DEBOUT POUR LA PATRIE
222 pages
Français

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Description

Oumar Sylla alias << Foniké Menguè », par les rideaux drastiques de l'autobiographie, prend pour la pre- mière fois, le temps nécessaire pour raconter sa vie, exprimer ses interrogations, ses angoisses, son espoir et sa vision pour la Guinée par le biais des évènements majeurs qui ont marqué son existence. A la fois Acti- viste et Entrepreneur, il nous retrace dans cet ouvrage, sa conviction, sa foi, les causes de son amour et son engagement pour la patrie, la Guinée. Avec une empreinte d'audace et d'engagement, il met en exergue les évènements historiques qui ont marqué de leur empreinte, la vie politique de notre pays durant ces der nières années. A travers ces lignes, Oumar Sylla, dénonce l'injustice, la corruption, la dictature, la gouver- nance maladive d'un régime en dérive; les marches et les révoltes du peuple Guinéen contre le projet illégal et illégitime de troisième mandat du Pr. Alpha Condé. Cet ouvrage n'est pas une simple autobiographie mais le récit d'un homme qui, en dépit des difficultés, les obstacles et les multiples séjours en prison, a su rester droit dans ses bottes pour prôner les valeurs universelles de l'engagement patriotique. Ce récit est l'illustration parfaite des dires de Césaire : « La belle expression de la littérature est, à n'en point douter, une infatigable arme miraculeuse; un outil efficace au service de la libération d'un peuple ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2023
Nombre de lectures 1 116
EAN13 9782492294303
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

DEBOUT POUR LA PATRIE
Debout pour la patrie
Autobiographie
1
Foniké Menguè
DEBOUT POUR LA PATRIE
Debout pour la patrie
2
Debout pour la patrie
Les Ed. Plumes Inspirées Tous droits réservés Dixinn, Camayenne en face de la Fondis, Conakry, République de Guinée E-mail : les1spirees@gmail.com www.lesplumesinspirees.comTel :(224) 621 997 437 ISBN :978-2-492294-30-3 Mai 2023
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CHAPITRE 1 DE MON ENFANCE A MES COMBATS SOCIO-POLITIQUESJe m’appelle Oumar SYLLA. C’est le nom que m’ont donné mes parents à l’Etat civil. Mais destin faisant, je porte aujourd’hui le pseudonyme de « Foniké Menguè ». Je suis l’un des descendants de Dinah Salifou Camara-le père de Babadi Sogoboly. Pour la petite histoire, il faut noter que Sogoboly était la capitale de canton des Nalous qui s’étendait jusqu’à Kassini dans l’actuelle Guinée Bissau. Babadi Sogoboly était le père de Hadja Mafatou-Nalou qui avait elle-même eu comme premier fils Elhadj Mamadou Saliou Fofana dont la première enfant fut ma mère. Finimady, le chef de canton de Kanfarandé fut le grand-père de mon grand-père Elhadj Mamadou Saliou Fofana. On raconte que la maman de Finimady du nom de Gnakhalafory-Fini était la cheffe de Finiya.
Ainsi, tout au long de ce récit autobiographique, vous découvrirez « Foniké Menguè » dans ses idées et ses convictions. Je vous demande de bien vous accrocher car vous entamez un voyage qui vous fera rire et vous donnera à certaines étapes, des larmes aux yeux. Vous y puiserez de l’énergie, de la force et la foi de faire face aux démons et à toutes les forces du mal de nos sociétés.
Pour revenir à l’essentiel, je suis né en terre Africaine de Guinée. C’était à l’occasion d'un voyage de mes parents qui devraient se rendre à Banankôro, dans la préfecture de Kérouané. Mon père était un grand diamantaire. Il travaillait à Banankôro où un jour, Dieu lui ouvrit les portes de la richesse
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en lui faisant gagner un diamant de plusieurs kilos. Ce fut pour lui le début d’une ascension sociale, car il en gagna beaucoup d'argent. Il quittera définitivement Banankôro pour s’installer à Conakry la capitale politique - le quartier général des affaires et le poumon économique de la République de Guinée avant de se lancer dans le commerce.
À Conakry, dans la commune de Dixinn et précisément à Hafia, il acheta une maison. C’est là où je passai le début de 1 mon enfance jusqu'à son décès . Mon père n'a pas eu une longue vie. Mais heureusement, elle fut remplie de sagesse, de persévérance et de réussite. Un sage n’a-t-il pas dit un jour : « la valeur d’une vie ne réside point dans le nombre de ses années, mais plutôt de ce qu’on en fait ». Ainsi, par ce trépas, je devins orphelin de père très tôt dans mon jeune âge. Je ne garde que peu de souvenirs de mon père. Mais les gens qui l’ont longtemps fréquenté ne racontent que de bonnes choses sur lui. Leur langue ne tarit point d’éloges quand il s’agit de parler de lui.
C'est ainsi qu’avec ma mère, ses coépouses et après leur veuvage, plusieurs mois après, nous nous rendîmes à Boké, une ville minière située dans le nord-ouest de la Guinée. Là je passerai une ou deux années auprès de mes grands-parents maternels. Mon grand-père était un homme de la charia. C’était un grand religieux et un adepte des valeurs traditionnelles. D’ailleurs, ces deux valeurs lui servaient de substrat dans l’éducation de ses enfants.
Durant mon enfance, je fus un enfant, si je puis me le permettre, un peu atypique. Du coup, je me retrouvais en déphasage avec les principes de mon grand-père craint de ses
1 Puisse Dieu l’accueillir dans son paradis !
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enfants. Par le truchement de la relation petit-fils- grand-père, je refusais qu’il m’impose ses principes.
Un jour, j’accompagnais deux de mes oncles, les enfants de mon grand-père qui partaient couper du bois dans la forêt de Dongholpour la construction de la tente de leur maman. Nous prîmes le départ vers le soir et y restâmes jusque tard la nuit. À notre retour, le bois sur nos têtes, tous trempés et fatigués, mon grand-père me somma de venir. Une fois avec lui, il me fit signe de me coucher dans le but de me flageller (mais uniquement moi) car il disait qu’un enfant de mon âge ne devrait pas rester dehors et de surcroit, dans une forêt jusqu’à la nuit tombée. Mais pour moi, le fait que j’étais avec ses deux grands garçons tous des gaillards, je demeurais dans une telle sécurité que mon grand-père n’avait pas à se faire de souci pour moi. Je répliquai que je n’étais pas seul. Je ne cessais de répéter que c’était inadmissible qu’il me fouette seul. Cette anecdote est une illustration de la relation entre un grand père et son petit-fils. Plus tard, quand j’avançai en âge, je compris qu’il avait agi ce jour-là dans mon intérêt exclusif. Mon grand-père ne badinait pas quand il s’agissait de l’éducation d’un enfant. Le danger qu’il avait vu ce jour me concernant, moi à mon jeune âge, ne pouvais m’en faire une idée précise.
Ma grand-mère à qui je rends un vibrant hommage était à la fois ma mère et mon amie. Elle était le contraire de son mari. Calme et pleine d’affection pour les enfants de sa fille aînée qui venait de perdre son mari, elle était un baobab qui me servait de tuteur.
Malgré tout, mon grand-père était un bon père de famille. Chose que je réalisai plus tard. Je prie Dieu qu’ils reposent en paix, mes grands-parents.
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Je signale qu’en plus de ma mère, mon jeune frère de lait du nom de Lansana Sylla était aussi avec nous dans l’aventure. Je parlerai brièvement de lui au moment opportun.
C'est à Boké alors, la ville natale de mes parents que j’ai été pour la première fois scolarisé dans une madrasa. À l’époque, les parents étaient dans cette dynamique. On privilégiait la Madrassa à l’école des toubabs.
Après quelques années de séjour à Boké, je retournai à nouveau à Conakry où je fus hébergé par mon oncle, Elhadj Mohamed Lamine Diakhaby. Chez lui, à Sangoya, dans la commune de Matoto, je bénéficiai de l’amour, de l’indulgence, de la générosité et de la compassion que mérite un orphelin. Sous son toit, je grandis et fus inscrit par ses soins dans un premier temps, dans une école franco-arabe de Sangoya-mosquée. J’y fis juste une année avant de me faire inscrire dans une école française du nom d’Africof à Sangoya sur recommandation de mon oncle Seny Fofana, frère de lait de ma maman vivant aux États Unis et qui avait fréquenté également unemadrassa. Ce fut pour moi le début d’une longue aventure à l’école des toubabsSangoyah-un quartier qui m'a vu grandir au fil des à années. Du petit écolier jusqu’aux portes de l’université, j’y ai passé mon enfance et la plus grande tranche de mon adolescence.
Au risque de paraître narcissique, j’avoue que je fus un élève assidu qui, à côté des études, aimait passionnément le football comme la plupart de mes amis d'enfance d'ailleurs.
Comme tout enfant qui a grandi dans les quartiers populaires, on jouait au football et réalisait nos autres activités de divertissement dans la rue. Nous passions, mes amis d’enfance et moi, des heures à jouer au ballon dans les secteurs de Sangoya et faisions des « Show de la rue » à chaque week-end.
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La rue était notre palais omnisport, polyvalent et multifonctionnel. D‘ailleurs la rue est pour la jeunesse guinéenne ce qui est une mère de famille pour ses enfants. C’est une sorte d’établissement scolaire où la loi est souvent dictée par le plus malin ou le plus fort.
En effet, cette rue est une mère qui donne généralement deux types d’éducation selon la catégorie de gens que nous fréquentions. Si un enfant avait la chance d’y tomber sur de bons ambassadeurs à l’image du dicton qui dit quechaque enfant est l’ambassadeur de sa famille, cet enfant serait bien encadré dans son éducation. Mais si le contraire se produisait, généralement ce sont les enfants de cette catégorie qui finissent souvent dans la délinquance.
Parallèlement aux études et au football, j’apprenais le karaté pour mon auto-défense et celle de mes petits frères. Cela m'a beaucoup aidé dans leur protection face à certaines injustices dans les quartiers. C’est à cet âge que je commençai à me ranger du côté des faibles et des opprimés car la rue, milieu dans lequel nous trouvions refuge, fonctionnait comme une véritable jungle où pour que le bien y règne, il fallait une force susceptible de s’interposer face au mal-une force aussi puissante que le mal ou plus encore.
Ma maîtrise du karaté fit de moi un défenseur sans distinction de tous les enfants du quartier, une couche très vulnérable dans le système imposé par la rue.
Animé d’un sens de l’altruisme et de compassion, il m’arrivait d’affronter des aînés plus forts que moi quand ils commettaient l’injustice à l’égard d’un enfant que je rencontrais en larmes ou qui venait se plaindre auprès de moi.
Il m'arrivait de verser des larmes quand j’étais témoin de certains actes d’injustice devant lesquels je me sentais
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impuissant. Telle est la mentalité dans laquelle j’ai grandi. De mes instituteurs d’école aux petits enfants du quartier, tous savaient que j’avais horreur de l’oppression. Et je n’ai jamais aimé demander pardon à quelqu’un qui se ralliait aux forces du mal. J’ai toujours essayé de trouver la force nécessaire de le mettre hors d’état de nuire.
Année après année, je franchissais les classes et acquérais le savoir. J’obtins mon Certificat d’Études Élémentaires, puis le Brevet d’Études du Premier Cycle ensuite le Bac 1 et le Bac 2. Je fus orienté à l'Université Général Lansana Conté de Sonfonia. Ce n’était pas mon souhait car je voulais à l’époque faire mes études supérieures à Gamal, la plus grande université du pays dont mes aînés m’avaient toujours vanté le mérite.
Comme le voulait le destin, je devais revenir à Hafia dans la famille paternelle plus précisément à Commandaya.
Venu juste pour y passer les vacances auprès de mes grands frères, j’y restai pour mes quatre ans d’études universitaires.
Orienté à la Faculté des Sciences Économiques et Gestion en 2006, je fus de la dernière promotion de ceux qui avaient bénéficié du système classique avant l’instauration du LMD à l'Université Général Lansana Conté de Sonfonia.
M’ériger contre l'injustice était devenu une habitude qui avait installé ses racines dans mes veines. Il m’est arrivé plusieurs fois de m'opposer à un professeur pour un manque d’équité à l’encontre d’un élève ou d’un étudiant. Et le fait que je me préoccupais du bien-être et de l’intégrité physique et morale de mes camarades, cette attitude m’offrit une certaine reconnaissance qui deviendra petit à petit une popularité à laquelle je ne m’y attendais pas et qui ne motivait nullement mes prises de position. Ma passion pour le cuir-rond à l’université même si je n’y jouais plus, renforça cette
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