Ce sang qui est le nôtre
116 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Ce sang qui est le nôtre , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
116 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

L'auteur nous fait ici partager les chemins parfois hallucinants de l'adoption. Un récit vrai, souvent bouleversant, parfois drôle, qui nous mène de l'Asie jusqu'en Amazonie en passant par Paris et la Corse, dans des paysages somptueux, à la rencontre de peuples fascinants.





De belles rencontres et la générosité de tous pour que ce parcours du combattant débouche sur le bonheur de deux enfants.

Dans l'espoir, avant tout que ce récit puisse aider les futurs parents adoptifs et leur insuffler la force nécessaire pour entreprendre un tel combat.

Un récit plein d'espoir et d'amour.





« Un périple magnifique et un récit qui ne l'est pas moins. » Le Parisien

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 août 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414471553
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue du Président Wilson – 93210 La Plaine Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
 
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
 
ISBN numérique : 978-2-414-47154-6
 
© Edilivre, 2020
KHOP KHOUN KHAA (merci) mon fils
 
Prologue
Ceci est un journal. Un journal écrit « à l’arrachée » lors de mes pérégrinations pour l’adoption d’abord de mon fils Stéphan, ensuite de ma fille Patrizia.
Il n’y a ni fioritures ni recherche de style.
Je le livre ainsi à mes lecteurs espérant qu’il aidera certains dans le parcours si difficile de l’adoption.
Je dédie ce livre à mes trois enfants, mais particulièrement à mes deux petits venus d’ailleurs afin qu’ils sachent que c’est mon cœur qui leur a donné la vie à défaut de mes entrailles.
Suit ici un résumé des circonstances qui m’ont fait adopter ces deux enfants.
D’abord et avant tout l’amour, l’espoir fou de donner à des petits du tiers monde le bonheur de vivre autre chose que la misère et la souffrance.
Ma quête a débuté en Août 1987 six ans après le décès de ma fille Corinne. Elle avait 18 ans.
Bien sûr j’ai failli devenir folle, bien sûr j’ai tenté moult fois de mourir, bien sûr j’ai survécu pour l’enfant qui me restait, Grégory.
Divorcée d’Yves Marchand, le père de mes deux premiers enfants (divorce douloureux s’il en fut, voir la Vague) je me remariais avec Jacques Fieschi, un Corse fougueux et nationaliste.
Le ciel ne voulant pas de moi et après un accident qui m’a menée une fois encore aux portes de la mort, j’ai enfin décidé de vivre !
Yves, mon ex-mari m’ayant appelé de Thaïlande où il avait rencontré un Prêtre, le père Brennan, m’expliqua avec enthousiasme comment cet homme de Dieu avait fondé un orphelinat à Pattaya !
Il me parla des enfants à adopter, des petits « boat people » et d’autres bébés abandonnés sur le seuil des temples, des églises et souvent devant les grilles de l’orphelinat !
Et soudain j’ai su…
J’ai su ce que la vie exigeait de moi. Un acte d’amour, un combat difficile, parfois désespérant : l’adoption.
Ce témoignage date de 1987, mais je sais que son histoire est toujours d’actualité. Malheureusement rien n’a changé au niveau des gouvernements qui font de l’adoption un véritable parcours du combattant.
J’en livre ici l’histoire parfois hallucinante de la quête à l’amour.
D’abord, avec l’aide de Jacques, monter en Corse une documentation complète. Ai rencontré des gens adorables, toujours prêts à vous aider au-delà de leurs possibilités.
Quelques mois de courses effrénées pour monter un dossier qui n’en finit pas de finir. Tant de papiers, de justificatifs. Vertigineux !
Certificats de bonnes mœurs, le diacre, le sous diacre, les banques, les médecins, les psychiatres, les mairies, les commissariats, les assistantes sociales, les impôts, les amis, tous ceux qui me connaissent et même ceux qui ne me connaissent pas.
Les amis de Jacques, politiques et autres. Beaucoup de gens. Je ne nous savais pas autant appréciés. Cela fait du bien à mon petit cœur.
Toutes ces démarches, évidemment, ont pris des mois.
Un matin je décide enfin de partir, au moins prendre un premier contact avec le prêtre et le pays duquel, avec beaucoup de chance et de persévérance, j’obtiendrai un enfant.
Je n’ai pu convaincre Jacques de me suivre.
Il a peur de l’avion, et puis il y a les affaires, la politique, et toutes les excuses qu’il invoque pour ne pas participer à ce voyage qu’il trouve prématuré.
Grégory, mon fils que j’emmène est tous sourires, nous serons tous les deux seuls…
Jacques et mon fils, issus de deux planètes opposées, ont du mal à s’entendre. L’un élevé à la Corse a eu une enfance heureuse, l’autre n’a pas eu le temps d’être un enfant.
2 Août 1987
L’aéroport de Campo del Oru Ajaccio Jacques, les yeux mouillants, le cœur en chamade, réalise soudain (ou peut-être depuis longtemps sans vraiment y croire) que je pars aux Antipodes.
Peurs, angoisses, cœur qui cogne, mots qui frémissent au bord des lèvres. Je le rassure comme je peux j’ai traversé la moitié du globe. Cependant j’ai mal de son mal.
« Téléphone, souvent » me demande-t-i.
« Tous les deux jours »
Paris !
Yves émouvant. Se veut convaincant : « Bangkok, craignos » annonce-t-il, « Greg, l’avenir, la dope, le monde, les Russes (pourquoi les Russes ?) et puis « Téléphone-moi tous les deux jours » lui aussi.
« Non, dis à Jacques de me tenir au courant ». Passe chez moi je te ferai une lettre pour le prêtre, je le connais très bien ».
Rendez-vous pris,
Je cours ensuite au Ministère des Affaires Étrangères avec le dossier ficelé en Corse.
Dossier incomplet, contact humain super, Madame Santi, Madame Olivesi, gentils gentils.
L’on m’officialise ce que l’on peut, c’est-à-dire la moitié du dossier. C’est mieux que rien.
« En Corse » leur dis-je, « les démarches sont tellement plus simples tout au moins celles qu’ils sont en mesure d’effectuer ».
« Je vous crois volontiers Madame ! Pardon pour toutes les tracasseries administratives. Nous sommes en admiration devant les futurs parents. Bonne chance Madame ».
Par acquis de conscience et au cas où la Thaïlande ne marcherait pas, je me rends à L’ambassade Indienne. Alors eux, pas gentils du tout. J’ai beau leur expliquer que j’ai du sang indien par ma mère, c’est tout juste s’ils ne nous virent pas mon dossier et moi.
13 Août 1987
Je me rends chez Yves. Un peu « stressée ». Douze ans de guerre, c’est long.
Avant de me dicter une lettre au prêtre, il évoque un de ses amis américain, Stanley Schop. Ce dernier serait un grand ami du prêtre et aurait une forte influence sur l’aboutissement de mon dossier.
« Il sera à Pattaya courant Août. Je lui ai parlé de toi et de ta décision d’adopter un petit Thaï. Il est prêt à t’aider. Grégory le connaît et l’aime beaucoup. Tu verras c’est un mec bien ».
Puis il enchaîne, un peu pompeux : « Je vais te dicter une lettre pour Father Brennan ».
Il y parle de respect, de l’amour qu’il me porte toujours, demande à Dieu de nous pardonner un divorce stupide.
La lettre se transforme en roman, mais elle est belle, il écrit bien. Je traduis, une boule au ventre. Lettre calumet de la paix. Définitive. Je l’espère.
Je pleure Il m’offre du champagne.
14 Août 1987
Vol sympa. Indiancrew. Joli, folklorique. Hôtesses belles, presque toutes. Saris sublimes. Stewards un peu épais. Service classe éco, à peu de chose près équivalent aux premières sur Air France.
Greg un peu sonné, énervé puis très calme. Peut-être est-il heureux de ce voyage obtenu par une réussite au bac. Ne pas poser trop de questions.
Première escale à la limite du golfe persique. L’on ne sort pas de l’avion. C’est long, tous les passagers sont survoltés. Les jolies hôtesses calment leur monde avec du champagne. Une heure et demie d’attente. L’avion fait le plein de kérosène et nous d’alcool. C’est la fête à bord. Youpi.
15 Août 1987
Escale à Colombo, Sri-Lanka. Nous petit déjeunons au restaurant de l’aéroport. Classe, délicieux mais cher. Je me fais vertement remonter les bretelles par un serveur auquel j’avais demandé du thé Indien :
« Ici nous sommes au Sri-Lanka Madame, pas en Inde ! »
Ils n’ont pas l’air d’apprécier les Indiens dans ce pays. Quelque part cette réaction me fait penser à la Corse.
Je téléphone à Jacques. Là-bas il est trois heures et demi du matin. Il vient de rentrer. D’où vient-il encore ? Ce n’est pas grave, il est là.
Nous repartons, crevés, deux loques. J’ai du mal à tenir ma tête droite. Grégory lui, dort, le bienheureux.
Colombo-Bangkok… L’horreur ! Coincés sur les sièges du milieu. Climatisation en panne. On ne cesse de manger, de boire, de s’engueuler… Un peu, pas trop. Tempérées les engueulades pas comme l’avion.
Je ne pense qu’à ma prochaine douche suivie d’un dodo de douze heures. Moins sans doute, le temps nous est tellement compté.
A côté de Greg trône un gros Monsieur qui ne cesse de m’adresser des œillades adipeuses. (Ben oui, et pourquoi les œillades ne seraient-elles pas adipeuses).
Greg gémit dans son sommeil, j’en profite pour faire signe au gros de se taire.
Il se tait et engouffre son repas avant de sombrer dans un sommeil bruyant.
A ma droite, une allemande et son copain. Délicieuse l’allemande, belle comme savent l’être certaines blondes. Des yeux d’eau claire et un sourire à faire fondre un iceberg. En parlant d’iceberg un petit morceau ne m’incommoderait pas. Il fait une chaleur à crever et le personnel perd les pédales. Ce n’est pas grave dans la mesure où le pilote ne lâche pas le manche.
Greg dort avec de grands sursauts. Où le mènent ses rêves. ? Nous sommes à bout de fatigue…
« Mesdames, messieurs, ici votre chef de cabine, nous allons atterrir à Bangkok veuillez attacher vos ceintures, la Indiana air line vous remercie… bla, bla, bla ». La voix dans le micro réveille les endormis qui s’ébrouent en regardant les autres passagers d’un œil torve.
L’énorme avion s’arrête enfin. Nous débarquons dans l’horreur !
Un ciel jaune, tellement bas qu’on a l’impression d’être dans du coton brûlant, humide à 200 pour cent.
Bienvenue en Asie…
Bangkok 16 Août 87
Arrivés à l’hôtel ! Deux zombis. Chambre glaciale. Clim à fond. Nous dormons ! Combien de temps, je ne sais pas nous en avons perdu la notion.
...

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents