Unité et diversité: le combat des diwallers
326 pages
Français

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Unité et diversité: le combat des diwallers , livre ebook

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Description

« C’est alors que Daphné surprit un éclat étrange au pied d’un arbre. Quelqu’un, ou quelque chose, avait commencé à creuser un trou assez profond. Elle laissa choir son vélo, qui se fondit parmi les herbes folles, et s’avança vers l’éclat d’argent qu’elle avait aperçu. Elle pensa tout d’abord à une pièce, et creusa pour voir, plus par curiosité que par véritable intérêt. Ce n’était pas une pièce. Ce qui se trouvait sous terre était beaucoup plus gros. Elle continua donc de fouiller pour découvrir ce qui se cachait, mais cela semblait sans fin. Il lui vint alors une idée incongrue. La forêt était en fer, elle était fausse. »

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Informations

Publié par
Date de parution 06 février 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342000108
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Unité et diversité: le combat des diwallers
Delphine Douaud
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Unité et diversité: le combat des diwallers
 
 
 
 
Prologue
 
 
 
Il était un temps où les hommes vivaient paisiblement. Ils évoluaient au fil des jours, profitant des bonheurs simples que leur offrait la vie, chérissant leurs proches et cultivant leurs terres. Certes, tout n’était pas toujours aisé mais dans l’ensemble, ils étaient heureux.
À cette époque lointaine, mal vu était celui qui se mettait à nu sur la place publique. Chacun prenait soin de protéger ses secrets, raconter sa vie était considéré comme une incorrection, car nous n’avions pas à nous mettre ainsi en avant. La discrétion était alors une grande qualité.
Cependant, cet idéal de vie avait ses points faibles. En effet, on peut noter par exemple qu’à cette époque, l’égalité entre les hommes n’était pas vraiment respectée.
De nombreuses personnes, à la curiosité affûtée, firent, à force de questions et de recherches, de nombreuses découvertes. Celles-ci contribuèrent notamment à améliorer les conditions de vie des hommes. Il y eut aussi de multiples avancés en ce qui concerne la civilisation, telle la mise en place de la démocratie. Dans ce contexte révolutionnaire, les tabous sont peu à peu tombés, les uns après les autres. Ce qui représentait, a priori, une évolution bénéfique.
Cela doit-il avoir une fin ? Où sont les limites ? Vous vous demandez sûrement pourquoi je me pose ces questions. Nous sommes assurément plus libres. Nous nous comprenons mieux les uns les autres, sommes-nous pour autant plus heureux ? Certains en lisant ces lignes se diront peut-être : « évidemment ! » Car avant, nous vivions dans l’ignorance et la soumission aux hommes de lois sans pouvoir rien y changer. Oui. En ce sens, nous sommes plus heureux. Mais doit-on pour autant tout dire de nous à tout le monde ? Est-ce raisonnable ? Car des personnes mal intentionnées pourraient retourner certaines de nos confidences contre nous. Je pense bien sûr à toutes ces nouvelles technologies tellement pratiques et faciles, mais que des patrons, par exemple, peuvent utiliser pour espionner leurs employés. Fixer des limites pourrait apparaître comme une entrave à la liberté de chacun et après tout, chacun peut dire ce qu’il veut, mais ne serait-ce pas mieux nous protéger ? Nous ne sommes pas obligés de tout dire sur nous, cependant beaucoup le font, sont-ils vraiment conscients des conséquences que pourraient entraîner ces confidences ?
Le problème aujourd’hui n’est pas le manque d’information, mais le surplus d’informations. En effet, on peut apprendre beaucoup sur Internet, mais les dérives y sont nombreuses. Il faut savoir faire le tri. Et au-delà d’Internet, nous pouvons suivre des individus à la trace, à leur insu, grâce aux GPS ou bien aux caméras de surveillance, qu’elles soient dans un bâtiment ou dans la rue, sans oublier l’existence des satellites. N’est-ce pas une entrave à la libre circulation des hommes ?
Le fait de ne pouvoir évoluer anonymement est un danger, et cela a bien failli causer notre perte. Imaginez-vous un instant, qu’un complot se prépare… Quelques personnes en prennent conscience et tentent d’intervenir. Toutefois, grâce à toutes ces « merveilleuses » nouvelles technologies, ils sont repérés… Qu’elles sont alors leurs chances de s’en sortir ?
Tout cela a bien failli nous être fatal… Nous avons de la chance d’être encore là, maître de nos destins… Car si personne n’avait réagi, nous serions sûrement réduits en esclavage…
Je vais vous raconter une histoire… Non. Je vais vous raconter notre histoire… C’était il y a une centaine d’années, nous étions alors en l’an 2016, bien avant l’invention des ordichrondes… Cette histoire me fut contée par ma grand-mère, qui la tenait elle-même de sa grand-mère qui avait alors quinze ans.
Quoique l’on ait pu vous dire, voici ce qu’il s’est réellement passé…
 
 
 
Chapitre I. Le jour où tout a basculé
 
 
 
Le ciel était azur, pas un nuage ne venait troubler ce paisible après-midi d’août. Le soleil brûlant faisait miroiter les cheveux auburn d’une jeune fille allongée parmi les herbes hautes. Les yeux grands ouverts, Daphné observait le ciel en songeant à sa dernière semaine en troisième. Le brevet, la fête de fin d’année, les au revoir larmoyants entre camarades, les promesses de garder contact, de s’écrire, puis le départ. En fait, elle était plutôt contente de rentrer chez elle. En quatre ans, elle ne s’était jamais vraiment habituée à la vie en France. Peut-être était-ce dû au fait qu’elle n’ait pas lié de véritables amitiés.
Le brevet n’avait été qu’une formalité, Daphné, qui était bonne élève, n’avait pas eu de difficulté à obtenir son diplôme. La fête avait été sympa, tout le monde étant enclin à s’amuser, l’ambiance était pas mal. Par contre, les adieux avant le départ avaient été une véritable épreuve pour elle. Entre Cindy les larmes aux yeux qui jurait qu’elle lui manquerait énormément, et Mélanie promettant de lui écrire toutes les semaines. Sans compter tous les autres hypocrites à parler de tous les bons moments passés qu’ils n’oublieraient jamais. Oh bien sûr, elle avait eu un pincement au cœur en quittant Colin, son premier amour ! Mais finalement, c’était mieux ainsi. Daphné savait pertinemment qu’ils l’oublieraient tous très vite, d’ailleurs la plupart ne la connaissaient que de vue. Elle était the girl who came to improve her french .
Sa mère était française, c’est pour cela qu’elle avait voulu apprendre la langue. Mais enfin pour en revenir à ses camarades, Cindy et Mélanie étaient sympas, mais elle n’avait jamais été très proche d’elles. Peut-être garderait-elle contact avec Colin… Après tout, il avait toujours été là pour elle lorsqu’elle s’était sentie perdue en débarquant en France, ou quand elle avait eu du mal avec toutes les expressions françaises… Oui, il faudrait qu’elle lui écrive.
Enfin, la semaine prochaine, Daphné entrerait dans son nouveau lycée, en ville. Il n’était qu’à une heure de route de chez elle, du coup elle pourrait rentrer le week-end. Peut-être alors pourrait-elle se faire de vrais amis, comme l’avait été sa cousine Kate.
Avant, alors qu’elles étaient voisines, elles passaient tout leur temps ensemble. Avec sa cousine, Daphné avait vécu une enfance épanouie. Elles trouvaient toujours des choses à faire, et faisaient pas mal de bêtises aussi. Mais, elles s’amusaient et n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre. Jusqu’au jour où Kate avait dû déménager en Angleterre après le divorce de ses parents. Depuis, elles ne se voyaient que très peu et n’avaient plus vraiment les mêmes centres d’intérêts. Daphné s’entendait toujours aussi bien avec sa cousine, mais ce n’était plus pareil, elles étaient… différentes.
Sur ce, Daphné se releva brusquement, furieuse contre elle-même de s’être remémorée ces souvenirs qui ne manquaient jamais de la rendre mélancolique.
Alors qu’elle retournait chez elle, Daphné se ravisa et se dirigea vers le garage d’où elle sortit son vieux vélo. Elle avait besoin de changer d’air. Pédalant à toute vitesse, la jeune fille se dirigea vers Cashel. Sur son vélo, une petite brise la rafraîchissait agréablement, le paysage était splendide, de vastes étendues vertes à perte de vue, on entendait les cigales chanter accompagnant les pépiements des oiseaux, loin des villes bruyantes et polluées. C’est ce qu’elle appréciait le plus dans son petit village d’Irlande ; la douce tranquillité de la campagne.
 
Daphné roulait depuis près d’une heure lorsqu’elle aperçut non loin de nombreux arbres rassemblés en futaie, peu avant la ville. Étrange, pensa-t-elle, aussi loin que remontaient ses souvenirs, Daphné ne se rappelait pas d’avoir vu un bois par ici. Il était possible que le maire, dans un intérêt soudain pour la nature, ait décidé de planter ces arbres. Mais, cela ne lui ressemblait guère.
Intriguée, elle bifurqua vers le bois. Les arbres étaient alignés tels des militaires au garde-à-vous, attendant les ordres de leur supérieur. Irréellement obéissant, aucun arbuste, aucune fougère ne venait troubler l’ordre de ce bois planté par l’homme. Sans vraiment savoir pourquoi, Daphné ne se sentait pas à l’aise dans cet endroit. Les animaux eux-mêmes semblaient éviter ce bois comme si son existence même constituait une insulte envers dame nature.
C’est alors que Daphné surprit un éclat étrange au pied d’un arbre. Quelqu’un, ou quelque chose, avait commencé à creuser un trou assez profond. Elle laissa choir son vélo, qui se fondit parmi les herbes folles, et s’avança vers l’éclat d’argent qu’elle avait aperçu. Elle pensa tout d’abord à une pièce et creusa pour voir, plus par curiosité que par véritable intérêt. Ce n’était pas une pièce. Ce qui se trouvait sous terre était beaucoup plus gros. Elle continua donc de fouiller pour découvrir ce qui se cachait, mais cela semblait sans fin. Il lui vint alors une idée incongrue. La forêt était en fer, elle était fausse. Cela la fit rire. Bien qu’elle se rende compte que cette idée était un peu stupide, et puérile, Daphné ne pouvait s’empêcher de s’interroger. Pourquoi créer une forêt de métal ? Elle referma le trou comme elle l’avait trouvé mais, poussée par son imagination débordante, alla vers l’arbre le plus éloigné du premier, juste pour vérifier. Mais tandis qu’elle se penchait, elle entendit des voix d’hommes qui approchaient. D’instinct, elle se propulsa derrière une motte de terre à l’o

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