Entre le marteau et l’enclume
320 pages
Français

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Entre le marteau et l’enclume , livre ebook

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Description

Il y a maintenant plus de cinquante ans que l’auteur est venu s’installer définitivement en Belgique. D’origine marocaine, les injustices l’ont poussé à quitter ce pays qu’il aimait pourtant. Par la suite, l’accueil et la tolérance du peuple belge lui ont permis de s’adapter à sa nouvelle vie sans pour autant perdre son identité culturelle.
Après avoir présenté sa jeunesse au Maroc et les raisons pour lesquelles il est parti, l’auteur livre une analyse de l’immigration marocaine en Belgique et son sentiment sur l’évolution de l’attitude des Occidentaux vis-à-vis des musulmans depuis les attentats de Paris du 13 novembre 2015.
Ceci est un témoignage d’un grand-père pour ses enfants et petits-enfants, afin de rappeler aux plus jeunes les raisons de leur présence en Belgique et d’apporter à chacun une réflexion sur le regard porté sur l’islam.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 avril 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414016587
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-01656-3

© Edilivre, 2015
Introduction
L’immigration marocaine recouvre des réalités très diversifiées et des histoires aussi variées que le nombre des Marocains installés en Belgique. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui ont quitté leur pays pour fuir la misère et pour assurer un avenir meilleur pour leurs progénitures. Chaque migrant marocain ou marocaine a vécu une migration différente. Par contre, nous avons tous des points communs, l’exile. Nous avons tous quitté le Maroc pour s’installer en Belgique. Nous avons tous fait le même trajet par train d’Algéciras à Bruxelles, en traversant l’Espagne et la France. Nous avons tous quitté nos parents, nos proches et nos amis. Là s’arrête la ressemblance. Par contre, chaque candidat à l’immigration a vécu une histoire distincte, particulière et spécifique. Personnellement, je n’ai pas fui la misère mais j’ai fui un pays de misère. Je n’ai pas cherché l’eldorado mais un pays de droit, de démocratie et de liberté. Mon exode n’est pas une fuite mais s’apparente plus à un exile volontaire, forcé par les circonstances. Mon histoire de migrant est tout à fait différente, je vous la résume en quelques lignes. Dès le début, mon installation en Belgique était définitive. Dés 1968 je me sentais ici chez moi, complètement à l’aise en tant que citoyen belge. Au fait je ne me suis jamais intégré ou assimilé, je me suis adapté à la vie en Belgique sans aucun problème. La Belgique était conviviale et le peuple belge était accueillant et tolérant. En 1974 j’ai acheté une maison et auparavant je me suis naturalisé. Pour accélérer mon adaptation j’avais la rage et l’obstination de mettre tous les avantages de mon côté. Dès 1971 j’ai suivi une formation professionnelle de soudeur. Ensuite suivi les cours de l’Institut Supérieur de Culture ouvrière à Wavre, puis la Faculté Ouverte de Politique Économique et Sociale à Louvain-La-Neuve. Après vingt ans de travail comme Permanent National de la Section Arabe de la CSC je suis actuellement en pension. Et, depuis ma pension j’édite la revue de presse hebdomadaire Dounia News.
Ceci étant dit, depuis déjà plusieurs décennies je voulais écrire mes mémoires. Malheureusement, le manque de temps et l’absence de motivations m’empêchaient de m’y mettre. Heureusement, ma fille Karima m’a interpellé un jour en me demandant de bien vouloir écrire noir sur blanc l’histoire de notre famille et les raisons de notre présence en Belgique. Argumentant que j’étais le seul survivant du côté maternel et du côté paternel. En effet, aujourd’hui je suis le plus âgé de toute notre famille et je devais laisser mon témoignage pour mes enfants et mes petits enfants ainsi que pour tous les petits enfants de la famille Sarie nés ailleurs qu’au Maroc.
Après plusieurs semaine de réflexion surtout que maintenant je suis en pension j’ai décidé de me lancer dans une aventure qui me paraissait au début comme une mission impossible. Dans un carnet j’ai commencé à noter des souvenir, des idée des dates etc. Honnêtement, j’avoue que j’avais quelques fois la chair de poule. J’avais peur de ne pas être à la hauteur et décevoir ma famille. Mon autobiographie se dressait devant moi comme une montagne infranchissable et je ne savais ni comment ni quand ni ou commencer. Au début, je voyais mon histoire comme une photo statique et immobile. Se remémorer tous les souvenirs du passé n’était pas chose facile, surtout que mes parents ne sont plus là pour m’y aider. Quoi qu’il en soit je me suis décidé de plonger et de remuer mon passé. Comme des pièces d’un puzzle j’ai commencé à remettre un peu d’ordre chronologiquement et thématiquement sur base de peu de documents en ma possession. D’une ébauche à l’autre j’ai finalement décidé de scinder ma biographie en deux. La première période de ma naissance à mon exil. La seconde période à partir de mon installation en Belgique à aujourd’hui. Somme toute, j’ai décidé de traiter la seconde partie plutôt thématiquement que chronologiquement.
Ma biographie est une œuvre de longue haleine, qui m’a requis des nuits blanches, beaucoup d’efforts et de sueur. De ce fait, je la dédie à ma famille, mais aussi à un public plus large, les générations issues de l’immigration marocaine, les acteurs sociaux, les responsables de la vie associative dans son ensemble, les professionnels de l’immigration, au corps enseignant, aux responsables d’accueil des migrants et des réfugiés, aux bibliothèques, aux journalistes, aux politiciens, aux étudiants et aux pionniers marocains de Belgique, à tous ceux qui de loin ou de près ont une relation avec les membres de la diaspora d’origine marocaine et surtout il faut souligner que mon travail servira principalement à réconcilier les jeunes musulmans de Belgique avec leur passé.
Sarie Abdeslam
Première période
Bref aperçu sur l’histoire politique du Maroc
Le Maroc, pays millénaire, a été plusieurs fois conquis sans être vraiment colonisé. Les Ottomans ont été arrêtés à la frontière algéro-marocaine. Toutefois, entre 1912 et 1956 le Maroc est devenu un protectorat sous la dépendance française au centre, et espagnole au nord et au Sahara.
À part les enclaves de Ceuta, de Melilla et le Sahara qui sont restés sous domination espagnole, le Maroc est devenu indépendant le 2 mars 1956 sous la direction du Sultan Mohamed V. Le prince héritier Moulay Hassan est nommé chef de l’état-major de l’armée royale.
Pour des raisons stratégiques de lutte pour l’indépendance, un seul parti et un seul syndicat représentaient respectivement toutes les tendances politiques et ouvrières sous la houlette du parti de l’Istiqlal et du syndicat l’U.M.T.
Après l’indépendance, le leader historique Mehdi Ben Barka créa en 1956 l’Union Nationale des Étudiants Marocains (U.N.E.M), et en 1959 le parti de l’Union Nationale des Forces Populaires (U.N.F.P.).
Le Roi Mohamed V est décédé en 1961. Son fils Hassan lui succéda. À partir de moment-là, le Maroc va traverser une longue période d’instabilité cadencée par la répression, les arrestations, les condamnations, les exécutions, les déportations, l’institution de l’état d’exception, des élections truquées, des constitutions élaborées par le palais, des attentats contre le roi, complots, révoltes, grèves des étudiants et des ouvriers et création de partis bidons par le régime. C’est la période qu’on nomme « les années de plomb ».
En 1974, scission et création de l’Union Socialiste des Forces Populaires (U.S.F.P.) sous la direction d’Abderrahim Bouabid. Ali Yata créa le Parti du Progrès et du Socialisme (P.P.S.). Scission également dans le monde syndical et création en 1978 de la Confédération Démocratique des Travailleurs (C.D.T), présidée par Noubir Amaoui.
Malgré tout cela, le régime pur et dur marocain est resté un ami fidèle des occidentaux et a su et pu garder quand même une belle vitrine pour l’opinion publique étrangère. Le Maroc est le seul pays arabe qui a su combiner à la perfection un régime répressif et présenter en même temps tous les ingrédients d’un régime démocratique : une constitution, pluralisme politique et syndical, journaux toutes tendances confondues, un parlement bicaméral, des élections législatives et communales, des référendums…
Le système politique marocain 1
Le système poltique marocain est unique en son genre. C’est une combinaison entre une monarchie absolue et monarchie démocratique où l’Etat, le gouvernement, la religion, la monarchie s’entremèlent. Officiellement le Maroc est une monarchie constitutionnelle, un système moins autoritaire, mais pas encore démocratique. En réalité le roi Mohamed VI a tous les pouvoirs. Il est en même temps : Chef de l’Etat, Chef de l’armée, Commandeur des croyants, Président du Conseil des ministres (mais le Conseil des ministres peut se tenir sans lui).
La constitution 2 de 2011 s’inspire du modèle français, beaucoup de marocains demandent la modification vers une monarchie parlementaire. Aujourd’hui avec l’avènement de Mohamed VI on ne parle plus de république.
Le droit de vote peut s’exercer à partir de l’âge de 20 ans. Malheureusement, jusqu’à présent, les membres de la diaspora marocaine à travers le monde n’ont pas droit d’exercer ce droit. Les dernières élections législatives ont eu lieu le 7 octobre 2016.
C’est le roi qui nomme le premier ministre au sein du parti arrivé en tête aux élections. Les ministres et secrétaires d’États du gouvernement sont nommés par le roi sur proposition du chef du Gouvernement. Le gouvernement assure l’éxécurion des loi et dispose de l’administration. Le parlement marocain est bicaméral. La Chambre des représentants est composée de 325 membres. La chambre des conseillers est constituée par des conseillers élus directement par le peuple et une partie optée par la chambre des représentants. Le roi peut dissoudre les deux chambres et suspendre la constitution.
Le Makhzen
C’est « la structure politico-administrative sur laquelle repose le pouvoir au Maroc, faite de soumission, de rituels, de cérémonies, de traditions ; une conception spécifique de l’autorité qui imprègne l’ensemble de la classe politique et dont la pièce maîtresse est le roi ». Ignacio Ramonet, le Monde diplomatique, juillet 2000
La Cour suprême
Son rôle principal est de contrôler la légalité des décisions. Elle comprend six chambres : La Chambre civile, la chambre de statut personnel et successoral, la chambre pénale, la chambre administrative, la chambre sociale et la chambre commerciale. Chaque Chambre est présidée par un président et la chambre peut être subdivisée en sections.
Ville de Larache 1945-1951 3
Larache, l’une des plus vieilles villes

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