C est pas comme ça que tu vas gagner ta vie
254 pages
Français

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Description

« Là était le drame de cette enfance désarticulée ; il lui manquait un élément singulier pour exister ; Et sans orientation puissante pour le guider, ses journées n'étaient qu'un futur immédiat sans reflet ; Il n'avait pas de muse ; pas de vocation altière qui aurait fait de lui un jeune homme envié ; Pour devenir quelqu'un de bien ; élégamment vêtu et respecté, mais pas un seul exemple ne lui avait été donné !... » « Ce n'est pas comme ça que tu vas gagner ta vie ! » lui lança sa mère quand il décida de s'investir dans la course à pied. Des encouragements, il en a manqué. Il lui aura fallu compter sur lui seul, lui, le vaurien, l'enfant perdu dans un monde d'adultes. C'est ainsi qu'est né Rémyto Bella-Niak, nom de plume de l'auteur : un coureur, un combattant, un passionné. De sa jeunesse effacée à l'homme accompli et épanoui, il nous livre un récit initiatique empreint de tendresse et de poésie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 mars 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342048889
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

C'est pas comme ça que tu vas gagner ta vie
Rémyto Bella-Niak
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
C'est pas comme ça que tu vas gagner ta vie
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 

 
 
 
À tous les enfants de France et du Monde,
Contre la maltraitance et pour l’égalité des chances,
Le souci de l’éducation et de l’instruction.
Qu’ils puissent écouter le souffle du vent
Et avoir une autre vision : la tolérance !
 
Celle d’une existence qui enchante
Et être à l’unisson du soleil dès le réveil
Pour se réchauffer à ses rayons ;
La beauté de l’arc-en-ciel.
 
L’amour à ressentir à chaque coin de rue
La solidarité plutôt que la solitude
Et toujours pour tous, le goût de l’aventure
Pour atteindre la plénitude
Du bonheur avec certitude
Et sans plus aucune inquiétude !
 
 
 
 
Être jeune.
Préface de Samuel Ullman
 
 
 
La Jeunesse n’est pas une période de la vie, elle est un état d’esprit, un effet de la volonté, une qualité de l’imagination, une intensité émotive, une victoire du courage sur la timidité, du goût de l’aventure sur l’amour du confort.
 
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années, on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal. Les années rident la peau, renoncer à son idéal, ride l’âme. Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.
 
Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille. Il demande comme l’enfant insatiable : et après ? Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie.
 
Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute. Aussi jeune que votre confiance en vous-même. Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.
 
Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif. Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. Réceptif aux messages de la nature, de l’homme et de l’infini.
 
Si, un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse Dieu, pour tous ceux qui y croient, ou toutes les forces des galaxies pour les autres, avoir pitié de votre âme de vieillard.
 
 
À tous mes futurs amis :
L’espérance dans sa magie
« Le plus beau titre »
 
 
L’éveil : Certains questionnements rétroactifs.
 
Des Maximes : À quelque chose malheur est bon et puis Bien faire et laisser dire.
 
Sans aucun doute une soirée lourde des prémices de l’été ombragé ;
Les foins fauchés ; retournés ; séchés et prêts à être montés dans les greniers ;
Une fermette où l’on aurait pu trouver bonheur et délicatesse ; hardiesse ;
Trop vite parti ; à peine né et déjà sur le qui-vive ; c’est Rémy la tendresse !
 
Et qu’y pouvait-il ; parents ; famille ; environnement ; tous mal unis :
Le reflet de l’incohérence de leurs trajectoires de démunis ;
Un bébé qui n’a pas voix au chapitre ; le troisième d’une fratrie ;
Sa venue, un accident de l’épouse prise au piège d’un mari de flagornerie !
 
Tout petit ; si petit, à côté du château seigneurial et de l’église ;
La fragilité du nourrisson en son lit quelque peu rustique ; simpliste ;
Un décor très ordinaire, prêt pour une complainte de solitude à venir ;
Même la femme des plaisirs ; la voisine de son domicile lui sera interdite !
 
Il paraît, elle était pourtant très accessible à cause des fins de mois difficiles ;
Son visage ; il ne le connaîtra pas ; juste une histoire un peu sordide ;
Dans une campagne tranquille et fertile, mais d’ambiance mélancolique ;
La luxure ironique d’un objectif à ne pouvoir tenir ; l’envie d’un élan romantique !
 
Pourtant ce quartier verdoyant était l’image même d’une couleur naturellement paisible ;
L’endroit sympathique où il aurait fait bon grandir pour manger des fraises et des myrtilles ;
Pour courir allègrement dans les prés et aller cueillir les pissenlits fleuris ;
Ou pour rêvasser ; abandonné au soleil de midi avec les hirondelles sur les fils !
 
Rien de tout cela ; ahuri ou ébahi ; la survie déjà comme une effarante calomnie ;
Loin des bancs de l’école publique c’est le désenchantement ; et pas même le regard souriant des filles ;
Si loin également des prières du Messie ; l’ignorance active comme une incurie ;
Et pas de bohémienne sublime pour les lignes de vie ; pas même un grain d’utopie !
 
Maléfice dès la conception ; une distraction dans l’engouement d’un déménagement ;
Les perspectives d’une vision familiale plus réaliste après un fiasco à la ville ; incompétence ;
Plus simplement les conséquences dramatiques d’une apologie de relâchement ; de dilettante ;
Ou revenir à la terre nourricière ; à leur origine ancestrale : pour dès novembre s’activer aux semences !
 
Peu de mois après ; séculaire tradition obligée ; une cérémonie de baptême collectif ; exemplaire ;
L’exigence des principes religieux mise en application à ces enfants ; leur acquiescement débonnaire ;
Quelques larmes peut-être avec l’onction fraternelle du prêtre ; que peut-il y faire ; bonhomme ;
Les bonnes mœurs de la vie paysanne respectées ; impossible de s’y soustraire ; sainte patronne !
 
Mais pourquoi n’être pas né plus au sud-ouest, là où il y a le choix des interprétations des croyances ;
La chance aurait été d’être protestant ; de pouvoir ainsi postuler à un ministère en ayant des enfants ;
Une façon de vivre en paix, en concordance avec ses semblables ; la bonne parole dans la tolérance ;
Les affres du destin ; s’éloigner des forces divines à cause de rites dénués de bon sens humain ; ne pas rester indifférent !
 
À l’instant, ce n’est pas le chemin à envisager : peu d’influence de la lune sur sa personnalité ;
Pas d’anges gardiens non plus suffisamment puissants pour guider cet être tout de fragilité ;
Il ne s’agit malheureusement que d’une naissance ordinaire quelques années après la guerre ;
Hérédité ; peut-être déjà le souvenir de journées austères transmises dans son enfance terre à terre ;
Ouvrier fermier, c’est vers quoi il sera orienté ; la vie domestique pour familiarité ; pour fraternité ;
Un parcours de labeur et de sueur à assumer ; restera-t-il du temps pour s’amuser ou pour s’aimer ?
 
Alors de ce lieu mythique pour l’état-major de militaires sanguinaires sous la Troisième République ;
Point stratégique pour des décisions conduisant des milliers de braves vers l’apocalypse ;
De cette place de l’église faite de caillasse de silex où aujourd’hui ne subsistent que quelques corbeaux ;
Il ne reste plus qu’un vague à l’âme pour cet enfant présent ; un drôle de cadeau !
 
Comme un héritage malvenu ; plutôt un fardeau trop lourd pour un bambin anodin ;
Un fond de tristesse tombé des nues dont il faudra vider le contenu pour se forger un esprit serein ;
De suite un combat sans nom ; souterrain ; pour juguler des conditions initiales difficiles ;
Se façonner une carapace de garnement intrépide dont le cœur simple restera caché sans démagogie !
 
Et pourquoi avoir vu le jour ; en soirée ; comme un premier couac de programmation annoncée ;
De plus dans un village isolé ; juste un christ en croix au carrefour près de cette maison basse sans identité ;
Que penser de cette région de produits bruts ; betteraves à sucre et pommes de terre : La Picarmandie  ;
Si distante de Dieppe la rebelle, d’Étretat et de sa falaise en crête, à moins que les mouettes pour les insomnies !
 
Dès l’automne, elles s’approchent dans les sillons et vous donnent le frisson pour l’hiver qui va surgir ;
Mugir ; et vous rendre transis dans votre chair et votre esprit ; inconsciente encore l’idée de partir ;
Côté affectif ; un marasme tel un empire ;
Des frères en garde rapprochée ; la maman débordée ; et mal secondée par un géniteur empêtré dans ses erreurs ; peu préparé à aimer une femme d’honneur ;
Des faiblesses ; des fautes qui empêchent de respirer le parfum des fleurs ; de fêter la chandeleur ;
Ce Rémy ; ce prénom de musique pour une évasion permanente vers des rêves de douceur évangélique, de grand cœur !
 
À une bonne lieue à vol d’oiseau ; par la route des trois buissons ; la vue d’un autre clocher ;
Plus imposant mais de même conception ; ardoises et coq gaulois ; de fait, un bourg de bonne renommée ;
Réputé pour son usine de verriers. Des travailleurs habitués aux plus grandes chaleurs, et aussi des jardiniers ;
Le plus souvent l’après-midi pour se ressourcer au soleil après une nuit éprouvante ou une longue matinée !
 
Des conditions de vie pour le moins fatigantes pour leurs organismes usés prématurément ;
Sans qu’ils se mettent à sourciller pour autant ; acceptant depuis longtemps cette allégeance ;
Ils sont le prolétariat issu de l’industrialisation du dix-neuvième siècle : déjà heureux d’être en paix ;
La condition ouvrière comme un moindre mal ; le travail ; présence constante au four ; mille degrés même l’été !
 
Les travaux des champs même l’hiver quand il gèle ou que les chevaux ploient sous la neige ou dans l’eau.
Tout un univers pour rendre les hommes vigoureux et fiers ; et comme un repaire l’habitude du bistrot  ;
Le rendez-vous quasi-quotidien pour certains ; des passionnés de cartes ou de dominos avec du vin pour apéro.
Ainsi vivait ce microcosme de voisins ; tous issus de cette campagne âpre et pre

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