Bernard Zoungrana : Un modèle de vie
84 pages
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Bernard Zoungrana : Un modèle de vie , livre ebook

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Description

En harmonie parfaite avec les hommes et comme Dieu sa seule raison d’être, un homme se dérobe au rythme effréné de la vie. Son nom est Bernard Zoungrana. Il est né dans un petit village situé à cinq kilomètres de Koudougou. Là, il passe ses sept premières années entre la garde des chèvres et des ânes que tiennent ses parents et le champ de son père. Entre-temps, son départ pour l’école est prononcé. Il doit quitter le village. Il passera alors beaucoup de temps loin de ses parents. Ces parents qui lui ont appris la bienveillance, la tolérance et la ténacité laisseront un grand vide. Ils seront son guide et la lumière éclairant son chemin de vie.
Sa vie professionnelle trépidante, et le rythme passionné de son engagement à l’église, le bousculent. Alors avec les deux, il partira sur le chemin. Il partira de Koudougou à Ouagadougou, Tenkodogo, Togo, France jusqu’à Bobo-Dioulasso où il arrivera en 1977 et s’installera définitivement.
Dans ce livre, vous trouverez l’histoire de sa vie ; ce qu’il éprouva et comment il réussit tout en Jésus-Christ et avec Jésus-Christ. Seule sa foi lui a permis…

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 août 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782312123011
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0200€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Bernard Zoungrana
Narcisse Sanou
Bernard Zoungrana
Un modèle de vie
LES ÉDITIONS DU NET
126, rue du Landy 93400 St Ouen
© Les Éditions du Net, 2022
ISBN : 978-2-312-12301-1
À Christine Yaméogo Tingandé , son épouse
À ses enfants Dagnagnéwindé Helene , Winlassida Amos , Basnéwindé Edwige , Gueswindé Géraldine , Wendyam Rosine , Wendwouméa Benjamin
À ses frères et sœurs en Christ
À ses parents
À ses amis
À tous !
Avant-propos
Il y a longtemps que je réfléchissais, à savoir comment ferai-je pour ne pas oublier un homme qui, pour moi, est un homme de référence vu les différents témoignages entendus lui concernant. Et voici, un jour il m’est venu à l’idée d’écrire un livre sur sa vie et sur son parcours avec le Seigneur et Sauveur Jésus - Christ . Dès qu’il m’est venu à l’idée d’écrire, je n’ai pas hésité, parce que c’était véritablement le seul moyen pour moi de ne jamais l’oublier. Mais , une autre chose faisait obstacle, je ne savais pas s’il adhérera au projet.
Un jour, je trouvai moyen d’aller lui rendre visite chez lui à domicile, dans nos échanges, je lui annonçai mon ambition d’écrire un livre sur sa vie et sur son parcours avec le Seigneur Jésus - Christ .
« Ah bon ! » Me dit-il avec son sourire comme à l’accoutumée, lequel tout le monde le connaît avec, et puis : « Bon ben… » Comme à son habitude il aime dire et toujours souriant, « si tu trouves que c’est nécessaire… oui, pour les enfants peut-être » ; a-t-il rapidement ajouté. Mais , j’avais osé, je ne sais, poussé par quoi, lui rétorquer par cette phrase ce jour : « Non , pas pour eux seulement, mais aussi pour moi et pour tous les autres. » Toujours dans son sourire habituel : « Bon ben, on verra » ; m’a-t-il dit.
Quand je sortis de chez lui ce jour, j’étais heureux, je me sentais si fort comme quelqu’un qui venait de se tirer d’affaire et de justesse d’une situation embarrassante. C’est ainsi que le même soir, je conçus le canevas et le plan du livre.
L’homme de qui je veux parler dans ce livre est un homme que je rencontre presque deux fois dans la semaine, précisément lors des rencontres de prières les vendredis soirs et les dimanches matins à l’église.
Avant que son histoire n’arrive aux autres, je serais donc le premier bénéficiaire. Si j’ai décidé de raconter sa vie dans un livre et qui portera mon nom, cela est une conviction personnelle. C’est juste son caractère sans façon et sa simple façon de se faire approcher. Ailleurs on dira que : « c’est un homme à bon cœur ». Eh bien, moi je l’ai trouvé un homme de mon goût. Je sais que son histoire édifiera beaucoup de personnes. Toutes celles qui la liront ne manqueront pas d’être fortifiées dans leur foi et dans leur marche avec le Christ.
Et si de point de vue de certaines personnes une telle œuvre est charnelle, parce que le genre biographique par principe est louangeur, et qui iront vite chercher à réduire mon objectif par l’esprit de glorification d’un homme ; à ces personnes, je dis que mon objectif n’est pas de glorifier qui que ce soit. Seul l’Éternel Dieu a droit à la gloire. Cela, je ne le perdrai jamais de vue. L’Éternel aime la gloire.
Et c’est ce que moi-même l’auteur de ce livre j’aime de l’Éternel.
Faudra-t-il aussi que je le rappelle ; ce livre n’est pas un livre théologique. Il ne comporte aucun enseignement biblique, même s’il s’y trouverait des passages bibliques. Ce qui est tout à fait normal, puisqu’il s’agit de la vie d’un enfant de Dieu.
Première partie
Naissance de Bernard Zoungrana
Comme bon nombre d’enfants à l’époque en Haute-Volta aujourd’hui Burkina Faso, Bernard Zoungrana est né dans une famille polygame en 1940 – jour et mois inconnus – à Kassou un petit village situé à cinq kilomètres (5 km) de Koudougou dans la province du Boulkiemdé au Centre-Ouest du Burkina Faso. C’était durant la période coloniale, très exactement quand le monde était en sa deuxième Grande Guerre.
À sa naissance, les parents de Bernard Zoungrana ne lui avaient pas donné de nom. Suivant une tradition mossie de la lignée de Bernard Zoungrana, l’ethnie de laquelle est issu Bernard Zoungrana, lorsqu’une femme perd ses garçons nouveau-nés, il faut recourir à une pratique traditionnelle pour repousser la mort. La mère de Bernard Zoungrana qui eut trois garçons et qui sont tous morts, alors pour sauver le quatrième qui est Bernard il fallait donc avoir recours à cette pratique traditionnelle qui consiste à traîner le bébé dans les immondices de la famille jusqu’à ce que quelqu’un vienne l’acheter pour en faire son esclave. Et celui qui l’achetait – l’achat est juste un acte symbolique – est celui qui lui donnait un nom. Dans le cas donc de Bernard Zoungrana, c’est une vieille dame qui fit l’achat. On l’appelait Yank-Biga (qui signifie, fille de Yanka), ce n’était pas son vrai nom, elle avait un nom de naissance et c’était Nawalabé Kiendrevéogo, malheureusement les gens ne l’ont pas connue avec ce nom. Elle donna donc à Bernard Zoungrana le nom « Yemdaogo » (qui signifie, esclave mâle) en (mooré, la langue locale parlée à Kassou) et dit ceci : « c’est moi qui t’ai acheté, tu es donc mon esclave à partir d’aujourd’hui » . Bernard Zoungrana affirme avoir fait la connaissance de cette vieille dame qui fit l’achat. Elle mourut quand il avait six ans.
« Yemdaogo » est donc le nom que Bernard Zoungrana reçut à la naissance.
Quant au nom « Bernard » par lequel il est appelé, il lui a été donné par son ami Jérémie Bayala.
Jérémie Bayala. Celui-ci lui disait : « tu ressembles tellement à Bernard Wongnandé », – un riche homme à l’époque à Ouagadougou – « nous allons donc te donner le nom “ Bernard ” et par ce nom nous t’appellerons » . Ce fut ainsi que le nom « Yemdaogo » a disparu et le nom « Bernard » est devenu son nom. Mais sur ses documents d’états civils ce n’est pas seulement « Yemdaogo » son nom de naissance qui est écrit, mais les deux (Yemdaogo Bernard) ; d’où (Zoungrana Y. Bernard). Il y figure aussi le nom Bernard que son ami Jérémie Bayala lui a donné.
Bernard Zoungrana avait aimé ce nom « Bernard » donné par son ami Jérémie Bayala, c’est pourquoi lors de son baptême il l’a pris pour nom de baptême.
De père polygame – il faut savoir que le père de Bernard Zoungrana avait trois (3) épouses – la mère de Bernard Zoungrana qui était la deuxième (2 e ) épouse à elle seule eut dix (10) enfants : cinq (5) filles et cinq (5) garçons.
Quant aux deux (2) autres épouses de son père ; la première qui s’appelait Rawidesoma avait été l’épouse de son père, c’est-à-dire le grand-père de Bernard Zoungrana, et c’est avec celui-ci qu’elle eut deux (2) enfants, un garçon et une fille (Koudougou et Koudraogo) ; c’est après le décès de son mari qui est le grand-père de Bernard Zoungrana que selon la culture elle devint l’épouse du père de Bernard Zoungrana avec qui elle n’eut pas d’enfant, mais qui prit soin d’élever les deux enfants, tout comme ses propres enfants ; la troisième qui s’appelait Wipoko eut sep (7) enfants, mais un des enfants décéda en bas âge et les six (6) qui survécurent sont (Jeanne, Déborah, Naomi, Joanna, Daniel et Paul). Des dix (10) enfants de la mère de Bernard Zoungrana, cinq (5) sont morts en bas âge, dont trois (3) garçons et deux (2) filles, et à ce jour parmi les cinq (5) autres, deux (2) seulement sont vivants, une (1) fille et un (1) garçon ; il s’agit de Bernard Zoungrana et de sa sœur Pogbi. Pour sa famille entière ; voir au chapitre IV : Les parents de Bernard Zoungrana (Sa famille).
Bernard Zoungrana est issu donc d’une grande famille.
Connu de tous et bien respecté dans le milieu évangélique, précisément dans le milieu des fidèles chrétiens des AD (Assemblées de Dieu) Burkina, Bernard Zoungrana est appelé par des noms ; certains : « Papa Bernard Zoungrana », d’autres : « Ancien Bernard Zoungrana » et les tout-petits eux, ils l’appellent « Grand-père ». Quel honneur !
Et pourtant, Bernard Zoungrana n’a pas fait ce choix. Il ne l’a pas demandé. Bernard Zoungrana n’est pas aussi cet homme richissime ni glorieux devant qui ils se ploient. Ceux-ci lui accordent ce respect, parce qu’il a cette façon très simple de se faire approcher et d’être avec tous.
Témoignages de certains serviteurs de Dieu

Pasteur Samuel Yaméogo ( Ancien Président de la Fédération des Églises et Mission Évangélique du Burkina Faso ) : « Bernard Zoungrana est un homme de caractère. »
« Il n’y a pas de date de rencontre entre Bernard Zoungrana et moi. Bernard Zoungrana est mon cousin ; il est le fils du grand frère de ma mère. Et pour vous dire plus, c’est son père qui s’est occupé de ma mère et de moi-même quand j’ai perdu mon père alors que j’avais quatre ans.
Entre Bernard Zoungrana et moi la différence d’âge est de deux ans, il est plus âgé que moi de deux ans. En dehors de cette différence d’âge, le reste, j’allais dire qu’on est né ensemble, puisque nous avons grandi ensemble, nous avons passé notre enfance ensemble, nous avons chassé les sauterelles ensemble. Bien que je sois né à Koudougou ville, mais j’ai passé le clair de mon temps chez son père à Kassou à cinq kilomètres de Koudougou .
Comme à Koudougou ville il n’y avait pas de sauterelles ni de margouillats à chasser, alors c’est à Kassou que nous partions chasser.

Bernard Zoungrana à gauche et le pasteur Samuel Yaméogo à droite à Kassou (1957)
Et quand Bernard Zoungrana est allé à l’école primaire à Koudougou , c’est sa tante qui est ma mère qui s’occupait de lui. On échangeait nos habits ; il prenait les miens et je prenais aussi les siens, et c’est ainsi que nous avons grandi ensemble.
De l’école primaire de Koudougou il ( Bernard Zoungrana ) est envoyé à l’école évangélique à Ouagadougou où moi-même j’avais été admis quand j’avais six ans. C’est pour dire qu’entre Bernard Zoungrana et moi il n’y a pas de date de rencontre, je dirai plutôt qu’on est né presque ensemble. Si moi je suis né en 1942, lui probablement – j’ignore la date qui se trouve sur son jugement supplétif d’acte de naissance –

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