Tout terrain
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Description

Abritées à 2 200 mètres d’altitude, en plein cœur de la montagne Suisse, trois cents personnes survivent à la guerre nucléaire. Tandis qu’il faut s’organiser, se nourrir, se protéger, Johan, ravissante jeune femme de vingt-cinq ans se lance dans une expédition jusqu’au bout du monde. Accompagnée de deux rescapés, bien différents, l’équipe s’envole à la recherche de réponses, a peur à chaque escale.


En dépit des radiations, des violences et des accidents, une menace toujours plus sournoise rôde sur la vie ou du moins, sur ce qu’il en reste...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 décembre 2022
Nombre de lectures 7
EAN13 9782356770523
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Tout Terrain
© Éditions du Saule, 2022
Tous droits réservés – Reproduction interdite
« Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. »
Dépôt légal : Décembre 2022
ISBN 978-2-35677-052-3
Tout terrain



Moah






Éditions du Saule
À, par et pour Noah. Mon Amour, mon cœur t’appartient, pour toujours.
À Maël, ma Vie, mon modèle, mon doudou.
Découvrir


Année 2031, la guerre éclate.
La hausse du cours du blé, définie arbitrairement par la Russie, entraîne le mécontentement des pays européens. Les nations montent au créneau, les gouvernements ne parviennent pas à discuter, la poudrière explose un jour de mai par une attaque à la bombe d’un petit groupe de Français sur le Kremlin.
Pas de mort, mais les conséquences sont dramatiques. Sous l’obstination Russe, la tension devient palpable, volcanique. Sommé de répondre, le chef d’État français condamne l’attentat en direct. Toutefois, las du comportement agressif de son analogue, Oleg Golgov, le Président feint un léger sourire lors de son discours télévisé. Ce sourire fugace, véloce, n’en reste pas moins visible par le monde entier. Déjà asphyxié diplomatiquement sur la scène internationale, ce message de provocation est de trop pour la Russie.
Petit, obèse, et devenu la risée de la pop culture occidentale pour la mise sous tutelle de son pays par l’ONU, puis par la découverte de son atrophie testiculaire, Golgov dévisse.
Il ne subira pas un autre affront.
Armé de sa paranoïa légendaire, de cigares Gurkha à sept cents dollars pièce, et porté par un cognac quarante ans d’âge, Oleg exulte devant la valise atomique. Sa souveraineté ne sera plus remise en cause, sa virilité et son autorité non plus. Névrosé, il ordonne, d’un seul mot, une offensive sur la France, mais à la soviétique, lourde, brutale.
C’est l’escalade…
Une première attaque nucléaire frappe Paris, suivie de près par d’autres bombardements sur l’hexagone.
Alliées de la France, les grandes nations européennes subissent le même sort quelques minutes plus tard.
Madrid, Rome, Londres ne sont que les premières touchées d’une longue liste de capitales Occidentales. Aucun État n’a le temps de réagir, l’OTAN est dépassée, l’Europe est défigurée en quelques heures.
Les bombardements américains sonnent le glas du reste du monde. Afin d’endiguer la folie russe, les États-Unis frappent l’ex-régime soviétique avec leur arsenal nucléaire. Partisan de Golgov, la Chine et la Corée du Nord répliquent.

C’est l’engrenage… Tous les pays armés de la force atomique vomissent leurs puissances de feu. Dans un premier temps, les frappes sont précises, quasi chirurgicales, puis, devant la folie grandissante des nations occidentales, les pays en voie de développement prennent peur. Au pied du mur, ils essaient de stopper l’hémorragie en bombardant les grandes puissances.
Rapidement, les tirs de réplique gagnent en intensité. Les ogives les plus dévastatrices fusent, les frappes deviennent irrationnelles, abondantes et aléatoires. Le monde est dévasté.
Les ogives nucléaires russes sont particulières et uniques au monde Couplées à une arme biologique militaire, le missile se scinde en deux à la descente. Le virus, précédemment libéré en haute altitude, profite du souffle des vents atomique pour se diffuser sur des milliers de kilomètres. Véritable melting-pot radioactif et chimique, cette arme, d’un genre nouveau, ne laisse aucune chance aux rescapés.
Conçu pour être inoculé par inhalation et simple contact avec l’épiderme, le micro-organisme se propage sous la forme d’un gaz lourd, inodore et indolore. Omniprésent, il pénètre par le biais des poumons, de la peau, traverse les bronches et se dirige rapidement au cœur, où il patiente. Son taux de transmission et de mortalité avoisine les quatre-vingt-dix-huit pourcents. Volatil dans l’air, il contamine l’eau, la faune, la flore et un seul contact physique lui permet de se répandre.
Diffusée à distance de l’explosion, la dénuant de radiation, la bactérie a la capacité d’être indétectable par le porteur. Les symptômes sont inexistants. Son principal atout reste pourtant sa discrétion. Pour les premiers exposés, quatre-vingt-dix minutes sont nécessaires avant l’arrivée soudaine d’une crise cardiaque. Pour les autres, il peut patienter pendant plusieurs mois.
Se délectant d’une propagation en toute quiétude, le germe œuvre silencieusement pour une extinction durable et profonde de l’ennemi. Vecteur silencieux lors de son sursis, le contaminé colporte la maladie à son insu.
Cette aptitude furtive surnommée « Fantôme » est un petit bijou biochimique né dans les laboratoires russes d’Iekaterinbourg. Sous couvert d’une entité pharmaceutique écran, le microbe est financé par le ministère de la Défense et par certains nostalgiques fanatiques de la guerre froide.
Développé pour une attaque fantasmée depuis des décennies sur le sol américain, le poison puise sa source dans le désir d’une guerre inassouvie, inachevée avec les États-Unis.
Et ça marche, voire un peu trop. C’est une véritable hécatombe, des milliards de morts en quelques heures.
Impatients d’utiliser son dernier joujou, le camarade Golgov et son équipe ont négligé une variable essentielle et exponentielle de diffusion. Profitant allègrement des vents ascendants et tourbillonnants des centaines de frappes nucléaires concomitantes sur le monde, le virus recouvre désormais quatre-vingt-dix pourcents du territoire terrestre.
Les rescapés


Les survivants sont quelques milliers dispersés à travers le monde, toutefois personne ne sait vraiment si des villes ont été épargnées, si des colonies de rescapés se sont formées, si des renforts vont arriver…
En Suisse, un petit groupe de trois cents personnes profite des beautés et des hauteurs de la montagne. Rassemblés à quelques kilomètres en amont d’un petit village, ces voyageurs d’un jour se sont donné rendez-vous via les réseaux sociaux sur les rives d’un lac millénaire. Formé lors du retrait du glacier de la Reuss, à la fin de la dernière période glaciaire il y a 12 000 ans, le joyau suisse offre à ses visiteurs des eaux turquoise teintées et rehaussées d’herbes folles et sauvages. Fantastique rempart naturel, la montagne préserve le point d’eau sur trois cent soixante degrés, comme un nid protecteur.
Le village est un must havre de la bourgeoisie suisse. Y posséder un pied-à-terre est socialement et sociétalement primordial. Située en aval du lac, la petite bourgade est principalement composée de résidences secondaires, de commerces de proximité et d’un étrange corps de ferme. Toutefois, surtout investis durant les congés d’été, les logements sont inoccupés pendant cette période de l’année. Bénéficiant d’un panorama à couper le souffle, mêlant généreusement amour des grands espaces et plaisir des yeux, le hameau est élu depuis plusieurs années « Plus joli village de Suisse ».
L’objectif de la journée est simple et limpide, prendre le plus grand selfie du pays. Présent et plutôt costaud pour un mois de mai, le soleil se reflète avec gourmandise sur les ondes du lac de Suisse centrale. Gorgées de Peps et d’amour, l’ambiance est belle, féerique. Les baigneurs profitent de la douceur de l’eau pendant que les enfants jouent, aux anges, avec le sable, les pelles, les râteaux... Cette journée détente, accompagnée d’un pique-nique, est majoritairement assiégée par des familles et des groupes d’amis. Action symbolique sur les terres suisses, berceau d’une civilisation pacifique, les participants sont issus de classes sociales et de religions différentes. Véritable brassage culturel, la collectivité prône l’apaisement et le retour au calme après l’attentat français sur le sol russe. Nul n’imaginait qu’au moment même de la prise du selfie, qui dut, pour des raisons évidentes d’organisation et d’attroupement être recommencé à plusieurs reprises, une première attaque frappait la France.
Aucune information n’était encore parvenue au groupe de randonneurs. Le site choisi pour le déjeuner n’étant pas couvert par les réseaux internet et téléphoniques, il était entendu qu’une fois les connexions rétablies de retour au village, tout un chacun puisse s’échanger et poster la photo comme bon lui semble.
Hormis quelques nuages carmin, puis bruns, bornés à l’extérieur du cocon et source de discussion entre inconnus, la fin d’après-midi se déroula de la même façon que la journée, légère et bon enfant. Ce ne fut que lors de la descente, débutée sur les coups de 17 heures, que les premières nouvelles tombèrent. En tête de file de l’unique sentier menant au village, un étudiant réceptionna un sms. Machinalement, il sortit son téléphone et ouvrit sa messagerie.
Il balbutia.
— Paris a été attaqué...
Le jeune garçon ne connaissait ni la nature ni l’ampleur de l’attaque, mais l’expéditeur du texto mentionnait, clairement, une frappe massive et meurtrière sur la France. Dubitatif, il dévisagea les randonneurs présents à ses côtés et, tout en essayant de distinguer si une information semblable avait fuité, il se rendit vite à l’évidence, l’atmosphère générale était toujours la même, personne ne semblait savoir. D’un naturel timide et émotif, il échangea pourtant avec une famille le devançant. Ce qu’il rapportait semblait fo

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