Survivants
182 pages
Français

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Survivants , livre ebook

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Description

Damien et Evelyne ont réchappé à une catastrophe mondiale, seule une partie de la planète a été épargnée. Ethel et Damien sont les seuls rescapés du naufrage d'un navire de croisière dont les passagers ont succombé à un mystérieux virus.



De leur rencontre naîtra l'envie de trouver un abri sûr dans un environnement hostile. Ils seront attaqués par des hommes qui n'auront aucune pitié. Les règles de la société seront complètement redéfinies.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 juillet 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414471584
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-47157-7
 
© Edilivre, 2020
 
Du même auteur
Sous le nom de Gil Calmette :
Histoires en rouge et noir Tome 1
Histoires en rouge et noir Tome 2
Histoires en rouge et noir Tome 3  
Rocco et Louis – Destins croisés – Tome 1
Rocco et Louis – Destins croisés – Tome 2
Rocco et Louis – Destins croisés – Tome 3  
Survivants – Tome 1
Survivants – Tome 2
Sous le nom de Fabien Laur :
Adolescence prématurée
Traduction dangereuse
Apis malefica
 
Exergue
 
Les personnages de cette histoire sont entièrement sortis de l’imagination de l’auteur.
Toute ressemblance avec des personnages existants de la vie quotidienne ne pourrait être que fortuite.
Chapitre 1 Enterrement
J’essayais mais n’y arrivais pas, mes yeux étaient collés, mes membres ankylosés, petit à petit je réussi à dégager un bras, puis une jambe, mon corps était une seule souffrance, j’avais mal partout mais de manière indifférenciée, tout n’était que douleur.
A force de légères reptations j’arrivai à me débarrasser de l’amoncellement de matériaux qui me recouvrait. Il me sembla qu’une lumière diffuse parvenait à travers mes paupières surchauffées, il me fallut plusieurs heures avant de pouvoir ouvrir les yeux mais dès que je pus voir correctement je le regrettai aussitôt.
Près de moi était un cadavre complètement haché, le visage en bouillie, je refermai les yeux et entrepris de m’éloigner le plus loin possible de cet enfer, je ne savais pas ce qui m’était arrivé, ni où j’étais, j’avais beau essayer de me souvenir seul mon prénom remontait à la surface : Damien. C’était peu mais c’était un début.
J’avais rampé, dégagé des morceaux de fer et de béton, il m’apparut que j’étais dans un parking puisque des voitures étaient enchevêtrées, écrasées par des blocs de béton et de ferraille. Tant bien que mal, je trouvai une cage d’escalier et mis plusieurs heures à franchir les différents étages. Savoir ce que j’y faisais devint vite une question subsidiaire, ma gorge me brûlait, il fallait que je boive.
Je débouchai sur une place où tout n’était que décombres, la plupart des immeubles alentour étaient effondrés, de nombreux véhicules étaient éparpillés dans tous les sens, hachés, écrasés, méconnaissables.
J’avançai dans les rues avec difficulté, il fallait contourner des quartiers complètement détruits. En montant sur un promontoire de gravats je pus contempler l’immensité de la ville, l’ensemble des immeubles avait été ramené à la taille d’une maison d’un étage. Sans m’interroger plus avant sur ce qui s’était passé, je revins sur terre pour me concentrer sur la priorité, trouver quelque chose à boire avant que ma gorge n’explose, un vent chaud aux senteurs bizarres venait me lécher le visage que je sentais recouvert de poussières et de gravats non identifiables.
***
J’avais marché toute la journée et le ciel, qui avait été teinté de rouge depuis ma sortie du parking, commençait à prendre des couleurs inquiétantes qui tiraient vers le noir. Je n’avais rien trouvé qui soit buvable ou mangeable ni vu personne. Aucun cadavre, à part celui du parking, c’était étrange, on aurait dit que toute humanité avait quitté la ville.
Marcher hors de la ville devenait plus aisé, d’immenses pylônes aux aciers distordus jonchaient le sol, reliés par des câbles qui ne transportaient plus aucun courant. Des crevasses serpentaient à perte de vue, se croisaient et se séparaient dans tous les sens, certaines étaient larges de plusieurs mètres, par chance des arbres tombés permettaient de les enjamber, cela me fit prendre conscience que la nuit arrivait et que marcher dans ce paysage de désolation comportait un danger. Dans peu de temps il me fallait trouver un abri sûr. Je n’avais rencontré aucun animal, même pas un simple rat, ce qui n’était pas rassurant, la vie semblait avoir quitté les lieux.
Je me couchai dans un repli de terrain abrité par une souche d’arbre mise à nu et renversée et tombai immédiatement dans un profond sommeil.
***
Le bruit… les explosions… le vent… Jésus… Attention… mets-toi à l’abri… tout croule autour de nous… c’est la fin du monde… ils l’ont fait… ils sont partis… on est seuls…
Ma nuit fut délirante mais me permit de raviver de nombreux souvenirs. Jésus et moi étions chargés de contrôler l’infrastructure de cet imposant immeuble de parkings, le plus haut de toute la ville et même du pays. Soixante niveaux au-dessus du sol et quarante en dessous, une prouesse technique qui demandait une surveillance constante, c’était le lot de deux jeunes techniciens en bâtiment, Jésus et moi. Jésus était arrivé de Lisbonne un an auparavant avec sa famille, lors de l’explosion il avait pris les éclats de paroi en pleine face, c’est lui que j’avais découvert près de moi.
Nous vivions au niveau le plus bas du parking depuis une semaine car il fallait en permanence surveiller les parois de béton de plusieurs mètres d’épaisseur sur lesquelles des fissures étaient apparues récemment, nous avions un genre de dortoir et tout ce qu’il faut pour tenir une dizaine de jours. Nous ne pouvions pas communiquer avec la surface.
Je me souviens maintenant, les appareils qui nous servaient à contrôler le béton se sont tout à coup affolés, les aiguilles tournaient dans tous les sens et puis ce fut l’apocalypse.
***
Je me réveillai complètement endolori et plus assoiffé que jamais. Le ciel était toujours rouge et le vent chaud avait baissé d’intensité mais restait chargé de particules noires qui me brûlaient la gorge, je me souvins de la phrase que répétait Jésus à qui voulait l’entendre :
«  Avec toutes leurs conneries ils finiront par faire péter la planète » .
Les récents événements semblaient ne pas lui avoir donné tort.
Plus je m’éloignais de la ville plus le paysage redevenait abordable, il ne restait que quelques fissures larges de quelques centimètres qui ne gênaient pas la marche, l’herbe était brûlée et tous les arbres étaient au sol, aucune maison n’était debout. Dans les ruines de ce qui avait été une ferme je trouvai plusieurs cannettes de bière mais elles étaient vides, elles avaient explosé sous la chaleur. Ce n’est qu’une heure plus tard que je trouvai une petite mare à la surface de laquelle on pouvait voir des rayures multicolores, traces d’hydrocarbure. J’avais trop soif, je plongeai mes mains en corolle vers le fond de la mare et remontai un peu d’eau que je bus avec circonspection, elle était certainement polluée mais j’avais trop soif pour m’arrêter à de telles considérations dans un moment pareil, après tout, Jésus avait peut-être raison, ils avaient réussi à détruire la planète.
De colline en colline je montais vers les hauteurs, j’avais mâchonné des racines, mais sans plaisir, j’avais retrouvé un peu d’eau dans un ruisseau minuscule et j’avais bu comme si c’était la première fois. En me retournant, je vis l’immensité de la ville, telle un champ de bataille et derrière moi la montagne, les Alpes, mais aucun signe de neige, tout était noirci, la neige avait fondu ou s’était vaporisée.
Des bribes d’informations me revenaient en mémoire, cet assaut d’insultes entre chefs d’état dont j’avais oublié le nom, d’autres pays prenant fait et cause pour l’un ou pour l’autre, l’escalade des menaces et l’inévitable conflit final.
Qui avait appuyé sur le bouton en premier ? Peu importait, le résultat était là, mais comment savoir s’il existait encore des zones habitées, je n’étais sûrement pas le seul survivant, cela me semblait inimaginable bien que les chances de survie aient été optimales dans mon cas.
J’avais parcouru les collines longeant la montagne et il me semblait que le paysage devenait moins morbide, il devait y avoir des limites à la destruction. Au loin, j’apercevais quelques arbres sur pied, la force de l’explosion devait s’être ralentie, et donc venait de l’ouest. Petit à petit l’herbe devenait plus verte, des buissons avaient survécu mais toujours aucun être humain, aucun animal. Le vent ne soufflait plus, le ciel était toujours rouge de poussières, le soleil filtrait à peine mais la lumière ne faiblissait pas.
Je marchais depuis deux jours lorsque je trouvai la première pomme que je dévorai tout entière avec délectation. A la fin de la journée j’avais ramassé assez de provisions pour quelques jours et un abri dans une ferme à moitié détruite dont une partie de la toiture et un tas de foin me firent un abri de roi.
Le lendemain, je constatai que la nature alentour avait été relativement préservée, les limites de la destruction étaient là, côté Est du pays, mais nul doute que côté Ouest du pays voisin les limites devaient être proches. Une bande Nord-Sud entre les attaques de l’est et les attaques de l’ouest avait dû être relativement préservée, comme un couloir humanitaire. Je me souvenais de l’article d’un journaliste expert en attaques nucléaires qui avait émis l’hypothèse d’une zone préservée en cas d’attaque si l’explosion était simultanée de chaque côté, disons depuis les Etats-Unis et la Chine, les forces en présence se bloquant mutuellement, le paysage qui se déroulait devant mes yeux venait en confirmer le fondement. Il avait imaginé que la Chine et ses alliés attaqueraient vers l’Est et que les Etats-Unis et ses alliés riposteraient vers l’Ouest, les deux par-dessus l’Océan Pacifique. Le rayon d’action des deux bombes laissant une portion de terrain inatteignable de chaque côté des Alpes.
J’étais remonté vers le Nord et je constatai le bien-fondé de cette théorie. La zone était large de quelques kilomètres, mis à part les grands arbres et quelques granges, le reste était relativement intact. J’avais trouvé de l’eau et de la nourritu

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