Hommage au monde médical
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Hommage au monde médical , livre ebook

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Description

J'aurais dû mourir dans cet accident. Grâce au monde médical, à ma femme, à mes enfants, aux amis, je me suis rétabli mieux que quiconque ne pouvait l’espérer. Les premiers soins à l’hôpital Saint-Anne de Toulon ont été déterminants ; puis, au centre de rééducation, j'ai été soutenu par un personnel très attentionné et qualifié. Toutes ces personnes m'ont donné une grande leçon, par leur patience et leur courage à accompagner les accidentés de la vie. Prenons tous exemple sur cet univers médical et sur le dévouement de l’ensemble de son personnel.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 29 octobre 2014
Nombre de lectures 2
EAN13 9782332778529
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-77850-5

© Edilivre, 2014
Hommage au monde médical


Un conducteur de scooter fut grièvement blessé dans une collision avec une voiture. L’accident s’est produit pour des raisons encore indéterminées. La victime a été prise en charge par les sapeurs-pompiers de Saint-Tropez avant d’être héliportée par la Sécurité civile vers l’hôpital militaire Sainte-Anne à Toulon.
Le motard souffrait de multiples fractures aux membres inférieurs et d’un traumatisme facial très important, provoquant un saignement abondant.
Si des soins chirurgicaux se sont avérés nécessaires, son pronostic vital n’était pour autant pas engagé.
L’hospitalisation à l’hôpital militaire Sainte-Anne à Toulon
Le 19 juillet, je fus hospitalisé à l’hôpital Sainte-Anne.
Je ne me souviens que vaguement des dix jours qui ont suivi. En effet, pour calmer la douleur, les médecins me donnaient beaucoup de morphine et le plus gênant était les effets secondaires. Quand Catherine est venue me rendre visite, je lui ai dit que j’avais aimé le concert de Johnny Hallyday que nous sommes allés voir au Stade de France. Je lui ai dit aussi que j’étais tombé du lit, j’avais sonné pour que quelqu’un vienne m’aider à me recoucher, et personne n’était venu, alors pendant une heure et demie, j’avais tourné autour du lit.
Les médecins ont rassuré ma femme en lui expliquant que ces effets secondaires passeraient dès que je ne prendrais plus de morphine.
Mes seuls vrais souvenirs sont les visites de ma femme, de mes enfants et de mes amis, Virginie, Franck, Serge et Joël. J’ai aussi le souvenir de quelques soins qui m’ont été prodigués. On m’a mis une sonde gastrique afin que je puisse m’alimenter. Cela fait très mal, mais elle était nécessaire, je ne pouvais pas manger à cause de la trachéotomie. C’est très désagréable d’avoir un trou à cet endroit, même si les infirmières venaient aspirer ma salive toutes les vingt minutes, de jour comme de nuit, avec une petite sonde pour éviter que je ne m’étouffe. Je me rappelle aussi vaguement une fois où les aides-soignantes ont fait ma toilette ; ce sont des personnes douces et attentionnées.
Catherine et les enfants m’ont soutenu et donné envie de vivre ; j’étais tellement mal que sans eux je me serais laissé mourir. J’étais dans l’incapacité de bouger, de parler, obligé d’écrire sur une ardoise pour me faire comprendre. Ce fut très difficile moralement.
Pour Catherine, Matthieu et Aurélie, cela a dû être très dur à endurer dès leur arrivée à l’hôpital. Les médecins me faisaient des examens (scanner, IRM, radios diverses et prise de sang afin de vérifier mon alcoolémie). Une infirmière les a installés dans une salle d’attente et leur a demandé de patienter, car un médecin allait venir leur parler.
Ils ont attendu plus de deux heures, ce qui a dû être insoutenable. Ils ont dû s’imaginer le pire, dans les films, quand les médecins font attendre les membres de la famille, c’est que la personne accidentée est dans un état grave et qu’il n’y a plus rien à faire.
Ils ont été rassurés quand les médecins sont venus leur dire qu’aucun organe vital n’avait été atteint, que j’étais en train d’être opéré et que ce serait très long, vu les nombreuses fractures au visage nécessitaient une intervention risquée.
Ils sont repartis tous les trois à la maison, mais Catherine a dû convaincre Matthieu de ne pas dormir à l’hôpital ; il voulait à tout prix rester avec moi et être présent lors de mon réveil. Cela n’aurait servi à rien. Il ne m’aurait pas vu, je devais être en réanimation.
À minuit, Catherine a téléphoné à l’hôpital. Une infirmière l’a rassurée en lui disant que je venais de sortir du bloc opératoire et que les différentes opérations s’étaient bien passées.
Le soutien de la famille m’a aidé à me rétablir. J’ai également été soutenu par Virginie et Franck ; ils me donnaient des nouvelles des enfants. Le fait que des amis que nous connaissons seulement depuis trois ans prenaient plus souvent de mes nouvelles que ma propre famille m’a profondément touché.
Malgré tout ce que je lui avais fait endurer, je découvris que Catherine m’aimait encore à sa façon. Je m’aperçus que je la connaissais très mal. Je regrette tout ce que j’ai pu lui faire et qui lui a fait très mal.
Grâce à elle, je n’ai aucune séquelle neurologique. Lors de l’accident, elle est venue sur place presque immédiatement et n’a jamais cessé de me parler ; d’après les médecins, rester conscient lors d’un accident fait fonctionner le cerveau.
Quand les pompiers m’ont emmené, ils ont continué à me parler, de même lorsque j’étais dans l’hélicoptère. C’est ce que l’on m’a dit, car je ne me souviens de rien.
Je réalise à quel point Matthieu m’a soutenu, surtout qu’il venait de vivre un événement pénible et insupportable. Non seulement il m’a soutenu, mais il a aussi toujours été auprès de sa mère ; il a même dormi à la maison pour ne pas la laisser seule.
J’ai été aussi très touché que Jonathan fasse le déplacement et prenne des congés pour venir me voir, nous sommes quand même séparés de 1 200 km. Étant si loin, il devait être très inquiet ; sachant comme il est émotif, l’attente de nouvelles a dû être terrible.
Je n’oublierai jamais ses larmes quand il était avec moi. Il m’a donné sa chaîne avec ses médailles. Je lui ai promis que j’irais moi-même les lui rendre à Calais dès que je serais rétabli.
J’ai aussi été très touché par Aurélie qui m’a soutenu en venant souvent me voir. Je ne pensais pas qu’Aurélie avait un cœur aussi tendre ; comme quoi, on ne connaît pas les personnes avec qui l’on vit.
Quant à Dorothée, je ne lui en veux pas qu’elle ne soit pas venue avec Jonathan. Je lui ai demandé la raison par téléphone. Elle a été franche et m’a dit qu’elle n’avait pas osé. Au son de sa voix, j’ai senti qu’elle était sincère. Depuis, elle me téléphonait de temps en temps.
Ces petits poèmes qui m’ont fait pleurer
La lettre d’Elsa, une petite fille de 8 ans, la fille de Franck, m’a touché. Voici ce courrier :
« Dans la vie, il y a le passé, le présent et le futur. Le passé dit qu’on a demandé que tu sois notre papy,
Le présent dit que tu es à l’hôpital et le futur dit que tu vas rentrer de l’hôpital en pleine forme.
Mais dis-toi que, que ce soit le passé, le présent ou le futur, je t’aimerai toujours. » Elsa Valente.
* *       *
Il y a aussi ce poème que Virginie a écrit :
« Moments heureux,
Moments douloureux.
Ensemble pour vivre,
Ensemble pour s’aimer.
Notre rencontre, plus qu’une chance,
C’est comme une évidence !
Au-delà de nos émotions,
Notre bonheur est un partage.
Nos enfants, notre raison…
Ont gravé cette belle image !
Vous êtes des nôtres sans pareil,
Papy, mamie, c’est une merveille.
Nous sommes riches de notre amitié…
Et avançons dans la vie,
Non loin de vous dans nos pensées.
Exprimer tant de sentiments,
Par une note, un écrit… il nous faut toute une vie :
Pour vous dire et vous conter
Cette lumière sur notre chemin.
Nous avons tant à échanger,
Avec vous, on est si bien !
Catherine, Francis, nous ne serons jamais loin,
Vivre et sourire,
Vivre et se soutenir,
Compter sur notre main,
On vous aime, c’est certain ! »
Pour Francis et Catherine Juillet 2013
Comment oublier des poèmes si gentils qui viennent du cœur.
Merci mille fois ! Il y a de moins en moins de gens gentils et sincères comme vous dans ce monde égoïste dans lequel nous vivons. Restez comme vous êtes. Vos enfants vous ressembleront et feront comme vous : ils rendront des personnes heureuses.
Les chirurgiens ont fait un travail exceptionnel pendant plus de cinq heures afin que je retrouve un visage normal. Ils ont mis des plaques de titane sous les yeux et au-dessus de la bouche et ont dû me fixer la mâchoire. Je ne pouvais dons plus ouvrir la bouche et, pendant un mois, j’ai dû manger les aliments à la paille. J’ai ainsi perdu vingt kilos. Je ne souhaite à personne de ne manger que de la purée, du rôti de bœuf et des brocolis mixés, pour ne citer que ces aliments.
Un autre chirurgien a réduit les fractures de ma jambe gauche et recousu la jambe droite.
BILAN OPÉRATOIRE
Ostéosynthèse du fémur par plaque, vis et colle synthétique par le docteur Bréda.
Trachéotomie mise en place en urgence.
Transfusion de deux unités de GR concentré en postopératoire.
Pas d’appui sur le membre inférieur gauche avant six semaines.
Réintervention pour une greffe osseuse prévue vers le deuxième mois post-traumatisme.
Mâchoire bloquée pour une période de quarante-cinq jours environ.
J’avais encore l’orifice de la trachéotomie qui n’était pas encore cicatrisé avec un risque d’étouffement et de fausse route.
Une sonde urinaire a été mise en place après un premier essai de désondage. Malheureusement, un globe vésical est apparu et du Xatral a été prescrit.
Un cache-œil a été mis en place sur l’œil gauche compte tenu des suites des fractures orbitaires bilatérales qui ont entraîné un trouble de l’accommodation et une diplopie par parésie musculaire.
Ma femme m’a dit que les chirurgiens sont venus la voir dans ma chambre et lui ont expliqué les différents traumatismes que j’avais et que le plus inquiétant était l’état de ma jambe : elle n’était pas cassée, elle était fracassée. Ce serait très long avant que je puisse remarcher.
J’ai demandé à Aurélie si elle voulait bien prendre des photos afin de garder des souvenirs.
 
Les photos après l’accident

 
 
Serge et Joël sont les deux seuls amis qui sont venus me voir à l’hôpital Sainte-Anne. Les autres, vu mon état, n’ont pas osé venir et je les comprends.
Virginie et Franck sont également venus, mais je les considère comme faisant partie de ma

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