J ai volé le trésor de la France
208 pages
Français

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J'ai volé le trésor de la France , livre ebook

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Description

Vosik, ma chère amie... Et avec ces quelques mots, le lien se recrée avec la Russie dont est originaire Sveti. Elle, l'exilée, l'amoureuse, l'heureuse, relate ainsi son existence française. Et si en apparence il y a du conte de fées dans la vie de l'auteur, percent néanmoins, sous les images d'Épinal de la femme mariée à un riche Français, ces épines que forment la nostalgie, les difficultés de l'amour, l'acceptation du passé de l'autre, les différences culturelles... Entre douceur et problèmes, spleen et amitiés, émerveillement et doutes, enracinement et âme russe chevillée au corps, les mots de Sveti dressent l'autoportrait d'une expatriée dont les mouvements du coeur et de la mémoire fascinent par leur sensibilité. Une plume épistolaire tantôt dans le registre de la légèreté, tantôt dans celui de la pesanteur, pour un récit intime qui dévoile les facettes brillantes et opaques du quotidien français de l'auteur. Avec J'ai volé le trésor de la France qui fait suite à Pluie de plumes, Sveti poursuit son évocation du déracinement, de l'appropriation du nouveau pays, de ses passions et d'un couple qui sort de l'ordinaire... Amours et crises, tendresse et éclats... autant de contrastes qui donnent à cette oeuvre ces teintes douces-amères propres aux oeuvres de l'exil.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 juillet 2012
Nombre de lectures 29
EAN13 9782748388909
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

J’ai volé le trésor de la France
Sveti J’ai volé le trésor de la France ou Lettres de Paris à Vladivostok
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0117657.000.R.P.2012.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2012
Préface Qui suis-je ? Pourquoi ai-je écrit ce livre ? Pendant vingt ans de mon ex-mariage, je vivais une vie simple avec un homme qui était comme un frère pour moi. Ses sentiments étaient identiques aux miens, sa volonté fusionnait avec la mienne. Nous menions une vie harmo-nieuse, calme et monotone. Je vivais dans une sorte de lyrisme naïf, dans l’attente du jour magnifique où s’ouvrirait devant moi, dans tout son éclat, un univers ro-mantique et splendide. Et alors, un beau jour, est apparu dans ma vie mon Christian, la personne la plus remarqua-ble que j’aie jamais connue. Il a bouleversé ma vie. Les jours qui se traînent et s’accumulent en années, lents, tranquilles, c’est terminé. J’ai reçu tout ce dont j’avais rêvé : il m’a fait voyager autour du monde, il m’a somptueusement logée et nourrie. J’ai retrouvé une belle vie, éclatante, mais j’ai aussi le sentiment d’avoir perdu la paix de mon existence anté-rieure, mon indépendance, mes projets personnels. Je suis devenue une femme que l’on pourrait dire « dépourvue de personnalité ». L’univers que j’ai découvert en France et qui me paraissait au début si romantique, si splendide, est devenu vague. Mon mari avait de gros problèmes de santé, un désagréable héritage de son passé où, parfois, il avait eu l’impression de vivre en enfer. Un passé dans lequel il entretenait avec son ex-femme des relations ponctuées de disputes violentes et d’affreuses batailles qui les ont acheminés vers une séparation et, plus tard, vers un di-vorce qui a démoli leur famille. Quand je l’ai rencontré, il était comme le chat échaudé qui craint l’eau froide. Une
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fois délaissé par son ex-famille, son comportement envers moi était cruel ; la cause en était qu’il avait peur, grand peur que je ne l’abandonne moi aussi… Pendant notre vie commune, nous sommes passés par une crise de confiance l’un envers l’autre. De tout mon cœur, j’avais envie de l’aider à sortir de ce cercle vicieux. Je suis une optimiste de naissance ; j’essaye toujours de voir la vie du bon côté. Je suis médecin, mais pas psychia-tre. Cinq années durant, ç’a été une vraie bataille pour sa santé avec un seul mot d’ordre : « Svetlana, tu ne dois pas le presser, lui assigner de tâches trop difficiles : tu dois tout faire comme si tu avais affaire à un enfant. » Je n’ai pas trouvé de meilleure méthode que celle de la Communication Non-Violente, qui m’a soutenue, aidée à garder espoir, rassurée sur moi-même, grâce à une idée très simple : tous nos problèmes sont en nous-mêmes ! Quelle volonté il fallait avoir pour faire ce que j’ai fait pour mon mari ! Souvent, je me sentais vidée, écrasée par une sorte d’épuisement mental. Le mode mineur dominait dans mon jardin secret, lieu de mélodies mélancoliques à la Claude Debussy des « Jar-dins sous la pluie », qui évoquait une plainte déchirante dont on ignore souvent la raison. La tristesse de la vie était revenue. Bonjour tristesse… Je ne voulais pas changer ma vie et tout reprendre à zé-ro : on aime les gens comme on les imagine, mais pas comme ils sont en réalité. Je savais que mes sentiments étaient sincères : si tu as aimé vraiment quelqu’un, il est impossible de le désaimer. Et voilà : un beau jour, la vie m’a souri. Sur un site pour les Russes en France, j’ai lu une annonce. Soudain, l’idée m’est venue : « Qu’en penses-tu, Svetlana ? Avec mon français insuffisant, j’ai peur de ne pas pouvoir expli-quer à mon mari tout ce que j’aimerais lui dire. » Je me suis dit que j’y arriverais peut-être mieux si je l’écrivais…
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