Échos du silence
286 pages
Français

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Description

C'est avant tout l'histoire d'un amour atypique, improbable, presque impossible et ces sentiments vont traverser le temps, les obstacles, les fractures par-delà les incompréhensions, par-delà les infidélités, bien au-delà de la mort ! Aimer à la folie, c'est rare mais ça existe. Par contre, aimer un homme qui semble venir d'une autre planète, c'est vraiment perdre tout repère. Il faudra sans cesse qu'elle fasse preuve d'imagination pour tenter de le rejoindre. Il est dans une bulle transparente. Il regarde le monde comme on regarde un film. Il reste spectateur. Alors, regarder le monde, pourquoi pas ? Mais elle, elle n'a pas envie d'être spectatrice. Elle veut vivre, vivre avec lui, au milieu des autres. Ce récit est un voyage à travers la vie intérieure d'un homme qui entraîne la femme qu'il aime sur des chemins impraticables.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 24 janvier 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342001365
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Échos du silence
{:name=>Jocelyne
Mon Petit Editeur

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Mon Petit Editeur
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Échos du silence
 
 
 
Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://jocelyne-frochen.monpetitediteur.com
 
 
 
À Alain qui m’a permis de sonder l’insondable.
 
À mes enfants Marie et Jean-François
qui sont les fruits et la saveur de ma vie.
 
À notre famille qui m’a accueillie avec ma
différence et mes paradoxes.
 
À Marc Valentin son fidèle compagnon
de recherche, de combat et d’espérance.
 
À Utopia et tous ses membres auprès desquels
Alain fut heureux et travailla avec conviction.
 
À la vie associative qui se constitue spontanément,
vit d’engagement bénévole et fait
avancer notre société sans être bien
souvent soutenue, voire parfois combattue !
 
À tous ceux qui se battent pour plus d’humanité !
 
 
 
Préface
 
 
 
Alain était réfractaire à toute forme de contrainte sociale. Sa soif de liberté était à la mesure de la volonté d’être disponible aux autres qui l’animait. La chose n’allait pas sans contradiction ni excès et j’ai pesté bien des fois en regardant ma montre car je savais que le retard avec lequel il arriverait au rendez-vous que nous avions fixé de longue date, était dû à un engagement qu’il avait pris par ailleurs et qu’il entendait naturellement honorer.
Il répondait finalement présent et je passais bien vite sur ce qui pouvait être considéré par d’autres comme une insupportable incapacité à respecter un horaire. Nous prenions alors la route pour tel ou tel colloque ou journée d’étude. Le trajet était avalé plein gaz à bord de l’une de ses increvables GS et nous parvenions parfois in extremis au lieu de la réunion, mais nous y étions et c’était bien là l’essentiel.
Le souvenir de ces moments que nous avons vécus ensemble en compagnie de nos collègues du patrimoine industriel et technique, reste gravé dans ma mémoire. Me reviennent aussi les images de belles soirées à Noisiel. Elles commençaient autour de repas concoctés par mon épouse Olga – Alain avait toujours un mot gentil pour ses talents de cuisinière – et se prolongeaient jusqu’à des heures avancées dans de passionnants débats sur les sujets les plus divers. Peuples et civilisations, langues et cultures et bien d’autres encore, large était l’éventail des domaines que nous abordions. Alain ne faisait pas seulement montre de connaissances étendues, mais surtout d’une curiosité extrême.
Sa bibliothèque en témoignait qui comportait de nombreux et magnifiques ouvrages d’histoire de l’art, d’architecture, d’urbanisme, d’histoire des techniques. Quelques-uns se trouvent désormais sur les rayonnages de mon bureau. La plupart ont fait selon sa volonté l’objet de versements aux Archives Départementales de Seine-et-Marne, au Cilac et à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales.
Alain avait en particulier un intérêt très poussé pour les noms de lieux. Dans les divers pays où son métier d’ingénieur l’avait conduit, de la Scandinavie à l’Algérie en passant par l’Italie du sud, il s’était livré à des observations très fines sur une jolie moisson de toponymes et je me rappelle ce qu’il m’avait dit un jour sur la graphie à l’anglaise (Arzew) et la prononciation à la française (Arzeu) de la ville d’Oranie dont le nom en arabe s’écrit Arziou. Il ressortait clairement de l’exposé d’Alain que le voyageur anglais, un pasteur nommé Thomas Shaw, à qui l’on devait la première de ces transcriptions, avait une bien meilleure oreille et un plus grand respect de la prononciation dans l’idiome local que les fonctionnaires de l’administration coloniale.
Je repense à cela en lisant la très forte évocation de la vie d’Alexandre Yersin que nous livre le roman de Patrick Deville « Peste & choléra ».
Dans ce personnage du disciple de Pasteur qui note tout dans les moindres détails, les caractéristiques techniques de l’avion qui le transporte en Indochine, le nom du pilote, les régions survolées heure par heure et mille autres choses encore, je revois Alain, toujours soucieux de conserver une trace écrite, assoiffé de connaissance, son carnet en permanence à portée de main. Et puis, il y a ce passage devant lequel je reste en arrêt et qu’Alain aurait aimé sur la graphie utilisée en langue d’oc et en portugais du Nha (prononcer Nia car c’est un « n » mouillé) de Nha Trang. Oui, cette solution adoptée par un jésuite avignonnais auteur d’un dictionnaire portugais-annamite-latin au dix-septième siècle lui aurait plu.
J’ignore d’où lui venait pour ce qui le concerne ce goût pour les langues que nous partagions. Je me prends à penser qu’il y avait peut-être un lien avec la manière dont s’écrivait son propre patronyme et l’histoire dont cette dernière portait témoignage. Ne surtout pas oublier le tréma sur le « o » de Fröchen qui s’était substitué à la barre oblique de son nom de famille d’origine norvégienne ! Je me souviens d’avoir noté cet oubli sur le tableau de sa chambre lors de la première visite que je lui rendis à l’hôpital Saint Camille. La fois suivante, je revins muni d’un feutre et juste avant de partir, je procédai au rajout des deux points, ce qui le fit sourire.
La volonté manifestée par son épouse Jocelyne que l’inscription sur la pierre tombale ne soit pas entachée d’erreur – ce qu’elle n’obtint pas sans difficulté – exprime mieux que tout l’attachement qu’ils portaient tous deux à l’histoire de leur nom.
Alain parlait peu de lui et des siens mais il m’avait un jour raconté les grandes lignes d’un itinéraire qui avait commencé avec l’arrivée de son trisaïeul, originaire de Bergen, banquier et consul de Norvège à Quimper. C’était la grande époque du commerce de la rogue, cet appât venu de Scandinavie dont se servaient les pêcheurs de sardines bretons. Son ancêtre ne participait pas directement à ces échanges commerciaux entre Norvège et Finistère, mais il avait initié les conserveries de sardines en Basse Bretagne.
Ce récit il me l’avait fait au sortir d’une journée d’études à Lille sur le patrimoine de l’industrie alimentaire, au cours de laquelle il m’avait une fois de plus épaté par l’intervention dont il avait gratifié l’assistance, à la suite d’une communication sur les conserveries bretonnes.
Tout cela m’est revenu lorsque j’ai effectué à l’été deux mille onze la visite du port-musée de Douarnenez. C’était quelques mois après la fin d’une exposition retraçant l’histoire des relations économiques et humaines entre Norvège et Bretagne.
J’ai précieusement conservé le ticket d’entrée du musée de Douarnenez à la date du six août deux mille onze. Cette habitude que j’ai de garder ces « trésors de rien du tout », Alain l’avait également et ce n’est pas sans émotion que j’ai retrouvé soigneusement rangées les moindres notes que je lui avais adressées. Elles portaient sur toutes sortes de sujets et à l’occasion, sur des problèmes techniques que je lui soumettais et dont il me donnait la clef de façon lumineuse.
Son haut niveau de compétence en la matière – celui-ci fut souligné dans l’hommage que lui rendirent les responsables de notre association nationale, le Cilac – Alain le devait à sa formation dans un prestigieux établissement parisien et à sa forte expérience professionnelle. Il ne s’en vantait nullement, bien au contraire !
Dans ce domaine comme dans d’autres où il était engagé et qu’il me fut donné de découvrir à ses côtés, il faisait preuve de la plus grande des humilités. Il entendait juste être au service de ses semblables.
On ne comprend rien à Alain si l’on ne considère pas cet axe autour duquel s’est bâtie toute son existence. Avec les excès que comportait le caractère radical de cette démarche de disciple du poverello d’Assise jeté au cœur du vingtième siècle, ses déchirures, ses fractures, ses conflits.
Être son ami et partager l’un de ses nombreux combats je mesure chaque jour un peu plus quelle chance fut la mienne. La dernière fois que je l’ai vu il n’était plus en état de parler. Jocelyne son épouse lui a tendu le bloc Rhodia qui ne le quittait jamais et mis dans sa main un de ces feutres qu’il arborait d’ordinaire à la poche de sa chemise de trappeur canadien. Il a voulu m’écrire un mot, mais il était trop faible pour parvenir à autre chose qu’un tracé tremblant.
Dans cette tentative pour m’adresser un ultime message, il y avait tout Alain, l’énergie qui l’habitait et la bonté dont son cœur débordait.
Nos regards se sont croisés, un échange où s’exprimait la grande amitié qui fut la nôtre, un encouragement à poursuivre l’œuvre commune. Je l’entendais me dire : « Ne te vante pas, petit ! Travaille ! » Message reçu.
Marc Valentin
 
 
 
Introduction
 
 
 
Rien n’est pire que la maladie.
Celle qu’on ne voit pas, qui vous détruit de l’intérieur, incognito. Celle qu’on ne connaît pas. Elle se rit de nous, elle brouille les pistes. Celui qui la porte est plus seul que quiconque. Plus il est seul, plus il se noie. Ce combat en solitaire génère aujourd’hui ce récit. Il occupa toute notre vie et éclaboussa nos enfants et notre entourage, abasourdis et impuissants. D’un commun accord, à l’aube de la dernière heure, nous décidâmes de le dévoiler, motivés par un désir incontrôlable de briser le silence.
Notre vie fut atypique, modelée par la passion, la souffrance et la solitude du marin, seul sur son bateau au milieu de l’océan, face aux éléments.
La découverte du grand large, l’émotion des couleurs qui se marient et unissent la mer et le ciel, le doux clapotis des vagues et le silence qui apaise.
L

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