Journal d'une jeune inconnue

Sam M. Estrella

Description

« La joie de vivre me manque ce soir. L'envie de continuer aussi. Même si je continuerai parce qu'il n'y a que ça à faire pour l'instant. Quelque chose me manque ce soir. Mon âge me manque aussi. Je ne sais pourtant pas si une autre vie aurait été mieux puisque je suis bien consciente qu'il y a vraiment pire. C'est juste que je manque d'air et de simplicité ce soir. Oui... Cette planète manque de gens honnêtes envers eux-mêmes aussi. Ce soir, je ne sais plus comment je veux avancer mais je sais que ça va aller. » Au fil du temps qui passe, une jeune femme hypersensible et intrigante raconte les plaisirs simples de la vie qui l'emplissent de joie, comme aimer les étoiles. À fleur de peau, elle vit tout avec tant d'intensité et de profondeur qu'elle en est incomprise et ressent souvent une solitude qui l'épuise. Et pourtant, elle l'aime, cette vie, elle veut vivre et se bat continuellement pour y parvenir du mieux possible. Secrète et réfléchie, elle confie à demi-mot ses tourments, ses peurs, ses questionnements intérieurs et les contradictions de son cœur. Dotée d'une maturité rare pour son âge, elle décrit la vie comme « une énergie, une force ou même un pouvoir. Un cadeau, mais quelque chose de lourd ». L'écriture se révèle un exutoire qui lui permet d'alléger son mal-être, d'effectuer son introspection, de cheminer vers une quête identitaire, d'apprivoiser qui elle est. Mais comment cette jeune femme attachante trouvera-t-elle le bon équilibre afin que sa grande émotivité devienne son alliée pour vivre plus sereinement, malgré les blessures de la vie ?

Sujets

• Biographies
• Pensée
• Identité
• Mémoires
• Malaise
• Biographie
• Autobiographie

Informations

• Publié par: Société des écrivains
• Date de parution: 15 novembre 2019
• Nombre de lectures: 6
• EAN13: 9782342168433
• Langue: Français

Extrait

Journal d'une jeune inconnue
Sam M. Estrella
Société des écrivains

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Journal d'une jeune inconnue

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
 
À vous qui vous sentez parfois en décalage, parfois seul, mais de cette solitude malsaine qui n’est que la conséquence d’une individualisation qui s’est propagée trop vite au fil du temps.
 
À vous humanistes qui êtes tombés de si haut en comprenant qu’il serait difficile de ne pas perdre espoir en l’humain.
 
À vous, reclus de toutes sortes, malgré vous ou de plein gré puisqu’il est plus simple de la fuir, cette réalité.
 
Mais à vous qui continuez à vous battre et à vous relever, quoi qu’il arrive, parce que vous savez dans le fond, parce qu’il y a cette flamme qui fait vibrer votre âme.
 
À vous qui gardez espoir parce que vous savez que le jeu en vaut la peine.
 
À vous tous qui savez que le réel n’est qu’illusion tant il est plus fantastique que le fantastique lui-même.
 
À vous tous qui vous sentez faire partie de ce tout.
À toi.
 
 
 
 

 « Une histoire d’épaules fragiles, d’une âme sensible, d’une envie de bâtir quelque chose de solide. Un socle stable sur lequel ce petit chat pourra retomber sur ses pattes, comme il sait si bien le faire.
L’histoire d’un corps fatigué mais d’une âme déterminée, prête à se battre.
Le combat continue. »
 
I
***
J’aime mes amis. J’aimerais être avec eux. Je veux un thé. Je pense au citronnier, à la fontaine et à W.S. J’aime le beau temps. D’après la météo, demain il fait beau. Mais je ne sais pas si c’est vrai, que dit le réveil d’Emma ? Il a toujours raison. Donc s’il fait beau, on va se caler au coin Ben. Je veux être samedi. 23 h 23. J’aime mon lit. Je n’aime pas le mot «  bad  ». Je pense à la soirée calée de samedi dernier.
 
J’aime les fleurs. J’aimerais voir un champ de coquelicots. Le rouge est ma couleur préférée. Je regarde autour de moi et il y a des gens. Plein de gens mais pas ceux que j’aimerais voir maintenant. J’aime écrire. J’aime. J’écoute «  Knockin’on heaven’s door  ». Je vois… Non, j’imagine une fontaine avec à ses côtés un citronnier et W.S.
 
J’aime les nuages. Ils me font penser à mon chez-moi. Ils me font penser à l’endroit que j’aimais le plus au monde. Je pense… Je pense… Tu penses à quoi ? Je pense à tout et à rien. J’aime les bulles. J’aimerais être calé dans la bulle. C’est ma bulle préférée. J’aime les nounours. J’aime les câlins. Ceux de C. J’aime. Je veux planer. Planer et oublier.

Je regarde l’extérieur, le ciel. Il est beau. J’aime le ciel. Je l’aime car ce n’est jamais le même. Il est unique. Les couleurs varient. J’aime les couleurs. Je veux une glace. Praliné vanille. Je pense aux bons moments que je vis depuis ce début d’année. Puis elle me manque. Je regarde ce bonsaï et ouah. Je pense à toi. Je me demande ce que vous faites. Je vis. Oui je vis, mais pas jusqu’à 115 ans. Je pense à cette aprèm. Je pense. J’aime les arcs-en-ciel. J’aime rêver. J’en pleure.
 
J’aime ce genre de journée calée. Mais il manque Emma. J’aime le temps. Le temps d’ici, de maintenant. Je pense au futur. Je ris. J’ai peur. J’aime les étoiles. Les étoiles multicolores. Je pense… Non, je songe. Je songe à ce monde de délices. J’aime les gens simples. Les spontanés. Je déteste les hypocrites. Je hais le je-m’en-foutisme.
 
J’aime le printemps. Cette saison est si irrégulière mais si passionnée. Je pense à Lio. J’ai peur. Je pleure. Je pense à eux… Demain. Enfin. J’aime mes chaussettes. Elles sont chouettes. J’aime. Le temps s’annonce beau. J’aime les étoiles. Une Estrella. Je veux. Je veux du goût. Le goût de la vie. J’aime ce jour. Les vacances approchent plus vite que tu ne le penses. Je n’aime pas l’école. Je n’aime pas les règles, les codes et les ordres. Je veux être libre. J’écoute «  Everyday good  » et je pense à Emma et à Lio. Je suis nostalgique. Je me souviens. J’aimerais crier que je les aime. J’aime écrire. Je veux écrire, alors j’écris. J’aime le ciel. Aujourd’hui il me plaît beaucoup. Je veux des pâtes. Je crois en lui. Oui j’ai confiance. J’aime ce qui est simple. J’aime le vert. La liberté, la paix, la pureté. J’aime la musique. Je me remémore cette journée et je me dis que j’ai eu beaucoup de chance. J’aime. Je vis. Grâce à eux. Je me pose des questions. Il est bon d’écrire. Je ris. Je relis. J’aime être heureuse. Je pense. Je me souviens de tout. Je me demande si elle va bien. J’aime l’arbre en face de chez moi. Il est plein de feuilles maintenant. Il ne fait plus peur. Je n’aime pas cette solitude. J’aime la musique que j’écoute… « Ameno » d’Era.
 
J’aime l’art. J’aime le sport. Particulièrement la gym. Une passion… Mais toute bonne chose a une fin. Il était une fois la fin. Je n’aime pas quand le temps passe trop vite ou trop lentement. Il est 22 h 22. Je pense et je me remémore cette semaine. J’aime les fruits. J’aimerais boire un thé. Je veux voir les étoiles, je les aime tellement. Je ne veux pas passer les examens. J’aime le violet. Mes ongles sont roses. Je crie en pensant à demain. Je regarde mes yeux… Je ris. Pourquoi pas alors. Je veux une étoile, une vraie. J’aimerais un nuage aussi.
J’aime ce qui est particulier. J’aime à me différencier de cette banalité qui s’est imprégnée de cette société. Je regarde un clip de merde. Je me dis que je ferais sûrement mieux demain. Je déteste l’égoïsme. Je me demande souvent ce que les gens pensent de moi. C’est comme ça. J’ai un peu peur du futur. Mais j’aime les défis. Je ne veux aucunes limites. Demain. J’aime le chant et la danse. J’aimerais voir ce fameux citronnier, avec la fontaine et W.S. Je suis sûre qu’on les verra un jour.
 
J’aime le beau. Mais qu’est-ce que le beau ? Un idéal ? Un genre ? Un concept ? Je me sens particulièrement seule, là, tout de suite. Est-ce que je peux si je veux ? J’écoute une musique qui me rappelle tous ces si bons délires. Je crie. Je pleure. Je suis fatiguée, je crois. Je sais. Je regarde à l’extérieur. Il fait beau. J’aimerais pouvoir marcher avec eux sans jamais m’arrêter ou me retourner. Je veux toujours cette étoile. Une rouge parce que j’aime le rouge. Je pense. Je crois. Je regarde à ma gauche. Je ne vois rien. Je n’aime pas les carottes cuites. C’est pas très beau. Je pense à ces jours où j’ai risqué ma vie. Je ne sais pas pourquoi. J’adore les photos. Oui. J’en prends tout le temps. Pourquoi ? Sûrement pour le souvenir. J’aime. Je repense. Et je ris. Je suis dans mon lit. Je n’arrive pas à le quitter. J’écoute «  Rude Boy  » et je repense aux après-midi calées au coin Ben. Je pense à toi. Je regarde ce que je suis. Je ris ! Je suis happy .
 
J’aime toujours ce qui est simple. Je n’aime pas trop la solitude. J’ai peur. Je regarde les étoiles et je pense à un arc-en-ciel. Je n’aime pas le bruit de l’horloge. Beaucoup trop stressant. J’aimerais remplir des tonnes et des tonnes de feuilles comme ça. Je veux voir un champ de coquelicots. Je regarde la plante sur mon balcon. Je vois une feuille de can’. Je ris.
***
28 janvier 2009
Pourquoi partir ?
Peut-être par curiosité. Oui, cet autre monde me fascine tant. Tellement mystérieux, si fascinant.
Je peux si je veux.
 
Regarde la réalité en face, ouvre les yeux et apprends.
C’est ce qu’on nous dit mais ce n’est pas si simple, il faut l’accepter désormais.
« La parole est un moyen de facilité, l’action est la force. » Alors aujourd’hui je choisis enfin la difficulté. J’ai peur mais il le faut. J’y vais, je choisis ma route. Au revoir.
Au fond je ne disparais pas réellement, dis-toi que je ne fais que satisfaire une curiosité qui grandit au plus profond de moi depuis quinze ans.
Oui, c’est un plaisir… Une envie de découvrir.
***
En réalité, c’est toi qui choisis ton destin. Si tu veux, tu peux. Tu y crois ? Moi oui. Tous les jours je lutte pour enlever cette routine qui me pèse. Tous les jours je me bats si je veux. Tous les jours j’essaie de changer pour pouvoir vivre avec ma petite conscience. Oui, la vie est un combat sans fin alors.
Mais si tu décides de te battre pour survivre tu gagneras car l’espoir qui est en toi est l’arme la plus forte. Oui la vie est dure mais faut-il pour autant arrêter d’y croire ?
Non. Moi je dis non.
***
Crois-tu qu’un jour je pourrais vivre sans avoir peur de ce vide ? Celui qui me terrifie tant, ce vide qu’il pourrait y avoir d’une seconde à l’autre.
Mais tu sais ce vide dont j’ai peur… Il arrive, je le sens.
Il revient toujours ce cauchemar.
Vendredi 13 février…
Ma mère me répète depuis mon enfance que ce jour porte bonheur. Que si on croit que ce jour porte malheur alors il arrivera de mauvaises choses et réciproquement, à partir du moment où l’on croit qu’il porte bonheur, de bonnes choses arriveront.
La force du mental donc.
***
J’aime mon lit et mon oreiller. Je ne peux pas faire des choses que je n’aime pas. J’aime les nuages. Pour moi c’est un autre monde. Un monde que l’on atteint qu’à certains moments. J’aime écrire. Je pense au citronnier, à la fontaine et à W.S. J’ai peur, je ne veux pas le perdre. J’aimerais être allongée sur cette herbe, avec eux, un pétard au bec, à regarder le ciel. Je pense aux vacances. Je n’aime pas l’école, j’en peux plus. J’aime les barbes à papa. J’aimerais qu’il achète cette machine qui nous permettrait d’en faire autant qu’on veut. Je pense à mon avenir. Et