Rires au paradis
124 pages
Français

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Rires au paradis , livre ebook

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Description

Nous étions certains qu'ils étaient décédés. Finalement ils sont toujours vivants les héros du roman "Les Hauts de Hurlevent", d'Emily Brontë. Ils ont remué ciel et terre afin de revoir la lumière du jour. Ils ont fait un grand saut dans le futur et débarqué dans le 21ème siècle moderne et sophistiqué. Ils vont faire preuve de beaucoup de lucidité, de détermination et d'une once de machiavélisme pour résister dans ce monde plein de surprises.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 octobre 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782363156198
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0012€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Rires au paradis


Ludivine Shard

2016
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Table des matières

Prologue
Réveil
Retrouvailles
Méditations
Le retour
Edgard
Les ombres Cathy et Hifi
La minute d'Edgard
La renaissance
Edgard est un philanthrope
La politique selon Hindley
Edgard est un gentil garçon
Greffe d'organe réussie
Edgard a la fringale
Antonia
Félicie
Les réminiscences d'Edgard
L'amour est un bouquet de violettes
Edgard reprend du service
Cédric et les animaux
La réussite sociale et les dames
Cédric écolier
Cédric est amoureux
Retour sur les activités de ses aînés
Hifi et Hindley complices dans la vie
Hifi a fait dans l'espionnage
Hindley et le succés
Expérience amoureuse
Love
Antonia et Cédric font connaissance
Les mille et un travaux de Hindley
La version de Cathy
Le sacre de Hindley
Le monde selon Hindley
Epilogue
Prologue
 

 
« Je m’attardais autour de ces tombes sous ce ciel si doux ; je regardais les papillons de nuit qui voltigeaient au milieu de la bruyère et des campanules, j’écoutais la brise légère qui agitait l’herbe, et je me demandais comment quelqu’un pouvait imaginer que ceux qui dormaient dans cette terre tranquille eussent un sommeil trouble. » 
                                                                                                                                                                                                                                                     "Les Hauts de Hurlevent " Emilie Brontë
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1
Réveil
 

 
 
Catherine émerge lentement de sa torpeur.
« Où suis-je ? »
 
Dans une matrice glacée, au point que ses dents s’entrechoquent ! Les yeux toujours clos, elle ne possède pas encore la volonté de voir. Au fur et à mesure les molécules de la mémoire se reconstituent et l’envie lui vient d’étudier, au-delà de sa rigidité, son environnement. Selon ce qu’il lui reste de souvenirs, au bout de longues heures à lutter contre l’évanouissement de tous ses sens, elle a enfin perdu connaissance. Pourquoi enfin ? Eh bien parce qu’elle était au bord de l’épuisement mental, elle ne désirait plus être et , malheureusement, les fils de la conscience résistaient à la pression, la maintenant en vie contre son gré.
L’origine de la souffrance demeure dans un trou noir. Faut-il y revenir ? Peut-être bien ! sa conception de la « moralité » l’ayant suivie dans sa nouvelle forme d’existence, les raisons et les solutions de cette situation se trouvent certainement dans l’étude de son comportement ante-mortem.
Tout son corps paraît s’être liquéfié. Elle ressent la présence de ses membres pourtant. De la tête aux pieds, rien ne semble manquer. Aucune douleur ne vient entraver sa liberté de réfléchir. A moins qu’elle ne soit prise dans le gel. Aucune envie de bouger. Il n’y a que les pensées qui sautillent sur les branches d’un arbre invisible avec cette impression étrange, et cependant bienfaisante, de se fondre dans l’atmosphère.
Elle s’entend respirer. Sans poumon fournissant l’oxygène au muscle cardiaque. Est-elle devenue un animal aquatique ? Comme le fœtus dans un placenta dont la génitrice est partie vers les neiges éternelles ? Sous quelle forme la lumière nourricière se distinguera-t-elle afin de concrétiser une pièce de théâtre inédite, dans laquelle elle sera encore une fois le têtard principal ?
 
Au moment où le doute doit la contraindre à réagir enfin, elle est retenue dans un étau qui lui interdit tout changement de position. La flamme ne s’est pas éteinte avec sa mise en terre.
Elle pensait que lorsque son cerveau serait coupé de toute source d’énergie, elle connaîtrait enfin le repos de l’inexistence. Mais son âme, son essence, la flamme, est demeurée active, même prisonnière sous la masse de ses propres sédiments . En attendant de descendre rejoindre sa mère, le noyau de feu, ou de remonter vers le soleil, le père du feu. Et la raison, fruit de lumière, péniblement remonte les fluides chemins de la conscience pour lui donner un sens.
 
A quoi cela sert-il de savoir qu’on existe, si en retour, on ne sait pas où on se trouve et le rôle qu’on doit y jouer? On existe pour exécuter une tâche, sinon à quoi bon être doté d’instinct ou de la faculté de s’interroger ? La plus petite herbe a sa nécessité ; féconde et vagabonde, elle constitue le tapis où les pieds du riche indigent se posent et se détendent. Le plus petit insecte, possesseur de la flamme, n’est pas affecté par le sentiment d’inutilité.
Quel alambic distille cette tiédeur qu’elle ressent maintenant à compte-gouttes ? Cela signifie qu’elle n’est pas loin de la surface encore libre de toute mort? Qu’il suffit de gratter un peu la boue ? L’araignée lumineuse s’emparera alors de son souffle, afin de le lui renvoyer totalement sain, entre les lèvres gercées ? A moins qu’elle ne soit plus qu’une semence en attente de germination ?
Les plantes auraient la faculté de penser ? Cette capacité, serait-ce une forme de clarté ? Celle qui cristallise de traces délicates  les quadrillages immatérielles de l’espace ? d’où ces tiges rectilignes, ces troncs tordus, ces veines entrelacées et gorgées de sève.
Cette nouvelle intelligence ne lui servirait donc qu’à végéter ? A s’épanouir en comblant aveuglément les grilles de la vie au gré d’une pression inconnue ? Le soleil est un instrument de lumière, la raison également. Mais quand il n’y a plus rien à voir, à comprendre, à quoi peuvent-ils servir ? Pourquoi elle se sent toujours présente, puisqu’elle discerne plus par la réflexion que par l’aspect des choses ?
 
Le mieux à faire est de profiter de ce calme pour mesurer avec justesse l’étendue de ses déficiences. S’agiter ne servira qu’à s’enfoncer davantage vers les couches infernales. Aura-t-elle suffisamment de force pour se dégager d’une immersion visqueuse et de plus en plus chaude ?
Les questions sont des trous noirs ; les réponses, des étoiles trop éloignées pour l’éclairer. Elle serait incapable de quoi au fait ? De ne plus pouvoir courir dans les escaliers ? s’admirer dans les miroirs ? rire aux éclats en tendant les bras vers la verte prairie ? recommencer à faire ces choses dont elle avait l’habitude dans ces moments où le bonheur ignorait l’impuissance ?
 
« Impuissance ? » Une voix lui répond. « Il ne te manque qu’à dire aussi ô rage, ô désespoir . Et nous repartons vers nos classiques emmerdes. »
 
Retrouvailles
 

 
Heathcliff ! Ça, c’est la meilleure ! Elle ne sera donc jamais débarrassée de lui ?
« Heathcliff ?C’est toi ? »
Ses ennuis ont commencé

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