles si on veut. Je vais fêter mes cent trente-cinq ans de machine, cent cinquante de vie totale... Je ressemble toujours à une ado de seize ans. La famille des marcheuses du temps a grandi, je suis arrière-arrière-arrière-grand-mère, c’est Hortense qui en est le facteur, une petite machine de cinq ans, rousse avec les yeux verts, un adorable monstre qui fait courir ses tantes. J’ai fini par y renter dans cette peau de cyborg, mais je suis toujours à la recherche de ce que je suis réellement, pourquoi et surtout pour quoi faire !”, pensait Clémence en attendant l’heure de déboucher sa demi-champagne. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 février 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414394944
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
194 avenue du président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-39538-5

© Edilivre, 2020
Du même auteur :

Les chroniques de Clémence.
Hasard
Deuxième volet : Espèce
Troisième volet : Tolérance
Les chroniques de Clémence et Les marcheuses du temps.
Livre I : Révélation

Dans l’une des galaxies en bordure de l’Univers, une étoile bleue au terme de son existence subit une déflagration monstrueuse, à l’instar de milliers d’autres au même moment dans l’infini de l’univers, elle pulvérise simultanément son cortège de planètes.
L’une d’entre elles, planète rocheuse dans la zone habitable, abrite une multitude de races animales, dont une se distingue par son intelligence, dotée d’une technologie de pointe ; une civilisation créatrice de nanomachines et de cyborgs quasiment indestructibles. C’est une catastrophe pour des milliards d’êtres, d’animaux, de machines et de nanomachines, pulvérisées, atomisées et projetées aux quatre coins de l’Univers à des vitesses ahurissantes.
Des milliers d’années plus tard ! … Les marcheuses du temps.
Les cyborgs ont été reconnus par le monde entier, sous le nom de marcheuses du temps. Elles se sont par leurs actions, intégrées à l’humanité, la société a évolué vers le meilleur. L’humanité tente par tous les moyens possibles de rétablir le cours des choses, la technologie a permis de réduire considérablement le CO², d’inverser sensiblement, mais sûrement la tendance. Les androïdes se chargent des tâches difficiles, de l’aide à la personne. Une loi mondiale a été votée, interdisant, à ses robots d’avoir un visage humain, seuls les cyborgs naturels y sont autorisés.
Il n’existe que deux choses infinies. L’univers et la bêtise humaine… mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue.
« Albert Einstein »
1
« Tiens bonjour ! Euh ! Bonsoir ! Eh oui, on est le quinze août, il est minuit, je suis sur la terrasse du chalet de Prudence, au-dessus du lac. Je suis seule au domaine, elles ont leur travail, leurs familles si on veut. Je vais fêter mes cent trente-cinq ans de machine, cent cinquante de vie totale… Je suis arrière arrière-arrière-grand-mère, c’est Hortense qui en est le facteur, une petite machine de cinq ans, une petite rousse avec les yeux verts, un adorable monstre qui fait courir ses tantes. C’est l’arrière-arrière-petite-fille de Tempérance, qui a été après moi la plus prolifique de mes filles, je vous expliquerais ça en cours de récit. Bref, j’ai cent cinquante ans… je ressemble toujours à une ado de seize ans. J’ai perdu Jérôme en route, il y a trois ans, la science l’avait bien gardé, mais le temps a fait son œuvre. Mes parents aussi, mais cela fait plus longtemps. On ne se voyait plus beaucoup Jérôme et moi, cela lui faisait du mal, il restait avec VV, elle a disparu peu après, suite à la perte de Claire, elle n’a pas supporté les deux décès. Je suis toujours flic, comme Prudence, Tempérance et ses petites filles, Laurence et Garance et Aurience son arrière-petite-fille. Tempé est en poste sur mars, mais elle rentre tous les soirs au domaine, pour rejoindre Constance qui elle est sur terre, c’est la sage-femme nourrisse de la bande, elle élève les petits monstres. Au début avec VV, puis toute seule, elle en a élevé onze, en cent un ans, oui on est que seize marcheuses du temps dans le monde, on fait toute un métier en rapport avec la vie. Voilà un peu pourquoi, je suis seule ce soir… Là on les voit bien les météorites, il n’y a pas d’autre lumière, la prochaine, j’ouvre la demi-champagne, que je me suis amenée. » Pensait Clémence.
Un petit bout d’univers traversa la couche atmosphérique et brûla en une petite gerbe d’étincelles, au même moment ! Un joyeux anniversaire éclata dans la nuit. Toutes les marcheuses apparurent autour de Clémence sur la terrasse, Prudence s’approcha d’elle.
– Tu pensais que nous allions te laisser toute seule en ce jour ! Dit-elle.
– Si tu n’avais pas été là, il y a cent trente-cinq ans, je ne serais pas la gentille petite machine que je suis ! Continua Hortense la petite dernière, en lui sautant dans les bras. Tu sais grande Manie, je t’aime beaucoup !
– Moi aussi ! Mon bébé. Je ne sais pas ce que j’aurais fait si vous n’étiez pas là autour de moi, pendant toutes ses années.
Elles entourèrent Clémence, la prirent dans leurs bras lui firent des bises. Peu après Prudence partie pour son chalet, puis en ressortit avec des bouteilles de champagne, en cette année deux mille cent quarante-sept, elle en avait dans les mains pour une vraie fortune. Hermance, partie chercher les verres avec Céliance qui commençait à s’arrondir, puis elles les distribuèrent. Le service fut simple, les bouteilles passèrent de mains en mains, chaque une se remplissait sa coupe elle-même, seule Hortense se fit servir, l’alcool n’a pas d’effet sur les cyborgs, peu importe leur âge. Elles s’assirent en rond ; Clémence en était le centre, comme elle était dans la vie des marcheuses, c’était le pivot et la base. Depuis longtemps déjà, il n’y avait plus de garçons parmi eux, l’accident con qui avait coûté la vie à Luca à l’âge de cinquante et un ans, avait choqué tout le monde. Être ce qu’elles étaient, sauver des centaines d’inconnues dans le monde, et ne pas avoir le temps de sauver Luca, avait été la bombe qui avait coupé toutes les relations durables avec les humains, la disparition de Jérôme avait clos le débat. Quand elles avaient des besoins, ils leur suffisaient de donnée un coup de pied, dans le premier réverbérer, pour qu’il en tombe une poigné de mecs prête à leur rendre service. Cela arrivait quelquefois, que la liaison dure un mois ou deux, mais pas plus, plus d’unions durables. Sur les papiers de naissance elles marquaient père inconnu, qui lui avait rarement connaissance de sa paternité. En tant que machine elles ne craignaient pas les MST. Pour l’élevage des petits, tous les codes étaient mis au point depuis bien longtemps, la plus jeune marcheuse qui en avait la capacité, transférait les codes à la naissance, leur boîte noire leur fournissait une conscience individuelle et le libre arbitre, mais rien d’autre. Les bébés suivaient quand même une partie du cycle scolaire, pour les relations avec les humains, dans une école de Munster, qui était devenu au fil du temps la banlieue de Strasbourg. Seule Hortense la fréquentait actuellement, elle était contente d’être à l’école avec plein de petits humains, qui se moquait de ce qu’elle était, elle savait se faire aimer. Les discutions du cercle formé autour de Clémence, tournèrent sur la future naissance. Céliance doucement se caressait le ventre, il lui restait à peine trois mois, puis elle donnerait à la communauté une petite machine, Venance, de grands yeux noirs, sous une crinière hirsute d’une blancheur immaculée.
– Tu sais Mamie ? On voulait t’offrir un mec, mais on sait dit que c’était de mauvais goût ! Lança Espérance.
– Oui ! En effet ! Mais un cadeau ne se refuse pas ! Je l’aurais peut-être dégustée tranquillement !
– Alors là ! Maman ! Tu me surprends ! Dit Tempérance. Dis entre nous, cela fait combien de temps que tu as eu un rapport avec un garçon ?
– Je ne sais pas ! La dernière fois que ton père m’a touchée… Oh ! … Trente ans !
– Ça ne te dit plus rien ? Insista Constance.
– Si ! Mais quand je regarde les petits jeunes qui me plairaient bien, je fais le compte de mes années… ça me coupe tout ! Tu imagines ? Un mec de dix-huit ou dix-neuf ans, sauter une vieille de cent cinquante.
– Manie, tu ressembles toujours à une gamine ! Comme nous. Répondit Laurence.
– Ouais ! Là ce soir, on croirait une classe de quatrième en vacances à la montagne.
– En parlant de mec ! Dit Clarence. Le Général de corps d’armée qui s’occupe de nous, que l’on n’a jamais vus d’ailleurs, nous a affecté un jeune colonel, pour faire le boulot que Claudine a fait jusqu’au bout. Il voudrait résider au domaine !
– S’il est tout seul, il y a l’hôtel qui est ouvert toute l’année maintenant, ou un des mobiles homes, ils ont été remis en état, s’il est en couple, il doit bien y avoir des locations à Munster ! On se débrouillait bien comme ça depuis toutes ses années, c’est à vous toutes de décider !c’est à vous toutes, de décider !
– Bien ! je transmettrais au secrétariat !Je transmettrais acceptation, au secrétariat ! Il ne doit pas se douter dans quel monde il va arriver, le pauvre !
– Un tas de jeunes femelles nues en chaleur ! C’est sûr que ça va le surprendre !
– Mamie ! N’exagère pas quand même !
Le domaine, le gouvernement français en avaient plus que doublé la superficie, il avait offert ce surplus à titre de remerciement. Toute cette partie de montagne était aux marcheuses, l’hôtel et la station de ski en faisaient partie, elles en avaient laissé la gestion, au village auquel elle appartenait avant. Seule obligation, que l’hôtel soit ouvert toute l’année, pour les naturistes et autres qui passaient leurs vacances ici, ça marchait bien depuis une vingtaine d’années. Il y avait toujours du monde, pour venir voir le lac aux monstres, surtout à assister à leurs jeux. L’hiver il y avait une petite foule, pour les regarder jouer nues dans l’eau sous la neige, l’hôtel refusait des clients toute l’année ! La seule frontière entre le domaine et le reste de la France, était des milliers de poteaux blancs en béton, semé tous les dix mètres sur son pourtour. Le domaine n’était pas gardé, les relations avec les humains semblaient détendues, malgré la légère peur que les marcheuses voyaient dans leurs yeux, cela suffisait pour les tenir à l’écart.
Elles décidèrent d’aller cettese reposée tôt le matin,d’aller se reposer, tôt le matin, disons vers les trois heures du matin. Hortense dormait dans le br

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents