Sophie, où es-tu ?
302 pages
Français

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Sophie, où es-tu ? , livre ebook

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Description

Sophie a disparue, un beau matin dans ces bois qu'elle aimait tant, que lui est-il arrivé ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 octobre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414273041
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-27305-8

© Edilivre, 2018
Du même auteur
Du même auteur :
L’Africain , – St Honoré éditions – Paris 2016
Ma belle Andalouse – St Honoré éditions – Paris 2017
L’Amour Voilé – Edilivre 2018
Dédicace

A la mémoire de toutes les femmes victimes de violences et de viols. S de L.
I
Le sous-bois est magnifique ce matin de début d’automne. La palette de couleur passant par toutes les nuances du vert, jaune, et rouge et, où les perles de rosée du matin ajoutent de l’éclat et de la brillance à ce feuillage déclinant. Le soleil encore couvert de son dessus de lit rouge apparait à l’horizon, laissant déjà voir les reflets or de sa couche. Les feuillages ainsi éclairés brillent de milliers de petits diamants fumant bientôt excités par les dardillons brulants du soleil. Les oiseaux, pour certains sur le départ commencent leur chant d’adieu, tels des enfants le dernier jour de colo avec leur copains du moment, échangeant adresse et téléphone et souhaitant se revoir l’année prochaine. Les lièvres et lapins ont regagnés leur gite, les chevreuils sont partis se cacher au plus profond de la forêt et les insectes se réveillent doucement de la nuit passée.
Au milieu de ce joli monde, serpente un chemin fréquenté par les ramasseurs de champignons et aussi par quelques joggeurs, le samedi et le dimanche, mais en ce mercredi matin, peu de monde à l’horizon. Une corneille fait entendre son cri strident, bientôt suivi par des dizaines d’autres, la nature reprend vie.
II
Une douce musique provenant de la petite radio posée sur la petite table de chevet parvient aux oreilles de Sophie.
– Déjà six heures ! s’exclame-t-elle.
Hier soir à la télé ils ont annoncé du beau temps pour ce matin, aussi a-t-elle décidé de faire un jogging dans la forêt toute proche. Elle se prépare un copieux petit déjeuner lait, céréales et un grand verre de jus d’orange pressées.
Sophie est une jeune femme célibataire mais très active, trente-cinq ans, petite blonde aux yeux bleus, au corps parfait et parfaitement entretenu, jogging, « muscu » et aussi danse, la salsa est sa dance préférée. Revêtue de son survêt rose bonbon à la Barbie, Nikes de même couleur aux pieds la voici dévalant l’escalier de son immeuble. Le bois est à deux pas, traduit en foulées, quelques centaines. Personne sur la contre allée bordant son immeuble résidentiel. Elle connait bien son parcours, tranquille et discret et, à cette heure-ci peu de chance de rencontrer quelqu’un. C’est le cœur joyeux, la foulée souple et volontaire que Sophie attaque son parcours. De petits nuages de buée s’échappent de sa bouche, le fond de l’air est encore frais et elle sent cet air vivifiant remplir ces poumons, bien à l’abri dans sa tenue et derrière deux beaux seins bien fermes.
La journée s’annonce radieuse, la vie est belle. Sophie en profite un maximum, car à dix heures elle doit exposer son projet de restructuration du département vente dont elle est le numéro deux derrière Monsieur Hector, un incapable qui doit partir à la retraite au printemps prochain. Encore six mois à le supporter. Tout en allongeant sa foulée elle se remémore les grandes lignes de son plan. Le redéploiement de ses commerciaux, les plus motivés sur les produits phares de la marque et surtout sur la nouvelle ligne de cosmétique s’adressant aux jeunes femmes de dix-huit à quarante ans et ses nouvelles nuances à la mode du printemps prochain. L’effort dans les jambes l’irradie de sensation, elle sent une douce chaleur l’envahir, son corps réponds à la perfection. Heureuse ? Elle l’est. Un corps resté jeune et une tête qui se remplie, femme d’affaire accomplie, elle plait et elle le sait, seule ombre au tableau, elle veut se faire une bonne place avant de fonder un foyer et devenir mère, dans deux ou trois ans cela sera possible. Elle a des copains, des amants occasionnels mais ne peut pour l’instant leur consacrer plus de temps.
Elle attaque le petit raidillon, les muscles sont chauds et réagissent parfaitement à l’effort supplémentaire. Un petit écureuil, sa superbe queue en l’air d’un roux incendiaire traverse devant elle le chemin. Cette image lui rappelle, cette rencontre en Irlande il y a deux ans avec le châtelain d’un petit hameau sur la côte ouest qui faisait « Bed and breakfast » et qui avait un whiskey irlandais hors d’âge envoutant. Tant et si bien que le lendemain matin ce n’est pas dans son lit, mais dans le lit du roux seigneur irlandais qu’elle reprit ses esprits. De la nuit un vague souvenir, mais de cette toison rousse et abondante penchée sur elle l’a fait encore frémir. Elle venait de passer la nuit avec un ours en rut.
Après le raidillon s’amorce une légère déclinaison pour arriver dans une cuvette ou elle soufflera quelques instants avant de poursuivre son parcours.
Elle reprend le cours de ses réflexions et se voit déjà en train d’exposer les courbes de progression et des chiffres envisagés pour le début de l’année prochaine. Paul et Laurent la suivront à mort, ils forment une Team de pointe, mais les autres il faudra les convaincre, les rassurer ou les « violer » suivant les circonstances et leur réactions. Dur d’être une femme pour commander des hommes imbéciles et « machos » avec à leur tête le plus macho des imbéciles. Telle est la voie royale qu’elle s’est tracée. Petite, blonde, par définition idiote comme toutes les blondes, elle leur démontrera que c’est ni sa taille ni sa couleur pilleuse qui l’encombre, c’est sa tête, son intelligence et surtout sa volonté de relever le défi qui font d’elle la meilleure d’entre tous et si elle était un homme, un vrai, elle les enc… tous en une seule et même brochette telle des cuisses de grenouille qu’ils sont.
La clairière, cinq minutes de répits. Reprendre son souffle, masser les mollets et les cuisses. Le rythme cardiaque est à 85 attendons qu’il revienne à 60 et nous pourrons repartir se dit-elle, les yeux fixant le départ du chemin de l’autre côté de la petite cuvette.
III
Paul et Laurent s’impatientent, il est bientôt dix heures et leur boss n’est pas encore arrivé. Paul et Laurent sont les plus proches collaborateurs de leur Boss, Paul trente-huit ans, célibataire et Laurent quarante-huit ans, sont, en secret amoureux de leur patronne, mais dans ce milieu-là, cela ne se dit pas.
Et, d’habitude pour ce genre de réunion, ils débriefent ensemble avant, revoyant un par un les points importants. Ils la vénèrent et lui font entièrement confiance. N’empêche qu’à cinq minutes du début de la réunion, ils sont inquiets, même très inquiets. Et ils ne savent quoi faire.
– Ok, on attend encore cinq minutes et on avertit le Directeur Général, ce n’est pas normal, il y a dû lui arriver quelque chose, même pas un coup de fil, ce n’est pas son habitude.
Dit avec anxiété dans la voix, Paul à Laurent.
– Bon, il est l’heure, allons-y. Bon Dieu que je la sens mal cette journée. J’ai comme un pressentiment.
– Ne porte pas la poisse avec tes commentaires
Rétorque Laurent.
Un malaise s’installe en eux, ils sentent que quelque chose d’anormal s’est produit et c’est avec un goût amer dans le fond de gorge qu’ils se dirigent vers la salle de réunion. Devant la porte close ou fusent le brouhaha habituel avant un début de réunion, ils restent immobiles n’osant pousser la porte et, que dire. Que dire au Directeur Général, à Monsieur Hector, le Directeur commercial, leur patron, à leurs collègues tous assis autour de la grande table du conseil. Il est maintenant dix heures dix et ils savent que pour le DG c’est un retard intolérable, inexcusable, il doit bouillir à sa place en bout de table.
Laurent se décide et pousse la porte, suivi comme son ombre par Paul, deux automates. Tous les regards se tournent vers eux, d’abord moqueurs ou ironiques les regards progressivement se figent, un voile de plomb vient de s’abattre sur eux.
– Eh bien, Messieurs, j’attends quelques explications de votre retard et, tout d’abord ou est Sophie ? C’est intolérable.
S’écrit le DG, la bave aux lèvres.
– Monsieur le Directeur Général, croyez-nous, nous sommes très inquiet au sujet de Madame la Directrice des ventes, elle n’est pas là, nous essayons de la joindre depuis plus d’une heure au téléphone. Son téléphone fonctionne mais personne ne répond. Cela devient inquiétant ce n’est pas son habitude, même si elle a un empêchement elle nous avertit. Et aujourd’hui tout particulièrement ou elle devait présenter son projet de restructuration, le futur de la compagnie en dépend et son propre futur aussi, c’est pour cela que nous croyons qu’il lui est vraiment arrivé quelque chose de grave.
– Bon, nous avons perdu assez de temps, la réunion est remise à mercredi prochain même heure.
Messieurs vous pouvez disposer.
Le DG congédie tout le monde sans s’inquiéter outre mesure du sort de sa collaboratrice.
Quelques-uns viennent au-devant de Paul et Laurent pour avoir quelques explications supplémentaires, en vain ils n’en savent pas plus. Que peuvent-ils faire, ils sont ses fidèles lieutenants mais rien de plus, même si quelques sentiments les animent, officiellement ils ne lui sont rien. Mais ils savent aussi que si, ils ne font rien, personne ne bougera. Alors ?
– Allons voir le DRH, lui seul peut peut-être faire quelque chose.
Le DRH est en réunion et ne veut être dérangé, nous avertit la secrétaire du service du personnel.
– C’est très urgent et grave, nous ne pouvons attendre, nous devons le voir I.M.E.D.I.A.T.E.M.E.N.T.
Martèle avec force Paul, sentant une colère froide monter en lui. Et d’autorité ouvre la porte du bureau du DRH.
Un DRH, surpris et au bord de l’apoplexie dans une posture on ne peut plus équi

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