Ainsi sied-il !
228 pages
Français

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Description

Quand traumatisme rime avec pantalonnade c'est que, peut être, le masque peine à tomber. Que faire ? Cessez de rire jaune car cela ne sied pas du tout au teint et au sourire, puisque cela le rosit. Et pourquoi pas ?
Dans cet ouvrage, une écriture désopilante et un humour décapant font voltiger les mots et voler les maux en éclats tout en laissant enfin remonter à la surface des bulles d'émotions en mal d'expression. Pas de répit pour le lecteur ! C'est sur un ton enjoué, souvent moqueur, que l'auteure vous conte les tribulations qui ont émaillé sa jeunesse dans une France profonde des années 60/70.
Des adultes qui se prennent les pieds dans le tapis de la vie, des abbés aux mains baladeuses et aux envies perverses, voici les acteurs majeurs de ce récit.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 juin 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414073382
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-07336-8

© Edilivre, 2017
Dédicace



A mes très chers enfants Alice, Gilles, Sophie et Auriane ainsi qu’à mes très chers petits-enfants
Exergue



Ce roman est une œuvre de fiction n’ayant aucun rapport avec une quelconque réalité. Excepté le fait que la Sarthe jouxte le Loir & Cher, indiscutablement. Toute ressemblance des personnages avec des personnes existantes ou ayant existé serait partiellement fortuite. La fée Clochette, le marchand de sable ainsi que l’archiprêtre de Saint-Trucmuche ont existé.
Signé
La langue de vipère 1


1. La partie charnue, mobile et… venimeuse, située dans la cavité buccale, jouant un rôle essentiel dans la déglutition, le goût et la parole.
Chapitre 1 Quand la cigogne craquète…



RAOUL VOLFONI : Mais y connaît pas Raoul ce mec ? Y va avoir un réveil pénible, j’ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter que le sang coule, mais maintenant c’est fini, j’vais le travailler en férocité, l’faire marcher à coup de lattes, à ma pogne j’veux le voir ! Et vous verrez qu’il demandera pardon et au garde à vous…
Toc toc toc. Monsieur Fernand envoie un coup de poing à Raoul Volfoni.
Extrait du dialogue « les tontons flingueurs » – 1963 – Réalisé par Georges Lautner et dialogué par Michel Audiard .



Tandis que Fidel Castro épousait la révolution et entrait à la Havane, Jean Louis revenu affaibli des événements d’Algérie s’unit pour le meilleur et pour le pire à ma mère. Je ne vous fatiguerai pas inutilement avec les détails de leur chorégraphie nocturne nuptiale. Il suffira de noter que le soir de la grande première se jouera neuf mois et des brouettes plus tard. Je sens poindre une interrogation ! Pourquoi « des brouettes plus tard » ? Et vous n’auriez pas tort ! D’un, pour l’image. Mes grands-parents maternels étaient modestes et ruraux, d’où la brouette. De deux, parce que la femme peut être fertile mais ferme du col. De l’utérus évidemment, qui ne se dilata ni en temps ni en heure. Que dalle ! Macache ! D’où le « plus tard ». Le col du Tourmalet se monte également (je sais, la comparaison manque de finesse), en revanche sa descente en est facile. Ceci pour vous dire que je vins au monde comme pas prévu, le 30 du mois de décembre en lieu et place du 4 du même mois. N’est-ce pas déjà de la belle brouette de compèt’ ? Les allers-retours entre la maison et l’hôpital (18 km de route de campagne), occasionnèrent chez ma mère des cauchemars, dans lesquelles elle se voyait creuser une tranchée, la pauvrette. Le jour béni de l’éclosion s’annonça enfin. La famille exhala un soupir de soulagement. Et…
– Gloire à Dieu qui accorde une postérité à votre maison ! Bénédiction aux parents et au fils qui né de votre union… s’égosillait ma bonne fée.
– Zut, c’est une fille, se dit-elle, tout en se grattant le chignon d’un coup de baguette magique.
– Bénédiction aux parents et à la fille née de votre union . Reprit-elle .
La fée Clochette un peu défraîchie, puisqu’elle fit le pied de grue à l’hôpital pendant plus de trois semaines, se pencha sur mon berceau pour exaucer mes vœux. Cette idiote avait pris au pied de la lettre, l’expression et était restée debout sur une patte, nuit et jour. Si, si ! On peut être à la fois fée et blonde. Les brancardiers la transportèrent en urgence, du service maternité en phlébologie. Passons ! Mes vœux donc :
– « je m’présente, je m’appelle Mimi.
J’voudrais bien réussir ma vie.
Etre aimé – ée… »
Pendant que l’apprentie sorcière souffreteuse, se faisait poser des bas de contention 75 % polyamide, 25 % élasthanne couleur chair, mes grands-parents tout à leur liesse se précipitèrent et admirèrent la divine enfant. A 5 jours près, j’y avais droit au « divin enfant, jouez hautbois résonnez musettes »! Je regardais les jeunes devenir mes parents et les vieux devenir mes grands-parents. Pépère et Mémère one side, Grand-papa et Grand-maman on the other side. Ça casse l’ambiance Chostakovitch ! La lutte ouvrière à gauche de mon berceau, la bienséance bourgeoise bigote à droite. Ah, les festives et chaleureuses réunions de famille en perspective ! Et pour moi : ah, les joyeuses vacances hautes en couleurs et riches d’enseignements, from one side to the other side.
Avec Pépère, j’allais apprendre à rouler parfaitement les cigarettes. Une feuille de Riz Lacroix autour d’un petit bout de bois pour moi et autour du gris pour lui. Un coup de langue et hop ! L’affaire sera dans le sac. Ensuite nous partirons dans le bourg.
– Salut gars Jo ! Ah ben, t’as ta gamine avec toué ? Elle a l’air ben mignonne ! Comment qu’c’é t’y qu’elle s’appelle ?
– Mimi ! Gars Paul.
J’aurai droit à ma rondelle de sifflard à l’ail chez le charcutier. Pépère sera tellement fier de montrer sa petite fille à tout le village !
Avec Mémère, ce sera nature et découverte. Elle m’apprendra à couper les pieds de pissenlit au bord de la route avec son petit couteau pointu et la luzerne des champs avec une serpe. Pissenlit pour notre déjeuner, luzerne pour le déj des lapins. Je la regarderai avec respect, quand à la fin de la semaine elle sortira du clapier un albinos, qu’elle tuera d’un seul coup de gourdin. Alors… là, pardon âmes sensibles, mais ce sera atmosphère Les Rivières Pourpres , en raison de la saignée de la bête. Ensuite viendra le dépeçage. Elle te retournera le machin en deux coups de cuillère à pot, aussi vite que la veste d’un politique à qui on propose enfin un ministère ! Mémère fera sécher les peaux au fond de la remise, pour les vendre au marchand de peaux de lapins. J’aurai une de ces trouilles, quand Mémère avec sa mine sévère dira à la petite fille bavarde que je serai :
– Mais t’as l’yable dans la piau 2 ! Si t’arrrête point de jaboter 3 , le marrchand d’piau d’lapin y va t’emm’ner. Ah ça oui, pourrr sûrrr !
C’est qu’elle rigolait pas la Irénée, fallait filer droit. Elle avait eu autre chose dans la vie à faire, que de se marrer ! Ma grand-mère était lavandière de métier. Laver le linge des autres toute l’année, c’était tellement bucolique !
1 – Le lundi, dehors sur un feu de bois, vas z’ y que je te faisais bouillir le tout dans une lessiveuse pendant des heures. Tandis que les tâches et autres souillures finissaient par se faire la malle. Irénée déplorait gravement l’absence d’Hugues Aufray avec sa guitare et son fameux trois mâts fins comme un oiseau, hissez haut…
Quand même ! Y’avait un feu de bois, alors ? Faisait aucun effort celui-là !
2 – Le mardi, et que j’te frottais le linge dans l’eau du lavoir, et que j’ te le brossais et que j’te le battais ! Quel bonheur l’été de partager ces doux moments de fraîcheur avec les commères du coin ! Quelle chance l’hiver de rompre la glace du lavoir ! Cocktails frozen à volonté et pas le moindre pique-assiette à l’horizon, aucun risque !
3 – Mercredi étendage et séchage. Chiant !
4 – Jeudi repassage.
5 – Vendredi, le petit peuple ramenait le tout, en brouette, à la middle class ! Retour à l’envoyeur. Enveloppé, c’était pesé !
Y a pas à discuter, ça occupait un paquet de temps. Pas de place pour la gamberge, pas de surconsommation de prozac, c’est ça qui était l’avantage !
Pépère, lui, était charpentier de métier, mais je ne l’avais jamais vu grimper sur un toit, car il était rentré à la fin de la guerre avec une patte raide. Un souvenir du STO. Il avait servi de main d’œuvre qualifiée dans une ferme et s’était fait encorner par un taureau, ça c’était fait ! Ben, faut bien comprendre que le plancher des vaches c’était pas son truc, aussi ! Du coup, sa patte folle lui permettait de taper le carton de temps en temps au bistrot avec les copains. Ça ronflait du côté d’Irénée, quand il rentrait avec les chaussures à bascule ! Plus le temps passait et plus il avait tendance à pencher du côté où il allait tomber. J’imagine que le jour où ils ont été conçus ces deux-là, la fée Clochette devait faire tourner le tarpé avec Merlin L’enchanteur et les autres nains de jardins ! Pourquoi ? Rapport au fait qu’ils naquirent tous les deux illégitimes et par conséquent, illico presto envoyés au fin fond du trou du cul du monde, manu militari ! 4
Le nom de jeune fille d’Irénée : Guerrier. Ça s’invente pas ! C’est chaud, quand même !
Jo, mon grand-père rencontra Irénée. Elle avait dix-sept ans. Ils s’aimèrent et conçurent trois filles :
– Epaulette, ma tante
– Mobylette, ma tante
– Et Coquillette, la petite dernière, ma mère.
Du côté paternel c’était un autre monde, il y avait Grand-papa Lucien et Grand-maman Marlène. Quoi vous dire ? Quoi vous dire ? Quoi vous dire ?
Lucien était issue d’une famille bourgeoise aisée. Bien.
Son père, négociant en oléagineux, avait au en seconde noce une fille. Bon.
Lucien avait en conséquence une demie sœur nommée Pâquerette. Well. Lulu craqua pour la beauté de Marlène. Ils se marièrent et conçurent beaucoup d’enfants. Huit exactement : Milène l’aînée, Jean louis mon père, puis fille-garçon-fille-garçon-garçon-garçon. Grand-maman Marlène ? Personne n’avait jamais su grand-chose de ses origines. Conçue dans un train ? Née dans un train ? A Issoudun dans le Berry ? Elevée par ses grands-parents ? Quel était son secret de naissance ? La question restait entière.
Comme chacun sait, la cigogne, oiseau migrateur vole en planant. La sienne, de cigogne avait dû planer un certain temps avec la fameuse fée Clochette et Plastic Bertrand ou bien tout simplement, rencontrer l’une des problématiques suivantes :
a) Quid des courants chauds au moment du franchissement de la méditerranée ?
b) Après avoir réinitialiser, à plusieurs reprises, les paramètres par défaut de son GPS, serait-elle restée en attente du signal

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