Gags à gogo
148 pages
Français

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Description

Qui n’a jamais été tenté de piéger avec un malin plaisir ses amis ou d’innocents inconnus, les fauchant par hasard ou avec une préméditation impitoyable, les emportant dans un tourbillon de folie imprévisible? Sûrement pas Serge, mi-ange, mi-démon, qui nous dévoile aujourd’hui ses méfaits: l’œuvre d’une vie entière! "Bêtises, facéties, plaisanteries, farces, gags, galéjades, railleries, blagues, goguenardises, canulars..." Les crimes de l’auteur ne manquent pas de qualificatifs, et c’est avec plaisir que l’on fait connaissance avec ce "déconneur" – comme il se décrit lui-même – et son sens de la dérision. De victimes en héros, de spectateurs en complices, c’est un monde porté par l’humour que défend cet éternel adolescent. écrit dans un style alerte, sémillant, empreint de malice et d’espièglerie, l’auteur nous relate avec ironie vingt de ses plus notables impostures. À consommer sans modération!

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mars 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782748377118
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0056€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Gags à gogo
Serge Janin
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Gags à gogo
 
 
 
 
Préface
 
 
 
Il est un art de la farce, de la blague, du canular, de la mystification, du bon tour joué à autrui, de l’attrape (« l’attrape » n’est pas forcément « nigaud » ou alors nous le sommes tous) dont la maîtrise suppose des vertus insoupçonnées, y compris par ceux qui les possèdent.
Le farceur d’âge respectable cultive un don qui appartient à l’enfance et dont l’adulte, cette plante qui se dessèche souvent avec le temps, se départit en principe peu à peu. L’adulte farceur, lui, garde un pied dans le territoire d’enfance comme s’il refusait de quitter ce qui en fait le charme. C’est que tout est possible à l’enfant : il a tous les pouvoirs. En cela il est magicien. Or, être magicien, c’est prendre ce qu’offre le réel et en faire quelque chose d’inattendu, de rocambolesque, d’incongru parfois.
Faire une farce, c’est tourner la réalité banale en dérision. La détourner aussi, afin de la forcer à surprendre. C’est que l’esprit facétieux est aux antipodes de l’esprit chagrin, ancré dans les habitudes. Le farceur est imaginatif. Il est à la fois scénariste, metteur en scène et acteur. Il a parfois besoin de comparses qu’il va diriger et gagner à son jeu afin de séduire (au sens latin de tromper) des acteurs enrôlés de force, joyeusement manipulés, se croyant encore dans la vraie vie alors qu’ils sont sur une scène, visible des seuls complices du coup monté.
Jouer un bon tour demande de réelles qualités psychologiques, dont la principale est la maîtrise de soi. Il s’agit en effet de réduire au silence l’hilarité qui menace toujours de se déclencher et de faire tout échouer. Dans l’œil du cyclone, le meneur de jeu est moins vulnérable que ses comparses – s’il en a. Avant d’éclater, son rire doit se nourrir de sérieux et son esprit se concentrer sur l’objectif final, veiller au bon fonctionnement du mécanisme – parfois horloger – de son montage.
Finalement, le farceur agit comme un démiurge : il met en place des petits séismes dont l’explosion finale est l’hilarité – en principe immédiate, plus ou moins générale, suivant l’état de la victime à l’issue du dénouement. Car nous sommes bel et bien dans le théâtre, dans un processus social de communication. Faire une blague à quelqu’un, c’est mettre en relation victime(s), spectateurs (il y en a souvent) et auteur. C’est agir en vue d’une situation souvent « spectaculaire » – donc il « donne à voir ». De ce point de vue, le farceur est une sorte de public relations qui fabrique du lien : l’éclat de rire final, sauf accident, rassemble tout le monde, y compris le piégé, dans une forme de communion réjouie, véritable catharsis .
En effet, invariablement, le coup monté crée une distorsion dans la norme existentielle de la victime, une brèche par où s’engouffre un « possible », une virtualité fugitive. Le temps de réaliser qu’il a été joué, le dindon de la farce s’est trouvé entre deux réalités : la vraie et l’illusoire. Il s’est découvert, projeté au confluent de deux mondes ; il en revient hésitant, décontenancé (où était le vrai, où était le faux ?), un peu sonné. Sans s’en douter, il vient de faire une expérience métaphysique dont il ne gardera que la sensation un peu étrange d’avoir côtoyé, l’espace d’une seconde, un gouffre. C’est alors que, juste à temps, le rire survient pour écarter le vertige. De ce point de vue, le farceur est aussi un passeur.
G.D.
 
 
 
Recueil de mes déconnades
Introduction
 
 
 
J’ai toujours eu, gamin, ado ou adulte, cette envie viscérale, chevillée au corps de moquer, railler, plaisanter, chambrer ou concocter des blagues plus ou moins… élaborées. Mon entourage, mes amis et ma famille, en principe, en faisaient les frais, mais il m’arrivait de piéger un quelconque quidam pour peu que je perçoive chez lui l’émanation d’un minimum d’ingénuité ou de candeur.
Il m’arrive encore maintenant dans un hypermarché, à près de soixante-dix ans, de glisser subrepticement une boîte de préservatifs dans le chariot d’une innocente et brave grand-mère, juste pour imaginer l’embarras de la vieille dame devant l’incrédulité de la caissière et le sourire énigmatique des clients de la file d’attente.
Il y a quelques mois, dans une grande surface, à Vaison-la-Romaine, j’ai innocemment laissé tomber des dessous féminins affriolants dans le caddy de deux vénérables sexagénaires qui effectuaient leurs courses ensemble avec un chariot commun. Je me suis arrangé pour être derrière elles à la caisse et j’ai pris un grand plaisir à les entendre se quereller, s’invectiver, s’accusant mutuellement de cet infamant et avilissant forfait.
Comme j’étais avec mon épouse, bien sûr, j’ai eu droit au retour de manivelle. Elle n’a jamais vraiment apprécié ce genre de gag.
« Vous vous rendez compte, à son âge, faire des gamineries pareilles ! », s’insurge-t-elle régulièrement.
Il faut dire que l’âge n’est nullement un handicap pour réussir une bonne blague, au contraire, il est un bouclier efficace contre la suspicion. Un intègre septuagénaire est assurément moins suspect qu’un affreux garnement.
 
En concevant la rédaction de ce recueil, un dilemme s’est imposé à moi : pour le titre, quel substantif serait le plus en adéquation avec la nature des méfaits qui sont rapportés ? Les vocables les qualifiant sont pourtant légion : bêtises, facéties, plaisanteries, farces, gags, galéjades, railleries, blagues, goguenardises, canulars… et bien d’autres. Pourtant, aucun ne m’a paru s’identifier aussi fidèlement que le mot « conneries ».
Bien sûr, il existe de multiples degrés d’interprétations à ce mot. Par exemple, lorsque l’on dit d’un enfant « il a fait une connerie ! », on ne pense pas à un canular ou à un coup monté mais plutôt à quelque bêtise juvénile sans grande importance.
Par contre, concernant un adulte, et dans l’acceptation du sens étymologique du terme, s’il est question de « conneries », l’on peut imaginer de sérieux méfaits, allant du simple délit au plus sombre des agissements.
Les miennes – mes conneries –, seraient plutôt assimilées à des farces, des plaisanteries, la plupart du temps improvisées mais souvent préméditées et scénarisées. D’ailleurs, lorsque l’on dit « c’est un déconneur », on pense davantage à un bouffon ou un facétieux histrion qu’à un malfrat de la dernière espèce.
 
La seconde interrogation qui s’est imposée à moi a été de définir dans quel ordre rapporter tous ces récits. Et finalement, le plus logique m’a semblé être tout simplement l’ordre chronologique, c’est-à-dire de la plus ancienne à la plus récente.
 
Je me dois également d’ajouter que toutes ces narrations sont parfaitement exactes. Les seules entorses à la véracité des faits ne pourraient provenir que d’une asthénie, d’un coupable relâchement de ma mémoire. Ne l’ai-je pas surprise à plusieurs occasions en flagrant délit de trahison ? Cependant, la plupart des ces faits sont encore bien présents dans un petit coin de ma boîte crânienne, soit pour les avoir racontés, soit pour y avoir repensé lorsque mon esprit partait en errance dans le passé. Il arrive aussi qu’une tierce personne me remémore l’une de ces facéties alors que je l’avais totalement oubliée.
En y repensant surgissent quelques regrets. Non pas de les avoir commises, mais de ne pas les avoir prolongées suffisamment. Nombre d’entre elles auraient pu avoir un déroulement plus abouti, un opiniâtre enchaînement pouvant mener Dieu sait où et jusqu’à quand.
Il m’arrive parfois d’imaginer comment aurait pu tourner telle plaisanterie, prendre des allures incontrôlables avec parfois des orientations pouvant se terminer de façon totalement cocasse, extravagante, voire dramatique.
 
Tout au long de ces narrations, pour une meilleure compréhension mais sans entrer dans une prétentieuse autobiographie, il me faudra me mettre un peu à nu, raconter un peu ma vie, donner des indices sur la période, les lieux, les circonstances qui vous permettront de mieux pénétrer dans le contexte du fait rapporté. C’est donc un peu le film de mon existence que je serai, au fur et à mesure, contraint de dévoiler.

Je me suis aussi posé la question de savoir pourquoi avait germé dans mon esprit la nécessité de relater toutes ces exactions ! Même en sollicitant tous mes neurones, d’ailleurs, entre parenthèses, au dernier décompte beaucoup manquaient à l’appel, je n’ai pas trouvé de réponse satisfaisante.
Peut-être le besoin de faire revivre ces quelques scènes qui ont agrémenté certains moments de mon existence ?
Peut-être l’envie de pérenniser ces événements et laisser ainsi quelques traces derrière moi.
Et puis, je dois bien reconnaître qu’au fond de mon ego, sans aucune prétention littéraire, j’ai toujours eu une surprenante mais véritable attirance pour l’écriture. À l’âge de trente ans, alors que je travaillais dans les travaux sous-marins aux Baléares, j’avais pondu un « ouvrage » qui traitait de l’activité sportive, ayant pour titre : « Tous les angles du sport ». Préfacé par Michel Jazy, l’athlète de demi-fond et fond des années soixante-dix, il traitait du professionnalisme, du mécénat, du dopage, du public, de la retraite des champions, de la dangerosité de certaines disciplines, des compagnes des grands sportifs, etc. Autant de sujets qui sont toujours d’actualité. Hélas, le manuscrit est toujours au fond d’un tiroir. Le thème ou la valeur littéraire du bouquin n’a intéressé aucun éditeu

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