Signé, incontestablement moi
276 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Signé, incontestablement moi , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
276 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

À travers ses amours, ses passions, ses chagrins, Lydia est à la recherche constante de son identité.



Comme dans un journal intime, dans ce roman, Lydia, le personnage principal, nous relate un pan de sa vie : son enfance en Côte d’Ivoire, ses relations avec sa famille, ses études, son séjour aux États-Unis, son amitié avec Sylvestre, son meilleur ami... ou peut-être ... son amant !



Dans ce roman, l’auteure nous amène à explorer de nombreux sujets sur les relations humaines, la société et les défis auxquels font face les jeunes femmes des temps modernes, qu'elles soient d'Afrique, de la diaspora ou d'ailleurs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 janvier 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414492695
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-49268-8

© Edilivre, 2021
Dédicace

A ma famille, merci d’être ma force…
Prologue
Février 2014, Houston, Texas, Etats-Unis
Stop, je ne veux pas y penser. J’ai juste envie que la montre arrête de faire du bruit, que le jour ne bouge pas, que tout ce qui est autour de moi s’arrête. J’ai envie d’arrêter de penser. J’ai juste envie que tout s’arrête…
12h55…
Mes mains sont moites, mon cœur bat fort et je n’arrive pas à enlever de ma tête la possibilité d’être enceinte… de lui. Non, non. No way !
C’est lorsque mon téléphone sonne alors que je me trouve dans la douche, assise a même le sol, mes yeux embués de larmes et que j’entends Carole m’appeler avec insistance, que je me rends compte que je ne rêve pas, que je suis bien éveillée et que je suis enceinte… de lui, Syl, mon meilleur ami.
1 Syl et Lyd
“Between men and women, there is no friendship possible. There is passion, enmity, worship, love but no friendship”,
Lord Darlington à Lady Windermere, Extrait de la pièce théâtrale Lady Windermere’s Fan d’Oscar Wilde
Abidjan, Côte d’Ivoire, Novembre 1996
On nous avait maintes et maintes fois répété qu’une fille et un garçon ne pouvaient pas être amis, ou du moins ne pouvaient pas demeurés amis après un certain âge. On nous avait dit que nous nous serions séparés éventuellement et que notre relation changerait à un moment ou à un autre, que l’on finirait par être des amis superficiels ou plutôt des amants. Nous étions cependant déterminés à montrer au monde qu’il était possible d’avoir une amitié vraie et platonique entre filles et garçons.
J’avais toujours été à la fois introvertie et extravertie, dépendamment de l’environnement dans lequel je me trouvais et des personnes avec lesquelles j’étais. Dans ma famille particulièrement, j’avais toujours été très réservée. Mon frère et mes sœurs ont toujours eu l’air de trouver leur place quel que soit l’endroit où on partait ; quant à moi, je me suis toujours sentie différente, et un peu à l’écart. De plus, je n’avais ni cousines, ni cousins de mon âge. Ils étaient tous, soit plus âgés que moi, soit plus jeunes que moi. A croire que l’année 1984 n’avait pas été une année fructueuse ! Je me retrouvais donc la plupart du temps à jouer avec des cousines ou des cousins qui étaient moins âgés que moi, ce qui, à un moment donné, a commencé à devenir ennuyeux pour la jeune fille que je devenais. Les plus grands se prenaient vraiment pour des grands et ne m’acceptaient pas dans leurs cercles. J’avais donc à un certain moment, vraiment commencé à détester les réunions et retrouvailles de famille. Pourtant, ne pas y aller n’était point une option dans ma famille et je dus m’y faire. En général, j’avais un livre que je lisais pendant ces retrouvailles, toute seule, dans mon coin, ou je regardais la télévision. Malheureusement pour moi, j’appartenais à une famille qui appréciait particulièrement le fait de se retrouver et d’être ensemble, quelque fois sans raisons particulières. Nous nous retrouvions au minimum une fois par mois, les dimanches, pour manger ensemble ou célébrer quelque chose. Ma mère, ses deux frères et quatre sœurs étaient très proches les uns des autres, et mon père, de ce fait, était très ancré dans la famille de ma mère. En somme, tout le monde avait toujours hâte de se retrouver… sauf moi !
Ce dimanche encore une fois, après avoir mangé, je pris mon livre et me dirigeai vers mon endroit favori pour ne pas être dérangée. A peine m’étais-je installée sur les chaises du balcon de la maison de Tonton Charles, le grand-frère direct de ma mère, que j’entendis les chiens aboyer. Curieuse, je me rapprochai de la barre du balcon pour voir ce qui se passait en dessous. Je me souviendrai toujours de cette scène, d’un petit garçon, essayant difficilement d’esquiver les chiens qui n’avaient pas l’air contents qu’un inconnu vienne déranger leur quiétude. La scène était à en mourir de rire, surtout avec l’air de supplication que ce garçon me lançait. Qu’est-ce qu’il était adorable ! Je descendis rapidement le délivrer. Tonton Charles avait trois chiens. Je me rappelle encore le jour où il avait acheté la belle Tella et quand cette dernière avait mis bas Choupette et Barac, raccourci pour Baracouda ainsi nommée à cause de sa forte corpulence. Ils étaient de gentils chiens, mais seulement quand ils reconnaissaient les odeurs des personnes qui leur étaient familières. Je fis donc les présentations entre Tella, Choupette et Barac, et ce petit garçon que ces chiens et moi ne connaissions pas. C’est ainsi que je fis la connaissance de Sylvestre, qui avait 11 ans comme moi et qui était le « nouveau fils » de Tata Monique et de Tonton Paul, des amis très proches de la famille. Il avait passé son enfance à Bouaké, la deuxième ville de la Côte d’Ivoire et venait fraichement de déménager à Abidjan, la capitale économique, ou je suis née et où j’ai grandi.
Ce jour-là, nous étions restés sur la terrasse à jouer avec les chiens et à bavarder de tout et de rien comme si nous nous connaissions depuis des lustres : le collège, la nouvelle expérience qu’était la classe de 6e, les nouvelles matières : les sciences naturelles, les sciences physiques, les mathématiques qui devenaient beaucoup plus compliquées, les professeurs, nos amis, nos écoles. Il m’apprit qu’il détestait son nom et que tout le monde à Bouaké l’appelait Sly (Sla-i) et qu’il cherchait de l’aide pour commencer cette tendance à Abidjan, en commençant par sa famille. Je me moquai amicalement de son prénom, un si vieux prénom pour un si jeune garçon ; je lui indiquai que je l’appellerai plutôt Syl au lieu de Sly. Nous avions parlé de tout et de rien, sauf de sa famille. Je savais qu’il s’agissait d’un sujet délicat et je ne m’y étais donc pas aventurée. Je savais juste que Tata Monique, la femme de Tonton Paul, était sa tante. Je n’avais aucune idée de la raison pour laquelle il était soudainement venu vivre avec elle et Tonton Paul, et je m’imaginai qu’il devrait s’agir d’une situation de famille compliquée. A la fin de la journée, nous étions déjà devenus de vrais potes. Enfin, j’avais trouvé chaussure à mon pied et comme ça, du jour au lendemain, je commençai à apprécier les retrouvailles de famille. J’étais même tout excitée d’y aller, pressée de retrouver Syl et de bavarder en reprenant nos causeries là où on les avait laissées : ce qui c’était passé à l’école, les notes, les devoirs, etc. Je connaissais tous ses amis et tous ses professeurs de noms ; c’était pareil pour lui aussi. Syl et moi étions devenus très proches. N’ayant fréquenté que des écoles de filles toute ma petite vie, l’amitié avec Syl représentait quelque chose qui m’était complètement inconnue, une relation rafraichissante, qui est née naturellement. Syl et moi parlions de tout, sans gêne, sans honte. Cette amitié était différente de celle que j’avais toujours connue avec mes amies de la maternelle et de l’école primaire. Je me sentais aussi bien avec mes amies que je l’étais avec Syl. Nous étions devenus de vrais meilleurs amis. Toute la famille était contente de savoir que nous semblions avoir des atomes crochus et avions enfin nos places. Ma famille ne s’inquiétait plus pour moi et il semblait que lui aussi s’adaptait plus facilement à sa nouvelle vie. Nous n’avions pas de téléphones portables à cette époque. Notre amitié était des plus platoniques, mais étonnamment gratifiante pour nous deux. Puis, vint la période de l’adolescence…
2 L’adolescence
« Adolescence : Période de vie entre l’enfance et l’âge adulte, pendant laquelle se produit la puberté et se forme la pensée abstraite »
Le Larousse
Abidjan, Côte d’Ivoire, Années 1997 à 2002
Ah, l’adolescence, la puberté ! Si biologiquement cette période est connue pour être compliquée et difficile pour les parents, elle l’est encore davantage pour les adolescents eux-mêmes, surtout dans nos contrées d’Afrique dont les cultures ont tendance à considérer comme tabous tous les sujets qui justement suscitent la curiosité de ces adolescents : relations amoureuses, connaissance de soi, sexe, religion, etc. Pendant cette étape de leur vie, tout devient si confus et si difficile pour ces enfants ; or, très peu de parents malheureusement accompagnent pleinement leurs adolescents au cours de cette période de transition compliquée.
On peut dire que Syl et moi avions commencé à nous rendre compte que nous étions pleinement des adolescents quand nous nous sommes rendus compte que nous nous rebellions un peu trop souvent. Dans mon cas, il s’agissait juste d’un ras-le-bol de ne pas avoir l’autorisation et la liberté d’être indépendante comme je l’aurais souhaité. Je pense avoir vraiment commencé ma période d’adolescence à l’âge de 14 ans, en classe de 4 e , et ce, jusqu’à ce que j’aie 16 ou 17 ans. Avec un groupe de filles à l’école, nous avions commencé à nous intéresser aux « matinées » en boite de nuit ; c’étaient des après-midis organisés en boite de nuit pour les jeunes filles et jeunes garçons de notre âge. Nous avions aussi commencé à nous intéresser aux garçons de nos quartiers et à parler d’amour et bien entendu de sexe.
Ma situation était un peu plus critique comparée à celle de mes amies : je n’avais ni amis de quartier, ni de connaissances dans les autres écoles, a part bien sûr, Syl. J’avais envie moi aussi d’avoir l’opportunité de sortir, de goûter à cette liberté qui m’apparaissait être si facile et si accessible pour mes amies ! Hélas, ce n’était pas évident. Pour quelle raison ? Les hommes de la maison : mon cher père et mon cher frère, deux hommes de nature très conservatrice. Ils n’étaient pas méchants. Mais ils vei

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents