Dis-moi pourquoi
358 pages
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Dis-moi pourquoi , livre ebook

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Description

« La vie ne m’a épargnée dans aucun domaine et je crois qu’elle a le mérite de rester matérialisée grâce à ce livre.


Pour les miens d’abord, qui le liront peut-être, se reconnaîtront sûrement, ou s’insurgeront de mes ressentis.


Et bien sûr, pour vous, chers lecteurs, qui vous sentez aussi seuls et uniques dans vos évènements heureux ou malheureux qui jalonnent votre vie. »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 mars 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334068444
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-06842-0

© Edilivre, 2017
Préface
La vie ne m’a épargnée dans aucun domaine et je crois qu’elle a le mérite de rester matérialisée grâce à ce livre.
Pour les miens d’abord, qui le liront peut-être, se reconnaîtront sûrement, ou s’insurgeront de mes ressentis.
Et bien sûr, pour vous, chers lecteurs, qui vous sentez aussi seuls et uniques dans vos évènements heureux ou malheureux qui jalonnent votre vie.
Mais, je crois qu’il faut aussi essayer de comprendre « pourquoi » où le fameux mot « MYSTERE » de la VIE, prend son vrai sens.
J’ai aujourd’hui 55 ans, je vous relate mes 38 premières années.
Ces dix-sept dernières années qui suivent sont pleines de rebondissements, d’imprévus, de « sucré-salé », qui, au fond, me donnent encore envie de continuer et de savoir « POURQUOI ».
Rien n’arrive sans raison dans l’existence et les pires moments méritent d’être vécus aussi.
Je dédie ce livre, cette autobiographie aux miens et surtout à mes deux filles Sabine et Séverine que je chéris plus que tout, afin de leur permettre de mieux me connaître, ainsi qu’à mes futurs descendants, à tous ceux qui se reconnaîtront dans des faits similaires, annotés de mes propres réflexions sur la vie.
Chapitre 1 Mes toutes premières années
Je suis arrivée sur cette planète « TERRE », un 16 décembre de l’année 1959, la tête la première, à l’hôpital de Saint Denis, dans la banlieue nord de Paris.
Un an et cinq jours après la venue, dans le même hôpital, de ma grande sœur Annie.
J’ai passé huit mois et demi dans le ventre de ma mère.
Il y avait de la place et moi je faisais déjà des galipettes ; maman a reçu plein de coups de pieds, mais ce n’était pas fait avec de mauvaises intentions !
E n effet, ma mère a eu un accident de voiture et, pendant sa grossesse, a fait quatre tonneaux avec moi, ça secoue !!
Enfin, en naissant, j’ai commencé, avant de brailler, et oui, ça c’est légal, à faire pipi la tête en bas, tenue par les pieds par la sage-femme annonçant « c’est une fille ! »
Bah ça commence bien les réflexions, pas une seconde d’éducation, mais je suis déjà jugée.
On me prénomme Martine, comme Martine Carol à l’époque, c’était la mode.
Mes parents, bien sûr ; ils se sont connus au cinéma, car maman accompagnait sa meilleure amie au cinéma avec son fiancé Bernard ; ce dernier du coup, est venu avec son frère aîné Michel. Pas mal, deux couples se sont formés, deux frères et deux meilleures amies.
Maman ne se rappelle absolument pas du film ; peut-être que la salle était baignée dans le noir, mais un écran géant, ça se voit !!
Enfin, toujours est-il que sa mémoire sélective s’est arrêtée à ce que faisait son voisin, papa, qui lui caressait gentiment la main. Que du bonheur ! Le frère de sa meilleure amie !!
Cette histoire a duré, entrecoupée par la guerre du Maroc, évidemment, puis un mariage, ma sœur étant déjà conçue, puis moi, ceci en moins de deux ans.
Papa travaille comme chef de chai, dans le vin quoi, quant à maman, elle est secrétaire de direction trilingue.
L’arrivée de deux bébés n’a pas été facile à gérer et maman a souhaité nous élever, l’instinct maternel. Une famille si vite arrivée et le bonheur avec ; que chercher de plus ?
Mais, ça fait quatre personnes au lieu de deux et plus qu’une seule à travailler !! Ça ne le fait pas pour papa et puis les frais… Généreusement, il achète une machine à laver et un réfrigérateur, qui provoquent joie et bonheur de la part de maman ; mais…
– « Chéri, comment peut-on payer tout ça ? », lui demande-t-elle ? Papa répond :
– « IL ne te reste plus qu’à travailler !!! »
Que d’attentions !!!
Et voilà, la romance s’arrête en butant sur la réalité matérielle. Plus de maman à la maison, tout le monde court partout. Papa change de boulot pour éviter les frais de nourrice, il devient gardien de la paix, dans la police, puis agent de la B.R.I. (Brigade de Recherche et d’Intervention).
Ainsi, il peut travailler la nuit et nous garder le jour, enfin, quand il ne dort pas ! Mais il dort peu.
La machine est en route, presque bien huilée, pas pour tout le monde. Ma sœur et moi, nous nous trouvons souvent seules, elle, avec ses « un an de plus », est déjà la responsable !
Ah que non ! Je lui fais les quatre cents coups : pipi sur la chaise de la cuisine, les doigts dans les prises (une seule fois ! j’ai eu plus mal que la peur que je lui ai causée).
J’ai un besoin énorme que l’on s’occupe de moi et, après tout, on dit qu’Annie est la grande, on lui fait confiance, et pas à moi.
Nous allons à la maternelle toutes seules avec la clé de la maison pendue au bout d’une ficelle autour du cou.
Notre maison ? Papa et Maman ont acheté rue Eugène Cas à STAINS une maison en viager, occupée par une vielle dame seule.
Une toute petite maison datant de la guerre, deux pièces cuisine, au fond d’un très grand jardin en longueur, avec une allée centrale en ciment.
En attendant, nous habitons le même genre d’habitation, la rue des beaux sites, à côté, que mon grand-père a construite pendant la guerre, tout seul, et que ma grand-mère maternelle a mis en vente, ce qui fait beaucoup de peine à maman.
Tous les dimanches, c’est un rituel, nous allons prendre le goûter chez cette vielle dame, madame SIBEAU et nous lui apportons des chocolats ; il paraît que les personnes âgées adorent ça.
C’est pas marrant : ma sœur et moi devons être sages, ne pas parler ni interrompre la conversation des adultes, mais n’avons rien pour nous occuper que d’écouter les grands parler de tout et de rien.
Le souvenir de ces moments me laisse un froid dans le dos. Devoir ? Hypocrisie ? En tout cas, aucun sentiment de générosité ni d’amour envers cette femme, chez qui, tout sent le vieux, le passé, et où le temps ne passe plus.
Sa famille, et même ses enfants, ne viennent plus la voir, elle est vraiment seule, alors peut-être attend-t-elle ses chocolats du dimanche ?
Pour papa, cet achat en viager occupé est une bonne affaire en fonction de l’âge de la propriétaire et une « tête » seulement. (Eh oui un viager sur deux têtes est beaucoup moins intéressant).
Mais son projet tarde plus qu’il ne l’a prévu, notre solution de logement n’avance pas et plus c’est long et plus c’est cher.
Mémère a même déjà vendu sa maison et nous voici habiter dans son nouvel appartement de Sarcelles pendant six mois en attendant que la situation se décoince.
Voilà qu’une idée germe dans la tête de papa. Ce terrain est divisible et a un coefficient de construction énorme, cela il l’a su au service technique de la mairie.
Il suffirait que Madame SIBEAU soit d’accord ; cette pauvre dame dont personne, à part nous, ne s’occupe.
Nous pourrions construire une maison sur l’avant du terrain en étant près d’elle, et le tour est joué dit papa ! Plus besoin d’attendre son décès !
Et Madame SIBEAU est d’accord, trouvant que ça mettrait un peu de mouvements dans sa vie.
Eh oui, le viager c’est morbide, c’est pas à la portée de tout le monde d’acheter un bien dans ces conditions ! Mais papa est malin, il prévoit, fait mieux que les autres !
Voici un gros projet qui se prépare ; ça bouge beaucoup à la maison, ça s’affaire.
Des gens en costumes ont des rendez-vous avec papa, étalant des grands papiers sur la table de salle à manger. Maman, plus discrète, est à ses côtés. Décidément, les grands ne s’intéressent pas aux mêmes choses que moi. Déjà, du haut de mes quatre ans, je préfère mes dessins de maison.
Ceux des grands sont faits à la règle, vus du dessus avec des chiffres partout. C’est pas beau et ça sert à rien, mais qu’est-ce que ça les intéresse !
Tout est chamboulé chez ma grand-mère. Papa et maman sont agités, comme si quelque chose allait arriver, mais quoi ?
Ma sœur et moi ne sommes pas au courant. Il y a une ambiance bizarre et nous ne comprenons rien, mais nous ne posons pas de questions : c’est une affaire de grands.
Puis un jour, pas un dimanche cette fois, nous allons chez Madame SIBEAU et il y a un grand trou dans le jardin devant sa maison.
De gros camions, avec une pelle devant, comme une pince de crabe, creusent un trou géant, les engins sont énormes et bruyants et l’attention n’est plus pour la dame aux chocolats du dimanche, mais pour ce gros chantier !!
C’est « Notre » maison, nous dit-on, avec joie ! Ces autres messieurs en bleu de travail qui s’affairent, ces drôles de dessins sans âme sur la table de salle à manger et ces monstres géants qui creusent c’est pour « notre maison » ?
Ah bon, moi je ne vois pas la fumée qui sort de la cheminée, la porte et les fenêtres, mais bon, encore ce monde des grandes personnes !!
En tout cas c’est le sujet de conversation principal à la maison. La vie a changé, des nouveaux soucis et projets, on ne parle plus de ce que l’on fait, mais « d’après, quand on l’habitera ».
Pour moi ça ne veut rien dire du tout, ma vie a changé comme si je n’y étais plus, c’est vide, comme lorsque l’on regarde un film sans être acteur, mais bon.
Une grosse ombre au tableau : Madame SIBEAU est partie au Ciel sans nous dire au revoir, comme ça, sans prévenir, sans rien dire.
Déjà, pourquoi au Ciel, on ne peut pas y tenir ! C’est la première personne que je connaisse qui va là-haut, comme si c’était normal.
Mais moi, je ne vois que du ciel qui passe du bleu au gris le jour, et au noir, la nuit, en plus, elle ne nous a pas dit au revoir.
Dommage, je l’aimais bien même si elle était triste.
Sa maison est vidée sans ménagement, par des gens que je ne connais pas, ses enfants d’après papa.
Moi, je suis triste, mais personne ne parle d’elle, ni ne s’aperçoit de ma peine, même si nos dimanches vont être vides. Décidemment je ne comprends

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