Un petit choix pour l homme
262 pages
Français

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Un petit choix pour l'homme , livre ebook

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Description

Audrey et Christian ne devaient pas se rencontrer, mais de leur rencontre naîtra notre avenir. Un soldat déchu, une scientifique hors-la-loi, des personnages poussés au delà de leurs convictions les plus profondes ; cette alchimie va déterminer la naissance de Théo Salper. Mais qui est Théo ? Et qui deviendra-t-il ? L'homme a besoin d'évoluer, sa planète se meurt, entre guerre et destruction, quel choix lui reste-t-il ? Et qui lui proposera ce changement ? Voici l'histoire d'amour d'Audrey et de Christian, deux êtres profondément humains de qui naîtra Théo, notre avenir.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 novembre 2020
Nombre de lectures 3
EAN13 9782414497102
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-49704-1

© Edilivre, 2020
Image de couverture par : ArtTower de Pixabay
Dédicace

A mes fils, mes héros.
Prologue
« Il était une fois, au milieu des montagnes, une sorcière qui rêvait d’améliorer le monde. Il était une fois, près de l’océan, un héros qui combattait les dragons modernes. » Aldric relit ce premier jet avec un sourire dépité. « Les contes de fée, ça leur va bien pourtant ! Je ne suis pas écrivain, c’est ça le vrai problème. » Il continue pourtant d’un air décidé : « D’autres se chargeront de les décrire dans les livres d’école, j’aimerais laisser la trace de ce qu’ils furent vraiment, raconter simplement leur histoire. Mon histoire. Je me souviens si bien de Christian, de son rire rare et contagieux, de sa façon de nous jeter dans les vagues ou d’organiser nos tournois de football sur la plage… On m’a souvent parlé de lui comme de quelqu’un de sombre et de tourmenté, mais dans mes souvenirs il est ainsi, en vacances et heureux pour l’éternité. Il avait à peu près mon âge ces étés-là. J’étais présent le jour de sa mort. Je sais que je lui ressemble. » Il ferme un instant les yeux. « Gabrielle, mon amour, tu me laisses aujourd’hui encore dans l’ombre de ton départ. Quand accepteras-tu enfin de partager ma vie ? J’aurai plus de mal à parler de toi, Théo, mais je ne peux parler d’elle sans parler de toi. Tu m’as donné la flamme. Tu as éclairé ma vie. Je suis directeur de ce centre planétaire qui porte ton nom. Tu me manques, mon plus-que-frère. » L’homme parcourt d’un regard absent les terminaux qui encombrent son vaste bureau, ses yeux se posent à travers la vitre bleutée sur les autres départements du centre planétaire, étincelants de lumière dans ce paysage grandiose qu’enflamme le soleil couchant. Il pense à sa sœur Franny, médecin en Europe, qui partage la vie du chirurgien qui a sauvé la sienne ; à son frère Marcus, aujourd’hui écrivain renommé ; à la belle Délia et aux enfants de Marcus ; à sa petite cousine Lili, généticienne, qui vient d’épouser son ethnologue favori. Un sourire amer traverse son visage. « Je suis seul… » Au milieu des bâtiments de recherche se dresse la Pyramide qu’il fixe jusqu’à l’hypnose. La Pyramide, héritage de son frère, cerveau le plus puissant de sa génération, cœur palpitant de Gaïa qui offre à chacun la conscience planétaire, l’accès aux connaissances universelles. L’outil parfait de l’Unification. Ministre de la Terre, il dirige le conseil de cette gigantesque organisation planétaire. De quoi avoir le vertige. Il revient à son écran.
« Je raconterai d’abord l’histoire d’Audrey et de Christian, parce que je reste persuadé que tu es l’enfant véritable de cet amour qui unissait la sorcière au loup, et je veux leur rendre hommage. Lili m’en saura gré. Sans la volonté d’Audrey, sans les convictions de Christian, jamais aucune alchimie n’aurait pu donner un autre toi. Et puis parler de toi m’est encore bien trop douloureux, ton histoire est trop liée à la mienne pour que je puisse la raconter sans m’arracher les tripes. J’ai travaillé avec toi chaque jour de ma vie d’homme, j’ai aimé Gabrielle chaque jour de ma vie d’homme. J’ai vu votre amour monter, exploser et se perdre dans les méandres du ciel. Je l’ai vue pleurer, elle, et tu m’as demandé souvent de la consoler. Je l’ai fait comme un frère par amour de toi, et par amour pour elle. J’y ai perdu mon âme, Théo.
Ton nom est déifié ou honni, mais plus un homme n’ignore qui tu es et ce que tu représentes. Car si tu t’es amusé à nous décrire le passé par ta mémoire génétique de clone, tu restes surtout l’exemple de ce que nous deviendrons demain. Pas à pas.
Tu as disparu un jour sans même m’appeler, et ton silence m’a blessé bien plus que ton absence. Tu as laissé ta femme sans même un enfant de toi, lui offrant simplement le texte historique qui s’est allumé simultanément sur tous les écrans du monde, dans tous nos foyers. Le texte que le gouvernement planétaire appelle le Testament de Théo Salper.
L’intelligence artificielle, au cœur de notre Pyramide, le TS1, siégera bientôt parmi les conseillers planétaires, au titre qu’il représente toutes les voix des peuples et leurs aspirations. La planète Unie panse ses plaies, et même si ta mère, ma chère vieille tante Audrey, râle toujours à l’idée de perdre le patrimoine de nos diversités, toi et moi pensions que le loup a œuvré dans la bonne direction. L’Unité nous grandit.
Parfois je pense à ces idées nouvelles qui jaillissent devant nous, à ces étincelles qui éclairent nos choix. Je crois savoir où tu es parti.
Chaque fois que je parle à ton ordinateur, mon frère, sans savoir où tu es, je sais que tu m’entends. »
Aldric Salper éteint son moniteur. Dans la pénombre, l’homme au regard sombre sourit à la lumière du TS1 ; il se sent beaucoup moins seul. Peut-être demain ira-t-il en Europe retrouver Gabrielle, peut-être cette fois…
Chapitre I Le héros
Mains derrière le dos, sa puissante carrure et sa haute taille se détachant sur la grande baie de verre fumée, Christian Salper, immobile, surveille l’arrivée du président Gaadloer. L’homme porte un pantalon noir plongé dans de hautes bottes, et la chemise bleu ciel des citoyens du monde ; il a renoncé à mettre, dans ce désert étouffant, la lourde veste de cuir noir qui complète habituellement son uniforme. L’insigne aux ailes d’argent des enquêteurs assermentés brille sur sa poitrine, sous cet insigne des barrettes discrètes révèlent le grade important qu’il possède. Son visage réfléchi par la vitre offre le sérieux d’un homme prêt à tout, ses yeux noirs, surmontés de broussailleux sourcils, n’expriment que la détermination ; la seule marque de détente qu’il veut bien laisser paraître se trouve dans le pli de ses lèvres minces et bien dessinées, qui sembleraient esquisser, pour ceux qui le connaissent, un semblant de sourire. Le gigantesque hall qui s’étend derrière lui offre une oasis de fraîcheur en cette journée torride, des plantes grasses luxuriantes ruissellent des murs, adoucissant le bunker, et l’eau d’une fontaine, jaillissant des mains de quelque déesse mythique, rythme d’un son cristallin le bruit de ruche ambiant. Une plaque de bronze de la hauteur du mur rappelle, gravés en lettres d’or, les noms des chercheurs officiant dans ce temple. Les noms les plus célèbres de l’histoire de la science. Salper sait que le hall du bâtiment n’est que la partie émergée d’un immense iceberg planté au cœur du désert. Toute l’année en ce haut lieu de recherche se préparent des projets dont le commun des mortels n’entendra jamais parler, lui-même n’a qu’une vague idée de la puissance réelle que recèle le bâtiment.
L’Organisme de Gestion Planétaire contrôle ce centre, comme tant d’autres de par le monde. L’agent croit fermement à l’utilité de cette gigantesque administration, successeur tout puissant de la vieille ONU, qui préserve la planète de replonger dans le chaos d’états trop indépendants, et organise les objectifs de survie de l’humanité. La guerre de pacification n’est pas encore gagnée sur tous les fronts, certains terroristes luttent toujours avec acharnement contre l’homogénéisation politique planétaire. Lui a, très jeune, fait le choix de servir l’Unité Mondiale, et il soutient à fond le combat politique du gouvernement Gaadloer, seul à avoir su instituer un parlement international représentatif et motivé, garant de sa légitimité. Mateo Gaadloer, symbole vivant de l’Unification des états, initiateur de l’idée novatrice d’une Planète Sans Frontière, l’homme que ses détracteurs nomment ironiquement l’empereur planétaire, et qui vient d’entamer son second mandat à la tête de la Terre. « Mieux vaut un empereur compétent que deux cents présidents légitimes en train de se bouffer le nez ! » Salper sourit tout seul de cette pensée si peu démocratique. Mais il a tellement bataillé pour Gaadloer ! Le gouvernement terrestre a compris, dès sa création, l’importance de la recherche et des cerveaux scientifiques pour la conquête du pouvoir, et surtout le potentiel danger que pouvaient représenter des technologies sans cesse plus élaborées et trop éparpillées. Parallèlement à l’armée internationale, ses services secrets se sont enrichis d’une agence de contrôle des milieux scientifiques. Officiellement un service d’éthique et de protection, en réalité une efficace police secrète, habilitée à suivre tous les travaux de recherche dite sensible ou potentiellement dangereuse, et assurant efficacement la surveillance des cerveaux. Cordialement détestée et méprisée par le monde des chercheurs libres, et par tous les industriels n’ayant jamais pu accepter de devoir rendre des comptes directs à l’Organisme de Gestion Planétaire, l’Agence Protectrice de l’Éthique devint par contraction le APE. Les singes du gouvernement planétaire. Qui préfèrent et de loin se donner entre eux l’appellation d’anges noirs, faisant référence à la couleur de leur uniforme officiel, et à l’insigne aux ailes d’argent qui marque leur appartenance à ce bureau. Faisant référence aussi, pour la plupart d’entre eux, aux pages de l’Apocalypse : « Alors je vis un ange… » Prétention de se comparer aux messagers porteurs de la colère de Dieu, mais la mission de ces hommes de veiller au bon usage de la flamme de la connaissance peut inspirer le respect. Des hommes au service du monde, incorruptibles et assermentés. Possédant les pleins pouvoirs.
Silencieux en ce jour d’été, au plein cœur du désert, l’un des plus efficaces de ces anges noirs se contente de prendre garde à ne pas gêner le va-et-vient du service d’ordre, dont il admire en connaisseur l’efficacité. Il sait que des ordinate

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