Seuls les elfes se souviennent
320 pages
Français

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Seuls les elfes se souviennent , livre ebook

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Description

En ces temps troublés, le monde souffre d’un grand déséquilibre. La magie disparaît, les elfes sont au loin, les fées se cachent, et les hommes se livrent une guerre sans merci. La paix reviendra-t-elle un jour ? Et si oui, à quel prix? Deux jumeaux, une prophétie, une alliance. L’amitié entre le puissant gardien général des fées et le charismatique commandant des humains résistants pourrait bien changer le cours du destin. Même si... lui ne croit pas aux prophéties.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 mai 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414526536
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-52654-3

© Edilivre, 2021
Du même auteur

Les enfants des dieux
Tome I : Le sourire des dieux éditions edilivre.com

Tome II : Seuls les elfes se souviennent éditions edilivre.com

Tome III : à paraître
Dédicace

A mes fils, mes héros.
Je suis un terminateur.
Je rôde en bordure. Je sais que c’est confus. Mais comment expliquer à ceux qui ne savent pas ? C’est ma réalité. Écoutez.
Vous êtes assis à cette conférence, et vous vous ennuyez à mourir. Votre esprit s’envole, vous vous dîtes que vous avez eu « un blanc ». Mais non, votre esprit était ailleurs, attiré par un autre lieu. Vraiment ailleurs. Mais vous n’en gardez aucun souvenir, vous n’avez pas eu le temps de saisir cet espace. Moi je le peux. Je le vois. Tout le temps. C’est comme regarder un objet en fixant l’espace qui l’entoure, ne pas le chercher en face, on le devine, il est là. J’ai cette faculté depuis toujours. Je vois les bordures.
Je suis un terminateur.
Le terminateur est la ligne de séparation entre le jour et la nuit ; d’un côté on voit, de l’autre c’est le noir. Mais le noir n’efface pas la réalité ; le terminateur est le gardien de la nuit, de ce que l’obscurité nous cache. Être un terminateur c’est cela, guetter le changement, surveiller la lisière du crépuscule. Garder le souvenir du jour.
Nos dons ont disparu, et avec eux nous avons perdu les mondes de la nuit qui nous entourent. Nous les pressentons mais ils demeurent invisibles. Sauf pour moi.
Je suis un terminateur, je vois le jour sur des mondes cachés.
Première partie Le retour de la paix
Écho du passé
Comme deux papillons les fées descendaient, ils portaient des uniformes de Gardiens, et leur équipement montrait sans doute possible qu’ils étaient en mission ; entre eux, dans un filet de vol, une bombe se balançait. En se rapprochant on comprenait qu’ils se connaissaient bien, plus que bien, sûrement très intimement. Cela tenait aux regards d’intelligence échangés, aux gestes parfaitement synchronisés, aux sourires assurés. La femme était la plus gradée, et donnait les ordres de vol. Tous deux semblaient d’âge mûr, bien qu’il soit dur de donner un âge aux fées qui vivent si longtemps ; ils avaient fait ensemble leurs classes et leurs études, ils étaient tous deux pressentis pour devenir Gardien général un jour, et c’était entre eux une compétition sérieuse, mais sans conséquence sur leur relation ; depuis leur prime jeunesse, ils s’aimaient. L’image de leur couple uni et heureux se reflétait dans le vol puissant et silencieux de leurs quatre paires d’ailes fendant le vent, en un ballet d’or et d’argent. Ils contenaient de leurs sorts guerriers l’explosion de l’ogive, en route pour la désamorcer en toute sécurité. Quand un trou de magie fit repartir le compte à rebours meurtrier au-dessus des villages, ils échangèrent un regard, les muscles puissants de leur dos pouvaient voler sans magie, mais rien ne pouvait plus contenir l’explosion, et les ordres étaient clairs en ce cas : exploser en altitude, pour épargner les populations. Comme elle était son supérieur sur cette mission, la femme imposa le protocole : elle monterait dans les nuées, il survivrait parce que les fées ne pouvaient se permettre de perdre deux Gardiens généraux en devenir. Ils durent échanger un regard d’éternité, peut-être cria-t-il quand elle donna ses directives. Mais il la respectait de toute son âme, de tout son cœur, elle possédait sa foi et son admiration, jamais l’un d’entre eux n’avait remis en cause les ordres de l’autre. Alors quand elle lui dit de partir, il partit et la laissa s’élever vers la mort. Et il vécut les trente années suivantes sous l’ombre de ce départ.
Chapitre I Une nuit blanche
La nuit était blanche. De neige et de lune. Une blancheur spectrale et fantasmagorique dans le froid hivernal. Lumière jette une bûche dans le feu, un feu inutile, car la cabane est chauffée et bien sûr aucun animal ne peut les attaquer. Mais le feu a toujours fait partie de ces missions, le feu rassurant, captivant, hypnotisant, qui l’occupe pendant ces longues heures de surveillance. Bientôt un mois qu’ils ont rejoint ce campement, et Lumière, dans la garde du dôme depuis cinq ans, n’a jamais relâché sa vigilance, mais parfois elle s’ennuie. Quand le mois sera fini, ils rejoindront leur ville, elle retrouvera le rythme familier de sa vie jusqu’à la prochaine mission. Protéger le dôme. Vivre sous le dôme. Elle soupire, agacée.
Il y a des siècles que la majeure partie de sa race vit ainsi, ce dôme est devenu leur monde. Ses yeux cherchent vers la vallée, au-delà de la gigantesque forêt de sapins couverts de neige, mer sombre et immobile, un signe de vie. Parce que d’autres vivent sur cette terre, en dehors du dôme. Les humains, dans des villages espacés et des cités fermées, ou dans des villes dangereuses et totalitaires, selon leur camp, des fées ayant refusé la sécurité ; sur cette terre abîmée, la guerre couve toujours.
Le dôme est un sanctuaire abritant les derniers millions de fées ayant gardé tous leurs pouvoirs, il s’étend comme un champignon tentaculaire aux multiples recoins sur des plaines fertiles, des pâturages verts, des collines bleues et ce coin de montagne, au bout d’un bras très loin du cœur, mais dont Lumière aime la nature sauvage. Quatre villes s’épanouissent dans ce monde caché : Garros, leur capitale, Camp d’Or, Champs de Lune et Vestiges. Quatre cités pour abriter quelques millions de survivants. Lumière crispe les poings. Pourtant le monde était beau, magnifique, magique après la victoire sur l’enfer, des millénaires auparavant. Les trois races des enfants des dieux cohabitaient harmonieusement ; les Hommes et leur technologie menaient leur vie et leurs guerres sans troubler l’harmonie ; les Elfes déjà étaient en retrait, ne quittant presque jamais leur pays de Navid, et les Fées prospéraient, se mêlant aux hommes, élevant des cités de lumière et cultivant leurs dons.
Jusqu’aux jours où les Premiers des dieux disparurent. Lumière repense à ces siècles bénis de paix et d’harmonie qu’elle ne connaît que par l’histoire et ses légendes ; quand les Premiers partirent, avec leurs légions d’anges, abandonnant les peuples de leurs dieux, le monde se détraqua, l’équilibre flanchât. La magie se mit à disparaître sporadiquement et de façon imprévisible, sur d’immenses surfaces, sans préavis, créant des trous dans la structure de l’univers.
Ainsi commencèrent les temps troublés.
Les villes de fées s’écroulèrent une à une, la panique saisit le peuple de la Lumière, et les enfants des dieux se divisèrent, non pas Humains contre Fées, mais partisans d’un monde à préserver, contre ceux qui se nommèrent les mangeurs de magie. Au début de leur lutte ce fut pour assainir, pour éviter que des villages de fées entiers ne deviennent proie à la folie. Puis très vite ce fut une épuration, la magie incontrôlable fit peur, à juste titre parfois, et les mangeurs de magie se firent destructeurs, tuant les fées à vue, puis tuant les hommes les défendant, et chassant encore aujourd’hui la moindre trace de merveilleux don dans le sang des vivants.
Y compris leurs semblables.
Les Elfes étaient depuis longtemps isolés à Navid, peu d’entre eux circulent encore. Lumière n’en a jamais vu. La fée sorcière de l’époque, Anya la Sage, prit la douloureuse décision de sauvegarder son peuple de cette extermination, et les fées construisirent le dôme, pour préserver leur race de ce double danger : les trous imprévisibles dans la magie et la folie d’une armée humaine destructrice. Une armée, mais pas tous les hommes. Beaucoup des derniers nés combattirent au cours des premiers siècles pour défendre le monde qu’ils connaissaient, des actes d’héroïsme sauvèrent des villes de fées, ils devinrent la cible de leurs frères devenus fous.
Finalement les fées en exode s’installèrent sous leur coupole magique, autour de Garros, puis ils l’étendirent, repoussèrent les ennemis, stabilisèrent la magie de ce microcosme. Mais ils vécurent en cage.
Ainsi commencèrent les temps cachés.
Les hommes libres connurent des heures sombres, leur technologie leur permit de compenser la perte des fées, mais ils les regrettaient et espéraient leur retour. Ils combattirent leurs frères devenus fanatiques, luttant contre une religion qui diabolisait la magie, qui condamnait la résurgence des dons même dans leurs propres lignées, la guerre fut meurtrière. Et ils perdirent.
Aujourd’hui le monde des humains a décliné, et se divise entre les mangeurs de magie vainqueurs, et les descendants des vaincus. Lumière en tant que future Gardienne sait qu’il existe une résistance humaine très bien organisée, qui porte de rudes coups aux mangeurs de magie. Qui souhaite ramener la paix. Les fées soutiennent cette résistance, bien sûr, depuis la grande défaite, la guérilla n’a jamais cessé, mais Lumière sait aussi que leur aide n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Quelques Gardiens pour intervenir dans quelques batailles, ce n’est pas suffisant, son peuple tout entier devrait combattre aux côtés des hommes : parce que le but ultime des mangeurs de magie est de détruire le dôme, et tous ses habitants. Mais la fée sorcière a choisi la survie de son peuple, à l’abri, et qui est-elle pour remettre en cause ses décisions ?

Un jappement lui fait lever les yeux, exaspérée elle foudroie du regard son compagnon de veille, qui joue depuis des heures avec les loups. Aidan est un bon camarade de mission, efficace, posé, de la même classe qu’elle. Mais il n’est pas un guerrier, comme elle. Quand leurs années dans le corps de la Garde seront écoulées, elle rejoindra l’armée, lui devi

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