Itinéraire d'une vie morcelée

Dominique Querol

Description

Souvent sollicitée pour écrire son parcours de santé, Dominique se décide enfin à le faire sommairement.

La vie de l’auteure bascule à l’âge de 9 ans, quand un accident de voiture la laisse à l’article de la mort.

Dès lors, l’enfant doit trouver le courage de revenir à la vie.

L’insouciance de l’enfance prend vite fin et son combat pour sortir du Centre de Rééducation et vivre “normalement “ durent plus de 2 ans.

Ce 1er accident ne sera pas le seul à perturber sa vie.

Les épreuves s’enchaînent au fil de pages et l’on s’étonne que l’auteure garde le sourire

La vie réserve beaucoup de solutions et mérite d’être vécue.

Voici le message que véhicule l’auteure à travers sa résilience

Sujets

• Biographical
• Témoignage
• Témoin
• Fiction

Informations

• Publié par: Edilivre
• Date de parution: 18 décembre 2020
• Nombre de lectures: 0
• EAN13: 9782414492848
• Langue: Français

Extrait

Couverture
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Cet ouvrage a été composé par Edilivre
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intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-49283-1

© Edilivre, 2021
exergue
Quand je suis née, ma grand-mère a dit en me voyant « elle aura de la chance car elle est entourée d’une crépine de graisse »…
Introduction :
De ma naissance à la date qui suivra j’ai vécu une enfance classique, sans problème, tranquille et heureuse dans un village du sud de la France, CESSENON, entourée de ma famille, mes camarades, etc.…
La suite, beaucoup plus tumultueuse, on m’a toujours dit que je pourrai l’écrire… certains la qualifient de « vie extraordinaire »…
C’est LN qui m’a donnée le déclic en Avril 2013 en me laissant envisager « l’héritage » que je laisserai à mes filles et à mes éventuels petits enfants.
Je dédie ce livre…
à Marthe qui m’a si souvent réclamé son écriture
à mes filles pour les aider à comprendre la vie, ma vie, leur vie…
à maman pour sa présence constante.
Je remercie particulièrement Chrystel pour la frappe de ce livre. Sans elle, sa parution n’aurait pas été possible.
Quant aux lecteurs, qu’ils m’excusent pour mes imperfections d’écriture.
23 Décembre 1971, j’ai 9 ans.
Dans deux jours c’est Noël
Comme tous les ans, il manque des achats de dernière minute.
Nos voisins et amis, Fifi, sa fille Monique et son gendre Raymond me proposent d’aller avec eux à Béziers.
Toute contente d’aller à « la ville » (à cette époque les sorties sont moins fréquentes que de nos jours) je mets ma « belle robe » et saute dans leur voiture au côté de Fifi et de Lionel (le bébé de vingt mois de Monique et Raymond).
Ma joie sera de courte durée… stoppée par un platane. La sirène retentit.
Maman sort sur le balcon, elle aperçoit un attroupement autour d’un accident, les premiers secours sont déjà là.
Du groupe, une voiture se détache. Maman a un pressentiment.
C’est le chef de corps des pompiers qui vient lui annoncer que dans le véhicule accidenté trois adultes sont morts, une fillette et un bébé sont gravement blessés. Nos papiers ont permis de nous identifier.
Les blessés sont déjà en route pour l’hôpital.
Maman prévient immédiatement papa, parti à la criée de Sète pour les achats du lendemain (mes parents sont poissonniers) ainsi que Paul et Marthe, leurs amis de Cazouls.
Les retrouvailles à l’hôpital sont indescriptibles. Je suis à peine visible mais de toute façon méconnaissable. Le visage tuméfié, violacé.
Je suis dans un coma profond, ma vie ne tient qu’à un fil. Vivrai-je encore, quelques jours, quelques heures, quelques minutes seulement… ?.
Qu’en sais-je ? Qui le sait ?…
Très vite la décision est prise de m’évacuer sur l’hôpital Gui de Chauliac de Montpellier. Supporterai-je le transport ?
Il est déconseillé à mes parents de suivre l’ambulance. De toute façon, même si je survis, je ne serai pas visible avant le lendemain.
De retour à la maison , leur souffle est suspendu à la moindre nouvelle.
Ils se regardent mutuellement sans dire un mot, partagés entre espoir et désespoir.
Les heures, les minutes s’égrènent. La nuit passe.
Mon état est stabilisé mais toujours critique.
En soins intensifs les visites ne sont autorisées que de 13h à 13h05.
Ainsi chaque jour papa et maman font 200 kms aller/retour pour me voir dans ce court laps de temps.
Si des aléas les retardent (les routes à cette époque ne sont pas en très bon état et les voitures sont moins performantes) et s’ils ont ne serait-ce qu’une minute de retard ils ne peuvent me voir.
Je suis branchée de toute part, intubée, je respire grâce à une trachéotomie.
Noël se passe dans cette atmosphère et, à la maison, au lieu des cadeaux au pied du sapin, ce qui prime ce sont trois cercueils dans un garage.
7 jours plus tard… Oh ! Miracle !
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