Il était une fois l espoir
82 pages
Français

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Il était une fois l'espoir , livre ebook

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Description

Dès qu’elle a su qu’elle était enceinte, Sylvie s’est battue pour garder son bébé. Quitte à épouser dans la précipitation le père de celui-ci et à subir, désenchantée, humiliée, ses accès de violence et ses brimades. Qu’importe, tant que son fils, Vincent, allait bien… La violence de son époux ne s’exercera pourtant pas sur elle seule, et malheureusement, Vincent en fera aussi la cruelle épreuve. Un traumatisme qui le conduira sur des sentiers de plus en plus dangereux et néfastes, vers cette autodestruction que Sylvie, dévouée mais impuissante, ne pourra jamais véritablement empêcher. Récit autobiographique qui ne prend jamais de détour pour affronter le passé, « Il était une fois l’espoir » pose cette question cruciale: où se situe la limite qu’il ne faut pas franchir, si l’on ne veut pas se détruire soi-même, dans sa volonté de sauver l’autre? Que peut-on endurer et à quel moment faut-il se préserver, quand bien même l’on est la mère de celui qui est dans la souffrance? Témoignage poignant dans lequel la thématique maternelle est entrelacée à celles de la culpabilité et de l’amour absolu, l’ouvrage de Sylvie Dognon nous chavire de sa franchise.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2010
Nombre de lectures 115
EAN13 9782748357158
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0038€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Il était une fois l’espoir
Sylvie Laurent Il était une fois l’espoir
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0115047.000.R.P.2010.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2010
À mon fils et à ma fille. Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ne saurait être que fortuite.
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Chapitre 1
C’était une journée banale comme toutes les autres. Je revenais de la patinoire avec mon amie Nathalie. Ma mère m’attendait à la sortie du car ; je la vis toute pâle et je trouvai cela anormal, mais, étant assez fofolle, je ne m’en inquiétai pas. Elle me fit signe de monter en voiture et démarra. Puis, calmement, elle me dit : « Ma fille, tu es enceinte ! Que va penser ton père et comment le lui annoncer ? » En un instant, je passai de l’enfant à la future mère. J’étais sous le choc, ne pouvant sortir aucun mot de ma bouche. Je n’arrivais pas à réaliser. La seule chose qui m’inquiétait, c’était d’annoncer à ce père qui me faisait peur la réalité de cette nouvelle. Comment allait-il réagir ? Moi, ce que je savais à cet instant, c’est que ce petit être qui était en moi, je le désirais du plus profond de mon cœur, que c’était l’enfant de l’amour et que rien ne pourrait me faire changer d’avis. Mon cœur battait de plus en plus fort ; tout en me rapprochant de la maison, je devenais livide, blanche, en sachant qu’il fallait me préparer à avoir ma première discussion d’adulte avec ce père que j’aimais très fort, mais qui m’impressionnait et avec qui j’avais beaucoup de conflits. Ma mère me demanda de monter dans ma chambre afin de parler à mon père. J’entendis hurler le paternel ; je savais à cet instant qu’il était déçu de moi et j’étais peu fière de ce qui m’arrivait. J’avais honte, même si je ne pouvais comprendre comment cela était arrivé, vu les précautions que l’on avait prises avec le futur père. Je
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tournais autour de mon lit, faisant les cent pas, portant mes doigts à ma bouche et m’arrachant les ongles jusqu’à ce que ma mère me dise de venir. Je n’osais pas sortir de ma chambre, par peur, par honte de voir mon père déçu de sa petite dernière, mais il fallait bien assumer cette responsabilité qui m’incombait. Alors, je sortis et allai droit devant moi, prête à tout, rejoignant mon père, qui attendait de voir ma réaction. En un éclair, froidement, je lui dis : « Tu peux hurler, gueuler, me frapper, cela ne me fera pas changer d’avis : je garde l’enfant. » À cet instant, je crus qu’il allait réagir, bondir, mais rien, pas une réaction, il était resté calme. Soudain, il leva les yeux et me dit d’une voix calme : « Je me plie à ta décision. Je vois que tu désires cet enfant, alors d’accord, mais j’aurais tant aimé que tu te maries avant d’être enceinte ! » Cela ne me toucha pas, car je savais que mon papa était de l’ancienne époque, du temps où « cela ne se faisait pas ». Je savais aussi de mon père qu’il m’aimait, car il respectait mon choix. Et puis plus rien, plus un mot ; il resta paisible devant sa télévision comme s’il ne s’était rien passé. Moi, j’étais encore sous le choc de cette nouvelle. J’étais emportée dans un tourbillon de responsabilités : comment assumer, alors que je n’étais encore qu’une adolescente le matin même, partant pour faire du patin à glace avec ma meilleure amie, insouciante, turbulente, garçon manqué, mais folle amoureuse de ce garçon qui était le père de mon enfant ? Il était parti faire son armée à Toulouse comme parachutiste et, leweek-end, il venait me rejoindre chez moi. Mes parents l’avaient recueilli, lui avaient donné un toit, un endroit où il pouvait poser ses valises, car il souffrait énormément de la séparation de ses parents. Son père était un roc, dur comme du marbre, et le traitait comme un chien, faisant de lui ce qu’il voulait en prétextant que c’était pour son bien, qu’il deviendrait un adulte et que les sentiments n’étaient pas dans son registre. Mais ce garçon désœuvré avait un cœur. Vu la situation, je
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