À chaque pied sa babouche
190 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

À chaque pied sa babouche , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
190 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Yaniss la-Tchoutchouka, un jeune homme de notre société actuelle, s'en va au Maroc pour un voyage d'affaires avec son père et son grand-père. Lors de son séjour, il croise une femme âgée qui lui jure qu'il finira sa vie malheureux. De quoi le faire réfléchir énormément. Rentré en France auprès de sa famille et de ses amis proches, il voyage dans plusieurs villes à la recherche de son bonheur entre les étapes de sa vie quotidienne et professionnelle. C'est dans son univers personnel et babouches aux pieds que Yaniss se rend compte par lui-même qu'il est bien plus simple de trouver le bonheur qui réside en soi que de sans cesse rechercher à fuir son propre malheur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 octobre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332811912
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-81189-9

© Edilivre, 2014
A chaque pied sa babouche


Cher Tchoutchouka,
Tu ne me connais pas, mais je t’écris cette lettre car je suis une fan inconditionnelle de tes écrits en général et de ta personne plus particulièrement. J’ai découvert ton blog la-tchoutchouka le 30 janvier 2007 à 10 h 15, pour être précise. Ce fut un moment inoubliable et intense, avec plein d’émotions. Dis-moi, tu n’as jamais pensé à devenir un acteur comique ou un philosophe des temps modernes ? Moi, à ta place, je ne perdrais pas une seule seconde de plus, tu possèdes vraiment un style inimitable et tu as toujours beaucoup d’originalité dans tes interprétations ainsi qu’une énorme imagination pour tes textes. Pour te dire vrai, il me semble avoir lu près de dix fois chacun de tes nouveaux articles ou passages littéraires depuis le mois de janvier 2007. J’ai aussi appris par cœur tes meilleurs textes, et même certaines de tes citations. Quand je te lis tu me fais vraiment trop rire je te jure sur la tête du poisson ! Je me marre toute seule devant mon écran LCD 17 pouces que papa m’a ramené du camion, comme il dit. Grâce à toi, moi aussi je me suis mise à l’écriture. Tu sais, j’ai écrit à l’âge de 14 ans et demi pour la première fois vu que j’avais un niveau scolaire assez faible à l’école. D’ailleurs je te donnerai bientôt l’adresse internet de mon site personnel, et je compte sur toi pour me laisser ton avis sur ma jeune plume.
Bien entendu, je ne compte pas copier tes écrits. Moi je travaille plus mon écriture pour l’élaboration de poèmes d’amour et également pour oublier mes cons de frères jumeaux qui veulent toujours écraser « Bidule », c’est mon petit hamster Syrien préféré qui est également ma deuxième raison de vivre. Il est importé tout droit d’Afghanistan. C’est mon papa qui me l’a ramené lors de ses dernières vacances estivales.
L’autre jour ma grande sœur voulait résilier mon abonnement ADSL internet qu’elle paye tous les mois pour que j’aille sur internet. J’ai réussi à me contrôler, mais cette nouvelle m’a vraiment mise hors de moi. Du coup dans la nuit quand elle était au téléphone avec sa copine je lui ai collé un coup de fer à repasser dans la tronche pour qu’elle comprenne définitivement qu’elle me pompe l’air. D’ailleurs depuis la semaine dernière elle ne s’est toujours pas réveillée. Mais bon c’est bien fait pour elle. Me menacer sous notre propre toit de couper le seul lien que j’ai pour avoir de tes nouvelles et suivre ton actualité. Je ne pouvais pas rester sans intervenir, qu’aurais-tu donc fait à ma place ? Puis tu sais mes cons de frères jumeaux m’ont même félicitée, pour une fois qu’ils sont contents de moi ceux-là.
Quand j’ai appris que tu entreprenais d’écrire ton premier un livre, j’ai fait une crise d’épilepsie. Je te jure c’est vrai… J’étais vraiment contente et toute retournée à la fois. Tu comptais me le dire quand ?
Cela doit réellement te paraître étrange venant d’une fille comme moi que tu ne connais pas mais tu dois savoir que je peux être très câline avec les garçons de ton genre. Mais attention j’ai mes limites, je ne suis pas le genre de fille ni pute ni soumise qui met des photos extravagantes pour exciter la galerie sur internet. Sans me vanter je suis vraiment bonne. D’ailleurs, ma sœur me le disait toujours avant de plonger dans son sommeil profond : Tu es la bonne de la maison !
Il faut que tu saches que je collectionne tes photos que tu publies sur tes réseaux sociaux ainsi que sur ton blog. Du coup, je passe mes journées sur les moteurs de recherches pour trouver toutes tes photos et tes plus belles images. Sincèrement tu es vraiment à croquer, trop un beau gosse sur la tête de Némo. Euh d’ailleurs j’espère que cela ne te dérange pas que je jure comme toi sur la tête de Némo… Je sais très bien que certains de tes amis proches t’appellent ainsi, alors entre nous je ne veux surtout pas noyer le poisson. Vu que tu es fan du fameux plat maghrébin la chekchouka, laisse-moi également t’appeler mon petit poivron farci. C’est vrai en plus tu me donnes trop faim, j’ai vraiment qu’une seule envie, c’est de te manger entièrement. Depuis 2007 tu imagines bien que j’ai fait plusieurs albums photos de toi. Ils sont tous entreposés dans ma chambre sur mon étagère. Je fais même des montages de toi avec mon logiciel pour retoucher photos que papa m’a donné du camion. Du coup, j’ai collé mes montages préférés de toi derrière la porte de ma chambre et aussi au-dessus de mon lit. Au moins je peux toujours avoir un œil sur toi. J’aime bien. Je suis apaisé quand je te regarde. J’ai même fait floquer ton doux visage sur mon nounours préféré. Par contre je ne te raconte pas ce que je fais avec en pensant à toi…
J’ai vraiment hâte de te lire. Il faut que tu me promettes de ne jamais arrêter d’écrire s’il te plaît. Tu ne voudrais pas me mettre en colère n’est ce pas ?
Maintenant que tu me connais un peu plus, j’aimerais te dire que je me suis quand même permis à titre personnel de demander des informations sur toi aux webmasters et aux modérateurs des réseaux sociaux que tu utilises quotidiennement sur internet. Bon d’accord j’avoue que j’ai un peu abusé aussi, je n’aurais jamais dû envoyer 37 560 e-mails le mois dernier aux webmasters qui gèrent tes comptes juste pour connaître ton adresse postale et ton nom de famille. Mais sache que s’ils avaient tout simplement répondu aux 8 990 e-mails du mois d’avant, on n’en serait sûrement pas là aujourd’hui. Je déteste vraiment l’ignorance. Le pire des fléaux. Et je déteste ne pas avoir ce que je veux. Mais ils ont fini par être gentils ils m’ont même donné ton numéro de téléphone mobile. J’étais aux anges ce jour-là. Je t’ai téléphoné l’autre soir en numéro masqué tu disais : « allô allô » ! Tu étais vraiment gentil et attentionné avec moi ce soir-là. Je ne savais pas quoi te dire, alors j’ai raccroché. Je sortais de chez le tatoueur, je marchais encore un peu de travers car je venais de me faire tatouer « Yaniss la tchoutchouka » sur une partie très intime de mon anatomie. Mais franchement j’espère que ça te plaira.
En réalité je profite de cette courte lettre pour te présenter mes excuses. À défaut de te donner mon cœur, je serais prête à te donner un rein, et tu le sais au fond de toi. Veux-tu m’excuser pour la gêne occasionnée ? Tu ne pourras pas refuser mes excuses le jour de mon anniversaire, quand même. Aujourd’hui j’ai exactement seize ans et demi. Excuse-moi aussi pour l’autre jour, quand je suis passée devant chez toi, je voulais juste te parler. Jeter des cailloux sur la fenêtre de ton appartement vers 4 heures 36 du matin je sais que cela ne se fait pas, mais c’était une question de vie ou de mort en rapport avec notre avenir commun. Bref je vais un peu arrêter de te soûler avec mes sentiments. En fait, le mieux pour nous c’est que je passe à ton boulot avant l’ouverture de 9 h 30 où à l’heure de ta pause vers 12 h 30 quand tu prends ton café en face de la boutique de téléphonie mobile dans laquelle tu travailles tous les jours sauf le lundi. À ce moment-là on pourra discuter ensemble tranquillement de notre relation actuelle. J’ai vraiment hâte que tu me présentes à tes 5 petites sœurs et le reste de ta famille. Je suis sûr que je serai à ton goût tant sur le plan physique que sur le plan psychologique. Bon, ma petite tchoutchouka préférée, je dois vraiment te laisser et terminer cette lettre rapidement. Je m’en vais de ce pas me procurer ton livre et il faut que j’aille aussi sortir mes cons de frères jumeaux que j’avais rangés dans le placard à balais. Tu sais à 4 ans et demi, on a du mal à respirer dans le noir et la poussière.
Ta fan qui t’aime fort, très fort du cœur de la vie !
L’introduction Chapitre 1
Cela s’est passé à Montpellier il n’y a pas bien longtemps mais la date importe peu, cette histoire se mange à toutes les sauces. Ceci aurait bien pu se dérouler hier ou avant-hier. Juste avant de commencer je te conseille si l’heure du Ftour, la rupture du jeûne pendant le ramadan ou également si l’heure du repas est encore à l’autre bout de la journée… Peut-être… Je pense… Il me semble qu’il faudrait mieux pour toi que tu stoppes net cette lecture. À vrai dire je ne souhaite pas créer des vertiges, des éclats de rires ou encore déclencher la faim qui noue ton estomac vide depuis le lever du soleil ce matin même. Je ne veux pas être tenu pour responsable des éventuelles nausées qui risquent de t’envahir d’ici quelques minutes. Les lignes qui suivent risquent de te projeter des sensations, des odeurs et des images de plats, de superbes viandes ou autres gâteaux en tout genre de ces fameux délices orientaux qui pourraient te faire te diriger droit vers ton réfrigérateur. Il est encore temps. Prends juste une minute de réflexion avant de passer au paragraphe suivant.
Dans une vie les grandes journées inoubliables sont marquées par des petits détails à l’encre indélébile. Qui peut me faire trembler, rire, vibrer, sourire, avancer, frémir, pleurer, mûrir, aimer et grandir mise à part ma famille ? Personne.
Nous sommes le premier jour du mois de ramadan. Je ne suis pas sorti de la journée. Un short de foot, le maillot de l’Algérie en guise de pyjama, et bien sûr ma paire de babouches roses aux pieds, je me suis posé tranquillement sur mon lit avec mon ordinateur portable et je pense devant ma feuille blanche. Enfin j’essaye de penser tout en regardant les aiguilles de l’horloge qui défilent lentement, tic-tac, tic-tac… À la base mes babouches sont rouges, mais la couleur a déteint lors d’une balade sur la plage de la Grande-Motte l’été dernier, elles sont devenues roses.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents