Il était une fois : je serai plus grande
158 pages
Français

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Il était une fois : je serai plus grande , livre ebook

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Description

" Maman ! Il y a un monstre sous mon lit."



Roxane nous livre ses secrets, intolérables, inavouables. Enfance brisée, choquée par la violence qui a régi sa vie, cette jeune femme devra attendre 30 ans pour retrouver certains souvenirs insupportables qui bouleverseront le reste de son existence. Comment se peut-il qu’elle ait oublié des pans entiers de son enfance ? La réponse est pourtant très simple : pour survivre...



À travers ces pages, Roxane se met à nu pour vous dévoiler ses années de souffrance et pour qu’enfin son monstre soit exposé au grand jour. Au fil de son témoignage, vous serez témoin de manipulations, de mensonges, de violences et de perversion.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 25 février 2022
Nombre de lectures 14
EAN13 9782414571017
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo, 157 boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-57102-4

© Edilivre, 2022
Préface
Roxane a tout juste 3 ans. De ses cheveux courts d’un noir épais, ressort un chouchou rose pour lui former une houppette sur la tête. Sa maman a toujours aimé la coiffer comme ça, pour le côté espiègle qu’il faisait ressortir chez sa fille. La complicité qui émanait d’elles était bouleversante et belle, magnifique même. Quiconque serait passé devant cette scène au beau milieu d’un petit parc familial se serait arrêté et aurait souri. À cette petite Roxane, on ne pouvait lui souhaiter que le meilleur. À la voir ainsi, on pouvait se laisser aller à imaginer que c’était le cas. Face à cette mère et son enfant, on aurait pu se demander où était le père ?
Mais en restant dix minutes de plus, vous auriez vu un grand brun bien costaud arrivant les bras chargés de denrées pour un pique-nique sucré dans l’herbe. La petite fille aurait couru vers son papa, le visage tout sourire et la maman profitant elle aussi du spectacle. Une famille, une belle famille, une famille heureuse.
Alors, le regard satisfait, vous auriez continué votre route, heureux de constater que ce bonheur existait encore.

Roxane va fêter ses 30 ans. Dans un mois, pour elle, elle sera officiellement vieille. Riez, vous avez bien raison ! 30 ans, c’est actuellement un tiers d’une vie finalement. Pourquoi se sentir déjà à la fin de sa vie ? Pour quelle raison avoir si peur d’un nombre ?…
Ce matin-là, en se levant, elle sentit déjà l’angoisse monter. Satanée angoisse. Toujours la même : toujours le même rituel : respirer, la ravaler, se lever, oublier et avancer. Notre brunette passa alors devant le miroir de sa chambre, elle ne s’y attardait habituellement jamais : elle détestait son reflet.
Là, pourtant, elle se dit qu’il serait temps d’affronter les années qui passent.
Roxane y découvrit un visage surréaliste : elle avait l’air d’un zombie qui était dopé au café. Bon finalement, pas si surréaliste que ça puisque c’était précisément la réalité. Elle avait l’air extrêmement fatiguée, comme si elle n’avait pas fermé l’œil depuis des jours. Son teint blafard était la preuve d’un réel manque de vitamines et de vacances. Pourtant ses yeux bleu-vert en amande transperçaient le miroir : on ne voyait que ça et ils lui apportaient un charme fou. N’importe qui s’en serait rendu compte, mais pas elle. Roxane avait une sensibilité qui émanait de son regard, dans sa façon de bouger, sa façon de parler : elle paraissait à la fois à la portée de tous et insaisissable.
Elle passa sa main dans ses longs cheveux bruns pour espérer améliorer un peu ce qu’elle voyait. Ce fut un échec : la douche n’était plus une option.
Roxane détestait prendre sa douche le matin, depuis toujours. Ça la mettait mal à l’aise, et l’idée de se mettre à nue et de sentir l’eau couler sur son corps la faisait se sentir particulièrement vulnérable. Elle s’arrangeait presque toujours pour qu’une douche le soir soit suffisante. Mais la nuit avait été courte et agitée, alors elle dut se résoudre à démarrer son week-end avec l’épreuve de la douche : se déshabiller rapidement, ne surtout pas regarder son corps dans le miroir, rentrer sous l’eau chaude et être presque aussitôt intégralement mouillée, se laver et se rincer à un rythme militaire, puis s’arrêter un instant, respirer et se rassurer en prenant conscience que cette épreuve était bientôt terminée. Un jet d’eau froide sur tout le corps pour stimuler son système circulatoire, et hop, dehors ! Roxane ne réussit à se détendre que lorsqu’elle sentit son épaisse serviette de bain envelopper tout son corps (dedans elle était protégée).
De retour dans sa chambre, elle buta sur un objet dur qu’elle ne connaissait pas : une chaussure, une chaussure d’homme. Eh oui, Roxane avait presque oublié pourquoi ses cheveux avaient eu besoin d’être lavés, tout comme son corps d’ailleurs. Il était encore allongé là, sur son lit, il avait les yeux ouverts et la regardait, non, il la dévorait du regard. Gênée, Roxane lui fit un petit sourire et se retourna pour l’empêcher de la contempler plus longtemps.
— Putain, tu es tellement sexy ! Viens me voir un peu, retire ta serviette, et viens.
Un grand brun, au nom restant inconnu, la dévorait des yeux. Au moment où il l’avait sentie quitter la chambre, il s’était réveillé. Le réveil fut bon pour lui, il venait de passer une sacrée nuit, elle lui avait tout fait, il lui avait tout fait, il avait joui, plusieurs fois à son grand étonnement. Elle en redemandait et il s’était délecté de tout ce qu’elle avait pu lui donner d’elle. Il en était sûr : il avait assuré comme une bête ! À ce souvenir, il commençait déjà à durcir sous les draps de la belle Roxane. Sacrément bien gaulée cette grande brune : des formes comme il les aime : un bon cul, une poitrine généreuse, mais une taille menue et un visage fin. Mais surtout point fort de la soirée : pas du tout frigide la demoiselle.
Soudain, elle réapparut déjà dans la chambre. Il fut presque troublé de la voir agrippée à sa serviette ainsi, il s’était imaginé que c’était le genre de femme à se trimbaler à poil toute la journée chez elle. Il restait persuadé que c’était le cas quand elle se retrouvait seule. De la voir sans qu’elle ne s’en doute avait quelque chose de très excitant. Il pouvait, à son insu, la décortiquer avec minutie, n’étant pas du tout déçu du spectacle. Elle était un peu maladroite, pourtant les mouvements de son corps étaient fluides et gracieux. En cherchant de quoi s’habiller discrètement, notre cher étalon n’en perdait pas une miette et commença à se caresser doucement. Il était de plus en plus excité, rien qu’en la regardant. Il n’en pouvait plus, il voulait sentir à nouveau ses lèvres autour de son sexe, son regard planté dans le sien. Il voulait encore dévorer ses seins et la sentir se cambrer sur lui au bord de la jouissance.
— Regarde-moi, rien qu’à te voir, je bande comme un âne, dit-il avec toute la classe que pouvait dégager un mec d’un soir à la sortie d’un bar.
Roxane se retourna, le scruta de haut en bas, arrêta son regard sur son sexe. Son regard était vide, quiconque témoin de la scène aurait remarqué que quelque chose venait de se briser à ce moment-là en elle. Un souvenir ? Une honte ? Ça ne dura qu’une seconde car elle se reprit immédiatement : « Joue ton rôle Roxane. »
Elle s’approcha doucement de notre Don Juan, comme un fauve traquant sa proie. Son sourire était presque sadique, elle caressa légèrement son sexe avec sa poitrine en remontant lentement sur son torse. Notre sacré Don Juan était aux anges et il allait adorer la suite, il le savait.
Notre belle brune glissa son pouce sur le gland de monsieur déjà perlé de plaisir, il gémit à ce contact. Elle fit onduler sa main le long de sa verge, exerçant une pression assez intense pour qu’il prenne du plaisir mais qu’il comprenne qu’il était à sa merci. Elle le dominait, elle pouvait le faire basculer dans l’orgasme comme dans la douleur en une pression.
— Tu crois que ça va me suffire ? Lui susurra-t-il à l’oreille.
— Suce-moi, enchaîna-t-il.
— Supplie-moi.
— Putain, tu me rends dingue, tu es incroyable, je t’en supplie, suce-moi !
Le sourire satisfait, Roxane fit glisser ses lèvres entre son entrejambe. Embrassa déjà délicatement la base de sa verge, puis remonta le long de son membre pour mordiller son gland. Elle l’avait à peine mis dans sa bouche qu’il était déjà submergé par une explosion de plaisir. Est-ce qu’elle aurait pensé à elle à ce moment-là ? À son plaisir ? Est-ce qu’elle y avait déjà seulement pensé ? Non, il fallait satisfaire… Faire ce qui doit être fait, accomplir ce qu’on attendait d’elle.
Elle était déjà suffisamment en retard pour le boulot, alors elle emprisonna sa verge dans le fond de sa gorge et ne lui laissa plus aucun répit. Elle le sentit chavirer, perdre pied et se libérer dans sa bouche. Roxane pensait à ses draps qu’elle venait de changer : pas question qu’il les pourrisse avec sa semence ! Elle goba le tout, ne laissant rien à côté, avala jusqu’à plus soif à la plus grande satisfaction de notre très cher inconnu qui continuait à profiter du contact de sa bouche sur lui.
— Mon dieu, tu as une bouche magique.
— Parfait, dit-elle en se relevant, mais il faut que tu partes maintenant, je dois aller bosser et je ne te veux pas chez moi quand je rentrerai.
Elle lui envoya ses fringues, puis partit de la chambre sans attendre sa réponse. L’urgence était de se laver la bouche, il avait un goût immonde et ça lui laisserait le temps de foutre le camp.
Cinq minutes plus tard, la porte d’entrée claqua, Roxane respirait à nouveau, elle le savait : elle se sentirait sale pour le reste de la journée.

Il fait noir. Les ténèbres ont tout englouti.
Roxane a 8 ans. Roxane voudrait mourir. Roxane était trop jeune pour comprendre tout ce qui lui était arrivé et tout ce qui lui arriverait encore.
Roxane voit tout, elle voit que tout le monde pleure, les ténèbres ont envahi sa vie.
— Maman, pourquoi tu pleures ?
Pas de réponse.
— Maman, pourquoi notre maison est toute cassée ?
Maman pleure encore plus fort.
Roxane ne posera plus une seule question de peur de rendre sa maman encore plus triste. Elle se contentera de lui caresser les cheveux et de lui faire un gros câlin pour la réconforter.

Roxane a 4 ans, elle joue avec son copain Louis devant chez ses parents. Ils rigolent, ils se cachent, ils se laissent emporter dans l’insouciance de leur jeune âge. Notre jeune héroïne sent bien que sa maman les surveille quelques étages au-dessus mais qu’elle était soulagée de ne plus les avoir dans l’appartement avec elle.
Mme Maman a pass

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