Sarnels – Deuxième partie
234 pages
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Sarnels – Deuxième partie , livre ebook

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Description

Jonathan et ses compagnons sont devenus des éléments importants dans la quête des Agrégats, retrouver leurs géniteurs. Cette recherche leur fait côtoyer des royaumes aux connaissances techniques perdues et affronter des civilisations très avancées. Rien ne leur sera épargné : ni l’amitié ou la colère des souverains, ni la complicité ou l’adversité d’un puissant dictateur détenteur d’une technologie avancée.



Le destin ne leur appartient plus et ils ne savent pas s’ils retourneront un jour sur Terre.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 septembre 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414461707
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-46169-1

© Edilivre, 2020
Chapitre I
RÉCIT
Premier Agrégat regarda s’éloigner le petit vaisseau qui transportait Jonathan et deux autres de ses semblables. Il n’avait jamais encore éprouvé de sensation comme celle qu’il ressentait à présent. C’était comme une oppression même s’il ne respirait pas à l’aide de poumons, une angoisse bien qu’il ne possède pas de cœur susceptible de s’arrêter de battre. Et pourtant tout son être subissait depuis peu ces émotions étrangères. Il n’en parla pas à ses subordonnés, Deuxième et Troisième Agrégat. Il savait que ces sensations nouvelles étaient dues à l’intrication de son cerveau avec celui de Jonathan, le jeune garçon qui était arrivé dans ce transporteur suit à un double accident 1 . Provisoirement, il interrompit ses autres sens pour se concentrer sur ce qu’il ressentait. D’abord, il ne se passa rien, puis une image s’imposa à lui peu à peu. Elle représentait un jeune humain dans un lieu étrange, face à une surface lisse lui renvoyant son image. Un miroir, bien sûr. Il n’y en avait pas sur Feral mais il en connaissait les propriétés optiques et géométriques. Mais ce savoir scientifique ne lui servait à rien, car ce qu’il voyait, c’était simplement l’image d’un jeune garçon qui vérifiait son aspect avant de sortir. L’image était statique ou alors terriblement ralentie. Et il comprit soudain : c’était Jonathan chez lui, juste avant de partir pour son expédition nocturne, lorsqu’il avait décidé d’aller examiner en douce les appareils qui devaient décoller d’Elcho Island, son île, avec six passagers pour le proche espace ; un bain de pied par rapport à une traversée. C’était juste avant la Rencontre.
Jonathan était un garçon raisonnable et bien comme il faut. Il ne sortait jamais débraillé et même pour une petite expédition nocturne où il ne comptait rencontrer personne, il voulait être présentable, comme d’habitude. C’était ce coup d’œil dans la glace, juste avant sa sortie que Premier Agrégat contemplait maintenant. Les détails lui venaient spontanément, comme s’ils avaient toujours été disponibles dans son propre cerveau. En fait, l’intrication, c’était exactement cela. L’information lui était disponible, il ne suffisait que d’aller la chercher.
Cette symétrie lui inspira une autre réflexion. Ce qu’il pouvait prendre dans le passé de Jonathan comme dans son propre passé, Jonathan le pouvait lui aussi. Il se demanda ce que le jeune Terrien pourrait trouver d’intéressant dans sa vie d’hybride, incomparablement plus longue. Pour lui, il ne s’agissait que d’une succession d’événements codifiés et planifiés, l’application d’un programme avec des imprévus. P.A. se distinguait des autres par son aptitude exceptionnelle à gérer ce genre de problème. Les autres Agrégats se montraient peu imaginatifs par rapport à lui. Et s’il devait avoir un successeur, qui pourrait mieux le remplacer à la conduite du Transporteur et au succès de sa mission ? Normalement, Deuxième Agrégat deviendrait le Premier et tous ceux qui avaient un rôle dans la mission se verraient automatiquement avancés d’un cran. Aussitôt, une idée germa. Il sut tout de suite que ce n’était pas une idée à lui mais à Jonathan. On avait intérêt à le tuer si on voulait progresser. Son existence était forcément menacée, mais bien entendu, aucun Agrégat n’avait d’ambition personnelle. Tous n’étaient que des machines, un composé de nanotechnologies habité par une douzaine de SARNELS dont les capacités mentales s’ajoutaient comme des nombres dans une addition. Aussitôt, la comparaison lui parut fausse, inexacte, incomplète. Mais il laissa ce problème de côté pour se concentrer sur ce à quoi il n’avait jamais réfléchi, sa disparition et dès lors, sa succession. Pas tellement dans la conduite du Transporteur, pour aller d’étoile en étoile, tous les Agrégats à bord savaient le faire, mais surtout sur les raisons de ce voyage, leur quête.
Les Agrégats avaient une double mission : celle de rechercher et de trouver la planète d’où les Créateurs étaient partis pour coloniser l’espace. L’autre, c’était de trouver leurs successeurs s’ils avaient disparu. Leur influence avait été immense : ils avaient développé Feral et Alistos, d’autres mondes aussi, bien entendu. Après leur disparition, la situation s’était dégradée. La population des Ancliffs, suite à l’apparition d’un meneur qui s’était élevé contre l’ordre établi, n’avait pas su transmettre le savoir et les techniques qu’elle utilisait. De domestiques, serviteurs qu’ils étaient, les Agrégats avaient été chargés, par les derniers savants de l’époque de décadence, de trouver des continuateurs aux Créateurs, eux qui avaient fait don de leurs savoirs à toutes ces populations disséminées dans l’immense Espace. Quand les Créateurs étaient là, toute représentation d’image ou de tentative de description les concernant était non seulement interdite mais encore effacée des appareils et de la mémoire des êtres.
P.A. savait que jamais il ne pourrait explorer toute la Galaxie. Elle était trop vaste pour cela, mais il connaissait des critères à appliquer pour la recherche d’une planète habitée où la vie avait éclos. Leur nombre était impressionnant, même pour un hybride comme lui. Il avait quelques pistes. C’était son travail à lui de les évaluer, de les explorer, de se rendre sur place pour constater de visu si la planète était la bonne. Il ne fallait pas se tromper. Mais P.A. n’avait pas cette crainte. Il savait que les Créateurs venaient de loin, qu’ils avaient forcément des successeurs, qu’il n’était pas certain non plus que ceux-ci soient aussi bien disposés que leurs ancêtres.
Jusqu’à maintenant, la quête n’avait donné aucun résultat. On avait trouvé des mondes habités, certains technologiquement développés et encore, très inégalement. Les bipèdes étaient nombreux mais pas de trace des Créateurs. Un temps considérable s’était écoulé depuis leur départ. Tout était nouveau dans l’Univers, l’espace, le temps, même les milieux sans les dimensions habituelles étaient mobiles et pouvaient vous envoyer vers des régions étranges, très éloignées de la recherche en cours. Actuellement, P.A. partait pour une autre poursuite, dans une région encore inexplorée. Il ne partait pas à l’aveuglette. L’intrication avec le cerveau de Jonathan lui avait ouvert des sentiers inconnus jusqu’à maintenant. Car le jeune garçon était très imaginatif, très créatif. Ce qui était normal pour son âge, était une richesse inespérée pour un Agrégat, mélange cybernétique évolué mais pauvre en émotion et en créativité.
De nombreux SARNELS tournaient autour de lui. C’était l’heure de la relève pour ses compagnons intérieurs. Ses hôtes devaient maintenant se reposer et se restaurer. La nouvelle étape se préparait. La mise à jour des nouvelles informations affectait chaque SARNEL dès son entrée dans l’Agrégat. Moment dangereux car l’identité était complètement déconcentrée et inopérante pendant plusieurs minutes. Pour cette raison, P.A. avait planifié les changements de telle sorte que Deuxième ou Troisième Agrégat soient toujours disponibles pendant cette période. Justement, la porte de communication s’ouvrit et les deux Seconds s’avancèrent. P.A. n’avait aucune raison de retarder ce moment. Il mit son corps en position. Le support spécial était en place et l’échange commença. Les premiers SARNELS sortirent en vrombrissant du corps rigide, aussitôt remplacés. Ils s’échappèrent dans le conduit prévu et regagnèrent le nid. Ils y recevraient nourriture et soins. Après une période de temps libre précédant un nouveau repos, ils reprendraient leur place.
Les SARNELS au nid étaient soignés par d’autres SARNELS dont c’était le travail. Ceux qui devaient habiter le corps d’un Agrégat étaient prédestinés. Un peu comme des larves d’abeilles destinées à devenir reine si les circonstances s’y prêtaient. Aucun appareil mécanique n’était nécessaire pour ces interventions. Les SARNELS étaient les plus anciens occupants de la planète. Ils s’étaient adaptés à ces conditions qui leur permettaient d’ouvrir davantage leur intelligence, comparable à celle d’un chien ou d’un chimpanzé, de favoriser la survie de l’espèce. Si les conditions changeaient, les SARNELS prédestinés ne seraient plus mis en route. Mais leur savoir serait de toute façon protégé. Il existait des sauvegardes biologiques. Elles seraient ou ne seraient pas sollicitées. C’est tout.
L’attaque se produisit alors même qu’ils n’étaient pas encore sortis de la dimension D qui facilitait les transports. P.A. venait de commencer à relever ses SARNELS et il n’était pas opérationnel. Il n’y eut ni coup de feu ni bombe, mais le courant électrique manqua et tous les appareils s’arrêtèrent. La première conséquence fut l’impossibilité de savoir ce qui se passait physiquement. Tous les instruments étaient au repos et en particulier ceux qui maintenaient l’astronef dans cette dimension imperceptible aux sens habituels. Le Transporteur émergea donc brutalement du néant, en plein no man’s land, inerte. Il était dans une région inconnue de lui mais pas des êtres qui l’entouraient. Des lueurs de grande taille pour un Humain, petites pour l’appareil, affectaient des formes floues avec des couleurs variées. Elles entouraient complètement l’astronef.
P.A. avait immédiatement arrêté le processus et était devenu opérationnel. Seuls quelques SARNELS avaient rejoint son corps, les autres étaient les anciens. Jonathan se serait étonné du temps pris pour cette permutation. Celle qu’il avait vécu avec Tonton était très différente : c’était les mêmes SARNELS, il n’y avait pas d’adaptation à effectuer. Là, P.A. était un p

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