Vers la onzième dimension
258 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
258 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Après la mort de sa mère, un physicien athée découvre mystérieusement une équation prouvant l'existence de Dieu.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 septembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332822147
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-82212-3

© Edilivre, 2014
Du même auteur

Du même auteur :
Viva el Tango, 1998
Gaia, 1992
Hijos de la luna, 1991
Remerciements


Remerciements à Andrée Marcotte et Martin Bernier pour leur précieuse collaboration.
Pour ma famille,
À ceux qui se passionnent pour la science et les étrangetés de la mécanique quantique.
Et à tous ceux qui se demandent pourquoi on vit, pourquoi on meurt.
Pourquoi on rit, pourquoi on pleure.
Citation


Pour créer, il faut aller ailleurs,
Au-delà du réel,
Dans les dimensions de l’imaginaire.
Pedro Lang
Avertissement
Tous les noms utilisés dans ce roman sont fictifs et ne sauraient porter préjudice à qui que ce soit.
Prologue
Un homme en piteux état était attaché sur une chaise avec un casque sur la tête, muni d’électrodes qui se trouvaient connectés à un ordinateur. C’était l’ordinateur le plus puissant que l’homme ait jamais conçu. L’ordinateur quantique pouvait calculer des milliers de futurs possibles pour l’humanité, cent ans à l’avance. Il était ce qui se rapprochait le plus du cerveau humain, mais sept milliards de fois plus puissant. Le cerveau de l’homme y était branché, comme imbriqué. Une voix qui semblait venir de nulle part se fit entendre :
– Monsieur Lang, où êtes-vous en ce moment ?
– Je ne sais pas.
– Et combien percevez-vous de dimensions là où vous êtes ?
– Onze, il y en a onze, je crois.
– Et la formule, voyez-vous une formule ?
– Des variables : la matière, l’énergie, l’espace, le temps. Des nombres : complexes, réels, imaginaires. Des équations : la relativité, l’espace-temps, la distribution des nombres premiers, les fractals, la fonction d’onde, un opérateur mathématique, le nabla, deux nabla inversés, l’écoulement du temps inversement proportionnel à la densité d’espace, les deux nabla inversés forment l’étoile de David, elle contient l’équation du tout. Elle donne la preuve d’une intelligence supérieure, d’un Créateur. L’équation est sous forme probabiliste : l’observateur est essentiel.
– Quelle est cette formule ?
– Je ne peux pas, c’est impossible ! L’infini se situe entre l’infini moins un et l’infini plus un. L’équation signifie que l’infini est partout. La magie dans l’imaginaire. Je vois un jeune qui part à bicyclette. Il pourrait être mon fils, mais ce n’est pas lui, il n’est pas dans notre monde, il appartient à un autre monde. Il part à la recherche de la formule de Dieu.
– Ramenez-le. Nous n’avons plus rien à tirer de lui.
Quelques semaines plus tard, les escadrons de la mort, comme on les appelait, le firent monter, les yeux bandés, dans un avion militaire. Une fois au-dessus de l’océan, ils le jetèrent de l’appareil qui volait à plus de trois milles mètres d’altitude au-dessus de l’Atlantique. Son corps disparut au milieu des vagues.
1 Notre Univers, Montréal-New York 2001 Le météorologue
Une vague de chaleur intense régnait depuis plusieurs jours sur le Nord-est américain. Pierre Lang avait commencé sa carrière à Environnement Canada il y avait de cela quinze ans. Comme il n’avait pas l’âme d’un fonctionnaire, il s’était vite retrouvé ailleurs. Après une relation amoureuse et une séparation douloureuse, il était allé enseigner la météo à l’Université de Buenos Aires en Argentine. Ce genre de choc émotif était souvent le tremplin vers de grandes réalisations, croyait-il. Mais peu importait, à peine six mois passés en Argentine, il parlait couramment l’espagnol, il parlait aussi l’anglais et le français qui était sa langue maternelle. Lui qui avait eu un père adoptif chinois regrettait parfois de ne pas avoir appris la langue de Mao.
Il était revenu au Canada au milieu des années quatre-vingt-dix car Hydro Québec lui avait offert un poste bien rémunéré et difficile à refuser. Il y faisait maintenant des prévisions météorologiques pour la division chargée du trading d’énergie, sur le nord-est américain, au 18 e étage de la tour d’Hydro. Et il en était très fier.
Avec ses vingt mille employés, Hydro Québec était parmi les joueurs importants dans le domaine des ventes d’énergie. Parmi les autres grands concurrents, on retrouvait des multinationales, des pétrolières américaines, de même que des grandes banques et des grandes financières. Lang était « le » chef météorologue d’Hydro, et comme le disaient ses collègues, il avait des couilles d’acier devant de telles responsabilités. Sur le parquet, la tension était palpable. En effet, l’offre et la demande en énergie, étant fortement liées à la température, la météorologie était devenue indispensable dans ce domaine et tous le savaient. De bonnes prévisions météo dans le court terme pouvaient rapporter des millions, voire des milliards. À l’inverse, une mauvaise prévision pouvait être tout à fait catastrophique.
Pour faire son travail, Lang s’appuyait sur les modèles numériques les plus performants sur la planète. Chaque prévision nécessitait des milliards et des milliards de calculs par seconde, mais le résultat n’était valable que pour les sept premiers jours. Il avait donc mis au point son propre modèle de prévision pour le long terme, qui avait rapporté des millions. Lang n’avait plus besoin de faire ses preuves.
Ce jour-là, Lang, micro à la main, annonça à tout le plancher du trading :
– Je prévois des températures de trente-huit degrés cet après-midi à Boston et ce, sur tout le Nord-est américain. Le facteur humidex avoisinera les quarante-cinq degrés. J’ai calculé que la climatisation devrait donner des charges de vingt-six mille mégawatts, la limite de la capacité dans Neepool. Merci.
Tous se mirent au travail devant leurs écrans remplis de graphiques et de courbes boursières.
Au milieu de l’après-midi, un trader lança à haute voix :
– Le prix est passé de cinquante dollars le mégawatt ce matin, à quatre cents dollars à midi, et il est présentement à sept cents dollars. J’achète encore ?
Lang regarda ses écrans et répliqua :
– Non, tu vends tout, tu en vends encore plus et le plus vite possible !
– Quoi ? Les prix sont en train d’exploser et tu veux que je vende ?
– Oui, oui et vite !
Le trader exécuta les ordres de Lang et quelques minutes plus tard, il rajouta :
– Mais les prix montent encore ; huit cents dollars le mégawatt. Je perds deux cent mille dollars !
Lang continua de regarder ses écrans et lui dit :
– Tu attends.
Une goutte de sueur perla sur le front du trader qui regardait les courbes boursières. Il s’exclama de nouveau :
– Les prix continuent de monter ; neuf cents dollars le mégawatt ! Je perds presque quatre cent mille dollars ! Je sors de ma position ?
– Non, attends ! dit fermement Lang, en fixant toujours ses écrans.
– Tu es fou !
– Attends ! répéta Lang.
Le trader repensa à tous les profits qu’il avait faits dans le mois et qui s’envolaient maintenant sous ses yeux. Lang continuait de fixer les écrans d’ordinateur devant lui. Sur l’un d’eux, on vit des taches orangées envahir la région de Boston. Le trader cria :
– Oh ! La charge vient de tomber ! On est passé de vingt-six mille mégawatts à vingt-cinq mille mégawatts, et elle baisse toujours. Les prix tombent. On est passé de neuf cents à cinq cents dollars.
Lang se leva lentement et regarda les employés affairés.
Le trader , exalté :
– Ça tombe toujours : deux cents dollars !
Lang se dirigea vers la fenêtre du dix-huitième étage, qui lui offrait une vue imprenable sur la vallée du St-Laurent.
– Ouf ! Cent dollars, cinquante dollars, le prix descend, continua l’homme.
Lang regarda au loin et lança :
– Maintenant, tu peux racheter.
Le trader s’exécuta et, ahuri devant le résultat, avoua :
– Je viens de faire un million quatre cent mille dollars en moins d’une minute ! C’est plus que ce que j’ai fait durant tout le mois.
Le trader sauta de joie et Lang, lui, soupira. En effet, les orages associés à un front froid venaient de faire chuter la température de dix degrés en moins d’une minute et par le fait même, avaient fait disparaître les charges de climatisation. Lang avait prévu exactement ce qui venait de se passer. Un peu à l’écart, se tenaient le directeur du plancher de transactions et un de ses adjoints. Le directeur était un homme de pouvoir, mais le seul individu sur qui il n’avait pas d’emprise était Lang et cela le rendait fou de rage.
– Comment fait-il pour toujours prévoir ce qui va se passer ?
– C’est son intuition. Des gens disent qu’il possède un sixième sens, ou quelque chose dans le genre.
– Peut-être, mais le jour où il va se planter, je vais l’attendre de pied ferme.
Fréquemment, Lang devait se déplacer aux États-Unis pour assister à des conférences, des colloques ou des séminaires dans les domaines de la météo et de l’énergie. Cette journée de septembre, il devait aller à New-York. Son avion, qui était en approche pour l’aéroport de La Guardia, frôlait les gratte-ciel. Lui qui était pourtant un habitué des voyages en avion sentit sa respiration s’accélérer et son cœur battre fortement contre sa poitrine. Pendant un instant, l’idée que l’appareil puisse toucher une antenne lui avait effleuré l’esprit. Des minutes, qui lui semblèrent des heures, s’écoulèrent et l’avion se posa doucement sur la piste.
La température était idéale, vingt-cinq degrés Celsius et un ciel sans nuage. New York contrastait avec ce qu’elle avait été dans les années quatre-vingts : corruption et saleté. Aujourd’hui, au contraire, tout semblait beau et harmonieux. Les gens semblaient calmes et heureux. Comme si une nouvelle ère venait d’arrivée. Le mur de Berlin était tombé depuis déjà dix ans, la chasse au communisme était terminée. À défaut de guerre, on pouvait commencer à construire un monde nouveau

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents