Wavrill
136 pages
Français

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Wavrill , livre ebook

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Description

La clique originelle de l’Abzac est dissoute, les événements avancent comme un papier à musique décalqué. Wavrill tente de garder ses liens en s’adaptant alors qu’Alvyn part pour une colonie lointaine.
Tout le monde est confronté à l’isolement. Ce livre est la continuité d’un récit qui mène les hommes vers ce qu’ils ne décident plus. Ellyott rejoint le réel pour plus de binaires et pendant que la nature disparaît, la technologie de celle-ci apparaît. Cyndelle dessinera l’indécision qui pourra sauver ou détruire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 27 février 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782379796821
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0002€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Wavrill
Livre 2

Sam Hoyt

2021
Cet ebook a été réalisé avec IGGY FACTORY. Pour plus d'informations rendez-vous sur le site : www.iggybook.com
Table des matières

Chapitre 1 : Rêve réel et réalité virtuelle
Chapitre 2 : Qu'on tact
Chapitre 3 : Alvyn rentre en contact
Chapitre 4 : Vie de Cyndelle
Chapitre 5 : Alvyn et la tache d’huile
Chapitre 6 : Alvyn va savoir
Chapitre 7 : Le retour d’Ellyott
Chapitre 8 : La nuit d’Alvyn
Chapitre 9 : Cellier et Ellyott
Chapitre 10 : Lampe à l’air
Chapitre 11 : Les retrouvailles de Cyndelle
Chapitre 12 : Opération D’Ellyott et fuite
Chapitre 13 : Le pendentif d’Alvyn
Chapitre 14 : Cyndelle et le problème
Chapitre 15 : Alvyn se déséquilibre
Chapitre 16 : Cyndelle et le début
Chapitre 17 : Alvyn en bave
Chapitre 18 : La chute
Chapitre 19 : La carte à l’étalage
Chapitre 20 : La chute encore et en fin
Prologue : Les Âges
Chapitre 1
 
 Rêve réel et réalité virtuelle
 
 
La vue de ces lettres gravées sur sa coque me donnait une sensation étrange dans le crâne. Comme un flux naviguant de part en part. La coque solide étendait ses fins bras à cerveaux moteurs précis pour me tenir en vie. Tout en bricolant ma tête. Après des micros sommeil et des comas artificiels, j’étais perdu dans une éternité. Il est très difficile de décrire dans quoi j’étais empêtré. À quelques instants, alors que la machine dormait toute douce, je prenais le temps de réfléchir et de réordonner mes idées. Des souvenirs en briques s’imbriquaient pour essayer de former un schéma cohérent. Des événements forts se modélisaient facilement, d’autres, traumatisants, tentaient de se cacher derrière des impressions hachurées. Mon périple était une histoire ancrée.
 
Une nuit, j’avais fait semblant d’être immobile et de dormir afin de ne pas recevoir l’injection acide qui me rendait nébuleux avant de me faire perdre l’esprit dans des rêves abjects. Juste pour voir ce que cette machine horrible faisait quand je dormais. Je fermais les yeux, pris une respiration stable, m’enfermant dans mes pensées. J’attendis alors paisiblement en luttant contre la fatigue. Mes sens en éveils, j’entendis alors perceptiblement les batteries et condensateurs déverser leurs électrons afin de mettre en mouvements les mécanismes de l’énorme coque suspendus au-dessus du lit de caoutchouc et de carbone. Les fines pinces tâtaient des parties sensibles de mon corps et des lasers passaient. Dans ma méditation, je ne réagissais pas. Statique comme une guitare. Les pinces me lâchèrent et je sentis l’air se mouvoir au-dessus de ma tête. Des sons de soudures crues, une odeur de viande trop cuite, des cliquetis sur de l’étain ou du cuivre. Dans le noir où je me réfugiais, tentant d’analyser les travaux de la machine, des flashs en taches de lumières et images difformes claquaient, des sons aussi. Des voix et des bruits. Comme si je sentais ma mémoire au travail sortir d’un entonnoir. Une chair de poule me parcourra le corps alors que je me revoyais luttant contre les ronces et les hommes. J’émis un cri faible.
 
Les six pinces sortant de la coque me bloquèrent avec une rapidité folle. Je sentis le froid d’une piqûre pénétrer une veine profonde de mon cou. Tout se calma et je retrouvai la paix de l’habitude. La prochaine fois, je tiendrai plus longtemps. Mais avant, les cycles allaient me faire reperdre mes moyens. J’avais l’histoire d’une épopée cachée dans ma mémoire et j’étais prisonnier ici.
 
Un matin, je crois, je scrutais la pièce que je connaissais que trop bien maintenant. À travers le petit rectangle de clarté, une lumière rouillée peignait les surfaces réfléchissantes. La machine n’allait pas tarder à s’activer pour vérifier mes paramètres vitaux. Mais ce matin, avant qu’elle ne se mette en éventail, je perçus un son sortant des mécanismes de la porte. Une large lumière habilla la pièce et une silhouette se glissa à travers l’ouverture discrète qui vomissait une raie blanche. Cela fait si longtemps que je n’avais pas vu quelqu’un que mon cœur s’emballa de chaleur.
 
Devinant sa chevelure dansée, elle referma la porte. J’avais suffisamment d’esprit pour savoir que ce n’était pas elle. Je reconnaîtrais sa silhouette parmi cent autres souvenirs. Elle glissa à travers la lumière de la fenêtre. Je ne la reconnaissais pas. Son visage rond et ses Lunenets high-tech sortaient d’une fourrure zébrée. Elle regarda par la fenêtre un moment avant de s’asseoir à mes côtés derrière l’appareil de communication que j’avais utilisé la dernière fois que j’étais venu ici pour voir Lys. Un rideau boucha la fenêtre et une lumière tamisée provenant de sous le lit assouplissait l’ambiance. Elle me regardait alors qu’un bras discret me piqua pour m’endormir. Les images de son visage me fixant devenaient dures à tenir, elle enfila le casque et brancha l’appareil. J’étais paralysé, mais pas endormis. Des gravillons électriques bourdonnaient derrière ma tête. Un signal stable, comme un bruit de fond, essayait de sonner de façon monotone. Une fois que le son stable s’oubliait, j’entendis sa voix se moduler dans l’acouphène discret.
 
— Me reçois-tu ? Déambula sa voix cristalline dans les grésillements.
— Qui êtes-vous ? pensais-je à autre fréquence.
— Je m’appelle Cyndelle. J’étais avec la clique à l’époque d’avant contact.
— Qu’est-ce que je fais ici ?
— Le Cybergime t’a retrouvé à l’une de ses stations de surveillance. Il t’a ramené, mais tu étais très mal au point.
— J’ai du mal à me souvenir… Où est Lys ? Nous sommes dans la chambre 87. C’était la sienne, je m’en souviens.
— La clique, par mon aide, a fait ce que tu lui avais demandé. On la sortit d’ici.
— Où est-elle ?
— Elle a disparu quelques jours après avoir été libérée. Il y a eu un chaos pendant quelques jours dans la Métropole. Elle a dû en profiter. On pense qu’elle se cache. Mes contacts à l’Abzac la recherche et je l’ai fiché à Wavrill. Je pense qu’elle est toujours en vie. Certains pensent qu’elle serait allée à ta recherche à Xertigny. Dans ce cas… ce que l’on ne comprend pas, c’est comment elle peut être en forme vue son état…
— Il faut la retrouver… et vite. Et moi ? Pourquoi suis-je encore ici ?
— Nous t’avons implanté un circuit au niveau de crâne. Cela remplace une partie de ta boîte crânienne. Il n’y a aucun souci. Nous voulions récupérer des données de ta mémoire au cas où tu devais mourir ici. Elle n’est pas active, il n’y a aucun problème.
— Vous pouvez l’enlever maintenant, non ? Et pourquoi me parler à travers cet appareil ?
— Je préférais que cette conversation reste entre nous. Je suis désolé, mais retirer le circuit serait maintenant trop dangereux et inutile. Nous l’avons désactivé, il suffira de le cacher…
— Laissez-moi partir alors… Je dois retrouver Lys.
— Tu ne la retrouveras pas comme ça, crois-moi… et tu n’as pas bougé depuis des lustres. J’ai lancé à partir de ce matin le programme de remise en forme. La machine va te remettre sur pied. Tu ne seras pas libre avant quelques semaines. C’est le protocole hospitalier de Wavrill. C’est pour ton bien.
— Je vous remercie de l’avoir libéré en tout cas. Vous avez tenu votre part du marché. Mais je ne comprends pas… Pourquoi prendre le risque de venir me voir maintenant ? Et surtout ici.
 
Un silence en sustain faisait apparaître quelques interférences.
 
— Je dois y aller. On se revoit bientôt. Bon courage pour votre réhabilitation.
— Attendez…
 
Je sentis ma respiration s’accélérer. Le contact se coupa. J’entendis le cliquetis du verrou de la porte et le volet de la fenêtre s’ouvrir sur le jour clinquant. Comme une naissance, tout parut se mettre en route. Lorsque je me réveillai vraiment de la communication, de nouveaux ustensiles tenus par les pinces en arc sortirent de la coque. Un petit haut-parleur émettait une émission du réseau alors que le dossier du lit fut redressé. Je compris vite que ma remise en forme avait commencé quand je reçus à plusieurs reprises des courants électriques dans tous mes membres. Et ce ne fut pas sans douleur que chaque muscle se réveillait et que la machine me soumettait à des coups et des torsions douteuses.
 
En quelques jours, la machine me remit sur pied. Je ne pouvais toujours pas sortir de la chambre, mais je pouvais au moins me perdre à travers la fenêtre. Mes nouvelles Lunenets s’adaptèrent très vite à ma vue. Vue qu’elle n

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