Sophia

F.M. Goga

Description

Ce livre est une allégorie de ma vie, dans lequel je résume mes pensées, mes valeurs et mes expériences à travers le journal d’une pré-adolescente pleine de doutes et de faiblesses. Il s'agit d'une odyssée dans les éternels abîmes du cœur humain, dans laquelle Sophia, accompagnée d'un mystérieux personnage nommé Vox, recherche la vérité, apprend à écouter la voix de sa conscience et découvre son identité. Ce roman est une leçon d’authenticité : il enseigne à chacun de relâcher son loup intérieur, d’apprivoiser ses mystérieuses ténèbres et d’embrasser la lumière de la vérité. « Sois qui tu dois être et tu auras ce que tu dois avoir. » : tel est le slogan de Sophia.

Sujets

• Fiction
• Science Fiction

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 16 septembre 2019
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414373284
• Langue: Français

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-37329-1
 
© Edilivre, 2019
Préface
Sophia, c’est moi. Ce livre est ma vie, mon chemin, mes idées. J’y ai mis tout mon cœur, toute mon âme et tout mon esprit pour en faire un roman à mon image. Il est comme moi : sérieux pourtant comique, émouvant pourtant rationnel, personnel pourtant universel. C’est un mélange loufoque de tout et de n’importe quoi : de vie normale, de fantaisie, d’aventure, de science-fiction, de spiritualité, de philosophie, d’humour et… de métaphores (un peu) ratées !
Depuis que j’ai quatre ans, j’adore écrire. Mes amis me connaissent en tant que celle qui a toujours un journal intime ou un cahier de poésie dans son sac. La plupart de mes œuvres ont été perdues, déchirées ou encore jetées intentionnellement à la poubelle, mais je ne regrette rien. J’ai toujours douté de ma vocation en écriture, étant une personne très introvertie. Mais maintenant, je ne doute plus : le moment est venu pour me lancer dans l’écriture.
J’ai toujours su que j’ai été appelée à faire quelque chose sur cette terre. Nous avons tous un destin : à nous de le saisir et de le modeler de nos propres mains. Je suis certaine que j’ai été créée pour accomplir quelque chose de grand qui changera le monde. Je ne sais pas exactement où je m’en vais, mais je marche avec assurance car je suis sur le bon chemin, celui de mon avenir que je trace moi-même. Je sais que le Seigneur est à mes côtés et qu’Il me guide où que je m’en aille.
L’idée d’écrire ce roman m’est venue alors que je priais tranquille dans ma chambre. J’ai dit : « Seigneur, je sais que je suis née pour accomplir de grandes choses, je sais que j’ai reçu un don de Ta part, mais je ne sais pas quoi en faire. Montre-moi le chemin et je le suivrai où que Tu m’amènes. » C’est là qu’un éclair d’inspiration m’a frappée : il fallait que j’écrive. Toutes les idées ont surgi en moins de quelques instants et je les ai mises sur papier sous la forme d’un brouillon, avant d’en faire un roman qui, j’espère, bousculera le monde entier.
Sophia est une quête de vérité. Tout au long de l’histoire, on suit l’évolution personnelle d’une jeune fille qui, accompagnée d’un mystérieux personnage dont l’identité ne sera révélée qu’à la fin, voyage à l’intérieur d’elle-même avec un seul but : trouver la lumière de la sagesse et découvrir la Réalité qui transcende la réalité. Voici un long roman qui pourrait se résumer en une seule phrase : « Sois qui tu dois être et tu auras ce que tu dois avoir. »
Dans ma vie, j’ai connu de nombreux moments de faiblesse. Maintenant que je suis forte, j’ai décidé de me servir de mes faiblesses passées pour en faire quelque chose de puissant qui frappera le cœur du lecteur jusque dans ses plus intimes profondeurs. Je dois écrire : c’est ma passion, ma vocation, ma vie. J’ai cette lumière en moi : je suis une étoile et je dois briller.
Le plus beau souvenir de mon enfance est un soir d’été lorsque les étoiles brillaient telles des lucioles dans le ciel ténébreux et une brise de fraîcheur caressait délicatement mes joues. Je me souviens de cette paix que je ressentais en moi, de cette paix que je ne peux décrire, de cette paix qui dépasse l’esprit. Depuis, j’ai l’habitude le soir de me placer secrètement auprès de la fenêtre, de regarder dehors et d’entrer dans une profonde réflexion.
Je suis une créature de la nuit, un loup sauvage qui doit hurler. J’aime la noirceur et la lumière de son mystère. Pendant longtemps, j’ai essayé d’être qui les gens voulaient que je sois, j’ai essayé de me dissimuler, mais à présent la pleine lune de mon cœur doit briller. Il est maintenant temps pour moi de me révéler pour que le monde entier découvre ma face cachée. Cette beauté qui est dans mes mains ne mourra jamais.
 
Jour 1 – jeudi :
Cher journal intime, aujourd’hui est le commencement de toute une aventure. Cette aventure, c’est toi. Autrement dit, tu seras un coffre qui détiendra les trésors de mon cœur et qui s’ouvrira lorsque je nécessiterai consolation. Tu seras pour moi un jardin de pensées dont chaque page sera un arbre et chaque mot, le fruit de mon esprit.
Cette idée d’écrire un journal intime ne m’est pas venue aujourd’hui. En réalité, elle brûlait en moi depuis déjà un mois, mais je n’ai jamais osé m’emparer de mon crayon qui pourtant traînait sur ma table de travail. Même si je brûlais d’enthousiasme, je tremblais à l’idée de commencer ce long périple à travers mes pensées les plus secrètes. Du moins, jusqu’à ce jour…
Il y a un mois, j’ai célébré mon douzième anniversaire. J’ai invité toute ma bande d’amies et organisé la plus chouette fête au monde. C’était génial : des dizaines de filles sont venues s’amuser chez moi sans qu’aucun garçon de l’école ne vienne nous déranger. Il y avait de la musique à plein volume, plein d’activités amusantes dans ma cour arrière et, évidemment, des chips aux cornichons et un gâteau crémeux au chocolat, canneberges et citron meringué.
Après avoir dévoré trois gigantesques parts de gâteau, j’ai ouvert les cadeaux. La plupart de mes copines m’ont offert des certificats venant de mes magasins de luxe préférés : elles savent à quel point j’aime dépenser pour m’acheter les plus beaux vêtements du quartier. Seule Catherine m’a offert quelque chose de différent : un magnifique cahier turquoise.
Je l’ai remerciée et dès que j’ai pris son cadeau dans mes bras, j’ai reniflé chacune de ses pages reliées par des anneaux métalliques. Elles avaient une odeur sublime, semblable à celle des concombres frais dans le jardin de ma grand-mère. Toutefois, je n’ai jamais osé écrire dedans, me disant qu’il était trop beau pour que je le salisse avec ma misérable écriture. Ou peut-être n’était-ce qu’une excuse pour ma paresse d’écrire ?
Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, j’ai décidé de commencer à relater mes journées dans ce cahier. C’est grâce à Christina, une de mes meilleures amies. La voyant assise seule à une table de la bibliothèque avec un immense classeur devant elle, je me suis installée en face. Comme la bibliothécaire était juste à côté de nous, j’ai chuchoté pour m’assurer qu’elle ne nous réprimande pas.
« Que fais-tu ? ai-je demandé.
– J’écris dans mon journal intime.
– Dans un classeur ?
– Oui, c’est pour donner l’impression aux autres que je fais du travail scolaire.
– Haha, t’es maligne !
– Oui, en effet : personne ne s’approchera de moi pour lire ce que j’écris. D’ailleurs, j’écris en arabe, ma langue maternelle. »
C’est donc le fait de la voir écrire qui m’a poussée à entamer cette odyssée à travers l’univers de l’écriture. Finie la paresse : désormais, j’écrirai tous les jours dans mon journal intime ! Qui sait, peut-être qu’un jour je deviendrai célèbre et ce journal vaudra une fortune… Lorsque les poules auront des dents !
Jour 2 – vendredi :
Cher journal intime, je reviens de l’école, essayant d’oublier cette horrible dispute qui a eu lieu ce matin. J’étais en train de jouer à la tag avec mon amie Théodora et, sans faire exprès, je lui ai accroché une manche et sa nouvelle chemise s’est déchirée. Elle a commencé à pleurer et Maria, croyant que j’avais fait exprès, a eu le toupet de se mêler de la situation et de me dire : « Excuse-toi au moins, idiote ! ».
Outrée par la manière dont elle m’a traitée d’idiote alors que je ne le suis absolument pas, je lui ai craché dessus et lui ai fait le mauvais doigt. Contrariée, la vilaine Maria a baissé la tête et m’a demandé de lui pardonner son insulte. Évidemment, j’ai bien remarqué son hypocrisie : elle ne voulait que se montrer humble aux yeux du monde. Je lui ai donc tourné le dos sans dire le moindre mot et, en partant d’un pas vif et preste, je suis montée en cours.
Comble de la malchance : la journée a commencé par un cours de maths. Et moi, évidemment, je hais les maths plus que toute autre matière. Il me suffit juste de regarder les exercices qu’on nous donne à faire pour avoir mal à la tête. Lors des tests de maths, je me sens comme une personne en train de subir un examen universitaire d’astrophysique en mandarin, alors que je ne connais ni l’astrophysique, ni le mandarin. C’est à en perdre son latin !
Par ailleurs, le prof est venu en cours avec une idée extraordinaire (ironie) en tête : nous faire travailler en équipe pour un exposé sur un célèbre mathématicien. Et qui dit exposé en équipe dit aussi disputes, ne faire confiance à personne, oublier ses mots, réaliser au moment de la présentation qu’il y a une gigantesque faute dans le PowerPoint et surtout, s’humilier devant toute la classe.
Le pire, c’est que les sujets et les équipes ont été tirés au sort. Comme par hasard, je suis désormais avec Théodora et Maria. De plus, Christina et Catherine sont dans une autre équipe, tandis que moi, je dois rester à l’autre bout de la classe et travailler avec ces deux cruches pendant que mes amies s’amusent ensemble. Que la vie est pénible ! Que je suis jalouse ! Pourquoi de telles choses n’arrivent qu’à moi ?
Jour 3 – samedi :
Cher journal intime, il y a deux ans, j’avais un autre journal. Elle s’appelait Sheila. Le professeur d’anglais, Mr. Williams, nous a demandé d’écrire un journal intime en anglais afin de « vivre » la langue. J’ai donc acheté le cahier ligné le moins cher qu’il y avait au magasin de fournitures scolaires et j’ai débuté mon processus d’écriture. Dans mon secret diary, j’ai confié tous mes secrets jusqu’à ce que malencontreusement je le perde. Dear Sheila, comment ai-je pu être aussi négligente ?
J’ai retrouvé Sheila douze jours après l’avoir perdue et cherchée partout comme une folle. Elle gisait blessée, morte, déchirée dans la chambre de Luna, c