Compostelle : tout a un sens, tout se tient !
318 pages
Français

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Compostelle : tout a un sens, tout se tient ! , livre ebook

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Description

Entre 2011 et 2016, poussé par un « désir personnel », Aimé Lebon quitte l'île de la Réunion à cinq reprises pour arpenter les chemins de Compostelle. Confier dans cet ouvrage son expérience révélatrice de pèlerin à travers la France et l'Espagne s'apparente pour lui à une « radiographie de son évolution », une démarche réflexive sur son ressenti. Selon lui, « la vie est une recherche permanente » et la marche – solitaire ou collective – lui permet de réfléchir à sa condition, pour se rapprocher de Dieu. Ces voyages spirituels, au cours desquels la force mentale prime sur la force physique, l'amènent à un dépassement de soi. Sur la route, jalonnée de rencontres enrichissantes, il est question d'« épreuves » et de « difficultés », mais aussi de « charge émotionnelle » et de « joies ». Il lui tarde de repartir vivre sa foi et d'affronter de nouveaux défis lancés par le destin. Car, comme dit le philosophe Kierkegaard : « Ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 16 novembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334241632
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-24161-8

© Edilivre, 2017
Chapitre 1 Introduction générale de « Compostelle : tout a un sens, tout se tient ! »
Le chemin transforme le pèlerin
Sur le chemin de Compostelle, tout a un sens et tout se tient. Sur cette ligne, je viens vous présenter mon vécu à partir des thèmes tirés de mes expériences entre 2011 et 2016.
Dans ce livre, construit pour l’essentiel à partir des pages de mon blog rédigées un peu trop rapidement au fur et à mesure de mes marches, tant sur la forme que sur le fond, je me suis appliqué à souligner, à préciser ma pensée.
L’idée est venue au début 2 016, alors que je préparais la voie de Tours, mon 5e chemin, que je n’ai d’ailleurs pas terminé à cause du mauvais temps au mois de mai de cette année.
Les écrits des pèlerins de Compostelle sont nombreux, et j’ai un peu peur de répéter, de resasser peut-être même ce que d’autres ont déjà formulé, et sans doute mieux que moi. Mais je me dois d’essayer de traduire ce que j’y ai ressenti, une façon aussi de refaire ces chemins dans ma tête, de réveiller des souvenirs, de les soulever, pour continuer à me transformer et à renaître. Ce livre ne peut être qu’une radiographie de cette évolution, et à le faire autant jouer le jeu au plus près des événements et des faits que j’ai retenus.
C’est dans un petit groupe d’amis randonneurs de Bois-de-Nèfles Saint-Paul, à la Réunion, fin 2 010, que j’ai entendu une amie, Marie-Thérèse, parler de son chemin de Compostelle, sur la voie du Puy-en-Velay. De performance, d’endurance, de gestion de l’effort, de la qualité des équipements… pour marcher tous les jours, deux mois durant, ce qui expliquait alors son aisance sur le terrain et sa facilité à enchaîner les marches. Et aussi de réglage et d’équilibre du sac à dos, du choix de bonnes chaussures, des soins à apporter aux pieds, de la capacité à marcher avec des ampoules et autres petits bobos. Simple, disait-elle : « le matin, il suffit de mettre un pied devant l’autre, et le reste suit ».
L’idée de faire ce chemin m’est venue aussitôt, et la décision de me lancer dès la fin de l’hiver en Métropole a été immédiate, sans que j’aie éprouvé le besoin d’en informer mes amis sur-le-champ. Et mardi 5 d’avril 2 011, j’étais au départ à la cathédrale du Puy-en-Velay.
Bien qu’étant de culture scientifique, je n’ai jamais écarté l’idée de prendre en compte dans la vie une certaine part du destin. Si le destin est écrit, l’homme n’en a jamais une complète connaissance ; cependant, ce destin est quand même pour beaucoup entre ses mains ; il participe donc à sa construction. Autrement, l’existence ne serait que platitude, et l’homme ne serait pas debout.
Je n’écarte pas l’existence de fils reliant quelques points de ma vie que le chemin a révélés, jusque-là sans grande signification, qui émergent maintenant pour laisser entrevoir une idée un peu plus nette du destin.
Catholique, mais non pratiquant depuis pas mal d’années, je ne peux pas dire qu’il y a eu appel, et encore moins que j’étais préparé à le capter ; mais je m’y suis lancé, et j’ai vite mesuré la dureté de l’épreuve au vue seulement du nombre d’étapes. Mais j’avais ressenti une certaine urgence à l’entreprendre, étant conscient quand même que je devais me simplifier avant de m’y lancer.
Et en réussissant ce premier chemin, j’ai senti que les éléments de réflexion y afférents commençaient à s’agencer pour entrer dans une cohérence globale. Et c’est ce que je n’ai jamais cessé de poursuivre et de vérifier depuis, en continuant sur d’autres chemins : la voie d’Arles en 2 012 et 2 013, un 2e Camino Francès en 2 014, la voie de Vézelay en 2 015, et sur une petite partie de celle de Tours en 2 016.
Je sais maintenant que cette vérification est sans fin pour beaucoup de pèlerins. Est-ce le chemin qui mène à une meilleure approche de Dieu, par une meilleure connaissance des autres que nous rencontrons dans des conditions particulières ? Je ne suis pas sûr d’avoir la réponse. Bien entendu, il ne s’agit pas de passer par une sorte de mortification vue comme la seule voie menant à Dieu. Le chemin de Compostelle est difficile sur tous les plans, alors point n’est besoin de le rendre encore plus difficile pour se transformer et aller vers les autres.
Chapitre 2 Présentation : Les thèmes à examiner
a : Introduction
Faire un chemin de Compostelle, c’est aller vers une renaissance. Ce besoin n’est pas, bien entendu, une fin, d’où la nécessité pour le pèlerin d’y revenir, de façon à se ressourcer encore et encore. En effet, la vie est une adaptation permanente aux changements, car « une vie sans examen ne vaut pas la peine d’être vécue ».
Cette forme de remise en cause trouve naturellement sa place au moment de la retraite, mais bien des jeunes qui sont au cœur de leur vie professionnelle pourraient en tirer de bons profits. Dans certains pays, ces jeunes ont la possibilité de le faire, tout en conservant des avantages professionnels. À parler de ces derniers, j’ai d’ailleurs remarqué, par exemple, que des Québécois, des Nordiques, donnent un contenu encore plus profond à cette vie sur le chemin, comme ce jeune couple de Canadiens rencontré à Cajarc sur la voie du Puy en 2 011, ou cette Québécoise lors de mon 2e Camino Francés en 2 014, ou encore cette jeune pèlerine cycliste hollandaise, en 2 015, qui à vélo, malgré un handicap physique, resplendissait de bonheur à son arrivée à Saint-Jean-Pied-de-Port.
b : Le ton est donné dès le départ
Une ambiance particulière s’impose à la messe avant de prendre son sac ; et même si le public est restreint un jour de semaine, chacun, quel que soit le niveau de sa foi, se laisse glisser dans une petite intériorisation tellement le cadre en est propice : à la cathédrale du Puy-en-Velay, un acoustique extraordinaire ; à Vézelay, la qualité de la chorale, quand ce n’est pas la flûte d’une jeune religieuse qui arrive à arrêter le temps de façon à permettre cette intériorisation. Sans compter la remise solennelle d’un opuscule de l’évangile d’un apôtre du Christ ; ou cette courte réunion de bénédiction des pèlerins après l’office, où certains éprouvent des difficultés à se présenter, tellement ils sont envahis par l’émotion.
c : Arriver à Santiago est un bonheur
Bien entendu, après cette longue épreuve sur le chemin, la charge émotionnelle est peut-être dix fois plus importante à l’arrivée à la cathédrale de Santiago de Compostelle où se trouve le tombeau de Saint-Jacques, le frère de Jean, où des cris et des pleurs de joie se font entendre dans les groupes ; ou encore à la réception de la compostela dans des bureaux près de la cathédrale.
Le 30 mai 2 014, à une 2e arrivée sur cette place, une franco-mexicaine que j’avais rencontrée la veille ne finissait plus d’embrasser cette compostela rédigée en latin qui certifie au vu de tous les tampons de gîtes sur la créancial, le passeport du pèlerin, que le chemin a bien été fait. Ce sont des moments très forts, individuellement et collectivement.
d : Apprendre à maîtriser le temps
C’est un apprentissage qui passe par une meilleure prise en compte du stress, de la pratique des gîtes et des restaurants pèlerins, des rencontres ; et qui pousse aussi à parler aux chiens, à mieux observer insectes et oiseaux rencontrés, à mieux comprendre les pays traversés. À avoir un autre coup d’œil sur la vie.
Je me suis retrouvé dans cette épreuve à vivre de petites choses de la vie de tous les jours, obligatoirement exécutées à des moments précis et qui ne me paraissaient pas jusqu’ici comme essentielles. Toutes ces petites précautions demandent pourtant une organisation : du temps pour se roder, de façon à être opérationnel ; faire l’étape sans se perdre, rencontrer des pèlerins venus d’horizons divers. Et s’occuper de tâches simples, précises : la lessive, la sieste ou un simple petit repos, le ravitaillement, la reconnaissance du chemin pour partir sereinement le lendemain, etc. Généralement, j’ai besoin d’une bonne quinzaine de jours pour me roder ! Preuve que pour aller vers le parfait, autant que faire se peut, il faut savoir se réadapter tout au long de la marche qui peut durer jusqu’à deux mois, pour ne pas dire bien plus pour les « grands » pèlerins. Et tout cela a du sens, que le pèlerin marche seul ou en groupe. De toute façon, il n’est jamais vraiment seul !
C’est donc un réapprentissage permanent, particulier, puisque tout est pratiquement centré sur le présent. Il faut le faire au mieux, étant bien entendu que la maîtrise totale du temps est du domaine de Dieu.
e : S’occuper du 2e cerveau
Une attention à veiller au bon fonctionnement du 2 e cerveau est à entretenir : tout l’appareil intestinal doit faire partie des préoccupations de base, parce que, par des millions de neurones qui servent à faire le lien avec le premier cerveau, il joue aussi un rôle important dans le contrôle des émotions, et donc du bien-être.
Le chemin révèle que marcher tous les jours fait disparaître de petites gênes habituelles, à condition de veiller à une bonne alimentation. Et que même certaines incompatibilités alimentaires se font oublier sur le parcours. J’ai plus d’une fois entendu des pèlerins déclarer sérieusement qu’ils n’avaient jamais été en aussi bonne santé qu’en cette période. Mais c’est un nouvel équilibre à trouver, et, surtout, à savoir maintenir.
Plutôt sensible de ce côté-là, je n’ai pas eu jusqu’ici à gérer des situations vraiment difficiles ; je n’ai pas eu comme un Franco-Italien au gîte de Santibáñez de Valdeiglesias en Espagne, le 24 mai 2 011, à rester sur une chaise près des escaliers pendant presque une nuit entière, de façon à rallier au plus vite les to

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