Sur les chemins...
148 pages
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Sur les chemins... , livre ebook

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Description

« Je m'arrête de temps en temps pour observer la nature si vaste qui s'offre à mes yeux. “La France est grande, elle est éternelle.” Cette phrase qui me vient à l'esprit je la soumets aux lecteurs, elle met en exergue cette dichotomie de la courte vie et de ses insuffisances réservées aux humains par rapport à l'éternel de cette terre. Elle renforce l'idée de cette recherche et de ce besoin des diverses protections humaines à acquérir, des forces morale et physique pour atteindre une certaine forme d'éternité. Et cette grandeur, en profitons-nous réellement et nous donne-t-on les moyens d'en bénéficier, voire d'en être vraiment à l'origine ? » Être attentif au temps et à son rythme, aux variations de la nature, aux hommes et aux femmes que nous croisons et côtoyons. Et de cette observation, en retirer joie et émotions. Double invitation que nous lance l'auteur avec ce texte où l'écriture recueille la beauté des moments paisibles, des rencontres, des paysages et des voyages, vécus d'année en année. Œuvre inclassable, qui se donne pour objet de fixer l'éphémère et le passager, « Sur les chemins... » se lit comme une douce ode à la vie et à la contemplation.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 février 2015
Nombre de lectures 1
EAN13 9782342033489
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Sur les chemins...
Michelle Lanois
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Sur les chemins...
 
 
 
Ce livre,
Je le dédie à toute ma famille, À la nation, pour les petits, et les grands .
 
 
 
Préface
 
 
 
J’ai voulu écrire ce livre comme l’on fait une balade au gré des quatre saisons : je me suis promenée en automne, puis j’ai laissé la trace de mes pas sur les neiges d’hiver, j’ai continué ma marche au printemps pour la terminer à la fin de l’été.
 
Douze mois que j’ai vécus en fonction des droits, des principes et des moyens civils dépendants des politiques actuelles ; une année de vie paisible tributaire des vecteurs fondamentaux que sont le moral et la santé ; témoignage offert à tous les citoyens et citoyennes, à tous les concitoyens et concitoyennes français et européens qui me feront l’honneur de me lire.
 
Ces lignes sont le résultat de cette puissance autonome dont nous disposons tous de pouvoir faire et « faire-faire », de subir et d’agir, d’admirer, d’étonner et de s’étonner, d’ouvrir les yeux de l’aube au crépuscule avec une dominante majeure :
 
Le respect des humains, petits ou grands, le respect de la nature et le respect des choses.
 
 
 
Chapitres
 
 
 
Chapitre – I : Automne
 
Chapitre – II : Hiver
 
Chapitre – III : Printemps
 
Chapitre –IV : Été
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Chapitre I. Automne
 
 
 
 
 
 
Le temps passe, il se reconstruit sans cesse, il persévère dans sa réalisation jamais achevée des saisons et nous, nous devons garder l’ardeur et le moral qui nous permettront de les traverser. Nous devons nous adapter à la nature car la nature ne s’adaptera jamais à nous. Si nous la détruisons, elle saura nous détruire. Si nous la protégeons, il n’est pas certain qu’elle nous protège.
 
Par les belles journées d’une arrière-saison étonnamment ensoleillée, ma santé se rétablit peu à peu avec l’appui des vitamines issues de substances organiques qui ont pour effet de réfléchir sur mon visage une douce lumière apaisante.
 
Si la saison commence par le fruit qu’est la clémentine, c’est la vitamine C de l’orange qui me permet de retrouver une santé convenable.
 
Cette année est vraiment exceptionnelle !
 
Au mois d’octobre, l’automne vient d’arriver et pourtant le soleil nous envoie toujours ses rayons d’été, comme s’il n’avait pas lu le calendrier ou que la lune ne l’avait pas informé du changement de saison.
 
Les passants se félicitent du temps et arborent des tenues aux couleurs vives et chatoyantes. On peut lire sur leur visage la satisfaction toute personnelle qu’apporte la clémence du temps. Le soleil éclaire leur regard, ils ne marchent pas, ils flânent, oubliant leurs soucis, profitant de l’instant présent…
 
Ce jeudi, je me promène dans un square de ma petite ville vosgienne. Le kiosque, gardien des lieux, dessine son ombre harmonieuse et légère sur la terre battue et les graviers de l’allée principale. Les fleurs s’offrent au soleil et les hautes branches des arbres s’amusent à recueillir ses rayons pour s’admirer dans les représentations grisées qu’elles envoient au sol. Ce jardin public est tout simplement magnifique, j’aime à m’y promener, à m’y ressourcer en respirant les essences des espèces différentes dont le mélange offre cette cacophonie olfactive qui m’est si chère, comme si la nature s’échinait à concocter de nouveaux parfums à l’instar d’un « nez » dans son laboratoire s’essayant à réaliser le parfum universel qui ravira par ses molécules enivrantes les odorats des plus exigeants.
 
Mes pensées sont interrompues par une agitation inattendue, je me retourne et j’aperçois de jeunes collégiens qui visent les passants et les voitures avec des marrons sauvages. Ces chenapans lancent ces fruits en tentant ensuite de se cacher derrière les arbres, prenant plaisir à observer l’étonnement voire l’agacement de leurs victimes… riant ensuite à gorges déployées de leurs frasques en bons garnements qu’ils sont…
* * *
Quelques jours plus tard c’est en conduisant ma petite voiture que j’ai mis le cap sur l’Alsace.
 
La route est fluide et agréable. Je reste néanmoins très attentive sur les routes de montagnes toujours un peu dangereuses avec leurs virages en tête d’épingle et plus particulièrement encore dans les cols, aux ravins impressionnants, que je dois franchir.
 
Du versant vosgien, je me retrouve sur le versant alsacien quand je repère sur ma droite un endroit bien boisé, peuplé de châtaigniers.
 
J’hésite un instant puis j’actionne le clignotant et gare ma voiture devant la barrière en bois d’un chemin forestier interdit d’accès aux véhicules non autorisés. À pied, je prends le sentier et me voilà en marche. Quelques pas dans cette forêt accueillante me délasseront après les kilomètres parcourus.
 
Ici se mélangent feuillus et conifères et les fougères ont pris possession du sol. Je m’approche des châtaigniers que j’avais repérés depuis la route. Mon instinct ne m’avait pas trompé, au sol des dizaines voire des centaines de châtaignes m’attendaient patiemment. J’en ramasse quelques-unes mais une fois les mains pleines et bien qu’en les retenant encore dans mes bras soigneusement repliés contre moi, je ne peux me faire à l’idée d’abandonner tous ces cadeaux offerts par Dame Nature.
 
Je retourne donc à ma voiture pour jeter sur le siège le fruit de ma légère collecte et pour prendre un panier d’osier dans le coffre.
Je reviens à pas rapides à l’endroit de ma découverte, comme si j’avais eu peur qu’entre-temps quelques promeneurs indélicats se soient emparés de ma future récolte.
 
Grâce au ciel, « mes » châtaignes sont toujours là. Je les ramasse une à une remplissant en peu de temps mon panier.
 
Il est si lourd désormais que c’est avec peine que j’effectue le parcours du retour le portant d’abord avec ma main droite puis ma main gauche et terminant la dizaine de mètres restant en le portant à deux mains non sans m’être arrêtée plusieurs fois, le posant à terre, pour reprendre mon souffle. Il m’aurait paru parfaitement incongru de ne pouvoir rapporter mon précieux fardeau jusqu’à ma voiture.
 
Je continue ma route, ravie de cet intermède mais un peu fourbue jetant parfois quelques coups d’œil sur la droite pour admirer ces châtaignes qui reposent gentiment dans leur panier sur le siège du passager avant.
 
Ce voyage en Alsace par cette journée automnale va me réserver d’autres surprises, d’autres plaisirs.
 
En effet, alors que je descends à allure modérée le dernier col qui me sépare de la plaine alsacienne ce sont des cigognes que j’aperçois, planant au-dessus du village que je surplombais. Je m’arrête pour les observer.
 
Elles tournent majestueusement aux limites des habitations, semblant prendre pour point de référence le clocher de l’église puis regagnent leurs nids bâtis de longue date en hauts de cheminées imposantes de ces bâtisses à l’architecture particulière qui symbolise le confort cossu de cette région attachante.
 
Elles retrouvent leurs nids chaque année par je ne sais quelle magie de la nature. En quelque sorte leurs résidences d’été. Elles viennent ainsi passer leurs vacances en Alsace avant de disparaître de longs mois dans des contrées africaines après avoir parcouru des milliers de kilomètres se laissant porter par les vents mais aussi, sûrement, en développant des efforts considérables.
 
Je me demande si leurs nids sont occupés par d’autres volatiles du genre « coucous » pendant la saison hivernale, s’ils sont comme l’on dit maintenant « squattés ».
 
Il faudra décidément que je me renseigne.
 
Transmission de pensée ou hasard, au moment où je me pose ces questions dont l’intérêt ne frappera peut-être pas immédiatement le lecteur, l’une d’entre elles s’avance près de moi, comme si elle souhaitait m’apporter des réponses, m’expliquer sa vie, ses habitudes, me parler de ses longs voyages.
 
Jamais je n’ai vu une cigogne d’aussi près.
 
Je peux presque la toucher, puis elle repart, d’un coup d’aile, avec grâce et infiniment de panache, en conservant ses secrets, rejoindre ses collègues en patrouille rapprochée, ses immenses jambes roses, presque rouges, étirées et dépassant de l’arrière de leur corps.
 
Après avoir fait quelques emplettes de produits régionaux dans des boutiques ayant gardé le charme du passé et m’être restaurée de plats locaux préparés avec soin par un authentique cuisinier dans un winstub que l’on m’avait recommandé, où le four à micro-ondes n’a pas encore trouvé place à côté du piano, je prends un peu à regret le chemin du retour.
 
Sur la Route des Vins les vendangeurs, grimpant les coteaux chargés de vignes, sont déjà au travail avec au moins deux ou trois semaines d’avance par rapport aux années précédentes.
 
Ils détachent avec précaution les grappes de raisins à l’aide de sécateurs ou de petites serpettes.
 
Ces femmes et ces hommes sont pour la plupart des saisonniers. Certains ont commencé les vendanges dans le sud de la France, ont prêté leurs mains dans le Beaujolais, en Bourgogne et remontent vers le nord trouvant facilement sur leur chemin des viticulteurs en mal de main-d’œuvre.
 
Ils remplissent les hottes à ras bord des précieux fruits puis les déversent dans des bacs en plastique chargés sur les remorques tirées par des tracteurs ou des enjambeurs.
 
Lourde et difficile tâche que la leur, les ceps sont cependant relativement hauts, beaucoup plus que dans le Midi et sans doute souffrent-ils un peu moins des re

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