Histoire et valeurs d’une famille ordinaire au XXème siècle
378 pages
Français

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Histoire et valeurs d’une famille ordinaire au XXème siècle , livre ebook

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Description

Un livre fait vivre. La vie d’une famille épouse le cœur de l’Histoire. Il y a ces valeurs qui ont permis à ces gens de s’adapter (foi, amour, vision du Monde). Actualisées, elles sont comme une « boussole », pour les challenges contemporains (mondialisme, enjeux climatiques, course au profit ...), gage de sagesse, donc du bonheur d’un « pèlerin » du XXI ème siècle..



Ouvrage qui tend un pont entre diverses disciplines de l’histoire à la philosophie, ce livre adresse les enjeux contemporains et explore des chemins de traverse. Le généalogiste y trouvera une voie pour ses recherches. L’éternel étudiant y verra une heuristique et des « ponts » interdisciplinaires, le « passant » une belle histoire.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 avril 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414484560
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-48455-3

© Edilivre, 2021
Les Oliviers de Minorque
Les oliviers, arbres vénérables, sont les témoins muets depuis parfois plusieurs siècles de la vie des hommes, de leurs joies, de leur peine et de leur travail acharné. Ils ont vu l’invasion Turque et ses cruautés, la domination Anglaise, puis Française. Les états changent, mais la vie rurale ne prend pas une ride. Ils sont d’éternels témoins et symbolisent la mémoire universelle.
Immobiles, ancrés dans une terre ocre, aride, caillouteuse, balayée par le vent qui vient de la mer, ils voient défiler les saisons pour offrir le moment venu, les fruits de leurs efforts. La culture de l’olivier aurait été apprise aux hommes par Athéna, pour les Grecs, ou par Isis, pour les Egyptiens..
Don des Dieux, ils représentent l’espoir et la richesse des pauvres.
Les oliviers minorquins reflètent cette culture d’un île où la facilité n’existe pas. Rien ne leur est épargné… mais ils tiennent bon, isolés ou en bandes organisées, accrochés à des flancs de montagne, à des fissures dans la rocaille ou à des terres battues par les éléments.
Les troncs des plus anciens de ces arbres particuliers portent les stigmates d’une vie tourmentée. Blessures profondes, déformations multiples des « pieds », racines entremêlées sans protection de leur sol nourricier, nécroses importantes créant des cavités vite récupérées par des occupants plus ou moins malveillants, « bras » torsadés ou torturés. Beaucoup d’entre eux traduisent une souffrance indicible comme s’il avait été au bout de leurs forces pour rester en vie dans un environnement hostile.
Essoufflés, épuisés, écrasés par les vents et empoisonnés par l’air salin, ces oliviers séculaires résistent, survivent plus qu’ils ne vivent. Ils mettent un point d’honneur à ne pas céder face à l’adversité et chaque année ils produisent un nectar, quelques poignées d’olives, transformant ainsi leur misère en or pur et donnant, donnant toujours, malgré tout. .
On les regarde avec admiration. On distribue une caresse amicale à leur écorce crevassée ou meurtrie. Ces oliviers, symboles de la paix à laquelle aspire vainement le monde depuis des siècles, ressemblent étrangement à ces « Gueules cassées » qui ont tout donné, vestiges d’un temps révolu. Sur cette ile, ils sont un idéal de longévité, de résistance ou de résilience, comme ces vieillards hâlés qui ont donné leur vie à la terre Les amandiers, souvent compagnons de route de ces monuments végétaux, partagent souvent avec eux la rudesse de leur existence. Les oliviers tiendront bon afin qu’une colombe vienne se saisir de l’un de leur rameau brisé pour l’apporter aux hommes de bonne volonté perdus sous un déluge d’incertitudes ou d’adversité.
Alain Chautard, d’après Jean-Marie Darmian sur son blog « Roue libre »
De l’arbre généalogique
« Cet arbre m’est une plante de Salut Éternel, De Lui je me nourris, de Lui je me repais.
Par ses racines, je m’enracine et par ses branches, je m’étends.
Sa rosée me réjouit et son esprit comme un vent délicieux me fertilise.
A son ombre, j’ai dressé ma tente, et fuyant les grandes chaleurs j’y trouve un abri plein de rosée.
Ses feuilles sont ma frondaison, ses fruits mes parfaites délices, et je jouis librement de ses fruits, qui l’étaient depuis l’Origine réservés.
Il est dans la faim ma Nourriture, dans la soif ma Source et mon Vêtement dans la nudité car ses feuilles sont l’Esprit de vie…
Quand je redoute Dieu, Il est ma protection et quand je chancelle mon appui, quand je combats mon prix et quand je triomphe mon trophée.
C’est pour moi le Sentier étroit et la Route resserrée ; c’est l’Échelle de Jacob et le Chemin des Anges au sommet duquel le Seigneur est vraiment appuyé.
L’Arbre de Vie – Saint Hyppolite de Rome (Traité de la Pâque)
A la mémoire de tous ceux qui m’ont fait ce que je suis.
Pour ma fille et ma mère bien aimées.
Introduction L’arbre généalogique
Ni héros, ni entrepreneur, je n’ai, de ma vie, rien bâti avec mes mains. Mais j’ai emprunté avec modestie, leur idées aux autres, en leur rendant grâce, pour les mettre en lumière, afin qu’elles soient utilisables pour les autres. Je suis celui qui transmet, un passeur d’idées. Le passeur, autrefois était une personne qui faisait traverser une rivière avec son bac, à qui voulait, afin de permettre à toutes ces personnes de traverser, sans se mouiller les pieds.
Comme un archéologue (mon métier de rêve quand j’étais enfant), je cherche, découvre, dépoussière, mets à jour. Ainsi, j’ai mis à jour de « belles cités », ces idées endormies ou oubliées ou perdues, englouties au fond de l’oubli. En particulier l’histoire de ma famille est comme une Atlantide ou un « Monde Perdu » enfoui. Je suis un esprit curieux, qui avec patience et amour a mis à jour ses vestiges à la beauté surannée.
Ce texte met en lumière la vie et les valeurs de notre famille pendant plus de 150 ans.
Il s’agit de mettre à la disposition de qui veut cette histoire, comme des œuvres d’archéologie ou d’art mises au regard des visiteurs d’un musée. Chacun y trouve son bonheur, fait ses choix. Chacun y puise des idées qu’il exploitera plus tard. Chacun collectionne simplement de beaux souvenirs. Il y a le plaisir des yeux. Mais aussi un regard critique conduit à faire germer une pensée à venir.
Dans ce travail de mise à jour, j’ai découvert une identité, le sens de mon nom. Le nom, c’est le fondement, c’est la confiance en soi, ce sur quoi on s’appuie pour vivre, les assises, les racines : Etre quelqu’un. L’identité (le nom) se forge sur les racines familiales.
Mon but est de nous relier à nos ancêtres, faire le pont entre la vie d’aujourd’hui et le royaume des morts. La connaissance des valeurs, socle de la vie de nos ancêtres, assure une continuité, consolide l’héritage.



L’arbre généalogique (synthèse)
Une jeunesse dorée
Le berceau de mon enfance : Assignan
Je suis né en 1965, 3 ans après la fin de la guerre d’Algérie, à laquelle avait participé mon père Jean Claude, et 3 ans avant les évènements de Mai 1968 où quelques grèves et quelques pavés parisiens allaient à jamais changer le visage de la société de notre belle France.
Je suis né à Béziers, petite ville de l’Hérault, terre de vignes et de garrigues au bord de la mer Méditerranée qui devait enchanter toute mon enfance.
Mon père était instituteur de classe unique dans un petit village d’une centaine d’âmes, à 30 km de Béziers, Assignan, calé sur un piton battu par le Mistral et la Tramontane en saison, village de viticulteurs rudes comme la terre ocre et pierreuse qu’ils cultivaient mais d’une grande générosité. Parfois, lors de magnifiques journées d’hiver ensoleillées, sur le fond d’un ciel bleu azur, se détachaient au Sud, les grises cimes lointaines des Pics des Pyrénées.
Nous vivions au premier étage de la maison communale, une imposante et majestueuse bâtisse datant de l’Ecole de Jules Ferry, trônant au milieu du village et dominant de ses terrasses, les toits de tuiles ocres et la campagne environnante.
Cette campagne était faite de vignes aux couleurs chatoyantes l’automne (Les pourpres se mariaient aux ocres et à l’or), de garrigues, vastes déserts qui s’étendaient à perte de vue, jusqu’aux collines prochaines, aux épineux odorants, aux pins et aux chênes verts, aux formes enchevêtrées, chétifs et rabougris mais d’une telle résistance au vent, ployant mais ne cassant jamais, et narguant de leur vivacité la chaleur écrasante de l’été.
Au rez-de-chaussée, il y avait la mairie et l’école. Cette grande demeure était entourée d’une cour vaste et d’un jardin qui ont été mon premier terrain de jeu et d’explorations naturalistes. Je découvrais au printemps les iris indigo, les jacinthes bleues ou blanches et les crocus dont l’or timide émergeait prudemment des mousses et des touffes d’herbes folles couleur d’émeraude. A l’automne, les marrons d’un marronnier majestueux aux hautes ramures furent mes premières billes. Je découvrais aussi les papillons de toutes couleurs et les cigales qui accompagnaient de leur mélodie de crécelles les journées d’été.
A côté de la maison, se dressait une vieille tour du Moyen Age dite « tour wisigothe » dont les trous de pierre étaient une aubaine pour les hirondelles, les moineaux et les martinets. La nuit, mon sommeil était bercé par le hululement des chouettes (certainement des effraies) qui étaient les châtelaines nocturnes de ce vestige romantique.
Nous avions deux poules au plumage beige, que nous avions personnalisées en leur donnant des noms qui répondaient à leurs principales qualités : « Catou de l’œuf » pour la plus câline et Coquine pour la plus espiègle. En échange de notre affection, elles nous donnaient chaque jour un ou deux œufs. Un autre hôte de cette grande demeure était notre chat, un magnifique chat de gouttière à la robe noire qui avait nom Kiki ou « Le Chat » et qui partageait son temps entre ses longues siestes au soleil sur notre canapé et un grenier mystérieux, qui ne devait manquer ni de jeux ni de souris. Très joueur, il avait pour coutume de courir et de lancer en l’air, après des dérapages contrôlés, les bouchons de liège que nous lui lancions, après avoir débouché la bouteille du vin de pays qui agrémentait notre repas du dimanche.
Ma mère Marie-Thérèse était la maîtresse incontestée de ce domaine et mon père le seul capitaine, unanime de par ses élèves et lui aussi incontesté, de sa classe. Pour moi enfant, ce décor aux mille couleurs était comme le Paradis.
Ma mère est une femme d’une grande douceur. C’est souvent qu’elle jouait avec moi ou me faisait participer aux petits travaux de la maison : j’ai plié

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